- Le circuit :
Le Circuit Yas Marina est un circuit automobile construit pour accueillir le Grand Prix automobile d'Abu Dabi de Formule 1 dont la première édition s'est tenue le 1er novembre 2009. Ce circuit moderne est situé sur l'île de Yas, à 30 minutes d'Abu Dabi, et est le second circuit de Formule 1 implanté au Moyen-Orient après celui de Sakhir à Manama au Bahreïn. Le circuit lui-même aura coûté plus d'1 milliard d'euros à construire.
Conçu par Hermann Tilke sous l'impulsion de Philippe Gurdjian, le circuit est construit par la société Aldar Properties qui bâtit également sur l'île un parc à thèmes (Ferrari World), une marina, des zones résidentielles, des installations sportives et de loisirs ainsi que des hôtels et stations balnéaires. En février 2010, Aldar a été contrainte de vendre le circuit au gouvernement d’Abu Dhabi après avoir enregistré une baisse de revenus de l’ordre de 79% en 2009.
D'une longueur de 5,554 km, le circuit comprend vingt-et-un virages, dont un virage serré, une longue ligne droite de 1 173 mètres et une épingle, entre la marina et les dunes de sable. Il dispose de grandes tribunes très spacieuses et la sortie de la voie des stands passe sous la piste grâce à un tunnel. Les voitures y tournent dans le sens anti-horaire.
Record du tour : 1:40.279 - S Vettel (2009)
- Données techniques :
Plein régime : 59% du tour
Freinage : 18% du tour
Force G la plus importante : 3,8 dans le virage 3, pendant 2 secondes
Vmax : 320 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 282 km/h au virage 4
Vitesse la plus faible en virage : 77 km/h au virage 7
Changements de vitesse par tour : 58
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 300 m
Effet du carburant : 0,22 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 2,68 kg par tour
Aileron arrière : les récents circuits – Corée, Japon, Inde – présentaient des niveaux d’appui entre moyen et élevé. Yas Marina prolonge cette tendance, mais dans l’équation entre une nécessité de garder une bonne vitesse sur les lignes droites tout en favorisant le grip dans le secteur final très lent.
Aileron avant : le virage 2 est capital dans la définition du braquage de l’aileron avant. Il réclame plus d’angle que tous les autres. Donc il est nécessaire d’avoir un aileron avant suffisamment braqué pour éviter un sous-virage excessif dans le virage 2, sans détériorer le passage de tous les autres.
Suspension : les vibreurs sont plus prononcés qu’ailleurs. En particulier dans les virages 8 et 9, ainsi que dans tout le dernier secteur. Une voiture souple, capable de bien franchir les vibreurs est un avantage ici. Mais il faut trouver un compromis entre cette option et celle d’une voiture plus raide afin d’offrir au pilote une meilleure agilité dans les changements de direction dans les chicanes 8-9 et 11 à 13.
Freins : les exigences sur les freins sont relativement élevées, surtout dans les virages 5, 8 et 11 qui sont lents mais abordés à haute vitesse. Il faudra surveiller leur température et leur usure. Ils ne devraient pas causer de souci, mais il faut leur accorder plus d’attention que sur d’autres circuits.
Moteur : le schéma entre jour et nuit implique que les conditions ambiantes varient largement. Ce qui entraine aussi des modifications de niveau d’adhérence, ainsi que sur le chauffage et la pression des pneus. Le moteur doit répondre à cette nouvelle série de paramètres. Aussi est-il crucial de le gérer avec attention et souplesse.
Pneus : la désignation par Pirelli des gommes médium et tendre, une nouvelle fois, ne devrait pas créer beaucoup de problèmes. Les deux types conviendront probablement au circuit et ouvriront le champ des options stratégiques.
- Notes de piste :
Virage 1 : il passe à vitesse moyenne, autour de 130 km/h et mène vers les virages 2 et 3 très rapides qui devraient passer à fond en qualifications et sont l’objet d’attention du pilote seulement avec beaucoup d’essence.
Virage 2 : c’est un pivot dans les réglages. Il impose un braquage de l’aileron avant suffisant pour éliminer le sous-virage à haute vitesse. Cela définit le réglage pour le reste de tracé puisque tous les autres virages peuvent se négocier avec moins de braquage que celui-ci.
Virage 5 : c’est celui où les freins sont le plus sollicités sur le circuit, avec une vitesse d’approche autour de 300 km/h.
Virage 7 : il se négocie en seconde, à environ 70 km/h. De bonnes reprises sont impératives en sortie pour attaquer la plus longue ligne droite du tracé.
Virages 8 et 9 : la portion la plus rapide du circuit, au bout d’une des plus longues lignes droites de la F1, avec des vitesses maxi de l’ordre de 320 km/h. Elle est suivie d’un gros freinage pour descendre sur le deuxième rapport, à environ 80 km/h. Les vibreurs étant généreusement attaqués dans ce passage, une voiture souple présente un avantage.
Approche du virage 11 : une autre ligne droite, où la vitesse dépasse les 300 km/h, mène sur un gros freinage pour le virage 11. L’enchainement entre le 11 et le 13 réclame une bonne agilité de la voiture dans les changements de direction.
Virages 11 à 21 : le secteur entre les virages 11 et 21 est très lent, avec beaucoup de passages en seconde. Cela fait penser à un circuit en ville. Voir les voitures plonger sous l’Hôtel Yas illuminé comme un sapin de Noël est un des grands spectacles de la saison.
- Le circuit d'Abu Dhabi côté moteur :
Virage n°7 : Yas Marina est considéré comme un circuit ‘moyenne puissance’, bien que l’importance de la puissance pure soit pondérée par la haute concentration de virages à basse vitesse dans la portion qui serpente autour de la Marina. Le virage n°7 est une épingle où la vitesse est la plus basse du circuit. Ses caractéristiques sont similaires à celles de l’épingle du Grand Hôtel de Monaco. Le frein moteur doit être particulièrement efficace pour stabiliser le train arrière en entrée. En sortie, la réponse doit être également parfaite en vue de la longue ligne droite de retour. La moindre hésitation à cet endroit a un impact direct sur le temps au tour.
Ligne droite de retour (entre les virages n°7 et : Environ 55% du circuit est passé à pleine charge, avec une vitesse moyenne de 190 km/h. Ces caractéristiques sont similaires à celles de Montréal. Cette proportion est essentiellement due aux deux lignes droites, la plus longue étant celle qui relie les virages n°7 et 8. Sur les 1200 mètres, le RS27 est à pleine charge pendant 14 secondes et la vitesse maximale est de 310 km/h. Le choix des rapports de boîte de vitesses est crucial : la septième doit être relativement longue pour permettre une bonne vitesse maximale lorsque le DRS est activé. Toutefois, les courbes à droite du troisième secteur nécessitent des rapports rapprochés pour favoriser les courtes accélérations reliant ces virages serrés. Les ingénieurs motoristes devront trouver un compromis entre les deux.
Virage n°21 : La troisième partie du tracé débute au virage n°11 pour s’achever au virage final, le n°21. Ce secteur est essentiellement constitué de courbes à droite, négociées en deuxième ou troisième. Le n°21 est typique de cette portion. La vitesse moyenne est basse, de l’ordre de 160 km/h. Le RS27 sera donc réglé pour offrir une bonne souplesse tout en été réactif pour les courtes accélérations entre les virages. La stabilité du train arrière est la clé, car plusieurs dixièmes peuvent être gagnés si la monoplace est ‘scotchée’ au sol dans ces virages lents.
- L'an dernier :
A venir
Course :
A venir
- Présentation du GP 2013 :
"Yas Marina fait partie de ces circuits qui réclament des réglages neutres. Il y a de longues lignes droites, mais aussi des virages lents et serrés. Le moteur doit donc être performant dans toutes les circonstances plutôt que de favoriser un paramètre en particulier."
"Les facteurs extérieurs au tracé nécessitent une attention particulière. Comme en Inde, la concentration de poussière et de sable dans l’atmosphère signifie que nous devons surveiller les filtres à air pour éviter qu’ils ne se bouchent. C’est particulièrement important au vu de la température ambiante. Pendant la journée, elle peut dépasser les 30°C. Si l’air admis est réduit d’une petite fraction, cela peut avoir des conséquences néfastes sur le refroidissement du moteur."
"Il faut en outre prendre en considération la consommation de carburant, qui est une des plus élevées de l’année. La nature du tracé est exigeante dans ce domaine, particulièrement dans le dernier secteur avec cette succession de ‘on-off’. La consommation est également augmentée par le fait que nous soyons au niveau de la mer. Mais la variation la plus importante provient du changement de température d’une session à l’autre. Pendant la journée, la consommation est plus basse. De nuit, elle augmente. Cette nuance sera prise en compte pour la course, afin d’éviter de terminer avec trop ou trop peu d’essence."
"Au-delà de ces différents challenges, nous attendons avec impatience ce Grand Prix. Bien que les championnats Pilotes et Constructeurs soient décernés, les jeux sont ouverts pour les accessits. Nous aimerions permettre à Lotus de décrocher la deuxième place sur les deux tableaux. Pour Williams et Caterham, il y a encore trois opportunités de marquer des points. Pour y parvenir, nous devrons rester concentrés et continuer à pousser jusqu’au Brésil."
- Red Bull Racing
"La course d’Abu Dhabi est l’un des grands moments de la saison. Commencer au crépuscule et finir de nuit rend la chose impressionnante. J’ai des souvenirs particuliers à Abu Dhabi puisque j’y avais gagné la première édition en 2009 et j’avais recommencé l’année suivante en remportant en plus mon premier titre mondial. C’est un moment que je n’oublierai jamais."
"Le circuit est impressionnant. Cinquante cinq tours à parcourir de ses 5.5 kilomètres, un sens anti-horaire, des grandes zones de dégagement et la voie des stands qui mène à l’autre côté de la piste par un tunnel. Les points clé du circuit pour moi sont le premier virage, très rapide et à l’aveugle. Les deux derniers virages peuvent être envisagés comme un seul car vous devez sortir parfaitement du premier pour prendre le dernier correctement. Le truc est d’accélérer le plus tôt possible pour avoir assez de vitesse en ligne droite."
"Courir au crépuscule et terminer de nuit avec un décor spectaculaire, c’est un événement unique en ce sens. La température chute pendant la course, ce qui est intéressant pour nous en termes de performances des pneumatiques. Nous aurons un ’tear-off’ différent sur notre visière pour les 10 ou 15 premiers tours, lorsque le soleil est bas dans le dernier sector, et quand le soleil sera couché derrière les tribunes, nous enlèverons cette protection de visière pour en avoir une transparente pour le reste de la course."
Traduction par Nextgen-auto.com
- Lotus F1 Team
Comment appréhendez-vous ce retour sur ce circuit où vous avez gagné en 2012 ?
Simplement comme toutes les autres courses. J’y ai bien réussi l’an dernier, mais la première fois que je suis venu ici, en 2009, la course a été terriblement ennuyeuse. Je préfèrerais faire un autre très bon résultat, mais vous ne savez jamais à quel point vous allez être compétitif avant de tourner sur le circuit.
Que pensez-vous d'Abou Dhabi ?
L’endroit est magnifique. Le circuit est lié à un énorme centre de divertissement et vous avez tous les bateaux amarrés tout près du circuit. Généralement, beaucoup de fans passionnés viennent assister à la course et la distance à pied entre l’hôtel et le circuit est comme je l’aime. C’est aussi un plaisir de courir sur un circuit où vous avez bien réussi auparavant.
Avez-vous d'autres raisons d'apprécier Yas Marina ?
J’aime me trouver dans un fuseau horaire familier, qui permet de se lever à des heures normales et de faire les choses dans l’ordre habituel. C’est un des aspects agréables de cette course, surtout avec le départ donné aussi tard.
Quelle est votre opinion de la piste ?
Il n’y a pas de meilleures installations. Le profil du tracé rend les dépassements vraiment difficiles parce qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits pour cela. Il faut vraiment bien se qualifier pour se trouver devant et obtenir un gros résultat. Il y a beaucoup de virages, ce qui implique un bon appui global et de l'adhérence, ainsi que de la facilité à emprunter les vibreurs. C’est un circuit où vous espérez que tout se passe pour le mieux pendant tout le week-end. Quand vous réussissez, c’est un bel endroit pour courir. J’y ai vécu une course très ennuyeuse, englué dans le milieu du paquet et puis une course magnifique à me battre pour la victoire. Je sais ce que je préfère.
Donc vous n'avez pas apprécié votre course en 2009 ?
C’était une purge, croyez-moi ! J’ai terminé en 12ème position et je n’ai rien pu faire. Ce genre de course ne fait pas partie des meilleures.
Qu'avez-vous ressenti en gagnant à Yas Marina ?
J’ai été très heureux pour l’équipe, pour moi aussi, évidemment, mais principalement pour tous ceux d’Enstone. La saison avait été dure, alors cette victoire était amplement méritée et elle était juste ce dont nous avions besoin. C’était aussi formidable pour tous les supporters qui ont continué à nous soutenir, l’équipe et moi. Personnellement, c’était juste une victoire de plus sur mon tableau. Bien sûr, cela m’a fait plaisir parce que je n’avais pas gagné depuis quelques années, mais les victoires précédentes étaient très semblables : nous n’avions pas la meilleure voiture, mais nous nous sommes bien battus et nous avons fini par gagner.
La course en nocturne a-t-elle une influence ?
Une course en soirée signifie que je peux me lever tard ! Le mélange jour et nuit induit un challenge différent des autres circuits. Nous démarrons sous le soleil et nous terminons sous les projecteurs. C’est différent, intéressant et spectaculaire pour le public aussi.
Quel est le secret pour réussir des remontées dans le classement ?
Ce n’est pas possible de le prévoir. Souvent, une occasion se présente brusquement et il faut sauter dessus immédiatement. Quelques fois cela passe, d’autres non. Aujourd’hui, il faut le plus souvent patienter un bon moment derrière quelqu’un pour étudier l’endroit où vous allez pouvoir doubler. Parfois, il faut seulement attendre que le type devant fasse une erreur ou que ses pneus se détruisent avant les vôtres et là, vous y allez.
Comment s'est passée votre course à Buddh ?
Nous avons essayé quelque chose de différent avec une stratégie à un seul arrêt et cela n’a pas marché. Mais nous n’avons rien perdu sur ceux qui étaient sur une stratégie normale à deux arrêts en effectuant un second arrêt tardif. J’ai connu un problème de freins pendant toute la course, ils surchauffaient et cela empirait lorsque j’étais dans le trafic, donc je ne pouvais pas doubler.
Qu'espérez-vous à Yas Marina ?
Une course comme l’an dernier m’irait bien, plutôt qu’une du genre de 2009.
Que pensez-vous d'Abou Dhabi ?
Les installations sont extraordinaires, tellement impressionnantes. Il n’est pas utilisé aussi souvent que les autres circuits en cours d’année, donc nous savons qu’il va manquer d'adhérence en début de week-end. Le tracé n’est pas parmi mes préférés, trop de passages en seconde à mon goût. Mais tout circuit ne peut pas être votre favori et la E21 semble tous les apprécier en ce moment !
Quels sont vos souvenirs à Yas Marina ?
Mon palmarès à Abou Dhabi n’est pas mauvais. L’an dernier, cela n’a pas été mon meilleur week-end, je me suis qualifié en dixième position et je n’ai pas fini la course. En revanche, la course a été magnifique pour l’équipe, alors nous savons ce qui est possible. En GP2 Asia, j’ai réalisé la pole position et j’ai terminé deuxième de la course, ensuite j’ai gagné une manche du championnat du monde GT1 ici. J’ai aussi effectué mon retour en Formule 1 lors des essais libres au Grand Prix d’Abou Dhabi en 2011. Donc j’ai de bons souvenirs de cet endroit. Ce serait bien d’en ajouter d’autres…
Vous avez réussi une belle course à Buddh, de la 17ème à la troisième place...
Si vous m’aviez dit, après les qualifications, que je serais sur le podium, je vous aurais traité de fou ! Notre meilleure prévision me donnait la quatrième place, avec un super départ et une course parfaite. Donc c’est un résultat extraordinaire et une grande performance de toute l’équipe. Un de mes amis de la presse m’a dit qu’il mangerait son chapeau si je menais à bien une stratégie à un arrêt. Il faut que je le trouve et j’ai hâte de voir cela.
Pouviez-vous jouer la victoire sans votre problème samedi ?
Si j’étais parti de plus haut sur la grille, la deuxième place était vraiment possible, mais Sebastian (Vettel) était simplement trop rapide. Félicitations à lui. C’est un type bien, un grand pilote et j’espère pouvoir lui donner la réplique dans l’avenir au championnat du monde…
Le fait que la course soit tard a-t-il une influence ?
J’aime plutôt ces horaires parce qu’ils signifient que je peux dormir plus longtemps et j’aime dormir ! La logistique est très pratique parce que nous séjournons juste à côté du circuit et les installations sont extraordinaires. Le vendredi, les premiers essais libres ne commencent que l’après-midi, les qualifications et la course démarrent en fin d’après-midi, donc c’est différent de la plupart des autres courses. Apparemment, tout fonctionne très bien dans ce schéma, mais en fait, lorsque nous sommes dans la voiture, nous ne pensons pas à l’heure qu’il est, mais au temps au tour !
Et pour la chaleur ?
C’est certainement un contraste avec la météo en Europe en ce moment ! Le cockpit d’une Formule 1 peut devenir une étuve, même lorsqu’il fait froid dehors, mais sans aucun doute, Abou Dhabi est un des endroits plus chauds du calendrier. Absorber beaucoup de liquide pendant la journée est très important, pas seulement quand vous êtes dans la voiture, parce que la déshydratation guette si vous n’y faites pas attention.
Quel est votre objectif à Yas Marina ?
J’arrive avec la même philosophie que lors des dernières courses et je ferai du mieux possible. J’ai terminé sur le podium en Corée, au Japon et en Inde consécutivement, c’est une belle sensation de se trouver là. Sans mon problème de moteur à Singapour, j’aurais pu aussi y faire un podium. Dans cette dernière partie de la saison, il est certain que notre dernière version de la voiture, associée aux pneus Pirelli modifiés, fonctionne très bien et je peux en extraire sa performance sur différents circuits. Je veux marquer des gros points pour l’équipe et là où vous en récoltez le plus, c’est sur le podium !
L’équipe est-elle en bonne posture avant le GP d’Abu Dhabi ?
Nous sommes très bien placés pour continuer à jouer le podium et pour viser cette intéressante deuxième position au championnat des constructeurs. La E21 fait toujours belle impression quel que soit le circuit et nous sommes toujours capables de lui apporter des améliorations aussi tard dans la saison. Ce qui est une magnifique preuve de tout le travail qui se poursuit à Enstone. Nous allons continuer à nous battre ardemment jusqu’à la fin de la saison et donner quelques migraines à nos adversaires.
Vous avez encore récolté de bons points en Inde…
Nous avons marqué pas mal de points, mais la performance n’a pas été parfaite. Nous avons raté les qualifications de Romain et Kimi a connu un problème de freins en course. Ce sont deux zones qu’il nous faut corriger, mais pendant la course, tout le monde a été brillant. Romain a été très fort et a pu conserver de la performance dans ses pneus jusqu’au bout. Il a été rapide en dépit du fait d’avoir à ménager son moteur et son podium est une belle récompense pour toute l’équipe. Evidemment, c’est dommage que les pneus de Kimi n’aient pas tenu assez longtemps, faire trois et quatre aurait été un splendide résultat pour l’équipe et très utile au championnat. Mais il a bien géré ses freins et a réussi à terminer solidement dans les points.
Romain continue à impressionner en piste. D’où vient ce retour en forme d’après vous ?
Romain a franchi un cap depuis le Grand Prix d’Allemagne dans plusieurs domaines. Sa confiance est élevée et il ne s’attarde plus sur les mauvais moments comme il le faisait auparavant. En Inde, au niveau de l’équipe, nous avons, sans aucun doute, fait le mauvais choix sur sa stratégie de qualification et il a fini à la dix-septième place sur la grille. Le Romain d’avant aurait peut-être baissé la tête. Mais nous avons vu en course qu’il pilotait de manière très intelligente et mesurée, même lorsqu’il a commencé à rencontrer des problèmes de moteur. Cela a été une performance très impressionnante. Par ailleurs, en tant qu’équipe, nous avons une très grande maitrise de notre voiture, les plus récentes évolutions comme le châssis long fonctionnent bien et les modifications sur les pneus Pirelli de la mi-saison semblent lui avoir profité.
Abu Dhabi a été le théâtre d’une grande victoire l’an dernier. L’équipe a-t-elle avancé ces douze derniers mois et peut-elle encore gagner cette saison ?
Une nouvelle victoire à Abu Dhabi serait fantastique et si Kimi pouvait le refaire, ce serait un superbe résultat. En un an, nous avons accompli de beaux progrès. Notre compréhension de la voiture de cette année et nos processus de conception et de développement ont bien avancé. Nous avons lancé la version châssis long de la E21 pour démontrer la valeur d’une nouvelle méthode d’évaluation et pour jauger le niveau de développement de notre design. Cela s’est avéré être un succès. C’est une très bonne nouvelle pour le futur. Surtout en se projetant sur les importants changements de 2014. Nous arrivons au Grand Prix d’Abu Dhabi cette année avec une excellente voiture et avec deux pilotes très performants. Alors tout est possible.
L’équipe a remporté sa seule course en 2012 à Abu Dhabi. Quel en a été le secret et peut-elle réitérer ?
Kimi a mené une course fantastique et il a été capable de profiter de l’abandon de Lewis [Hamilton]. Tout comme notre E21 actuelle, la E20 de l’an dernier exploitait ses pneus extrêmement bien et cela a été particulièrement le cas à Yas Marina. En tenant compte de cela, en plus du fait que Pirelli a été plus agressif dans ses désignations de gommes cette année, il n’y a pas de raison de penser que nous ne ferons pas de nouveau un très beau week-end ici.
Quel est le secret de la gestion des pneus ?
Cela fait partie de la philosophie entière de conception de la voiture. C’est un point sur lequel nous avons énormément travaillé ces dernières années, mais que nous n’allons certainement pas porter à la connaissance de tout le monde ! Bien entendu, le revers de la médaille arrive sur des circuits où la désignation des gommes est peut-être un cran trop dure. Dans ce cas, nous avons du mal à déclencher la gomme et notre force devient une faiblesse. Le but, évidemment, est de construire une voiture efficace en toute circonstance et je pense que c’est là que la Red Bull est très forte.
Que réclame le circuit de Yas Marina à la voiture ?
Il faut une voiture capable de faire deux choses qui ne sont pas complémentaires. Vous cherchez un réglage pour être rapide dans les lignes droites et souple sur les vibreurs, mais qui donne aussi de la vivacité dans les changements de direction dans les chicanes, sans oublier un bon grip dans les virages lents en seconde sur la fin du tour. C’est un équilibre très fin à trouver, gagner du temps sur les lignes droites ou dans la partie sinueuse. Bien sûr, ce compromis doit prendre les pneus en compte parce que rouler avec moins d’appui peut profiter à la vie des gommes en certaines circonstances. Mais en même temps, un appui plus élevé permettra d’éviter que la voiture glisse de l’avant à l’entrée des virages et que le train arrière patine en sortie. Le choix des pneus médiums et tendres, comme en Inde, va nous proposer un challenge, j’en suis certain. Ce sera dur de faire tenir les tendres dans la chaleur d’Abu Dhabi, sans aucun doute.
Une course à la tombée de la nuit offre-t-elle une difficulté supplémentaire ?
Honnêtement, pas vraiment. Nous devons garder un oeil sur la température de la piste parce qu’elle va commencer à chuter lorsque la nuit tombera, mais la baisse n’est pas particulièrement significative. Nous avons généralement autour de trente degrés et cela ne change pas dans de grosses proportions, même le soir. Alors ce ne sera pas un problème, surtout avec la désignation des pneus.
Du nouveau à propos du problème moteur sur la voiture de Romain en Inde ?
Nous travaillons étroitement avec Renault Sport. Cela semble être une répétition de celui que nous avons subi à Singapour, une fuite dans le système pneumatique ayant causé une perte de pression d’air. Heureusement, nous savons exactement que ce nous avons à faire pour rectifier cela et le moteur de Romain a suivi le processus de correction mis en place après Singapour. Nos partenaires moteur vérifient, plutôt deux fois qu’une, chaque moteur de course à Abu Dhabi pour faire en sorte que le problème ne ressurgisse pas.
Les pneus sont encore le sujet chaud. Peut-on empêcher le graining et le cloquage ?
Très honnêtement, les teams ne peuvent pas faire grand-chose pour contrer le graining. Vous pouvez régler la voiture pour protéger les pneus avant des plus fortes contraintes, le droit surtout à Abu Dhabi, mais cela ne fera que retarder l’apparition du problème, sans l’éradiquer. Le circuit de Yas Marina n’a pas les mêmes courbes longues que celui de Corée ou d’Inde, donc nous ne verrons probablement pas les mêmes niveaux de graining, mais ce sera le même scénario concernant le cloquage.
- Williams F1 Team
A venir.
A venir.
- Caterham F1 Team
A venir.
A venir.