- Le circuit :
Le Circuit Yas Marina est un circuit automobile construit pour accueillir le Grand Prix automobile d'Abou Dabi de Formule 1 dont la première édition s'est tenue le 1er novembre 2009. Ce circuit moderne est situé sur l'île de Yas, à 30 minutes d'Abou Dabi, et est le second circuit de Formule 1 implanté au Moyen-Orient après celui de Sakhir à Manama au Bahreïn. Le circuit lui-même aura coûté plus d'1 milliard d'euros à construire.
Conçu par Hermann Tilke sous l'impulsion de Philippe Gurdjian, le circuit est construit par la société Aldar Properties qui bâtit également sur l'île un parc à thèmes (Ferrari World), une marina, des zones résidentielles, des installations sportives et de loisirs ainsi que des hôtels et stations balnéaires. En février 2010, Aldar a été contrainte de vendre le circuit au gouvernement d’Abou Dhabi après avoir enregistré une baisse de revenus de l’ordre de 79% en 2009.
D'une longueur de 5,554 km, le circuit comprend vingt-et-un virages, dont un virage serré, une longue ligne droite de 1 173 mètres et une épingle, entre la marina et les dunes de sable. Il dispose de grandes tribunes très spacieuses et la sortie de la voie des stands passe sous la piste grâce à un tunnel. Les voitures y tournent dans le sens anti-horaire.
Record du tour : 1:40.279 - S Vettel (2009)
- Données techniques :
Plein régime : 59% du tour
Force G la plus importante : 3,5 dans le virage 5, pendant 3 secondes
Vmax : 315 km/h
Changements de vitesse par tour : 65
Moteur : Pas de point prédominant pour le moteur puisque vous avez de longues lignes droites qui demandent une bonne puissance maxi, mais aussi des virages lents où la réactivité et la souplesse sont nécessaires.
Freins : Quelques exigences, raisonnables, en particulier dans les virages 5, 8 et 11, qui sont lents mais sur lesquels on arrive assez vite. Il faut surveiller la température des freins, comme leur usure, sans que ce soit un vrai problème, mais une attention supérieure aux autres circuits est nécessaire.
Suspension : Les vibreurs sont plus prononcés que sur d’autres circuits, notamment dans les virages 8 et 9 et dans tout le dernier secteur. Une voiture souple, capable d’escalader les vibreurs, sera utile ici, mais il faudra faire un choix avec l’autre option d’une voiture raide pour enchainer les changements de direction dans les chicanes (8-9 et 11 à 13).
Aileron arrière : Les trois derniers circuits (Suzuka, Corée et Inde) proposaient un appui medium haut. Yas Marina se rapproche plutôt d’un niveau d’appui type Monaco, pratiquement maximum dans la section entre les virages 11 et 21, très lente, avec des virages négociés en seconde.
Pneus : La désignation des gommes médium et tendres par Pirelli ne devrait pas engendrer trop de soucis, les deux types devant s’accorder au circuit. Ce qui ouvre la porte à des variations de stratégies.
Aileron avant : Le virage 2 est crucial pour déterminer l’angle de l’aileron avant. La charge requise ici est supérieure à celle demandée par n’importe quel autre virage. Aussi, il faut charger l’aileron suffisamment, sans handicaper pour autant le reste du tour.
- Notes de piste :
Virage 1 : A vitesse moyenne, environ 130 km/h, menant sur les virages 2 et 3 à haute vitesse, à fond même, en qualifications. Un point que les pilotes ne doivent pas oublier en roulant avec le plein de carburant.
Virage 2 : Crucial pour la définition des réglages. Il faut suffisamment d’aileron avant pour combattre le sous-virage à haute vitesse, tout en sachant que les autres virages en réclament moins.
Virage 5 : Il impose un des plus gros freinages sur le tour, à 300 km/h.
Virage 7 : Une bonne reprise moteur en sortie de ce virage est impérative pour attaquer la plus longue ligne droite du circuit. Ce virage se passe en seconde, autour de 70 km/h.
Cette ligne droite, une des plus longues de la F1, constitue la partie la plus rapide du circuit, avec une vitesse maxi d’environ 320 km/h à la fin. Elle précède un gros freinage pour descendre à 80 km/h et entrer en seconde dans le virage suivant.
Virages 8 et 9 : Il faut attaquer agressivement les vibreurs dans ces virages et une voiture réglée souple le facilitera.
Suit une autre ligne droite où les 300 km/h sont dépassés, avant un freinage appuyé pour le virage 11. L’enchainement des virages 11 à 13 réclame une bonne agilité dans les changements de direction de la voiture.
La portion entre les virages 11 et 21 est très lente avec de nombreux passages sur le second rapport. Très semblable à un circuit en ville, mais cela n’en est pas un.
- Un tour du GP d'Abu Dhabi côté moteur :
- Abou Dhabi est un circuit typiquement moderne avec très peu de virages rapides. L’enchaînement le plus rapide prend place entre les virages 2 et 5 où les vitesses se situent entre 240 et 290 km/h. La voiture et le pilote subissent d’importantes forces latérales tout au long de cette section, plus ou moins 5 G lors des changements de direction.
- Pendant les séances d’essais du vendredi, il sera possible de tester deux cartographies moteur différentes pour faire face aux écarts de températures très importants entre les deux séances. Les Essais Libres1 ont lieu pendant l’après-midi sous une chaleur potentiellement très élevée tandis que les Essais Libres2 se déroulent après le coucher du soleil. Puisque le niveau d’adhérence de la piste, la durée de mise en température des pneus et la pression de l’air vont changer, le moteur devra également répondre à ce nouvel ensemble de paramètres.
- Du sable et des gravillons déposés par le vent du désert peuvent être ingérés par le moteur via les prises d’air, causant des dégâts aux éléments internes, mais pouvant aussi créer d’éventuels points de blocage affectant le refroidissement du moteur. Des filtres spéciaux pourront être installés pour réduire les risques dus au sable.
- La longue ligne droite entre les virages 7 et 8 fait presque 1,2 km, dans cette portion, le RS27 sera à plein régime pendant 14 secs, atteignant des vitesses supérieures à 310 km/h. Le calibrage des rapports de boite est crucial pour cette partie ; le septième rapport doit être adapté pour obtenir la meilleure puissance à l’accélération tout en générant une vitesse compétitive en bout de ligne droite avec le DRS activé. La zone de freinage à cet endroit verra le pilote rétrograder jusqu’en deuxième, ce qui signifie que le moteur doit permettre une bonne stabilité du train arrière au freinage.
- La troisième partie de la piste, du virage 11 jusqu’au dernier 21 comporte surtout des virages à droite qui se prennent essentiellement sur le deuxième ou troisième rapport. La vitesse moyenne ne dépassera pas les 160 km/h. Dans ce secteur plus lent, le RS27 sera configuré pour fournir une bonne maniabilité tout en étant réactif pour les courtes et soudaines accélérations entre chaque virage.
- Abou Dhabi est un circuit typiquement moderne avec très peu de virages rapides. L’enchaînement le plus rapide prend place entre les virages 2 et 5 où les vitesses se situent entre 240 et 290 km/h. La voiture et le pilote subissent d’importantes forces latérales tout au long de cette section, plus ou moins 5 G lors des changements de direction.
- Renault dans le Golfe
Red Bull Racing-Renault détient un record avec 100% de victoires lors du Grand Prix d’Abou Dhabi. Sebastian Vettel a remporté les deux courses disputées sur le circuit de Yas Marina, celle de 2010 lui ayant permis de remporter le titre de Champion du Monde 2010. Renault CCG est le bureau régional de Renault dans cette région couvrant les marchés du CCG [KSA, EAU, Oman, le Koweït, Bahreïn, Qatar] et d’Irak. Son siège est à Dubaï. Renault est présent dans la région depuis 2007, offrant une gamme globale et abordable de 12 voitures particulières et véhicules utilitaires légers.
La marque au losange est désormais numéro quatre parmi toutes les marques européennes présentes dans les pays du CCG et trois modèles [Logan, Fluence et Safrane] sont dans le top 15 de tous les modèles européens de la région. Renault CCG terminera l’année 2011 avec près de 10.000 unités vendues, un record de ventes pour la marque dans ces pays. A la fin de Septembre 2011, Renault est la marque automobile ayant la plus forte croissance dans cette zone CCG avec une croissance de 160% par rapport à la même période l’an dernier, et une part de marché de 0,7% contre 0,3% un an auparavant.
En Juillet 2010, Renault a relancé ses opérations à part entière dans le Royaume d’Arabie Saoudite [50% du marché régional de VTI dans la région] avec la désignation d’un nouveau distributeur, Gulf Advantage Automobile. En à peine plus de 14 mois opérationnels, Renault est déjà la marque européenne n° 1 dans le Royaume d’Arabie Saoudite. Il en va de même à Oman où la marque maintient toujours sa position de marque européenne n° 1 avec l’aide de son distributeur Suhail Bahwan Automobiles.
Renault est déterminé à réussir à long terme dans la région en introduisant de nouveaux véhicules de sa gamme avec le lancement en Novembre prochain du nouveau Renault Koleos, et l’année prochaine du nouveau Renault Duster, qui sera dévoilé au Dubai International Motor Show le 10 Novembre.
En Janvier 2011, Renault CCG et le Yas Marina Circuit d’Abou Dhabi [EAU] ont conclu un partenariat de 3 ans. Les Clio Renault Sport et Laguna Coupé sont labellisées "véhicules officiels de formation et de sécurité routière de la Yas Marina Circuit Racing School » et la Renault Safrane comme « Voiture Officielle VIP du Yas Marina Circuit ».
- L'an dernier :
Course :
- Présentation du GP 2011 :
Le Championnat du Monde FIA 2011 de Formule Un arrive dans sa dernière ligne droite ce week-end avec l’avant dernière course du calendrier, le Grand Prix d’Abou Dhabi. Celui-ci se déroule sur le circuit de Yas Marina, construit sur une île du golfe Persique à proximité du centre d’Abou Dhabi. Ce complexe très haut de gamme surpasse tout ce qui existe ailleurs en la matière.
Le circuit conçu par Hermann Tilke serpente la nouvelle grande marina et ses complexes hôteliers et de loisirs ultramodernes, formant une boucle de 5,554 km. Une longue ligne droite court parallèle au port pour mieux revenir sur elle-même dans une série de virages à angle droit avant de passer de façon spectaculaire sous la réception du Yas Marina Hôtel. Ces virages lents à moyennement rapides en font un circuit relativement peu exigeant pour le moteur RS27, mais la proximité de l’océan et du désert peut créer quelques défis inhabituels pour les ingénieurs de Renault Sport F1.
"Le circuit de Yas Marina est une piste de style très moderne, avec principalement des virages lents à moyennement rapides, de longues lignes droites et des virages serrés en épingle à cheveux. Seulement 55% de la piste se passe à pleine charge, avec des vitesses moyennes de l’ordre de 190 km/h, ce n’est donc pas massivement contraignant pour les moteurs RS27. Néanmoins, cela reste un circuit difficile à appréhender correctement pour un ingénieur moteur en raison des nombreux facteurs externes qui nécessitent une gestion attentive.
La consommation de carburant, par exemple, est une des plus élevées de l’année. La nature de la piste, succession de freinages et d’accélérations brutales, en particulier dans le secteur final, signifie que le taux de consommation est particulièrement élevé, mais la forte pression atmosphérique due au fait de se trouver au niveau de la mer augmente encore ce taux. Yas Marina rejoint Melbourne en termes de niveau de carburant embarqué au départ de la course.
Le refroidissement est une autre préoccupation majeure ici. Les températures ambiantes sont élevées pendant la journée (environ 28 ° C) mais plus fraiches pendant la nuit (environ 19 ° C), ce qui nécessite potentiellement deux réglages différents. Cependant, puisque la course commence de jour pour se terminer après le coucher du soleil, un compromis doit être trouvé en termes de paramétrage.
Il n’y a plus que deux Grands Prix à courir cette saison et nous sommes assez satisfaits de notre gestion des moteurs clients cette année. Pour ces courses finales, nous serons en mesure d’installer de nouvelles unités pour chacun de nos pilotes, ce qui procure un peu plus de souplesse à nos partenaires. Il reste encore quelques points à glaner !"
Renault Sport F1 a fait rouler certains moteurs jusqu’à 2800 km lors des séances d’essais du vendredi, permettant l’installation d’unités plus récentes en qualifications et en course, où toute puissance supplémentaire représente un réel avantage. Les mesures prises pour améliorer la fiabilité au cours de l’hiver et pendant la saison ont permis d’obtenir ce nombre de kilomètres jamais atteint auparavant.
- Red Bull Racing
"Le circuit d’Abu Dhabi est assez particulier et ce sera la troisième fois que nous roulerons là-bas. La course débute lorsque le soleil commence à se coucher et elle se termine sous la lumière des projecteurs et de ce fait nous avons besoin d’une visière particulière pour ce changement de luminosité. L’autre particularité de ce circuit est que nous y tournons dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. C’est un circuit qui ressemble un peu à celui de Singapour, car on y va aussi vite, mais l’asphalte est lisse. Il y a des portions assez spéciales : la première c’est le passage sous l’hôtel Yas et l’on peut donc dire que nous passons sous notre chambre. La seconde particularité est la sortie des stands. Elle est partiellement souterraine et elle donne vraiment l’impression de sortir d’un parking."
"Je suis impatient d’y être, même si ce n’est pas le circuit le plus difficile de la saison, car la plupart des virages se négocient sur le deuxième ou le troisième rapport, mais ça reste toutefois un beau spectacle. C’est une course qui se dispute partiellement de nuit et c’est donc assez incroyable de suivre ça à la télévision. Ce sera encore une belle occasion pour l’équipe de signer un bon résultat. Le soleil brille toujours là-bas et c’est donc une bonne raison d’être impatient que ça commence."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus Renault GP
Comment pourriez-vous résumer votre week-end en Inde ?
D’un côté, cela a été un bon week-end, mais d’un autre, nous n’avons pas concrétisé. Le fait d’avoir été compétitifs le vendredi et d’avoir un bon potentiel rend le résultat plus amer. Plus que tout, ce sont nos attentes qui ont été la cause de notre déception. Par moments, nous avons montré la performance de la voiture et c’est ce qui rend la pilule du résultat plus difficile à avaler. Nous avons rencontré quelques problèmes qui ne nous ont pas permis de concrétiser nos espoirs. Mais cela arrive parfois en sport automobile et le principal, aujourd’hui, est de comprendre pourquoi. Nous devrions être mieux à Abou Dhabi.
Dans l’ensemble, avez-vous apprécié cette expérience indienne ?
Oui, l’Inde est extrêmement intéressante. Ce pays est vraiment différent de tous les autres. Sa culture est entièrement différente. En fait, tout a été complètement nouveau, à commencer par le circuit qui a affronté ses propres difficultés et ses obstacles, mais qui a prouvé être capable d’accueillir une course de F1. Le circuit est très agréable à piloter et je pense que la course a été un réel plaisir pour tous ceux qui y ont participé.
Prochaine étape, Abou Dhabi. Avez-vous apprécié cette course la saison dernière ?
Abou Dhabi et le Brésil ont, sans doute, été mes deux meilleures courses l’an dernier, je n’y ai connu aucun souci. Je connais bien le circuit de Yas Marina et j’ai bien accroché avec lui. Rouler ici m’a vraiment beaucoup plu et je pense que le circuit me convient bien. Je pense sincèrement que nous pouvons faire un très bon week-end si nous réunissons tous les éléments. La course sera longue et je pense que d’autres équipes auront un petit avantage. Mais nous allons nous battre et donner le maximum pour rester devant nos adversaires.
Avant l’Inde, vous aviez parlé d’attentes élevées. Cette fois, comment situez-vous vos espérances ?
Nous devons être réalistes. Mais il faut aussi fournir un énorme effort pour extraire le meilleur de ce week-end. Concernant nos espérances, nous attendons toujours le vendredi pour savoir à quoi nous attendre. Nous croyons que nous pouvons à nouveau bien faire à Abou Dhabi. Nos rivaux se nomment Toro Rosso, Force India, Williams et Sauber. C’est un groupe très serré et nous devrons donner 100% pour en sortir en tête. Nous arrivons à la fin de la saison et, ne vous trompez pas, nous n’épargnerons pas un gramme d’effort pour entretenir la fierté de l’équipe.
Après un temps de réflexion, comment s’est passé votre premier GP d’Inde?
Cela n’a, certainement, pas été un week-end facile pour tout le monde. Nouveau circuit, revêtement neuf, des virages pas très faciles… Il était difficile de trouver les bons réglages, mais nous avions une bonne voiture. Cela nous a pris du temps pour trouver le bon équilibre, mais nous savons que ce n’est jamais aisé lorsqu’on aborde un nouveau circuit.
La voiture allait bien et était relativement rapide en qualifications. Mais j’ai commis une erreur et j’ai raté la Q3. Ce qui était mauvais. Ajoutez la pénalité de cinq places et le dimanche se présentait mal. En course, nous étions rapides, suffisamment pour terminer dans le top huit. Mais cela n’est pas arrivé. Nous sommes repartis d’Inde désappointés, sans marquer de point. Je pense que nous serons mieux préparés pour ce rendez-vous l’année prochaine.
Que pensez-vous du circuit d’Abou Dhabi ?
Il y a une bonne ambiance à Abou Dhabi. C’est un beau circuit avec beaucoup de public et même des Russes.
En fait, j’aime plutôt bien ce circuit. L’asphalte est lisse, ce qui implique que nous démarrerons le week-end sur une piste légèrement sale. Il faudra voir à quel point ce sera déterminant une fois en piste.
Naturellement, je suis enclin à dire que je ne sais pas si le circuit conviendra à notre voiture. Nous saurons où nous nous situons par rapport à nos rivaux quand nous serons sur place et que nous saurons comment fonctionnent les pneus. J’espère que nous montrerons des signes de rapidité comme nous l’avons fait parfois lors des trois dernières courses. Ce qui est inquiétant, c’est que nous n’avons pas pu exploiter tout le potentiel de la voiture aux moments cruciaux. Bien sûr, c’est toujours la limite très mince entre une bonne prestation et une moins bonne. Mais, dans l’ensemble, je suis confiant sur nos capacités à réaliser un bon week-end.
L’an dernier, vous avez réussi à contenir Fernando Alonso qui se battait pour le titre ici même. Quels sont vos souvenirs de cette bataille ?
C’était l’an dernier, c’est de l’histoire ancienne. Mais pour moi, c’était une belle course parce que je n’ai pas commis d’erreur et que j’ai bien conduit. Ajoutez à cela le profil du circuit et vous savez pourquoi Fernando ne pouvait pas me dépasser alors que sa voiture était beaucoup plus rapide. Cela a dû être dur pour lui de rester bloqué derrière moi si longtemps, mais honnêtement, ce n’était pas très difficile pour moi de le contenir. Oui, je sais, cela fait un peu blasé de dire cela!
Quels sont vos objectifs pour les deux dernières courses de la saison ?
Marquer des points pour assurer la position de l’équipe devant Force India, tel est mon premier objectif. Nous avons démontré notre performance dans les courbes rapides. Nous savons aussi que nous souffrons dans les virages lents, mais si restons concentrés et que nous fournissons tous les efforts dans ces dernières courses, en évitant les erreurs au pit stop, je pense que nous pouvons obtenir de bons résultats. Je veux finir la saison sur une bonne note.
Comment évaluez-vous la performance de l’équipe au GP d’Inde ?
C’était frustrant, parce que nous avions la performance et que la voiture le montrait par moments. Mais ce n’était pas le produit final que nous attendions ou que nous cherchions à obtenir. Nous étions arrivés pleins d’optimisme à propos du circuit dont nous pensions qu’il conviendrait à la voiture. Ce qui a été le plus frustrant, c’est d’avoir vu ces éclairs de performance. Nous n’avons pas concrétisé quand il le fallait et c’est le fond du problème de notre week-end légèrement décevant. Nous pensions que ce dimanche offrirait une réelle opportunité d’inscrire quelques points, mais cela n’a pas été le cas.
A propos d’Abou Dhabi, comment le placez-vous dans la hiérarchie des épreuves modernes ?
C’est un rendez-vous et une course très populaires. Pour vous donner un exemple, le nombre de nos invités et l’intérêt que cette course suscite sont absolument débordants. Abou Dhabi est apparu au calendrier en 2009 et s’est imposée, depuis, comme une course extrêmement importante du F1 circus. Elle porte le sport automobile aux Emirats de la meilleure façon. Comme je l’ai dit précédemment, pour que ce sport ait la dimension mondiale, il doit s’implanter dans plusieurs parties différentes de la planète. La Formule 1 l’a fait à Abou Dhabi et la course est un grand succès depuis deux ans, comme nous l’avons vu l’an dernier lors de la finale dans laquelle a été impliqué notre cher Vitaly. Du point de vue de l’équipe, nous souhaitons profiter de ce week-end d’Abou Dhabi pour assurer notre cinquième place au championnat et marquer le plus de points possible.
Dernièrement, la compétitivité du peloton médian s’est accrue…
Oui, c’est juste. Néanmoins, depuis quelques courses, il est clair que nous sommes plus rapides que ces adversaires. Par moments, nous avons même égalé les performances de Mercedes. Nous savons où nous en sommes en termes de vitesse, c’est-à-dire entre quatrième et cinquième équipe sur la grille. Nous devons juste terminer les courses avec quelques points. Cela seulement nous permettra de solidifier notre position de cinquième meilleur team cette année. Notre seul objectif aujourd’hui est d’amener la voiture dans les points et de montrer que cette équipe est prête à lancer son assaut pour le prochain championnat. Pour l’instant, c’est profil bas et regards tendus vers un résultat dont l’équipe pourra être fière aux Emirats.
Quelle est votre appréciation de la performance de l’équipe en Inde après un temps de réflexion ?
Je suis toujours aussi énervé qu’après l’arrivée de la course. Dans chaque séance, il était évident que la voiture avait suffisamment de performance pour obtenir un bon résultat le dimanche. Malgré cela, de mauvaises qualifications pour les deux voitures, la pénalité de Vitaly issue de la Corée, la perte du KERS en course pour Bruno et quelques fautes des deux pilotes nous ont valu de rentrer les mains vides.
Que pouvez-vous améliorer pour les deux dernières courses ?
L’équipe se doit de préparer la voiture aussi minutieusement qu’elle l’a fait toute l’année. Nous devons faire des pit stops propres, un domaine dans lequel notre équipe a montré de gros progrès au fil de l’année. Nous devons aussi continuer à prendre des départs incisifs. Plus important encore, nous devons fournir tous les efforts pour exploiter tout le potentiel de la voiture le samedi et le dimanche après-midi. Dans ce dernier domaine, l’apport principal doit venir des pilotes qui sont extrêmement motivés pour que nous réussissions une fin de saison propre et en bonne position.
Vous avez dit que le profil de Yas Marina pourrait ne pas favoriser notre voiture. Pourquoi ?
Notre voiture est relativement plus performante dans les courbes rapides sur les circuits qui demandent pas mal de charge sur le train avant. Le profil de Yas Marina tend vers des virages moins rapides qui privilégient le train arrière et la motricité.
Où en êtes-vous de votre allocation de moteurs à deux courses de la fin et cela aura-t-il un impact sur la stratégie du week-end ?
Pour nos moteurs, tout va bien. Les blocs Renault Sport ont tourné sans faiblesse cette année et nous pourrons faire les deux courses sans aucune restriction sur notre stratégie.
- Team Lotus
"Il reste deux courses et nous allons sur deux des meilleurs circuits du calendrier. Le circuit d’Abu Dhabi n’est pas extrêmement exigeant, mais l’heure des séances et le fait que nous roulions à la tombée du jour dimanche le rend plutôt sympa pour les fans et les téléspectateurs. Le premier secteur est assez rapide – en voyant les voitures plonger dans le premier virage après la ligne de départ, vous pouvez avoir une idée de la rapidité avec laquelle une F1 peut changer de direction. A partir de là, vous accélérez le rythme dans les virages deux et trois, poussant la performance aérodynamique des voitures. Ensuite, c’est un peu saccadé jusqu’à la longue ligne droite vers le virage 8, où il y a une belle opportunité de dépassement. Le virage 11 est le prochain endroit où vous pouvez doubler. Ça devient ensuite un peu sinueux autour de l’hôtel – je suis sûr que c’est assez spectaculaire pour les gens de regarder les voitures tout en déjeunant, mais c’est une succession de virages lents qui mettent l’accent sur la motricité de la voiture mais ne sont pas trop difficiles pour nous."
"Je suis impatient d’aller à Abu Dhabi. J’ai été malchanceux sur les dernières courses et j’espère pouvoir faire tourner la roue et aider l’équipe à décrocher la dixième place cette année. Le circuit n’est pas le plus difficile de l’année, mais les installations sont belles, le revêtement de la piste est adhérent et, si vous trouvez un bon équilibre, vous pouvez vraiment attaquer dans le secteur très rapide entre les virages 1 et 7, et dans les sections sinueuses ramenant vers la ligne de départ. Nous avons vu l’année dernière qu’il est très difficile de doubler sur ce circuit, mais le DRS et le comportement des Pirelli cette année devraient changer ça."
Traduction par Nextgen-Auto.com