Nico Marlyn a écrit:Alonso "espere finir sa carrière chez Ferrari."
C'est ce que disait Raikko aussi
Sinon voici l'entretien avec FA :
Fernando Alonso se livre à nous lors d’un entretien exclusif
Votre vie a littéralement été un train à grande vitesse : toujours à la vitesse maximum avec seulement quelques arrêts. Les neufs ans passés en Formule 1 sont-ils passés vite ?
Oui, ces neuf années sont passées très vite. Les années passent vite en temps normal et lorsqu’on est un pilote elles passent encore plus vite car nous voyageons sans cesse et notre emploi du temps est toujours très rempli avec les courses, les événements partenaires, etc. En fait, j’ai l’impression d’avoir débuté hier !
Etes-vous heureux d’avoir fait autant de sacrifices ?
Oui. C’est ma vie et c’est ce que j’aime faire. J’ai toujours été comme ça : assis dans une monoplace, les mains sur le volant.
Pourriez-vous vivre sans la Formule 1 ?
Je pense, oui. C’est mon travail pour le moment et ma passion mais cela ne durera pas pour toujours. J’ai d’autres rêves que je serai prêt à réaliser le moment venu.
Vous avez dit un jour que peu importe combien de temps vous serez encore en Formule 1, vous désirez mettre une fin à votre carrière de pilote en remportant un championnat du monde. C’est toujours ce que vous ressentez ?
Oui, c’est une chose à laquelle je pense mais ce n’est pas facile à imaginer. En fait, le danger c’est que lorsqu’on gagne et que tout va bien, on est toujours tenté de vouloir continuer sans forcément réaliser que remporter un titre est quelque chose de très compliqué. C’est pour cette raison que je me dis que dans quelques années, si j’ai la chance de remporter un titre, ce sera peut-être la meilleure occasion d’arrêter la Formule 1.
Ce que vous laissez derrière vous va t-il vous manquer ? Renault, c’est votre vie, les gens que vous connaissez si bien, votre famille…
Oui, depuis toute ma vie en F1, j’ai marché avec Renault, main dans la main. Il y a des personnes que je n’oublierai jamais et, grâce à elles, j’ai accompli ce que j’ai aujourd’hui. Je leur en serai éternellement reconnaissant. Je vais rester en contact avec tous les bons amis que je me suis fait durant toutes ces années chez Renault. C’est une équipe et un groupe de personnes que je garderai toujours dans mon coeur.
Combien de personnes ne vous connaissent pas réellement ?
Beaucoup. En vérité, elles n’auraient pas besoin de savoir qui je suis. Je pense quelles devraient seulement être intéressées à moi quand je suis au volant de la voiture.
Vous avez 28 ans, vous avez remporté deux titres de champion du monde, vous gagnez bien votre vie…que reste-t-il du jeune homme de 19 ans qui faisait ses débuts en Australie en 2001 ?
Je suis le même homme aujourd’hui que ce jour du mois de mars en 2001 lorsque je suis arrivé en Australie. Je n’ai pas changé. Les choses qui ont changé sont autour de moi. Lorsque je suis arrivé chez Minardi, personne ne me connaissait et on ne s’intéressait pas à moi dans le paddock. Aujourd’hui les gens ont plus de respect, ils m’admirent et peut être c’est cela qui a changé. Fernando, la personne, est restée la même. Peut-être c’est grâce à mon éducation et je le dois à ma famille qui est humble et qui, aujourd’hui comme hier, a les mêmes activités et cela sera comme ça pour toujours.
Vous n’êtes pas le pilote typique qui se voit comme une superstar…
Je suis une personne normale. Les gens qui me connaissent bien savent que je n’ai jamais changé.
Beaucoup de gens pensent que vous êtes le meilleur…
La seule chose que je sache, c’est que je peux sortir 100% de la performance de la voiture que l’on me donne….Non, je ne pense pas être en mesure de dire que je suis le meilleur.
Vous êtes très honnête. Parfois c’est une vertu. Pensez-vous que cela peut également être un inconvénient ?
Je ne pense pas que ce soit un inconvénient. Il faut se dire les choses face à face, quand les choses vont bien. Quand les choses vont moins bien, on se parle face à face afin pour faire des améliorations mais jamais pour critiquer.
De quelle manière souhaitez-vous dire au revoir à Renault ?
Avec de bonnes courses. Après le premier podium de la saison, et c’était un grand bonheur pour tous, j’espère marquer le plus de points possibles pour l’équipe lors des trois dernières courses de la saison. Et, bien sur, je vais dire au revoir à toutes les personnes qui me sont chères et j’espere que nous seront de bons rivaux dans le futur. Ils vont beaucoup me manquer. Je leur souhaite beaucoup de réussite.
Vous êtes le onzième pilote de l’histoire avec autant de victoires. Vous êtes à une victoire d’entrer dans le top dix, à deux d’égaler Nelson Piquet et à trois victoires d’égaler Juan Manuel Fangio, à quatre d’égaler Niki Lauda et Jim Clark et à six victoires de Jackie Stewart. Ca vous fait quoi ?
Je ne suis pas les statistiques. C’est bon à savoir et maintenant que vous me le dites, j’ai de l’espoir. Quand j’aurai arrêté, je pourrai y repenser et me dire que je suis au même niveau que les plus grands de ce sport, de toutes ces légendes, je serai alors très fier.
Vous vous êtes battu pour être la où vous êtes aujourd’hui, mais vous, en tant que personne, qui vous a aidé dans la vie ?
Ma famille.
Après un nombre important de victoires, avez-vous appris à perdre ?
Oui, j’ai appris à perdre car avec l’âge on apprend à connaître les règles de la vie, que les destins existent et le sport en lui-même. C’est une règle de la vie très simple. Mais il y a des moments où on se sent prêt à gagner et il faut saisir ces occasions et, la seule chose à faire dans ces situations, c’est d’essayer de s’améliorer aussi rapidement que possible.
De Renault F1