Eric Boullier prend les commandes

Le Alpine F1 Team : ses pilotes, son actu etc.

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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede HAD RF1 » Ven 14 Mai 2010 20:52

1ère partie d'une interview intéressante réalisée par Automoto365 :

Interview Eric Boullier - Chapitre1


Après 5 Grand-Prix, Renault totalise 50 points au championnat du monde Constructeurs. Converties en points selon le barème 2009, les prestations de la formation au losange lui auraient permis d’engranger 20 unités, soit seulement 6 de moins que dans toute la saison dernière. L’écurie Franco-Anglaise est encore loin d’avoir gagné le pari de la reconstruction de son image et de son palmarès, mais elle est sans aucun doute sur la bonne voie comme en atteste le podium de Robert Kubica en Australie ainsi que la présence constante du Polonais dans le top 10 des qualifications.

Automoto365 est allé à la rencontre du directeur général de Renault, Eric Boullier, afin de dresser un premier bilan et d’évoquer les perspective d’avenir à court et moyen terme.



D’ingénieur à directeur d’écurie, le parcours n’est pas totalement atypique mais était-ce un projet de carrière et qu’est-ce qui vous a décidé à accepter le challenge de redresser l’image et le palmarès de Renault ?
Bonne question…, je crois que c’est avant tout la confiance envers les gens qui m’ont approché et proposé ce rôle qui a fait que j’ai accepté cette mission. Et aussi parce que le challenge était compliqué et forcément très intéressant du point de vue humain et technique. Enfin, il est difficile de refuser une telle proposition.

Êtes-vous tenté de mettre votre nez dans l’ingénierie ?
Ce serait une grosse erreur de le faire de manière active ou sous quelque forme d’ingérence que ce soit. Mais mon passé me permet de comprendre, sans avoir besoin d’une explication très longue, ce qu’il se passe en piste, ce qu’un pilote explique au niveau technique et du ressenti de sa voiture. Ça facilite le travail au quotidien.

Quel est le plus grand danger qui guette un directeur d’écurie ?
D’arrêter de se remettre en cause.

Votre rôle de team manager chez DAMS était-il transposable à celui de Renault, à plus grande échelle ?
Oui et non. Le rôle le plus proche de celui qui est le mien au sein du Renault F1 Team était celui de team principal de l’A1GP France. C’est transposable à 95%. Tout est multiplié par 100 bien sûr, car la F1 se situe au plus haut niveau du sport automobile.
En ce qui concerne la direction d’une équipe de GP2, elle apporte un certain réalisme, on garde les pieds sur terre. Je connais l’aspect délicat du sport auto qui est de faire beaucoup avec peu d’argent. Mais l’essence même de la compétition est de se remettre en cause en permanence. Nous sommes des éternels frustrés ! Que ce soit sur le plan technique, sur ce qu’il se passe en piste ou dans la gestion d’une écurie, ça reste une compétition de très haut niveau et il faut savoir se remettre en cause.

Votre pari sera réussi si… ?
Le jour où on jouera la victoire à la régulière.

Dans quel délai ?
Le délai est incompressible car il y a des phases de mise en place et de compréhension d’un système. On ne gagne pas une seconde au tour du jour au lendemain. Il faut compter au moins deux ans pour que nous soyons en position d’atteindre nos objectifs la troisième année.

Quel bilan tirez-vous de la première partie de la saison ?
Positif… mais surtout encourageant. Sachant où était l’équipe à la fin de l’année dernière et où elle est aujourd’hui, c’est plutôt rassurant pour ce qui concerne les options techniques choisies. Encourageant car on a pu profiter de certaines opportunités pour marquer des points et je retiens notamment le fait que lors des deux dernières courses nous nous sommes intercalés entre deux Ferrari et Mercedes en qualifications. Mais l’ambition est d’être en mesure de monter sur un podium lors de tous les week-ends de course.

Et de votre action à la tête de Renault ?
Les deux premiers mois ont été très compliqués. Il a fallu s’imprégner, sept jours sur sept. Maintenant, ça va mieux. Il fallait appréhender beaucoup de choses en peu de temps. Je voulais être aussi prêt que possible quand on endosse ce rôle à deux mois et demi de l’ouverture de la saison. Mes petits objectifs personnels sont respectés. Maintenant il faut travailler, plus sur la forme que sur le fond.

Que concluez-vous de Barcelone qui fut un Grand-Prix représentatif : sur le sec, sans facteur extérieur venant redistribuer les cartes, un circuit historique.
Je ne sais pas trop, l’avenir le dira et il faut se prémunir de conclusions hâtives. Il y a plusieurs paramètres évolutifs en F1, chaque équipe travaille d’arrache pied, et parfois les intempéries viennent pimenter le show. Il est vrai que l’Australie, la Malaisie, ou même la Chine, c’est spectaculaire, mais vous avez raison, la réalité est certainement plus proche de Barcelone.

Du point de vue du spectateur, le Grand-Prix de Chine est une aubaine. Est-ce l’horreur lorsque l’on est sur le muret des stands à devoir gérer une multitude de paramètres ?
L’horreur ? Non ! Il ne faut pas tomber dans l’excès, c’est plutôt rigolo de faire le spectacle… mais il est évident que le sport n’est pas de se mettre dans le mur. A Bahreïn on a eu l’exemple inverse. Tout le monde était attentiste, mais depuis les choses ont bien changé.

Quelles sont les réformes les plus urgentes à vos yeux et dans quels délais souhaiteriez-vous quelles soient réalisées ?
Il faut avant tout comprendre le pourquoi du comment. Cette équipe a gagné 4 fois le championnat du monde et a terminé à la 8e place l’année dernière… certaines choses ont été comprises, c’est un travail de longue haleine. Ça passe par une réorganisation interne car le modèle a dérivé.

Quels sont les points forts de la R30, et ceux qu’elle doit renforcer ?
D’après ce que me disent les pilotes, la R30 est facile à conduire, elle amortit très bien les pistes bosselées.

Monaco devrait donc bien se présenter ?
Oui, je pense que nous devrions plutôt être à notre avantage à Monaco. Les gros packages aérodynamiques vus à Barcelone n’ont n’a pas changé la hiérarchie, ça a même peut-être tourné en notre faveur. D’après les pilotes, la R30 réagit bien au réglages, elle amortit bien. En perfo, la Red Bull Racing a le même moteur que nous mais nous avons un déficit au niveau de l’aérodynamique.

A suivre…

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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede HAD RF1 » Sam 15 Mai 2010 11:33

La 2ème partie :

Interview Eric Boullier - Chapitre 2


La F1 a fait ses adieux à beaucoup de directeurs emblématiques comme Jean Todt ou Ron Dennis et vous incarnez une nouvelle génération. Comment avez-vous été accueilli par vos collègues directeurs et par la F1 d’une manière générale ?
J’ai été accueilli normalement. Personne n’est venu me faire la bise… mais je dois gagner le respect dans le paddock ! J’ai l’avantage d’être du sérail. Je suis un technicien comme Brawn ou Whitmarsh, je suis jeune comme Horner. L’accueil n’a pas été défavorable mais je dois faire mes preuves.

Le budget d’une écurie F1 a-t-il vraiment été revu à la baisse dans les faits et est-ce que la performance peut en souffrir en bout de chaîne ?
Oui à la première question. Les coûts ont été considérablement réduits mais il y a encore de la marge. Le train de vie de la F1 était à revoir, il faut rationnaliser tout ça. Que la voiture en souffre, c’est non ! On pense avant tout à la sécurité, la performance est là et on ne fait rien pour mettre le pilote en danger, je suis catégorique !

Dans les années 90 on avait pour coutume de donner des étiquettes aux F1, par exemple la Williams était typée pour les circuits rapides, la Ferrari pour les tracés plus lents. Aujourd’hui la remarque s’applique-t-elle encore avec l’aérodynamique pour maître d’œuvre comme l’a démontré Red Bull Racing à Barcelone ?
C’est vrai, on est arrivé à un stade où l’aérodynamique conditionne principalement la performance des voitures. Mais il ne faut pas sous estimer le confort de pilotage et la partie mécanique. A terme, il faudra peut-être rééquilibrer le tout. L’utilisation de la soufflerie est limitée et il faut réorienter ses priorités.

Où se situe Renault sur cette échelle de valeur ?
A priori, je dirai que la R30 est la plus efficace sur des circuits à vitesse lente/moyenne.

Où en est le KERS et la proposition de Renault de le fournir à tout le plateau ?
Elle est toujours d’actualité. Le KERS a coûté très cher et l’objectif ne doit pas être d’avoir un KERS onéreux dont les retombées son minimes. Nous avons demandé que le règlement soit changé pour que l’on puisse utiliser le KERS plusieurs fois par tour et plus longtemps. Mais il faut un accord unanime des écuries. Aujourd’hui, il y a suffisamment d’autres contraintes qui font que les écuries ne veulent pas payer pour le KERS. Mais il faut les inciter à changer d’avis car le KERS c’est l’avenir et c’est une vitrine verte pour la F1. L’intérêt est sportif, économique et de marketing. A Barcelone, nous avons étudié le sujet avec la FOTA et il apparaît que le KERS est la solution la plus efficace pour doubler. En termes de spectacle, c’est donc un atout mais il faut qu’il soit bien géré par la réglementation sportive. J’entends par là que si tout le monde a le KERS en permanence, le spectacle ne sera pas meilleur. Il faut un système push-to-pass comme on l’a vu dans d’autres catégories.

On tordra le cou au F-duct en 2011. Est-ce un soulagement pour Renault et est-ce que la R&D travaillait dessus sans relâche ?
Très sincèrement, ce n’est pas un soulagement car on en a un dans les cartons prêt à être mis sur la voiture. Ce qu’on n’aime pas, ce sont les dérives : faire intervenir le pilote alors qu’il est déjà énormément mis à contribution pendant une course, ça peut être dangereux. Je suis pour l’innovation technologique et je tire mon chapeau à l’ingénieur McLaren qui a inventé ce système, mais il ne faut pas que ce soit au détriment de la sécurité et de la concentration du pilote.

Räikkönen a souffert lors de ses 2 dernières années de F1 à cause de l’exploitation des pneus, c’est le tour de Massa et Robert Kubica a également fait le yoyo par rapport à Heidfeld chez BMW pour la même raison. Guerre des pneus ou pas, le facteur clef de la performance d’un pilote est-il son pneumatique ?
Bien sûr ! Complètement ! L’aéro est un moyen très couteux de trouver du grip. Le pneu est couteux mais trouve beaucoup plus facilement de l’adhérence. On n’en parle jamais car nous avons un fournisseur de pneus unique donc tout le monde a le même produit à disposition. Mais effectivement les pneus peuvent faire gagner ou perdre 2 secondes au tour. Avant il y avait les pneus de qualifications en F1. Ils existent encore aux 24h du Mans et ils font gagner quatre secondes au tour.

D’où ce tropisme qui incite les écuries à concevoir leur monoplace autour d’un pneu...
C’est l’un des facteurs essentiels pour concevoir une F1, c’est certain.

La France s’est récemment dotée d’un groupe d’étude sur les sports mécaniques à l’Assemblée nationale. A votre avis, que faut-il pour remettre la France sur le devant de la scène en F1 et dans les sports mécaniques en général ?
Le débat est complexe. Il commence par un retour de la France dans le calendrier du championnat du monde de Formule Un.

Renault est-elle sollicitée à ce sujet ?
Renault est déjà fortement mise à contribution. Nous sommes la seule écurie F1, le seul acteur majeur de la F1 à être Français avec notre partenaire Total. Mais il faut qu’il existe un élan national. Sans sponsors on aura peu de chances d’avoir un pilote Français. Il faut que les grandes entreprises Françaises se sentent impliquées et qu’elles aident les pilotes français dès le début de leur carrière.

La FFSA propose un programme généreux et ambitieux
La volonté de la FFSA est admirable et je la soutiens à 100%. Mais cette filière n’est pas suffisante. Le sport automobile coûte très cher et il faut que des industriels prennent le relais de la FFSA qui ne peut pas, à elle seule, assurer la formation des jeunes pilotes. Il faut un système pyramidal, encourager et soutenir plusieurs pilotes d’une génération pour que l’un d’eux concrétise les espoirs d’une nation.

Vous avez côtoyé de nombreux pilotes qui avaient pour ambition d’accéder à la F1, comme Franck Montagny avec lequel vous avez eu un succès certain en World Series by Nissan. Lesquels vous ont le plus marqué et pourquoi ?
Ce sont principalement des personnalités qui m’ont marqué. Car on ne juge pas un pilote que sur son talent. Il faut être volontaire, pénible, rapide et intelligent. Robert a le même comportement qu’un Montagny, qu’un Alonso, il est très demandeur et ne vit que par la course. Je me suis plus entendu avec certains pilotes, qui n’étaient par forcément en pôle position, mais qui avaient une forte personnalité. Certains n’ont pas réussi en monoplaces et je leur avais conseillé de s’épanouir ailleurs, ce qu’ils ont fait avec brio.

Qu’est-ce qui fait le succès d’un pilote moderne ? La rapidité mais aussi l’intelligence et le travail, non ?
La volonté et la hargne, l’envie de réussir. Il faut que ça vienne de l’intérieur. C’est comme dans tout corps de métier, c’est une règle universelle qui est plus exacerbée dans le sport automobile, car il faut trouver l’énergie et la motivation.

Si je vous dis que Vitaly Petrov n’est pas un avion mais qu’il gagne à être connu car c’est un gros travailleur, appliqué, au mental d’acier… rayez la mention inutile ?
Aujourd’hui il n’a pas la vitesse d’un Kubica. Mental d’acier oui, travailleur oui et il doit encore progresser sur le sujet. Il faut prendre le contexte dans son ensemble. Il a terminé 2e du GP2 et c’est une grosse valeur surtout à mes yeux, surtout dans les conditions dans lesquelles il y est parvenu. Le travail qu’il a effectué jusqu’à présent est plus que respectable. Il faut se souvenir qu’il n’a que très peu roulé en essais privés avant le début de la saison. Il apprend vite et bien.

6 voitures sont entre 105 et 107% des meilleures, est-ce bien raisonnable de les laisser perturber les qualifications et la course à Monaco ?
Chacun doit avoir sa chance en F1. On est ouvert et l’élargissement du plateau est une chance pour la F1. Sportivement, si elles pourrissent notre week-end de Monaco on rira moins (rires) ! Disons que nous aurions été favorables à une Q1 en deux phases.

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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede HAD RF1 » Mar 6 Juil 2010 17:50

L'interview complète réalisée par Eurosport (jusqu'à présent, que des brides avaient été postées) ci dessous. Il y confirme notamment l'engagement sur le long terme de Renault et de Genii.

Boullier : "Nous sommes là pour gagner"


Un peu plus de six mois après l'arrivée de Genii, Renault F1 est redevenue une équipe performante et sans histoire. Dès le départ, votre discours a été très valorisant pour les employés...
Le premier constat a été le suivant : une équipe capable d'être deux fois championne du monde et huitième trois ans plus tard ne peut avoir perdu son savoir-faire. On peut deviner là-dessous un problème de management, de confiance, d'organisation tout simplement. Il s'est avéré qu'à 90% c'était ça. L'écurie a été laissée en jachère, elle s'est donc organisée. Mais à un moment, elle a peut-être perdu la motivation, ou l'attention de ses leaders.

Votre profil de technicien, de formateur de jeunes pilotes, chez DAMS puis chez Gravity, vous a sans doute aidé à établir un diagnostic au niveau technique, à écouter les pilotes, tous les membres pour commencer à remettre la machine en route...
C'est globalement ça, et c'est même plus large. Il a fallu réconforter, rassurer puis recréer un vrai dialogue, une vraie communication qui partait des pilotes, que l'équipe pouvait écouter, et surtout comprendre pour lui donner toute sa confiance. Il s'est agit ensuite de faire remonter ça dans les bureaux techniques et au niveau de la direction technique. Ça c'est sur ma partie, directement. Ensuite, il y a eu le fait qu'un pilote, très professionnel, très motivé, très travailleur comme Robert, s'est avéré être un vrai boost. Il a poussé très fort dans le sens de ce que nous étions en train d'étalonner. Il a apporté une nouvelle fraîcheur, une nouvelle motivation pour tout le monde. Et puis, l'équipe s'était déjà un peu ressaisie, un peu restructurée. La touche finale a été d'avoir des actionnaires, Genii et Renault, s'exprimant d'une seule voix pour dire aujourd'hui : "Nous sommes là pour du long terme, pour investir, pour gagner des courses." C'est le seul discours que les gens compétents d'Enstone et Viry voulaient entendre.

Genii et Renault se sont bien trouvés dans ce partenariat mais les sponsors ne se bousculaient pas sur la voiture. Quand est arrivé HP, qui a été vu comme un signal fort de confiance dans le projet...
Les constructeurs sont plutôt binaires : ils restent ou ils s'en vont. Renault a eu l'intelligence de comprendre qu'il fallait rester en Formule 1, avec un business modèle différent. Le schéma avec Genii permettait de remplir - en tous cas sur le papier - les conditions imposées par Carlos Ghosn de réduire les coûts et de retrouver une écurie performante. En fait, le schéma s'est avéré beaucoup plus efficace, principalement parce que Renault et Genii ont trouvé des synergies ensemble et se sont parfaitement complétés. L'arrivée de Genii permet d'avoir accès à un porte-feuille complètement différent de celui de Renault, et aussi une communication commerciale complètement différente. Ainsi, Genii peut démarcher des sponsors en proposant d'autres formes d'accord du sponsorship simple à l'activation de réseaux plus larges que Renault, en incluant Renault.

Robert Kubica a décrit un changement de méthode de travail par rapport aux deux années précédentes.
La communication qui s'est instaurée entre Robert et l'équipe technique a forcément formaté légèrement l'approche des week-ends. De nouvelles idées ont été émises, aussi bien par le pilote que par l'équipe technique. Et puis, le fait de progresser a changé l'approche. L'année dernière, l'équipe n'avait pas forcément le matériel pour aller chercher une pole. A présent, nous l'avons, ce qui oblige à verrouiller certaines choses sur la voiture.

L'équipe relève souvent que Robert Kubica a une "éthique de travail". Il fait aussi très peu de fautes en piste...
C'est sur ce point là qu'il m'a impressionné le plus. Il n'en commet jamais. Et puis, il est extrêmement "commited" (impliqué) comme disent les Anglais. Il passe beaucoup de temps avec ses ingénieurs. Quand il est présent à Enstone ou sur les circuits, il fait partie intégrante de l'équipe technique. Il est tout le temps avec les ingénieurs, il est présent sur toutes les décisions et il ne lâche pas. Il est impliqué dans toutes les décisions ; c'est ce qui est le plus impressionnant. Quand il met son casque et qu'il sort des stands, nous avons une réponse instantanée sur ce qui a été fait car il est tout de suite dans le rythme, sans commettre d'erreur.

Il ne paraît pas frustré de ne pas avoir le F-duct… Il ne paraît pas se plaindre. Il reste toujours très positif...
Il n'est forcément toujours positif ; il n'est pas non plus négatif. En fait, c'est un éternel insatisfait. Même si on avait le F-duct, les pièces dernier cri et qu'on était en pole avec une marge confortable, il pourrait encore avoir à redire après sa performance.

Vitaly Petrov a amassé six points en neuf GP en ayant montré des séquences intéressantes, en étant parfois victime de son inexpérience ou de sa jeunesse. On sent qu'il a du potentiel, mais qu'il doit franchir un dernier palier.

C'est exactement ça. Son début de saison n'a pas été mauvais, simplement il faut remettre les choses en perspective : avant le mois de février, il n'avait jamais piloté une F1. Il un vrai statut de rookie, comparé à des garçons comme Hülkenberg ou Kobayashi, qui avaient fait des dizaines de milliers de kilomètres. Sans chercher de fausses excuses, il a roulé sous la pluie lors de cinq de ses sept premiers jours d'essais, et il a été perturbé par des pannes à l'occasion des trois premiers GP. Mine de rien, ça l'a privé d'un kilométrage important. De là, on comprend qu'il n'avait pas tous les atouts en main. Cela étant dit, j'attendais de le voir à Istanbul. A Montréal, il a bien appris la piste puis ça s'est un peu compliqué. A Valence, une difficulté supplémentaire l'attendait puisque nous avions introduit le nouveau fond plat soufflé. Robert a mis le vendredi pour s'adapter, Vitaly le vendredi et le samedi matin. On attend de lui qu'il fasse des week-ends sans faute. C'est primordial. A la régulière, il est capable d'aller chercher un top 10 à chaque qualif. Ensuite, l'expérience fait qu'il est plus ou moins loin de Robert. Je rapprochais son cas de celui de Sutil. Il y a trois ans, ce n'était pas ça. Aujourd'hui, il a atteint une maturité et une vitesse de pointe assez impressionnante et il ne commet plus de fautes. Mais il a mis quelques années pour être au point.

Petrov a surpris en livrant un mano a mano à Hamilton en Malaisie, en doublant Schumacher et Webber en Chine.
Avec une bonne voiture, il est parfaitement capable de faire aussi bien qu'un autre. Cependant, il avait peut-être sous-estimé la montée en pression d'un week-end, la quantité d'implication, de concentration et de travail requis peut-être aussi. C'est la raison pour laquelle on va le faire venir habiter en Angleterre, à Enstone, la semaine prochaine (entretien réalisé le 30 juin).

Il a fait de bons départs cette saison mais il a un peu fait une bêtise en tentant de passer De la Rossa dans l'herbe, à Montréal.
Vitaly est un compétiteur, il a tenté mais ce n'est pas passé. Effectivement, ce n'était pas une bonne idée.

Renault a progressé de façon méthodique comme McLaren et Red Bull, alors que Ferrari s'est laissée distraire par le F-duct et que Mercedes s'est carrément perdue en développement.
Quand le F-duct est apparu, tout le monde a regardé ce concept révolutionnaire qui m'inspire le plus grand respect pour McLaren. Mais à cette époque, la voiture la plus rapide en piste n'était pas la McLaren mais la Red Bull, qui n'en avait pas. Nous nous sommes vite aperçus que le concept était difficile à mettre en place. S'il n'est pas pensé dès le design de la voiture, il est très compliqué à réinstaller et, surtout, il n'aura jamais l'efficacité de la McLaren. Avant de se perdre là-dedans, on a décidé de se concentrer sur d'autres moyens et prioritaires.

La R30 est devenue bien mieux équilibrée avec la greffe d'un nouvel aileron avant, lors des derniers essais de pré-saison. Vous avez alors bonifié une base saine en menant un développement agressif...
L'an dernier, j'avais été absolument bluffé par la capacité de réaction de McLaren, qui s'était qualifiée 18e avec Hamilton au premier GP et avait fini la saison en pole. C'était assez incroyable. C'est devenu la clé en F1. Comme on ne sait jamais à quoi va ressembler la monoplace de la saison suivante, il faut développer la monoplace de la saison en cours sur un rythme extrêmement soutenu. D'ailleurs, il ne faut plus parler de rythme "agressif" mais de rythme "normal".

L'objectif est de resigner Kubica…
Robert est content d'être chez Renault. Du moins, il a trouvé l'atmosphère qu'il n'y avait pas chez BMW : celle d'un vrai team de course, avec une mentalité de team de course, et en gros ça lui convient parfaitement car sa vie ne tourne qu'autour de la course. Dans un objectif de carrière il souhaite devenir champion du monde, et ça tombe bien car nous aussi. Des rumeurs circulent donc, pour moitié fausses, pour moitié vraies, car nous lui avons donné une exposition maximale cette année, et de ce fait il est devenu convoité. Il ne s'agit pas d'une histoire d'argent ou de signer un contrat de deux ou trois ans, peu importe d'ailleurs. Il s'agit de mettre en place une relation constructive. e l'ai dit plusieurs fois : si Robert veut partir, qu'il parte ! On ne veut pas d'un pilote qui n'a pas envie de rouler pour nous, aussi bon soit-il. Si le pilote a la tête ailleurs, d'autres envies, d'autres ambitions, nous n'en tirerons pas la quintessence. L'intérêt est de construire une vraie relation. L'équipe doit se remettre en cause en permanence -et c'est ce qu'elle fait déjà mais elle doit progresser- et donner à Robert une voiture capable d'aller chercher des poles, et construite autour une équipe d'exploitation en mesure de gagner. De là, nous aurons atteint nos objectifs de remporter le championnat du monde avec Robert ; où avec le pilote N.2. A partir du moment où nous aurons une voiture pour le faire, nos pilotes resteront.

Potentiellement, Räikkönen est sur le marché…
Non. Räikkönen n'est pas sur le marché, il fait du WRC.

C'est un champion du monde qui souffre d'une image de pilote peu intéressé par la technique...
Faire revenir un champion du monde est un bon moyen de faire parler de la F1. S'il est motivé pour piloter en Formule 1, motivé pour piloter pour Renault -et AUCUNE autre écurie- alors il devient un choix possible. S'il ne remplit pas ces deux conditions, ça ne nous intéresse pas.

Y a-t-il une deadline à propos de Kubica ?
Nous n'avons pas de pression particulière. Robert sait ce que nous sommes en train de faire. Ça pourrait vernir rapidement car nous sommes bien avancés dans les discussions.

La réglementation moteur actuelle courre jusqu'à fin 2012. La logique serait que Red Bull en reprennent pour deux ans, d'autant que Mercedes a déclaré ne pouvoir fournir RBR.
Il y affectivement une logique à un contrat de deux ans. Nous discutons. Renault est engagé pour le longtemps, et se prépare à la nouvelle motorisation qui entrera en vigueur en 2013. Et Renault a prouvé maîtriser le turbo.

Renault n'a jamais eu de simulateur. En quoi cet outil serait-il pertinent ?
Il l'est à double titre. Nous nous en sommes aperçus récemment, en introduisant le fond plat soufflé, qui réclame un pilotage différent. Ce serait très utile pour nos pilotes de passer du temps sur un simulateur pour comprendre l'impact du pilotage avec un "blown floor". Du fait de la limitation des tests, ça peut aussi être intéressant de faire du développement avec le simulateur. Je pense par exemple au F-duct. Le pilote ne serait ainsi pas surpris en l'utilisant la première fois en piste. Et puis, le simulateur serait précieux pour notre programme de jeunes pilotes, qui va s'étoffer.

Pirelli va remplacer Bridgestone l'an prochain. Faut-il craindre une difficulté d'adaptation comme Renault l'a connu en passant des Michelin aux Bridgestone ?
Un groupe de travail comprenant un membre de chaque équipe a été constitué pour travailler avec Pirelli. Je pense que, globalement, les caractéristiques vont être proches des Bridgestone. Le groupe a validé une définition technique auprès de Pirelli. Ça nous a donné un cadre de travail.

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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede aifol » Mer 7 Juil 2010 09:00

HAD RF1 a écrit:(...)

Il ne paraît pas frustré de ne pas avoir le F-duct… Il ne paraît pas se plaindre. Il reste toujours très positif...
Il n'est forcément toujours positif ; il n'est pas non plus négatif. En fait, c'est un éternel insatisfait. Même si on avait le F-duct, les pièces dernier cri et qu'on était en pole avec une marge confortable, il pourrait encore avoir à redire après sa performance.

D'après Vigneron de la RTBF Kubica est très frustré de ne pas avoir le F-Duct, il veut absolument pouvoir au moins l'essayer.

Pirelli va remplacer Bridgestone l'an prochain. Faut-il craindre une difficulté d'adaptation comme Renault l'a connu en passant des Michelin aux Bridgestone ?
Un groupe de travail comprenant un membre de chaque équipe a été constitué pour travailler avec Pirelli. Je pense que, globalement, les caractéristiques vont être proches des Bridgestone. Le groupe a validé une définition technique auprès de Pirelli. Ça nous a donné un cadre de travail.


La "définition technique" ça doit être la répartition des masses de la voiture qui sera la même pour toutes les équipes


Quand on lit le début de l'interview on a l'impression que si Renault était restée avec Briatore elle n'aurait pas fini de couler.
On doit presque remercier Piquet :twisted:
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede quidam » Mer 7 Juil 2010 10:32

Il est possible que le F-duct s'adapte mal avec l'aileron arrière en M de la R30.
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede Drool1 » Mer 7 Juil 2010 10:45

De toute façon on aura jamais de F Duct!

Nielsen l'a dit, et puis dans l'interview de Boullier quand il parle du F Duct, clairement il dit que ca ne sert qu'a Mclaren et que pour les autres c surtout une perte de temps
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede Big One » Lun 2 Aoû 2010 15:49

ITW de Boullier hier,Alonso en prend pour son grade:
http://www.motorsport-total.com/f1/news ... 80102.html
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede HAD RF1 » Lun 2 Aoû 2010 17:25

Sympa pour Alonso :mrgreen:
De ce que j'ai pu déchiffrer, il le traite d'arrogant, pas simple à côtoyer et un peu je m'en foutiste car il savait qu'il partirait chez Ferrari.

Il confirme également l'engagement à long terme entre Renault et Genii.
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede fab51 » Lun 2 Aoû 2010 19:11

quelqu'un a la traduction en Français? la je pige que dale et les traducteurs en lignes n'arrangent rien :mrgreen:
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede poop » Lun 2 Aoû 2010 21:10

Pas mal pour quelqu'un qui n'a jamais bossé avec Fernando...
A l'insolence, l'ignorance....
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede HAD RF1 » Lun 2 Aoû 2010 22:03

Pas besoin d'avoir bosser avec lui pour savoir qu'il est comme ça. Et t'inquiète pas que ça a certainement dû lui être confirmé en interne. Comment tu veux qu'il puisse inventer tout ça ?
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede Nico Marlyn » Lun 2 Aoû 2010 22:20

Allons Poop.... :lol:
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede poop » Mar 3 Aoû 2010 09:45

HAD RF1 a écrit:Pas besoin d'avoir bosser avec lui pour savoir qu'il est comme ça. Et t'inquiète pas que ça a certainement dû lui être confirmé en interne. Comment tu veux qu'il puisse inventer tout ça ?



Je dis pas qu'il invente, mais il donne son point de vu sur une personne avec qui il n'a pas bossé...il se base sur ce qu'on lui a dit.

Pour ma part pour me faire un avis sur des personnes j'attends de me le faire moi même, je ne forge pas mon opinion sur ce qu'on me dit.
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede Heikki-spirit » Mar 3 Aoû 2010 09:55

Alors que nous tous nous le jugeons (lui et tout les autres pilotes d'ailleurs) car nous les connaissons tous personnellement :mrgreen:

:arrow:
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede poop » Mar 3 Aoû 2010 10:11

Nous le jugeons sur ce que nous voyons en piste, rien de plus.

En dehors, on ne peut rien dire.
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede Drool1 » Mar 3 Aoû 2010 11:18

HUm, qu'il soit un peu arrogant, je veux bien, en meme temps c un des tous meilleurs en F1, on sait qu'il a du caractere, puis au niveau de l'arrogance un Hamilton a de l'avance

Ensuite le j'en foutiste, je pense que sur 2009 c'est vrai, et ca c pas cool, enfin moi je crache pas sur Alonso, on a eu deux titres avec lui, c'etait une tres belle epoque

Alors ok il a peut etre maintenant un peu la "grosse tete", et il veut etre numero 1 tout ca, mais ca reste un excellent pilote, de beaux souvenir et puis voila!

Kubica est aussi un mec pas forcement facile, c un bosseur acharné et il veut que ca marche, chez BMW on a vu qu'il y avait quand meme conflit, c un peu la marque des champions

Trulli ou Fisico sont "gentil", mais ne gagnent pas de titres

Enfin bon, je preferais quand meme le Alonso de l'epoque Renault, peut etre la combi rouge qui me plait pas :mrgreen:
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede Sgrud » Mar 3 Aoû 2010 11:44

Faut pas rêver : en F1, y'a pas de "gentil champion du monde"....à part quand un pilote à une voiture bien au dessus du lot...comme le dernier champion du monde en titre par exemple...
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede nibbler » Mar 3 Aoû 2010 11:50

Sgrud a écrit:Faut pas rêver : en F1, y'a pas de "gentil champion du monde"....à part quand un pilote à une voiture bien au dessus du lot...comme le dernier champion du monde en titre par exemple...


:plusun:
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede polo1006 » Mer 4 Aoû 2010 15:35

ET PAF comme on dit !!! Petite Interview de Eric Boullier !
http://www.toilef1.com/Le-secret-de-la-reussite-de.html

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La grosse montée en performance de Renault cette année résulte de l’attitude positive de Robert Kubica. C’est en tout cas ce que le team principal de Renault, Eric Boullier, a déclaré à Autosport.

Alors que la saison derrière l’écurie au losange se battait pour la huitième position au championnat des constructeurs, elle se retrouve aujourd’hui au coude à coude avec Mercedes GP dans la lutte pour la quatrième place.

"La plus grande force est le dévouement des gens. Compétence, investissement et esprit d’équipe – tout cela est très important, car cela signifie que vous pouvez tirer le maximum de la personne," a déclaré Eric Boullier.

"La clé réside selon moi dans le pilote qui pousse l’équipe car il veut gagner, il veut clairement faire du mieux qu’il peut. Cela change complètement le cas de figure. Selon moi, la plus grande faiblesse de l’écurie l’année dernière fut le manque d’implication des pilotes."

En ce qui concerne la gestion de l’équipe par le passé, à la suite des deux titres mondiaux décrochés par Fernando Alonso en 2005 et 2006, Eric Boullier se montre assez critique.

"Nous savions que sur le papier, l’équipe était capable de gagner le championnat, mais aussi de terminer huitième comme l’année passée. Nous avons commencé à comprendre comment amener l’écurie dans une position plus confortable – et c’est ce que l’on est occupé à faire actuellement."

"Je pense qu’il y a eu un manque au niveau de la gestion, de la haute direction et des objectifs à atteindre. C’est difficile à dire, car je n’ai pas envie de critiquer. [Mais] la situation des pilotes… Avec Alonso de retour chez Renault après son passage chez McLaren, puis la signature du contrat avec Ferrari… Un pilote est un atout pour l’équipe et s’il n’est pas motivé, ne pousse pas assez… Il savait qu’il allait être transféré."

"C’était important pour moi, et c’est ce qu’a fait Kubica. Il a apporté énormément de fraicheur et de motivation. Le manque de résultats était en train de pousser l’équipe vers le bas, car ils sont vraiment dévoués – l’absence de résultats était donc très démotivante pour eux."

"Aucune gestion dans l’orientation de l’équipe, des pilotes arrogants avec qui il était difficile de travailler, ne poussant pas l’écurie dans la bonne direction. Ce fut clairement les deux principales raisons à nos piètres performances."
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Re: Eric Boullier prend les commandes

Messagede poop » Mer 4 Aoû 2010 15:49

J'aime bien Boullier, mais avec ce qu'il balance, j'espère que Renault fera mieux que cette année l'année prochaine, auquel cas on reparlera de la gestion de l'équipe.
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