Automoto365 est en mesure de vous révéler que Renault a enclenché le processus de mise à pied de Flavio Briatore – en omettant probablement la traditionnelle locution flatteuse “pour bons et loyaux services”… Lorsqu’il sera confirmé dans les jours qui viennent, le limogeage de l’Italien (qui pourrait être présenté sous la forme d’une démission, moins humiliante) sera de toute évidence lié au Singapour-gate et pourrait permettre à Renault, en faisant sauter le plomb Briatore, de sauver sa tête auprès de la Fédération Internationale de l’Automobile, et son image auprès du public. Le timing est suspendu à la recherche d’un remplaçant capable de remettre Renault sur le droit chemin. La tâche est ardue. Renault doit redorer son blason (elle navigue à la 8è place du championnat Constructeurs, devant Force India et Toro Rosso) et faire un sérieux lifting de son image. La date butoir devrait être l’audition de Renault par le Conseil Mondial, le 21 Septembre.
Après avoir répondu à la convocation du Conseil Mondial du Sport Automobile au cours duquel une partie de la lumière tentera d’être faite sur l’affaire du GP de Singapour, l’écurie Franco-anglaise devra entamer sa reconstruction sportive et politique au cours d’une saison qui l’aura vue tomber dans les abysses des classements et dégringoler dans l’estime que lui porte nombre de professionnels de la discipline à la suite des accusations faites par Nelsinho Piquet et relatives à un complot ourdi par les hauts dirigeants de RenaultF1.
Le directeur historique de l’écurie au losange était en place depuis le retour du constructeur Français en Formule 1 en tant qu’écurie 100% Renault. Il avait posé de solides fondations à l’édifice en structurant l’écurie Benetton avec laquelle il avait remporté deux titres Conducteurs et un titre Constructeurs en 1994/95 avec Michael Schumacher, Pat Symonds et Rory Byrne. Renault s’était servi de la matrice Benetton pour porter son projet sur les fonts baptismaux. Aujourd’hui, l’heure de la résurrection à sonné… Parmi les successeurs possibles de Flavio Briatore, répondant aux impératifs évoqués ci-dessus, deux personnages centraux du sport automobile de très haut niveau sont susceptibles d’intéresser Renault. Tous deux Français, afin de recentrer le constructeur sur ses origines comme Ferrari l’a fait au début du 3è millénaire : Alain Prost, dont l’image de marque serait un vecteur de poids, et Frédéric Vasseur, symbole de la réussite d’un indépendant et heureux propriétaire d’ART Grand Prix qui collectionne victoires et titres en F3 comme en GP2.
Jean-Pascal Dauce, 43 ans, est nommé Directeur de la Compétition de Renault Sport Technologies. Il aura en charge les activités circuit et rallye dans lesquelles la marque Renault Sport est impliquée.
Né le 19 décembre 1966 à Marrakech (Maroc), Jean-Pascal Dauce est titulaire d’un DEA de Mathématiques Ingénieriques délivré par l’Ecole Nationale Supérieure de Mécanique de Nantes (ENSM).
Après un passage dans l’aéronautique sur le projet Airbus A340, il intègre Renault en 1991 où il entame une carrière dans l’ingénierie dans les métiers des liaisons au sol. En 2001, il devient responsable des échanges techniques entre Renault et Renault F1. Sa mission est alors de mettre en place une équipe d’ingénieurs spécialisés dans les usines Renault F1 Team d’Enstone et de Viry-Chatillon.
Il rejoint en 2003 la Division Renault Sport Technologies où il devient Chef de Projet Mégane Renault Sport, puis Chef de Projet des véhicules de compétition. Jean-Pascal Dauce a été nommé Directeur de la Compétition de Renault Sport Technologies le 1er septembre 2009 dernier.
En circuit, avec les World Series by Renault, comme en rallye, avec les Trophées Clio R3, la marque Renault Sport s’affiche à tous les niveaux du sport automobile. Les lancements en 2010 de Nouvelle Formula Renault 2.0 en circuit et de Twingo Renault Sport R2 en rallye illustrent le dynamisme et la stratégie à long terme de Renault Sport Technologies en sport automobile.
Ca bouge, ca bouge...[code][/code]