Eric Boullier prend les commandes

[Nico Marlyn]

Mais c'est confirmé pour Bouiller? Ou j'ai pas vu l'info?

[HAD RF1]

Les sites qui l'annoncent ont l'air sur d'eux mais lui indique que rien n'est signé et qu'il aimerait bien avoir ce poste.

[schoot78]

je pense que ca va être confirmé !

[Yop]

Probablement confirmé d'ici lundi avec les données du contrat Genii / Renault.

[poop]

Avec les données ? J'en doute, plutôt une confirmation de la signature.

[schoot78]

Ca m'étonnerais pas qui fassent tout dans la foulée !

[fabdu62]

Non poop, Yop a raison : pour l'instant seul une lettre d'intention a été faite par les deux parties.

Aucun contrat officiel n'a été signé : cela se fera en effet lundi mais ca ne veut pas forcément
dire que nous connaitrons les détails ce lundi 4 janvier. Il se peut que RF1 fasse une déclaration
devant les médias un peu plus tard dans la semaine (entre le 4 Janvier et le 10 Janvier comme l'a dit
confi-renault).

[poop]

Ce que je veux dire c'est que j'ai de gros doutes que les clauses du contrat soient annoncées à la presse.

[quidam]

Ce que je veux dire c'est que j'ai de gros doutes que les clauses du contrat soient annoncées à la presse.

Certainement pas les clauses, juste les grandes lignes

[schoot78]

je pense que vous avez raison

[Drool1]

C'est maintenant officiel pour Boullier

Boullier joins Renault as team principal

Eric BoullierRenault has announced that Frenchman Eric Boullier will be its new team principal as the outfit undergoes a restructuring in its bid to return to the front of Formula 1.

Boullier has strong ties with Renault's new co-owner Gerard Lopez, having headed the entrepreneur's Gravity Sport Management company since the end of last year. He had been in discussions with the team for several weeks about taking on the role, and his move was confirmed on Tuesday.

Speaking about the announcement, Boullier said: "I am incredibly proud to be joining the Renault F1 Team as team principal.

"Renault is one of the most famous and successful names in motorsport and I look forward to leading the team into the new season. In the past Renault has demonstrated that it is one of the top teams in Formula One and I am sure that with hard work and determination we can challenge at the front once again."

Boullier will take over the sporting and performance responsibilities from former team principal Bob Bell, who will remain at the outfit and continue to oversee the design office and production of the car.

Bell had said before Christmas that he hoped the team could make a step forward in performance in 2010 before returning to a position to challenge for the title the year after.

"The real target for us is to build for 2011 and a championship campaign," he told AUTOSPORT. "But we have realistic expectations for 2010.

"We are not going to produce a car that catapults us to the front because F1 is very competitive. But our 2010 expectations are to run towards the front and challenge for the top three."

Q & A with Renault's Eric Boullier

Q. In what frame of mind was the team when you arrived?

Eric BoullierEric Boullier: When I started in the job it quickly became clear that the staff's morale had been affected by the end of the 2009 season and that the last few weeks had been quite challenging. However, the team is now very motivated thanks to the new philosophy that the Renault F1 Team wants to implement and, when it was presented at the factory shortly before Christmas, it was welcomed with applause. Everyone is now refreshed and ready for action.

Q. What will be your day-to-day responsibilities?

EB: I will concentrate solely on the sporting and performance aspects. Bob Bell will oversee the Design Office, Production and the technical development of the car. We have already had a lot of discussions and we think in the same way. I think that we will work well together.

Q. Are you a representative of the new strategic partners of the team?

EB: I have been appointed by Renault F1 Team who stays in charge of all operational aspects of its F1 activity. Of course, representatives of Genii Capital were consulted, but it would be wrong to think of Renault as a two-headed structure that will have two decision-making hubs. This is one team with one structure.

Q. Have you been given a timeframe to prove yourself?

EB: My employers never mentioned this, however I have set myself relatively high objectives. F1 is a dream for an engineer and I wouldn't want to let this opportunity pass me by. There is no pressure, only the motivation to do the job for which I have been appointed well.

Q. Can you summarise your approach in three words?

EB: Humility, rigorous and openness. For me, the racing is the most important thing above all.

Q. Is your age an advantage?

EB: I like to think so. The team wanted some fresh blood and to open a new chapter. F1 is made of cycles and the shape of tomorrow's sport is being defined now with a new generation beginning to fill the paddock little-by-little. Ferrari and McLaren have, among others, followed this evolution. And Christian Horner from Red Bull Racing is my age!

Q. What are your objectives for 2010?

EB: It is still a little early to describe them precisely, but my mission is foremost to put the team back on track by concentrating on two main themes. One of my priorities will be to put in place an organisation that flows and is efficient in order for Enstone to work in harmony. Then, for the performance, we must put in place an improved feedback process. It won't happen in two months, we know that, but it will need to be progressive and solid. Today we have all the means to reach this objective. The budget is fixed, 60% of the wind tunnel has been upgraded and our high-tech CFD centre is now in full swing. So there's everything to play for.

Q. As CEO of Gravity Sport Management, will the second driver be a Gravity driver?

EB: The second driver will have to be able to score points and challenge Robert Kubica. So in fact, it might be a Gravity driver or not, but I can guarantee that it will be even more difficult for a Gravity driver to be selected as they really will have to prove their worth to be chosen as Renault's second driver.


J'ai pas trouvé en francais

[Nico Marlyn]

Ya qu'à demander

Interview avec Eric Boullier

Eric Boullier, nouveau team principal de l’équipe Renault, n’a pas caché que son objectif était clairement de remettre l’écurie française sur les rails, après une saison 2009 plus que décevante.

A votre arrivée, avez-vous dressé un rapide bilan de santé de l’équipe ?
"Lorsque j’ai pris mes fonctions, le constat s’est imposé de lui-même : les troupes ont été touchées au moral en fin de saison 2009 et les dernières semaines ont été éprouvantes pour tout le monde."

"Cependant, l’équipe a retrouvé une énorme motivation grâce à la nouvelle philosophie que souhaite imprimer le Renault F1 Team à son activité. Lorsque celle-ci a été dévoilée à l’usine lors d’une conférence, peu avant Noël, les applaudissements ont été très nourris. Tout le monde a repris des couleurs et, aujourd’hui, a envie d’en découdre."

Quel sera votre rôle au quotidien ?
"Je me concentrerai uniquement sur l’aspect sportif et performance. Bob Bell supervisera quant à lui le bureau d’études, la production, la bonne marche du développement technique. Nous avons déjà beaucoup échangé et sommes sur la même longueur d’ondes. Nous devrions faire un bon duo."

Etes-vous un représentant des nouveaux actionnaires de l’équipe ?
"J’ai été recruté par le Renault F1 Team, qui reste en charge de tout l’aspect opérationnel de son activité F1. Bien sûr, les représentants de Genii Capital ont été consultés. Cependant, il serait totalement erroné d’envisager Renault comme une structure bicéphale comportant deux pôles décisionnels. Il s’agit d’une seule et même équipe."

Vous a-t-on donné une certaine période pour faire vos preuves ?
"Mes employeurs n’ont jamais mentionné cette possibilité. En revanche, je me suis fixé des objectifs personnels assez élevés. La F1 est le rêve de tout ingénieur et je tiens à ne pas laisser passer l’opportunité qui m’est offerte. Il n’y a pas de pression, juste l’envie de bien faire le travail pour lequel j’ai été recruté."

S’il fallait résumer votre approche en trois mots ?
"Humilité, rigueur, échange. Pour moi, ce sera la course avant tout."

Votre jeunesse sera-t-elle un atout ?
"J’aime à le penser. L’équipe voulait du sang neuf, ouvrir un nouveau chapitre. La F1 est faite de cycles. Le sport de demain prend forme en ce moment et une nouvelle génération fait peu à peu son arrivée dans le paddock. Ferrari et McLaren, entre autres, ont suivi cette évolution. Quant à Christian Horner, de chez Red Bull Racing, il a exactement mon âge !"

Quels sont vos objectifs pour 2010 ?
"Il est encore un peu tôt pour le dire avec précision, mais ma mission sera avant tout de remettre l’équipe sur des rails. Elle s’articulera autour de deux grands axes. L’une de mes priorités sera de mettre sur pied une organisation fluide et efficace, qui permette à Enstone de fonctionner dans la sérénité. Ensuite, côté performances, nous devrons engager un processus de retour parmi les meilleurs."

"Celui-ci ne se fera pas en deux mois, nous en avons tous conscience, mais il devra être progressif et solide. Nous avons aujourd’hui tous les outils pour atteindre cet objectif. Le budget est bouclé, la soufflerie a été reconditionnée à 60%, et notre centre CFD ultra moderne a atteint sa pleine phase de productivité. A nous de jouer."

Votre position de Président de Gravity Sport Management aura-t-elle un impact sur le choix du deuxième pilote ?
"Nous aurons un deuxième pilote qui sera capable de marquer des points et de challenger Robert Kubica. Qu’il soit un pilote Gravity ou non n’est pas prioritaire. En tous cas je peux garantir que ce sera d’autant plus difficile pour un pilote Gravity d’être sélectionné, il devra vraiment prouver de quoi il est capable afin d’être choisi deuxième pilote du Renault F1 Team."

[Communiqué de Renault F1 Team]

[quidam]

Bon reste plus qu'à connaitre le deuxième pilote

[schoot78]

oui et bon courage a eric !!!

[HAD RF1]

Les ambitions d'Eric Boullier, nouveau patron de Renault F1

INTERVIEW - Inconnu du grand public, cet ingénieur de formation ne l'est pas dans les paddocks. «L'écurie doit rapidement revenir dans le top 4 et viser mieux par la suite», estime-t-il.

Ce n'est pas une surprise, puisque l'information infusait depuis deux semaines : Eric Boullier, 36 ans, a été officiellement nommé, mardi, team principal de l'écurie Renault F1 Team. Inconnu du grand public, cet ingénieur de formation ne l'est pas dans les paddocks. La direction exécutive de l'équipe au losange récompense un parcours au cours duquel on l'a vu superviser l'ensemble des activités de l'écurie française Dams, notamment impliquée en A1 GP et en GP2, jusqu'à prendre il y a peu les commandes de Sport Gravity Management, satellite du fonds d'investissement Genii, le nouvel actionnaire majoritaire de l'écurie Renault. Alors que l'équipe sort d'une saison 2009 catastrophique à tous les points de vue, il parle de relance, résolument confiant.

Vous devenez le numéro 1 d'une écurie au sein de laquelle l'organigramme n'est pas encore très clair. Quelles seront vos prérogatives ?
L'organigramme n'est pas encore totalement figé, mais en gros, nous allons séparer les pouvoirs. Si je vais avoir un regard global sur nos activités, je vais plus particulièrement m'occuper de la course et de la performance de l'équipe. James Allison se consacrera techniquement à notre monoplace, tandis que Bob Bell, lui, en qualité de superdirecteur technique, assurera à Enstone la coordination entre le bureau d'études, la production et l'équipe de course. Ce poste va lui offrir du recul afin d'optimiser notre vitesse de production pour réagir aux nouvelles règles FIA-Fota.

Difficile de vous présenter autrement que comme l'homme de Genii Capital…
Je ne suis pas l'homme de Genii, je suis Renault F1, et pour la petite histoire, c'est plutôt Renault qui a avancé mon nom lors de ses discussions avec Genii.

Vos objectifs sportifs ?
Relativement ambitieux. L'année 2009 a affaibli le moral des troupes, mais elles n'ont jamais cessé de travailler. La voiture 2010 marquera un pas en avant, mais c'est au fil du temps que nous allons nous bonifier, car nous allons augmenter de façon significative notre potentiel sur les développements. L'idée, c'est de se battre avec les grosses équipes. Renault F1 est un team constructeur, donc n'est pas là pour rouler contre les petits nouveaux. Pour être clair, Renault doit rapidement revenir dans le top 4, c'est réaliste, et viser mieux par la suite.

Au final, à part les démissions de Briatore et Symonds, puis votre arrivée, le management qui a terminé la saison 2009 à la huitième place reste en place…
Cette équipe a gagné quatre championnats, elle est compétente. Le manque de compétitivité des dernières années n'est pas là où on le pense. Et nous avons mis le doigt dessus. Cela passe notamment par un retour aux racines du métier, au pur esprit de la course, dilué alors que les employés manquaient de visibilité et de lisibilité sur ce qu'ils avaient à faire. Aujourd'hui, c'est clair : il s'agit de gagner des Grands Prix. Et rien d'autre.

Quand annoncerez-vous votre deuxième pilote ?
Nous voulons un pilote solide, qui puisse pousser Robert Kubica et rapporter des points. Soit nous parions sur l'expérience, en nous demandant s'il est opportun de recréer la paire Kubica-Heidfeld, soit nous faisons différemment. Nous déciderons d'ici peu…

Le Figaro

Boullier : « Renault jouera les premiers rôles »

Eric, que ressentez-vous après votre nomination ?
Tout d’abord une grande fierté. Être le représentant d’une marque aussi prestigieuse que Renault, c’est un rôle important. C’est aussi un gros challenge, donc j’ai déjà un peu la tête dans le guidon.

Quels sont les objectifs de Renault F1 pour la saison à venir ?
On a le potentiel pour réaliser de belles choses. Parler du titre de champion du monde me semble un peu prématuré. Mais en tout cas, on jouera les premiers rôles.

Qu’est ce qui pousse Renault à continuer en F1 malgré des moyens limités ?
Les moyens sont certes en train de se limiter, mais la F1 reste une plateforme incroyable et un outil médiatique impressionnant. C’est un endroit où il faut être. Le niveau est tellement élevé que les retombées sont toujours satisfaisantes.

D’un point de vue personnel, que pensez-vous pouvoir apporter à cette écurie ?
Il y a eu une saison 2009 un peu tourmentée. La F1 est en train de prendre un virage important en termes de positionnement. J’ai été recruté car les dirigeants voulaient quelqu’un du sérail pour travailler sur le fond et remettre l’équipe en confiance. La saison dernière a été difficile. Le moral de l’équipe en a pris un coup. Aujourd’hui, les salariés sont contents de savoir que leur avenir est pérennisé.

Renault ne possède plus que 25% de Renault F1 Team. Peut-on imaginer un désengagement total de Renault dès l’an prochain ?
Pas du tout. Ce n’est pas la stratégie de Renault. L’entreprise souhaite rester en Formule 1. Elle avait simplement besoin de changer les formes de management en apportant du sang neuf. Aujourd’hui, la société est gérée en partenariat et non plus uniquement sous le régime Renault. Il y avait une rupture à faire. Il fallait trouver des synergies différentes. D’où l’arrivée de Genii Capital (société luxembourgeoise spécialisée dans les nouvelles technologies ndlr).

Au moment de son entrée chez Renault, Genii Capital a annoncé vouloir être rentable cette année en F1. Est-ce possible selon vous ?
Il a été clairement annoncé qu’il n’était pas question de gagner de l’argent en F1. L’idée est que la F1 s’équilibre et serve de plateforme à d’autres business qui devraient eux être rentables grâce son appui.

Le Tribunal de Grande Instance de Paris a annulé ce mardi les sanctions de la FIA à l’encontre de Flavio Briatore (le dirigeant italien avait été exclu de la F1 pour une durée indéterminée suite au scandale du Crashgate). Que pensez-vous de cette décision ?
Ça ne me regarde pas. C’est une affaire entre la FIA et Flavio Briatore.

Robert Kubica sera l’un des pilotes Renault cette saison. Avez-vous avancé sur le recrutement du deuxième ?
Nous avons avancé. Mais nous sommes encore loin de pouvoir divulguer son nom. J’espère que ça sera le cas dans une quinzaine de jours. Nous disposons d’une liste de cinq pilotes. Pour l’instant, rien n’est encore décidé.

Y-a-t-il des Français dans cette liste ?
Il y a encore un Français en lice. Mais c’est celui qui a le moins de chances d’être retenu.

RMC.fr

[HAD RF1]

« La course pure »

ÉRIC BOULLIER, le nouveau directeur de l’écurie Renault F 1, évoque son parcours d’homme des circuits.

Si l'on se fie à votre CV, vous avez deux passions : l’aéronautique et la course automobile…
Je suis issu d’une école d’ingénieurs en aéronautique, à Paris… mais je suis né à Laval, près du Mans, et j’ai grandi dans l’amour de la course. Je passais tous mes étés en stage à droite à gauche, dans de petites équipes, ou chez des constructeurs. J’y ai fait tous les métiers techniques. Et, quand je suis sorti de l’école, je suis allé direct au sport auto.

Chez DAMS, comme chez Racing Engineering, votre rôle a rapidement débordé l’aspect purement technique ?
Comme c’étaient de petites structures, c’était un peu logique. Avec Racing Engineering, il s’agissait vraiment de monter une équipe, dans le sud de l’Espagne. Franck Montagny m’avait entraîné dans ce projet. On a gagné le titre écuries et fini deuxièmes du Championnat pilotes. J’étais chez DAMS auparavant, j’y suis revenu en 2003, d’abord directeur technique, puis directeur général. Les décisions politiques et les relations avec l’autorité de tutelle appartenaient à Jean-Paul Driot, patron de DAMS. J’étais l’homme du terrain et de la gestion quotidienne.

En juillet 2009, vous partez chez Gravity et prenez en charge la carrière de jeunes pilotes. Qu’est-ce qui a provoqué ce changement de trajectoire ?
Je dirais que ce sont les opportunités de la vie. Par mes fonctions chez DAMS, je m’étais trouvé en contact avec Gravity il y a deux ans. À un moment donné, ils ont eu besoin d’un directeur général et m’ont demandé si je ne voulais pas le devenir. Ils connaissaient mon côté entier, qui avait fait parler la poudre de temps en temps ! Quelque part, peut-être que ça leur avait plu. Mais je n’ai pas laissé tomber DAMS. Je m’étais engagé, j’avais des responsabilités vis-à-vis de l’équipe, et je l’ai accompagnée jusqu’en fin de saison, tout en étant chez Gravity.

Vous voici désormais Team Principal de Renault F 1. En français, peut-on traduire par le mot patron ?
Disons plutôt directeur d’équipe, c’est plus juste.

À ce titre, aurez-vous les mêmes prérogatives que Flavio Briatore, qui occupait cette fonction avant de démissionner ?
La comparaison n’est pas fondée. Je n’ai pas la prétention de remplacer Flavio Briatore. Étant un homme du sérail technique, je vais plutôt me concentrer sur la partie course et performance de l’écurie. Je travaillerai avec Bob Bell, qui dirigera les études et la production.

C’est-à-dire, plus précisément ?
J’aurai le rôle d’homme de terrain qu’il a occupé un temps la saison dernière (lors des quatre derniers Grands Prix, quand Bob Bell fut Team Principal intérimaire), avec la dimension légale qu’implique la fonction. Et toutes les responsabilités qu’elle implique, en matière d’organisation, de stratégie, de pilotes, etc.

Restez-vous directeur général de Gravity ?
J’ai souhaité conserver un rôle chez Gravity. Je connais bien le milieu du sport automobile junior, j’ai noué des relations de confiance et de respect mutuel avec certaines équipes et avec les pilotes. Je n’ai pas envie de laisser tomber des gens qui m’ont fait confiance et avec qui j’ai commencé à bâtir quelque chose.

Le futur équipier de Robert Kubica sera-t-il obligatoirement un pilote Gravity ?
Pas du tout. On ne va pas mélanger les genres. Malheureusement pour les pilotes Gravity, je vais leur mettre deux fois plus de pression : le droit de courir pour Renault F 1, ils devront le gagner. Et ils ne le gagneront que s’ils battent leurs concurrents. Nous nous devons d’être irréprochables et je le serai.

Votre sphère opérationnelle se limitera-t-elle à Enstone (l’usine châssis) ?
Je serai principalement basé à Enstone, mais je n’oublierai pas Viry (département moteurs). La sphère dans laquelle je serai le moins actif sera certainement le marketing.

Vous connaissez parfaitement l’univers de la course, mais peu les arcanes de la F 1. Est-ce un obstacle ?
Je pense que Renault m’a choisi parce qu’on voulait justement un homme “neuf”. Je ne suis pas un financier ni un homme de marketing. Je crois qu’on souhaitait revenir à la course pure.

L'Equipe du 07/01/10

[schoot78]

Eric Boullier, nouveau Team Principal du Renault F1 Team, était sur l'antenne de la radio RMC à 13H pour faire part ses ambitions. Abordant le choix du second pilote, Eric Boullier reste très vague, et ne semble pas décidé à donner le moindre indice à des fans de plus en plus impatients.


RMC : Quelle était l'ambiance à Enstone, quel est votre audit de la situation ?

Eric Boullier: " Je suis déjà allé plusieurs fois à Enstone, j'y suis même pratiquement basé maintenant, j'ai découvert une équipe extrêmement studieuse, qui travaille déjà depuis longtemps sur la voiture 2010. Le premier travail va être d'apporter un peu plus de vision à moyen terme, et rassurer sur les réelles volontés de cette écurie ".


RMC: Est-ce qu'il faut le redonner un petit peu de sérénité, un peu de moral après une période sans victoires, alors qu'avec le même moteur RedBull se bat pour le titre ?

EB: " Il est clair que quand on fait une comparaison directe avec RedBull, il y a une différence de performance, c'est évident. L'équipe en elle-même, je suis convaincu qu'elle est extrêmement compétente, parce qu'ils ont gagné plusieurs fois le championnat du monde de F1, et y a peu d'équipe, de structures, ayant réussi à le faire. Ces dernières années ont été un peu chaotiques, les résultats pas à la hauteur des ambitions: il y a plusieurs raisons à cela qui doivent être traitées en interne. Aujourd'hui, Renault a clairement exprimé son ambition de rester en F1, de prendre un virage assez important dans la manière de gérer et de manager l'équipe, donc je pense sincèrement que cette équipe a les moyens de ses ambitions, il suffit de ramener un peu de sérénité, de se reconcentrer sur l'essentiel, sur les bons investissements, sur les bonnes ressources, et je suis sûr que l'équipe sera du niveau de ses concurrents et pourra se battre pour le titre d'ici peu. "


RMC: Eric, vous passez de l'équipe DAMS, une PME, à Renault, une multinationale, alors est-ce qu'on travaille de la même façon quand on intègre le plus haut niveau, ou est-ce que les recettes sont différentes ?

EB: " Il y a forcément une adaptation parce que avoir 40 personnes à gérer ou 400 ce n'est pas tout à fait la même chose, même si une équipe bien structurée, avec une bonne délégation, vous vous retrouvez à avoir des interlocuteurs quotidiens qui sont au nombre de 10-15, et ça reste humainement abordable. Après il y a d'autres problèmes à prendre en considération puisque la machine est beaucoup plus grosse. "


RMC: Le team Renault F1 a vécu un traumatisme en 2009 avec le Singapour-gate: comment est le moral de l'équipe aujourd'hui ? Est-ce que vous êtes en train de tourner une page, pour ouvrir un nouveau chapitre, ou y a-t-il toujours de mauvais souvenirs dans l'esprit des gens ?

EB: " Non, je ne pense pas qu'il y a encore de mauvais souvenirs dans l'esprit des gens. Il est clair que aujourd'hui il faut se concentrer sur le futur, travailler, se fixer des objectifs raisonnables mais aussi ambitieux, et se donner les moyens pour y arriver, et ça commencera par apporter de la sérénité au groupe de travail, qui je le répète est compétent. "


RMC: Un pilote a déjà été nommé au sein de l'équipe, c'est Robert Kubica, vous n'étiez pas encore là à l'époque de sa nomination. Êtes-vous d'accord avec ce choix ? Il vous plait bien Robert Kubica ?

EB :" 100% d'accord avec le choix qui a été fait ... Quand vous souhaitez jouer dans la cour des grands, et vous donner les moyens, cela passe aussi par avoir des pilotes d'envergure, en tous cas au talent et à la vitesse reconnue. Robert fait partie des grands, et des futurs grands, je suis personnellement ravi de l'avoir avec nous parce que j'ai effectivement beaucoup compté sur lui. "


RMC: Il y a également une autre place de titulaire à pourvoir: avez-vous des goûts, des envies, des vues sur certains pilotes ? On sait aussi que vous êtes président de Gravity Sport Management, c'est aussi par ce biais là que vous êtes venu à la tête de Renault F1 Team. Avez-vous déjà fait votre choix pour le deuxième pilote ?

EB: " Très clairement, non. En fait, dans ce process de sérénité, ça passe par une stratégie à moyen terme, pour l'écurie, qui est une équation assez complexe où on doit orienter les intérêts de l'entreprise pour réaliser les ambitions de l'entreprise. Ca c'est des belles phrases, mais nous discutons en fait avec beaucoup de pilotes, plus que les chiffres qui ont été annoncés, tous les jours j'en ai des nouveaux qui m'appellent. La seule chose que je puisse vous dire c'est qu'on ne va pas forcément privilégier l'expérience ou la jeunesse, par contre on va privilégier la vitesse et le talent pour être sûrs que ce deuxième pilote soit capable, aux côtés de Robert, de ramener des points pour l'équipe ".


RMC: Alors justement, il y a eu des critiques faites à envers Renault l'an passé, selon lesquelles l'équipe ne semblait pas capable de préparer deux voitures du même niveau. D'abord, est-ce que c'est une ambition, pouvoir préparer deux voitures de même valeur, avant même de savoir qui on va mettre dedans ?

EB: " Alors ça c'est une autre politique. Il est évident que lorsque vous êtes dans l'urgence, que le manque de résultats vous met un peu sous pression, on a envie de bien faire et je pense que dans cette optique à court terme, on est obligé de faire des choix et la production ne peut pas forcément fournir deux kits en même temps lorsque vous avez un Grand Prix tous les 15 jours. L'objectif d'un team, lorsqu'on a deux voitures et deux pilotes compétents, c'est s'appuyer sur le feedback pour pouvoir développer cette voiture dans le bon sens. On fera donc notre maximum pour que chaque développement validé soit présent sur les deux voitures. "


RMC: Vous vous occupez de jeunes pilotes, avec Gravity: allez-vous en profiter pour placer un de vos pilotes dans le deuxième baquet, ou le troisième ? De plus, Renault possède déjà sa filière de jeunes talents, avec le Renault driver Development, alors est-ce que ces deux entités vont s'associer ? Un pilote Gravity va-t-il être privilégié ?

EB: " Nous sommes encore à nous poser la question sur comment intégrer le RDD au paysage, et le placer aux côtés ou avec Gravity. On ne sait pas encore .... Concernant la deuxième question, privilégier n'est pas le terme que j'emploierais parce que ce n'est pas du tout le cas. J'ai mis en place Gravity avec Gérard Lopez et Eric Lux pour pouvoir former des pilotes, leur apprendre le métier de pilote de course, et d'accéder peut-être un jour à la Formule Un, mais mon job aujourd'hui c'est Team Principal de Renault F1, et je ferai en sorte que les intérêts de l'écurie soient mis en avant, et donc je ne privilégierai jamais un pilote Gravity si un autre peut être mieux pour le team. "


RMC: Tous les passionnés considèrent Renault comme une écurie française donc ce serait peut-être le meilleur endroit pour espérer voir un pilote de Formule un français. Alors est-ce qu'on peut espérer un pilote français chez Renault en 2010, un Romain Grosjean ou un Franck Montagny ?

EB: " Il y a eu des discutions avec Franck et avec Romain, d'ailleurs certaines sont toujours en cours je vous le cache pas. Je suis français, Renault est français, il y aurait donc un penchant naturel à avoir un pilote français. J'aimerais bien en avoir un, mais ce ne sera pas une priorité: je me concentre sur les intérêts de l'écurie, et n'ayant pas d'obligation vis-à-vis de nos partenaires, ni de Renault, ce sera le meilleur choix stratégique pour l'écurie. S'il est français, tant mieux ... "


RMC: Il peut être français, mais aussi francophone, on pense au belge Bertrand Baguette, qui a remporté les World Series by Renault 3.5. On trouve aussi de pilotes d'expérience, actuellement sur le carreau, comme Nick Heidfeld par exemple.

EB: " Tous les pilotes dont vous me citez les noms sont des pilotes avec qui on discute tous les jours. C'est vraiment une matrice compliquée à remplir, en mettant de côté le point de vue émotionnel car il est important de trouver quelqu'un de performant dès que possible, mais aussi dans le temps: le choix du pilote est vraiment très crucial. "


RMC: Robert Kubica va disputer le Monte-Carlo dans quelques jours: sera-t-il autorisé à participer à quelques rallyes durant la saison de Formule Un ?

EB: " Je vais bien sûr observer ce qu'il va faire, c'est la tendance aujourd'hui, les pilotes de F1 vont faire du rallye, ça va être assez rigolo à suivre ... Je pense que ce genre d'opérations au cours de l'année, ce sera difficilement envisageable, car le programme de F1 est quand même assez chargé ".

Edit HAD RF1 : Il faut indiquer tes sources ! En l'occurrence Confidential Renault qui a retranscrit l'interview de RMC.

[Blueboy]

Ouai,

enfin rien de nouveau, du blah blah et pas beaucoup d'arguments, encore un nick fray, genre commercial qui veut faire du pognon, quel dommage que Pat soit plus là...

je suis pas très optimiste pour 2010, je vois aucune motivation, ni hargne dans tout ces dires, genre "gérons la crise"

[quidam]

Ouai,

enfin rien de nouveau, du blah blah et pas beaucoup d'arguments, encore un nick fray, genre commercial qui veut faire du pognon, quel dommage que Pat soit plus là...

je suis pas très optimiste pour 2010, je vois aucune motivation, ni hargne dans tout ces dires, genre "gérons la crise"

Voici l'opinion de JL Moncet qui l'a interviewé :

Je ne tergiverserai pas : ma première impression est bonne (rappelez-vous Talleyrand : méfiez-vous du premier mouvement, c’est toujours le bon). Boullier m’a fait l’effet d’un homme normal, avec des qualités humaines certaines. Et surtout, SURTOUT, il n’a pas cherché à me noyer dans de grandes envolées lyriques sur la F1. Il a une approche claire, sensée, sage, logique en un mot, avec un plan raisonné et concret. Un constat, une évaluation, un plan… et on avance. De plus, il sait où il met les pieds. Exemple : je lui ai demandé qu’est-ce qui pouvait l’effrayer au seuil de sa prise de fonction. Voici sa réponse : “Ne pas réussir la mission qui m’a été confiée, à cause de problèmes d’ego. Les gens qui constituent le milieu de la F1 ont souvent un ego surdimensionné et c’est une difficulté que de gérer des hommes qui en sont affectés”. Sincèrement, tout cela est très juste. Donc, pour l’heure, je ne vois qu’un homme prêt pour reconquérir le terrain perdu par une équipe pendant trois ans. Pour le reste, on jugera sur pièces, vous comme moi.

Ce n'est pas lui qui construit la R30, il est là pour que tout le monde prenne la bonne direction quitte à faire le ménage à Enstone

[franki ki]

Mouai moi je dis plus rien j'attend de voir.

Je reste sur ma position initiale à savoir que je vois tout ça d'un trés mauvais oeil.
On connait pas encore l'organisation finale, mais là mr bouiller même si je connais pas c'est le premier homme parachuté par Genii et ça fait que commencer...

Alors évidemment tout le monde est beau, mr bouiller nous fait le mec humble genre oui renault est une grande équipe et tout le blabla mais bon il est là pour faire du pognon.
Le mec gère des contrats de pilotes et là il nous fait l'agneau mais faut pas nous prendre pour des cons. Il a des intérêt et encore une fois il a pas été nommé par hasard. Ils vont placer un de leur gars.

Je suis pas convaincu par ses belles paroles.