de Kartman » Jeu 24 Aoû 2006 05:02
Résumé précis sur le mass damper.
En septembre 2005, Renault introduit un élément efficace dans la voiture.
Dixit PAt symonds, '' Nous avons quelque chose qui apporte un plus! C'est très efficace ! C'est un grand pas en avant. Ne le cherchez pas autour de la voiture on ne le voit pas... ''
En aurait-il trop dit ?? bref, passons.
Durant la conception de la R26, le mass damper, qui à l'origine n'est qu'un simple disque de metal de l'ordre de 6kg, logé dans le museau, se transforme en un jeu de cylindre contenant des masses metaliques dont le poids avoisine les 4,5 kg (il y en a 2 à l'avant) et 2 à l'arrière sous le moteur.
L'apport de ce procédé est simple : permettre d'utiliser des pneus Michelin plus tendre en evitant le graining et en permettant également un montée en température rapide.
Sur un tour, l'atout s'avère efficace et Renault enchaîne les poles et les victoires comme des perles.
A Silverstone, Renault fait évoluer son système. Alonso survole littéralement la course et fait un hat trick. Fisichella en lutte avec Raikkonen ne parvient pas à passer, mais c'est au prix d'une résistance sans faille du Finlandais, qui roule sur un matériel clairement moins performant que la Renault.
Les doutes commencent à se faire insistants, surtout du côté de Woking.
Au Canada, McLaren qui est au courant du système et qui essaie de le développer depuis le GP d'europe, n'y parvient pas. Ron Dennis qui n'a toujours pas digéré la défaite de 2005 s'empresse de prévenir la FIA en pretextant que Renault utilise le procédé pour améliorer l'efficacité aéro de la voiture. Charlie Whiting promet une enquête.
La premiere sommation de la FIA (en toute discrétion) à lieu aux USA, ou Renault est contraint de s'expliquer sur les récents développement de son procédé.
Puis le GP de France arrive.
Charlie Whiting ayant poursuivit son enquête auprès de toutes les teams qui utilisent (ou tentent d'utiliser) le système, récolte un paquet d'informations supplémentaires qui vont accélerer les choses. Dans le lot, on a les points de vue de McLaren, Ferrari, Red-Bull, Williams et Toro Rosso. Ce qui fait tiquer Whiting, ce sont les commentaires de Ross Brawn. Ce dernier suppose que le développement à moyen terme de cette technologie permettrait de dissocier la partie comprenant les mass dampers (partie inférieure liée au trains roulants) de celle qui supporterait le reste de la voiture afin d'optimiser l'efficacité des mass damper sur le comportement global de la voiture. (d'ou cette fameuse histoire de double-chassis à la Lotus). Je pourrai vous reparler de cette 'technique' plus tard si vous le souhaitez.
A partir de cette 'hypothèse', Whiting tient son injonction qu'il ne tarde pas à brandir devant la façe de Pat Symonds. Les mass damper sont déclaré illégaux officiellement pour la première fois après le GP de France. La missive de Charlie Whiting est envoyée à toutes les équipes.
Le 28 Juillet, au début des essais du GP d'allemagne, Renault décide de faire examiner son système par les stewards de la FIA. Ceux-ci concluent que le système est légal et qu'il n'enfreint pas le réglement 3.15. Les Officiels de la FIA ne tardent pas à répondre. L'affaire est déballée au grand jour. Mais la FIA ne transige pas et pour la première fois, Renault doit courir sans son système miracle. C'est la débâcle, Renault prend la 5ème et 6ème place, première course sans podium de la saison. Renault saisi alors le tribunal d'appel International qui devra rendre son verdict le 22 Aout, prêt d'un mois plus tard. Ross Brawn y va de son petit commentaire en évoquant l'inutilité de cet appel arguant du fait que contrer la souveraineté de la FIA revient à se marginaliser dans la discipline, et que ce serait la porte ouverte à tous les abus. Pendant ce temps là Flavio crie au scandale, après avoir révéler au public sa grave maladie.
Il reste une semaine à Symonds pour faire valoir son point de vue. la FIA vacille quelque peu sur ses bases et après réexamen des arguments de Renault, se dit prête à fermer les yeux sur l'utilisation des mass dampers en Hongrie, sans pour autant garantir qu'il n'y aura pas de pénalités. Ceci en attendant donc le verdict du tribunal d'appel. Renault se sent fragilisé par l'indécision de la FIA et décide de ne pas utiliser les mass dampers en Hongrie. Heureusement pour l'équipe, la météo va brouiller les cartes et nous faire chavirer de l'espoir à là deception à 10 tours de l'arrivée, quand Fernando sera victime d'un écrou récalcitrant. Il y a des signes qui ne trompent pas. Renault est déstabilisée, Fiscichella n'y est plus. Le comportement de la voiture surprend le pilote. Sans les mass dampers, ce n'est plus la même chanson.
Malgré le retour à une version de suspension arrière antécédente, Renault concède encore 5 dixèmes par tour aux Ferraris par temps sec.
le 23 Aout le tribunal rend son verdict en s'appuyant sur la thèse initial de la FIA, relative au réglement 3.15 qui considère que les mass dampers sont des élément mobile participant à l'efficacité aéro et donc doivent être complétement solidaire du châssis.
Bien que l'argumentation global de la sanction prête encore à confusion, le tribunal en a décidé ainsi et c'est définitif.
La conclusion c'est que le système a été testé par différentes équipes et Renault a su l'exploiter mieux que tous les autres.
McLaren à lancé le loup dans la bergerie et Ferrari a saisi l'occasion et fini le travail de sape auprès de la FIA. Blueboy n'as pas tord en les citants comme étant les plus responsables de la précipitations des choses dans cette affaire.
Les mass dampers permettaient a Renault de rouler avec des suspensions plus rigides car leur effet destructeurs sur des pneus tendres étaient très fortement diminués par les mass dampers.
La voiture se comportait donc de manière très rigide sans user les pneus, un must.
Michelin va devoir revoir sa copie et Renault a déjà modifié la suspension arrirère.
Un aileron avant revisité devrait être utilisé en Turquie.
Pour finir, dans le débat général, la FIA à eu gain de cause.
Mais l'affaire n'est pas close pour autant car de nombreuses voix commence a se questionner sur la légalité du système avant le 21 juillet 2006. Le département technique qui à autorisé Renault à courir avec son système devra s'expliquer soit de son incompétence soit de son ignorance. La FIA devra également définitivement statuer sur sa position vis-à-vis des courses de Renault entre Septembre 2005 et Aout 2006.
Voilà désolé pour le long post mais je crois que ça s'imposait, vu les tensions et incompréhensions lattentes.