Le Circuit Yas Marina est un circuit automobile construit pour accueillir le Grand Prix automobile d'Abu Dabi de Formule 1 dont la première édition s'est tenue le 1er novembre 2009. Ce circuit moderne est situé sur l'île de Yas, à 30 minutes d'Abu Dabi, et est le second circuit de Formule 1 implanté au Moyen-Orient après celui de Sakhir à Manama au Bahreïn. Le circuit lui-même aura coûté plus d'1 milliard d'euros à construire.
Conçu par Hermann Tilke sous l'impulsion de Philippe Gurdjian, le circuit est construit par la société Aldar Properties qui bâtit également sur l'île un parc à thèmes (Ferrari World), une marina, des zones résidentielles, des installations sportives et de loisirs ainsi que des hôtels et stations balnéaires. En février 2010, Aldar a été contrainte de vendre le circuit au gouvernement d’Abu Dhabi après avoir enregistré une baisse de revenus de l’ordre de 79% en 2009.
D'une longueur de 5,554 km, le circuit comprend vingt-et-un virages, dont un virage serré, une longue ligne droite de 1 173 mètres et une épingle, entre la marina et les dunes de sable. Il dispose de grandes tribunes très spacieuses et la sortie de la voie des stands passe sous la piste grâce à un tunnel. Les voitures y tournent dans le sens anti-horaire.
- 1er Grand Prix en 2009
- 8 éditions, toutes sur le circuit de Yas Marina
- 36 dépassements en 2016
- 25% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 3 vainqueurs partis de la pôle position, soit 38%
- Record du tour : 1:38.481 - Sebastian Vettel (pôle 2011)
- Meilleur tour en 2016 : 1:38.755 - Lewis Hamilton (pôle)
Depuis le premier Grand Prix disputé à Yas Marina en 2009, le circuit a accueilli la finale du championnat à cinq reprises. Dans le désert, les pilotes affrontent 21 virages en plein jour puis sous une nuit étoilée. Le tracé peut également s’enorgueillir d’une voie des stands souterraine et d’un hôtel surplombant la piste. Après un début rythmé, le secteur intermédiaire se compose de deux longues lignes droites où l’on peut dépasser grâce au DRS avant un final technique parsemé de virages à 90°.
Virage 1 :Négocié aux alentours de 150 km/h, le T1 mène à l’enchaînement rapide formé par le T2 et le T3. S’ils ne relâchent pas l’accélérateur en qualifications, les concurrents y réfléchissent à deux fois quand leurs monoplaces ont le plein d’essence.
Virage 2 : Décisif pour les réglages. Il faut un maximum d’appuis à l’avant pour éliminer tout sous-virage, un aspect qui définit l’angle des ailes sur l’ensemble du circuit.
Virages 5 et 6 : L’un des plus gros freinages. Les pilotes passent de 300 à 90 km/h avant le gauche-droite de la chicane.
Virage 7 : S’il est pris sur le deuxième rapport à environ 70 km/h, une bonne reprise à la sortie du T7 est capitale avant d’aborder la plus longue ligne droite du tracé, synonyme de première zone DRS.
Virage 8 : Les F1 atteignent 330 km/h avant un freinage important à 80 km/h en deuxième vitesse pour négocier le T8 et le T9. Une suspension souple est recommandée pour en chevaucher agressivement les vibreurs et en ressortir rapidement.
Troisième secteur : Après les longues lignes droites à mi-parcours, le final se compose d’un enchaînement de virages plutôt lents sollicitant les pneus et compliquant la gestion du tour.
Virage 11 : Une nouvelle ligne droite où l’on dépasse allègrement les 300 km/h dans la deuxième zone DRS avant le T11. Mieux vaut disposer d’une voiture apte à d’excellents changements de direction jusqu’au T13.
Virages 15 à 17 : Du rythme et des pièges avant un T17 où les pilotes doivent freiner et tourner en même temps.
Virage 18 : Un gauche passant sous l’hôtel caméléonesque avant un autre voyant les monoplaces flirter avec le rail.
Virage 20 : Une courbe moyennement rapide débouchant sur le dernier virage situé tout près de la ligne d’arrivée.
- Plein régime : 57% du tour
- Freinage : 17% du tour
- Vmax : 331 km/h
- Force G la plus importante : 4,4 dans le virage 3, pendant 1,3 seconde
- Changements de vitesse par tour : 62
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 178 m
- Effet du carburant : 0,35 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,91 kg par tour
Nous allons à Abu Dhabi avec l’objectif de finir en beauté cette saison en dents de scie.
Cette course est presque un championnat en soi. Nous sommes plongés dans une intense bataille où tout reste à faire face à Toro Rosso et Haas. N’importe laquelle de ces équipes pourrait terminer entre la sixième et la huitième place, d’où notre extrême implication durant notre préparation. Nous devrons avoir une approche offensive, puisqu’il nous faut cinq points de plus que Toro Rosso pour obtenir la sixième position, tout en restant prudent, car nous n’en avons que deux d’avance sur Haas.
Nous pouvons être optimistes quant à nos chances. Abu Dhabi marquera la quatrième collaboration de Nico et de Carlos. Nous avons déjà eu deux doubles entrées en Q3. Ils travaillent bien ensemble et ils se poussent mutuellement dans la bonne direction. Cela nous permet de cibler précisément où progresser et accélérer l’introduction d’éléments contribuant à notre performance. Quel que soit le résultat du week-end, nous avons d’ores et déjà conquis la confiance d’un bon duo de pilotes pour la saison prochaine.
Malgré l’importance que revêt la course, nous recevrons de nombreux invités de Renault et de nos partenaires sur ce très beau circuit..
Racontez-nous un tour à Yas Marina…
Le circuit en lui-même est assez incroyable et les infrastructures sont vraiment impressionnantes. C’est long et doté d’un rythme étrange. Il faut être à l’aise avec les changements de cadence. Les virages sont très différents les uns des autres, d’où l’importance de trouver un bon équilibre, de s’habituer aux conditions et de les exploiter pleinement. C’est vraiment bien de finir la saison à Abu Dhabi. J’ai terminé dans les sept premiers ces trois dernières années. J’ai donc hâte d’y être et je suis prêt à me battre pour les points.
Quel bilan tirez-vous du Brésil ?
C’est positif de gagner un point après la série frustrante des rendez-vous précédents. Nous n’avions pas le rythme que nous souhaitions, mais nous avons fait de notre mieux et je m’en réjouis. La sixième position du Championnat Constructeurs se jouera jusqu’à l’arrivée à Abu Dhabi et je m’en délecte d’avance. Le tracé devrait mieux nous convenir qu’Interlagos. C’est la dernière de l’année et il y a beaucoup d’enjeux. C’est très stimulant.
Comment résumeriez-vous votre campagne ?
Cette saison a été consacrée aux progrès et à la croissance. J’ai découvert une nouvelle écurie qui s’est fortement développée durant l’année. Nous avons progressé sur la voiture et nos performances. Bien sûr, nous aurions voulu plus sur le plan des résultats, mais je pense que nous avons mis beaucoup de choses en place en coulisses. Cela nous permettra de batailler plus haut à l’avenir, ce qui a toujours été le but.
Quel est votre objectif pour le dernier Grand Prix de l’année ?
Je me rends à Abu Dhabi dans l’optique de marquer de gros points. Dimanche soir, j’ai envie de me détendre à Yas Marina avec l’équipe pour fêter un travail bien réalisé.
Que pensez-vous du Grand Prix d’Abu Dhabi ?
J’aime son côté crépusculaire. Cette saison, j’ai réalisé de belles performances sous les projecteurs et ce serait bien de recommencer. L’ambiance est toujours agréable à Abu Dhabi. C’est la dernière épreuve de l’année, cela rend l’événement spécial. Les infrastructures sont incroyables et j’adore partir le jour pour arriver de nuit !
Qu’avez-vous retenu du Brésil ?
L’expérience était bénéfique et j’ai quitté le Brésil en étant positif. Je commence à trouver mes marques au volant et nous sommes assez confiants pour viser les points à Abu Dhabi. La lutte pour la sixième place du championnat sera intense, mais nous sommes prêts à relever le défi.
Quel bilan tirez-vous de vos trois premières courses à nos côtés ?
Il a fallu apprendre beaucoup de choses, mais je pense que nous avons positivement fait face aux défis. Il y avait beaucoup d’informations à absorber en rejoignant une écurie d’usine, encore plus en cours de saison. Je suis toujours en phase d’apprentissage avec la voiture, donc j’espère faire un nouveau pas en avant à Abu Dhabi.
Quels sont vos objectifs pour la finale ?
Je veux bien évidemment me qualifier et terminer parmi les dix premiers. Jusqu’ici, nous avons vraiment connu des moments forts à chaque Grand Prix et je souhaite poursuivre ainsi pour finir l’année avec un grand sourire.
Quel bilan tirez-vous du Brésil ?
C’était très décevant. Nous voulions placer nos deux voitures dans les points, c’est-à-dire faire mieux que dixième et onzième. C’était d’autant plus frustrant que les deux monoplaces s’étaient qualifiées dans le top dix. L’une d’entre elles a atteint les dix premiers, démontrant ainsi que le potentiel était là. Carlos a eu un incident au premier tour. Cela a nui à l’aérodynamique de son fond plat, ce qui l’a handicapé en course. Il a eu plus de mal que Nico à suivre le rythme. Au Brésil, nous avions mis l’accent sur la fiabilité pour être sûrs de voir les deux R.S.17 à l’arrivée, mais cela a eu un impact sur la performance.
Comment abordez-vous cette dernière manche ?
Nous étudierons le rapport risque-bénéfice afin de maximiser nos chances de ravir la sixième place du championnat à Toro Rosso. Nous nous battrons pour chaque point.
Qu’en est-il des pièces essayées au Brésil en vue de 2018 ?
Le groupe propulseur de Nico avait des éléments pertinents pour 2018. Nous avons aussi évalué certains concepts sur le châssis. Au niveau des essais, nous avons réalisé vendredi tout ce que nous voulions avec des retours positifs. Nous avons fait de grands progrès dans ce domaine.
À ce jour, quels ont été nos principaux axes de progression cette année ?
La performance de la R.S.17 et notre capacité à l’exploiter ont grandement progressé. Nous avons pêché dans la concrétisation comptable le dimanche après-midi. Le niveau de la monoplace ne fait pas de doute et nous avons connu tout au long de la saison une nette tendance à la hausse. Nous avons beaucoup avancé dans notre compréhension de ce qui doit être fait pour améliorer la voiture. Cela se poursuivra en 2018.
Comment cela évolue-t-il à Enstone ?
Nous avons recruté davantage de personnes ayant les connaissances nécessaires et des jeunes qui apprennent le métier. Dans tous les domaines, on retrouve une dynamique menant à l’amélioration progressive de nos performances. Nous souhaitons continuer ainsi durant l’hiver et au-delà.
J’ai le sentiment que ce mouvement au sein de l’écurie s’inscrit à long terme. C’est ce qui nous intéresse. Décrocher la sixième place chez les Constructeurs revêt d’autant plus d’importance. Cette équipe veut montrer qu’elle progresse pour réussir et remporter des titres. C’est important de ressentir cela et de construire là-dessus.
Êtes-vous satisfait du couple formé par Nico et Carlos ?
Ils sont extrêmement compétents pour nous donner une direction claire à suivre dans la trajectoire de développement de la R.S.17. Ils voient les mêmes problèmes sous des angles légèrement différents. C’est très instructif. Carlos s’est adapté très rapidement et il travaille très bien avec ses ingénieurs. Il a été immédiatement dans le rythme. Il fait preuve d’un grand esprit d’équipe et il collabore bien avec Nico. Tous deux sont très mûrs et il faut qu’ils gardent cet équilibre pour continuer d’avancer ensemble. Ce sont des pilotes très talentueux et rapides.
Vendredi 24 novembre
Essais L1 : 10h à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h30
Samedi 25 novembre
Essais L3 : 11h à 12h
Qualifications : 14h
Dimanche 26 novembre
Course : départ à 14h