- Le circuit :
À sa création, en 1932, le circuit d'Hockenheim était long de presque 8 km et ne comportait que deux longues lignes droites reliées par deux virages. Mais la mort de Jim Clark en 1968 dans une course de Formule 2 incita les propriétaires à installer deux chicanes et une barrière de sécurité. Un petit mémorial fut construit près de la première chicane, site de l'accident.
En 1977, Hockenheim accueillit sa première manche du championnat du monde de Formule 1 pour le Grand Prix d'Allemagne. Ce fut une réussite et on continua à organiser cet évènement. En 1980, on ajouta une autre chicane dans la Ostkurve après la mort de Patrick Depailler lors d'essais privés.
En 2001, Hermann Tilke fut chargé de reconstruire le circuit, alors trop long (6,825 km) et dont la plus grande portion traversait une forêt dense et restait de ce fait inaccessible aux spectateurs.
Désormais, le circuit est plus court (4,574 km), il est devenu ultra-moderne et il n'emprunte plus la forêt. De nouvelles tribunes ont été créées pour atteindre une capacité totale de 120 000 places.
Le circuit comprend également une piste de dragster d'1/4 de mile (402 mètres).
Record du tour : Record du tour : 1:13.780 - K Raikkonen (2004)
- Données techniques :
Plein régime : 63,5% du tour
Freinage : 13% du tour
Force G la plus importante : 3,4 dans le virage 12, pendant 2 secondes
Vmax : 310 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 305 km/h au virage 5
Vitesse la plus faible en virage : 63 km/h au virage 6
Changements de vitesse par tour : 49
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 200 m
Effet du carburant : 0,38 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 2,34 kg par tour
Aileron arrière : Les spécifications seront similaires à celles de Melbourne, Sepang, Bahreïn et Barcelone, qui possèdent tous des portions très rapides, comme ici.
Freins : Ils ne sont pas fortement sollicités ici, mais les pilotes ont besoin d’un bon feedback pour éviter tout blocage dans les virages deux et six. Dans le huit aussi la sensation doit être sûre, cet endroit provoquant fréquemment des blocages de roue avant.
Suspension : Peu d’utilisation des vibreurs ici ou de quelque aspect particulier lié à la suspension. Il faut une voiture équilibrée dans les rapides changements de direction des virages trois et quatre. Cela s’obtient à travers un compromis d’équilibre aérodynamique et de réglages de suspension.
Pneus : Pirelli a désigné les pneus médium et tendres. La même combinaison qu’en Australie, en Chine, à Bahreïn et à Valence.
Aileron avant : Les secteurs rapides sont la priorité, avec des réglages en fonction des virages sept, dix et douze.
Moteur : La puissance prend le pas ici sur la souplesse en raison d’un tracé relativement rapide, surtout à la sortie du virage deux et jusqu’au virage six.
- Notes de piste, avec Alan Permane :
Virage 2 : La voiture doit être stable au freinage pour permettre une bonne sortie et une bonne motricité en entrant sur la portion la plus rapide du circuit.
Virages 3 et 4 : Les virages trois et quatre exigent de l’agilité dans les changements de direction. L’arrière doit être bien placé à la sortie du second pour une bonne accélération sur la ligne droite.
Virage 6 : Le six est un virage important, les pilotes arrivant à très haute vitesse sur le virage le plus lent du circuit. Une bonne motricité est nécessaire en sortie.
Virage 7 : Le sept se négocie à haute vitesse. A fond avec très peu d’essence, un peu soulagé avec le plein.
Virage 10 : Le dix est en dévers et plutôt compliqué à passer correctement. En fin de course, il peut se prendre à fond, selon la qualité de la voiture, mais cela ne se tente même pas avec beaucoup d’essence.
Virages 12 à 17 : Il faut beaucoup d’appui dans la portion lente du Stadium, des virages douze à dix-sept, très serrés, ce qui rend les dépassements difficiles.
- Le circuit d'Hockenheim côté moteur :
Le Hockenheimring sollicite davantage le moteur que la plupart des circuits. La vitesse moyenne est de 225 km/h, avec environ 65 % des 4,574 km passés à pleine charge. Les pilotes dépassent les 290 km/h par trois fois : en bas de la ligne droite de départ, entre les virages 1 et 2 puis dans la Parabolika.
Ligne droite légèrement courbée, la Parabolika est longue d’un kilomètre et figure parmi les plus longs passages à pleine charge de la saison. Dans cette portion, l’Allemagne se rapproche d’autres tracés comme la Chine, Abu Dhabi et la Corée. A cet endroit, le moteur V8 Renault RS27 va passer quatorze secondes à toute puissance, l’un des plus grosses sollicitations de la saison.
La dernière partie de la piste, qui inclut une épingle à 60 km/h, un virage à droite et le fameux stadium, est bien moins rapide. La nature sinueuse de cette section demande une grande stabilité lors des freinages ainsi qu’une bonne réactivité du moteur lors des phases de reprise, surtout dans le stadium, où la vitesse moyenne plafonne à 200 km/h.
Normalement, les températures sont très élevées à Hockenheim et conduisent à un phénomène appelé la compensation acoustique du moteur. Ce dernier se met alors à atteindre une vitesse plus élevée. Pour compenser le phénomène, il est possible de changer la longueur des trompettes d’admission afin de revenir dans une fenêtre normale d’utilisation. Cette année, il semblerait que le temps soit plus frais, autour de 20°C pour la course. Il ne devrait donc pas y avoir besoin de jouer avec les trompettes d’admission. Toutefois, la densité de l’air sera plus élevée et augmentera les pressions de combustion du carburant dans les cylindres dans les trois longues lignes droites.
Avec Melbourne et Valencia, la consommation d’essence au kilomètre est la plus élevée de la saison à Hockenheim. Les grandes décélérations au niveau de l’épingle et les parties sinueuses augmentent sensiblement la consommation. Le niveau d’essence au départ de la course est donc l’un des plus élevés de la saison.
- L'an dernier, au Nürburgring :
Course :
- Présentation du GP 2012 :
Le Championnat du Monde de Formule 1 achève sa première moitié de la saison 2012, avec la dixième des 20 épreuves : le Grand Prix d’Allemagne. Cette année, la course se déroule sur le circuit d’Hockenheim.
Le circuit d’Hockenheim a une longue histoire. Par le passé, il présentait un autre visage : une boucle de 6,8 km à travers la forêt, avec seulement trois chicanes pour ralentir les monoplaces. La piste a ensuite été réduite en 2002 pour que le circuit atteigne aujourd’hui, une distance de 4,574 km. Il représente toujours un défi pour les ingénieurs en charge du châssis et du moteur : les deux-tiers du circuit sont réalisés à pleine charge, alors que la dernière partie se déroule à des vitesses plus basses exigeant davantage de souplesse.
Les moteurs Renault ont mené six pilotes différents à la victoire sur le tracé de Baden-Wurtemberg, dans les deux configurations du circuit. Nigel Mansell y a triomphé en 1991 et 1992, Alain Prost a poursuivi cette série victorieuse en 1993. Michael Schumacher a ajouté un quatrième succès en 1995, puis Damon Hill et Gerhard Berger ont poursuivi sur la lancée les deux années suivantes. Sur le nouveau tracé, Fernando Alonso s’y est imposé en 2005.
"Le Hockenheimring représente un défi pour Renault. Nous ne visitons pas ce circuit chaque année et n’avons donc que les données relevées il y a deux ans. En deux ans, le châssis d’une F1 évolue considérablement, ainsi que la façon dont nous faisons interagir le moteur avec son environnement. Il nous faut donc simuler les effets du circuit sur notre nouveau package, plus encore que pour les autres pistes. En conséquence, il nous faut travailler davantage le jeudi et le vendredi afin de vérifier ce que nous avions vu au banc et sur simulateur."
"Les caractéristiques d’Hockenheim sont assez semblables à celles de Silverstone. La piste est très plate. Il y a de longues lignes droites qui réclament une vitesse maximale élevée... Mais il y a également des virages avec des vitesses de passage différentes qui sollicitent le moteur à des puissances différentes."
"Nous allons utiliser les mêmes moteurs qu’à Silverstone concernant la plupart de nos partenaires. Nous optimisons l’allocation des moteurs pour chaque voiture au cours de la saison. Après la pause estivale, nous retrouverons Spa et Monza, deux circuits où la puissance du moteur impacte fortement la performance. Nous préférons donc conserver en réserve des moteurs non-utilisés pour ces rendez-vous plutôt que pour Hockenheim, où l’impact de la puissance est moins important."
"La dernière chose à noter cette année en Allemagne est la météo. Normalement, nous y retrouvons des températures élevées. Cette année, nous attendons des températures plus fraiches, autour de 16-20°C, au lieu des 30°C habituels. Ça ne change pas beaucoup notre façon d’utiliser le moteur. Mais il nous faudra tout de même surveiller de près les réglages. Ce sera un Grand Prix intéressant."
- Red Bull Racing
"Je n’ai jamais gagné le Grand Prix d’Allemagne, que ce soit à Hockenheim ou au Nurburgring. J’aimerais beaucoup y parvenir cette année parce c’est l’année d’Hockenheim, un circuit qui se situe à peine à 30 minutes de ma ville natale, Heppenheim. J’attends avec impatience cette course, il y aura encore de nombreux fans pour nous soutenir, nous les pilotes allemands. J’ai beaucoup d’amis et de la famille là-bas, c’est donc toujours spécial de courir devant eux. J’adore Hockenheim, je connais ce circuit par cœur en y ayant piloté dans de nombreuses séries différentes. Les campings aux abords du nouveau tracé sont très funs et c’est spécial quand on ose s’y aventurer pour rencontrer les fans !"
"Le Grand Prix d’Allemagne alterne entre les circuits du Nurburgring et celui de Hockenheim et cette fois-ci c’est au tour de celui de Hockenheim. La dernière fois que nous avons roulé sur ce circuit c’était en 2010 et il y a toujours une belle ambiance là-bas. Il y a de nombreux pilotes allemands sur la grille de départ et le public les soutient toujours avec beaucoup d’enthousiasme. Il y a une très longue ligne droite qui débouche sur une épingle et la vitesse de pointe à cet endroit est toujours très élevée. Il sera aussi très important d’avoir une voiture qui puisse bien négocier la succession de virages du dernier secteur. Il sera intéressant de surveiller les prévisions météorologiques, car il peut faire très chaud là-bas. Je suis impatient d’y être."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus F1 Team
Disposez-vous de tous les moyens pour réussir à Hockenheim ?
Oui. Nous avons une bonne voiture, nous comprenons maintenant bien le fonctionnement des pneus, la voiture est rapide et se comporte bien en course… Il n’y a aucune raison pour que nous ne jouions pas le podium.
L’Allemagne ne vous a jamais souri. Pourquoi ?
Je ne sais pas. Peut-être ai-je fait quelque chose de mal dans une vie antérieure ? J’ai pourtant toujours bien aimé courir en Allemagne. Mais la chance n’a jamais été de mon côté ici, à chaque fois, un problème m’a empêché de gagner. J’ai réalisé quatre pole positions, donc je suis rapide sur le sol allemand. Mais j’ai collectionné six abandons indépendants de ma volonté.
N’est-ce pas une motivation supplémentaire de mettre fin à une série de quinze courses sans victoire en Allemagne ?
Pas vraiment. Une course reste seulement une course et je donne toujours le meilleur de moi-même. Celles auxquelles j’ai participé en Allemagne n’ont jamais comblé mes espérances, que ce soit à Hockenheim ou au Nürburgring. J’aime bien les deux et j’y ai toujours été compétitif. Peut-être que cela finira par venir cette année.
A Silverstone, la E20 s’est bien comportée…
En pneus durs, j’étais vraiment rapide, surtout en fin de course. C’est juste dommage de n’avoir pas eu la place de le montrer pendant toute la course. Je suis resté trop longtemps bloqué derrière des voitures moins rapides et je n’ai pu montrer tout notre potentiel que lorsque la piste s’est dégagée. Je suis revenu tout près de Felipe [Massa] à la fin, mais il ne restait plus assez de tours pour l’attaquer. J’étais vraiment content de la voiture. Elle s’est bien comportée tout le week-end et nous ne sommes pas loin d’exploiter toute sa performance.
Que vous faut-il pour faire un tour rapide à Hockenheim ?
La voiture peut faire une grosse différence et, heureusement, la nôtre est bonne. Il faut une bonne motricité en sortie de virages. Si vous manquez de grip à l’arrière, c’est dur de trouver la performance pour jouer les premières places.
Est-ce important de se qualifier devant ?
La dernière fois que je suis venu à Hockenheim, en 2008, c’était difficile de dépasser ici. Pas aussi compliqué que sur certains circuits, mais pas du tout facile. Cette année, avec les pneus, le KERS et le DRS, cela devrait être plus facile, surtout si nous sommes mieux que la concurrence avec les pneus. A Hockenheim, tout ne dépend pas des qualifications, mais cela facilite la vie, évidemment, de partir devant et de bénéficier de l’espace libre.
A part ce départ dans l’espace libre, souhaitez-vous autre chose?
Un temps chaud serait le bienvenu. Il fait très chaud d’habitude à Hockenheim et tout le monde connait des problèmes avec les pneus. Évidemment, un climat chaud convient bien à notre voiture. Elle préfère les températures élevées et sur les longs relais, elle est douce avec ses pneus. Il faut un véritable été à Hockenheim.
Quels sont vos en sentiments avant Hockenheim ?
J’aime ce circuit, j’y ai couru plusieurs fois. En fait, une de mes premières courses en monoplace a eu lieu ici, en Formule Renault 1.6, en 2003. Ensuite, j’en ai fait huit en Formule 3 parce que nous venions deux fois par an ici en F3 Euro Series. J’en ai gardé de bons souvenirs et j’ai hâte de retourner à Hockenheim. Nous espérons disposer de quelques évolutions et pouvoir faire pôle position, victoire et meilleur tour ! Le week-end parfait !
Apparemment, il sera possible de dépasser et vous aurez des opportunités stratégiques, même si vous ne vous qualifiez pas en première ligne...
Je pense que les possibilités de dépassement sont élevées. Il faudra voir la zone de DRS, mais le tracé y est favorable et les courses sont toujours intéressantes ici. Je suis sûr que nous ferons une bonne course et que nous pourrons obtenir un gros résultat. L’équipe travaille sans relâche pour trouver la solution afin d’améliorer nos performances en qualifications. A Silverstone, il faisait froid et c’était humide, mais je suis passé en Q3 sans grosse difficulté, à part le fait que je n’ai pas pu y participer. Je suis certain que Hockenheim va nous convenir.
Pluie ou soleil, la voiture vous satisfait-elle en toute circonstance ?
Tout va bien et, de toute façon, vous ne pouvez rien changer à la météo. Mais franchement, je préfère un temps comme celui de Valence, soleil tous les jours ! Il n’y a pas besoin de se poser des questions sur le choix de la visière, sur les vêtements et ainsi de suite… Vous savez qu’il va faire chaud et j’aime le soleil. J’espère que l’été nous accompagnera.
Ensoleillé n’était pas vraiment le terme ad hoc à Silverstone...
Quel long week-end cela a été. Très humide et puis sec pour finir. J’ai connu des hauts et des bas, mais je pense que cela a été une de mes meilleures courses, avec le Canada. Remonter de la dernière à la sixième place était formidable. La voiture marchait de manière fantastique. Et encore une fois, nous avons réalisé quelque chose avec les pneus que personne d’autre n’a pu faire, à mon sens. Ce sont de très bons points. Maintenant, il nous faut tout réunir. Nous le disons depuis un moment, mais je suis sûr que cela va venir. Si nous arrivons à faire de bonnes qualifications, sur une des deux premières lignes, alors je pense que nous serons en mesure de gagner.
Qu’avez-vous pensé quand l’aileron a été endommagé au premier tour ?
J’ai compris assez vite et les ingénieurs ont bien vu. Alors nous avons pris la décision qui s’imposait, rentrer au plus tôt. Nous savions, dès lors, que la course ne serait pas facile. Il fallait que j’attaque pour remonter et reprendre un peu de temps, mais d’un autre côté, je savais que si je détruisais les pneus, je serais obligé de faire trois arrêts comme les autres et que cela anéantirait ma course. Ce n’était pas simple, mais, encore une fois, nous avons épargné les gommes et la voiture a très bien marché. C’était très bien, compte tenu du peu de roulage que nous avions eu sur le sec.
Vous économisiez vos gommes, mais vous réalisiez quand même meilleur tour sur meilleur tour...
Voilà le secret ! Il faut essayer de rouler vite sans fusiller les pneus. C’est un mélange de plusieurs choses incluant, entre autres, la voiture, sans aucun doute et le style de pilotage.
Nous arrivons au milieu de la saison. Quelle note vous attribueriez-vous sur votre bulletin scolaire ?
Je suis perfectionniste, je veux toujours faire mieux. Alors je ne suis pas à 100% satisfait parce que tout ne s’est pas déroulé correctement à 100%. Maintenant, ce n’est que ma première saison à temps complet en Formule 1 et je parle de remporter ma première victoire, après déjà deux podiums. Cela aurait même dû faire trois sans un problème mécanique. Je peux aussi me référer à de bonnes courses, avec des bagarres et des dépassements fantastiques sur le champion du monde. Alors je me donnerais 7,5 sur 10.
Eric, quel jugement portez-vous sur le Grand Prix de Grande-Bretagne ?
Nos voitures ont réalisé les deux meilleurs tours en course, nos deux pilotes ont marqué des points et nous avons conservé la troisième place au championnat des constructeurs… mais nous escomptions mieux. Excepté les conditions météo difficiles, qui étaient les mêmes pour tous, une partie du problème a tenu, encore une fois, dans nos positions de départ. Nous avions la performance pour gagner, mais le mauvais emplacement sur la grille !
Quelle est la réaction du staff devant les performances de l’équipe à la mi-saison ?
Notre troisième place à l’approche du milieu de saison montre que nous ne sommes pas là par hasard. A travers la E20, l’équipe a prouvé qu’elle pouvait rebondir après une période difficile. Je me souviens avoir regardé la maquette dans la soufflerie avec James Allison, cet hiver. Nous parlions des gains aérodynamiques et des choix mécaniques, de la forme étrange du nez, des calculs encourageants à cette époque. Nous étions raisonnablement optimistes, mais notre pire cauchemar restait le même : arriver à Jerez pour les premiers essais et être passé à côté de quelque chose auquel tous les autres auraient pensé. Heureusement, cela ne s’est pas produit.
Même si l’équipe a franchi un cap récemment, elle n’est pas encore candidate au titre…
Cette situation est saine. Elle montre que nous contrôlons notre rythme de progression. La constance semble très souvent être la clé en Formule 1. Une fois que vous sous êtes assigné des objectifs à moyen et à long terme, vous devez vous concentrer sur eux et faire en sorte que rien ne change votre stratégie. Lorsque Genii Capital est arrivé à Enstone, ils ont immédiatement compris que jouer le titre en deux ans serait impossible. Ils y sont allés pas à pas. Beaucoup de départements ont été restructurés, des méthodes ont été revues, des investissements ont été apportés dans des domaines-clés et une nouvelle organisation a été mise en place. Cela a pris du temps, mais cela devait se passer ainsi. Nous pouvons maintenant construire sur des bases solides.
Quel serait l’objectif raisonnable à Hockenheim ?
C’est difficile à dire. La victoire pourrait paraitre un objectif réalisable, en considérant notre niveau de performance récent. Cela dit, viser un podium pourrait aussi être sensé. Je pense que nous devons nous focaliser sur le côté opérationnel et faire en sorte que notre préparation soit parfaite. Notre voiture n’a pas été la plus fiable depuis Montréal, subissant des ennuis de KERS, de différentiel, d’alternateur et de boite de vitesse. Nous faisons tout pour corriger ces défauts. A Silverstone, nous avons considérablement amélioré nos pit stops grâce à de nouvelles procédures et de nouvelles pièces. A Hockenheim, nous monterons de nouvelles pièces de développement le vendredi. Comme vous le voyez, nous continuons à aller de l’avant. Nous ne négligeons aucune piste et nous voulons faire une deuxième moitié de saison bien meilleure.
Comment vous sentez-vous avant l’Allemagne ?
Plutôt enthousiaste. Course après course, nous paraissons de plus en plus forts. Nous devrions avoir un temps assez chaud en Allemagne et le tracé ne devrait nous offrir que de la confiance. Alors mes sensations sont positives. Je bous d’impatience aussi parce que nous apporterons quelques évolutions et j’ai très envie de voir comment elles fonctionnent.
A l’approche de la mi-saison, quelle est votre note sur le bulletin ?
Avec un professeur très strict, nous aurions un B+, ‘peut mieux faire’. Un autre, plus généreux, pourrait nous donner A-, ‘très prometteur’. Côté négatif, nous avons eu trop d’abandons et nous n’avons pas été assez bons en qualifications. Côté positif, la voiture s’est montrée efficace à chaque week-end de course jusque-là. Alors, vraiment, nous devons espérer transformer ces promesses en un vrai résultat dans la seconde partie de l’année.
Silverstone n’a pas permis de mettre l’alternateur à l’épreuve après le problème de Valence.
Une nouvelle course dans la chaleur peut-elle vous inquiéter ?
Nous n’avons eu aucun problème à Silverstone. Renault Sport a réagi immédiatement et a apporté les mesures appropriées. Ils nous ont aussi conseillé d’utiliser la voiture légèrement différemment pour faciliter la tâche de l’alternateur. En fonction de tout cela, je suis pratiquement sûr que nous avons atteint une zone où l’alternateur opère sans problème. Mais Viry ne va pas s’endormir là-dessus. Ils vont continuer à tout éplucher jusqu’au moment où ils auront la certitude absolue que l’objet est à l’épreuve des balles. Cela pourrait prendre encore une ou deux courses.
Romain a-t-il connu un souci lors de son dernier tour à Silverstone ?
C’était un problème de boite de vitesse et heureusement qu’il ne l’a pas subi plus tôt. Hélas, cela signifie que Romain va prendre une pénalité de cinq places à Hockenheim. Mais il a montré à Silverstone que partir derrière ne l’empêchait pas de revenir se battre aux avant-postes.
Vous avez inauguré à Silverstone votre nouvel équipement de pit stop. Comment a-t-il fonctionné ?
J’en suis vraiment enchanté. Nous n’avons pas fait le meilleur temps des arrêts, mais tous nos pit stops ont été bons. Nous jouons maintenant dans la même cour que les autres équipes compétitives. Je pense qu’au fil de la saison, nous réaliserons des temps canon.
Comment décoller en qualifications ? Les voitures réalisent toujours les meilleurs tours en course et ont une cadence constante...
Nous y arrivons. Silverstone ne nous a pas rendu justice. Compte tenu de nos performances en essais libres 3, nous pouvions viser la première ou la deuxième ligne, c’est sûr. Les qualifications ayant été perturbées par la pluie, je ne crois pas qu’il faille en tirer des conclusions définitives. Nous progressons en qualifications et nous serons dans la lutte pour les deux premières lignes à Hockenheim.
La voiture ne fait-elle pas assez chauffer ses gommes dans les premiers tours ?
Notre voiture est notoirement douce avec ses pneus. C’est une bonne caractéristique dans l’ensemble, mais cela nous pénalise un peu sur un seul tour. Cependant, au fil de la saison, nous avons appris comment tirer le meilleur de cette caractéristique et nous espérons que nos performances en qualifications vont s’améliorer.
Une dernière réflexion avant l’Allemagne ?
Nous espérons une performance en course aussi solide de nos pilotes, un peu mieux en qualifications et, avec un peu de chance, mettre la pression sur Ferrari pour la deuxième place du championnat… et peut-être aussi distancer un peu McLaren dans l’opération.
- Williams F1 Team
"Les fans allemands qui viennent à Hockenheim créent une bonne atmosphère, en particulier dans les derniers virages avec quelques grandes tribunes. C’est donc un circuit agréable où piloter. Le dernier secteur est assez difficile avec beaucoup de virages qui s’enchainent rapidement les uns après les autres et où du temps peut être gagné ou perdu. Je suis déçu de n’avoir pas marqué de points lors de la dernière course mais notre voiture peut rivaliser sur des circuits différents. Donc je suis confiant à ce niveau pour ce week-end."
"Nous ne sommes plus allés à Hockenheim depuis 2010 et je suis impatient de rouler là-bas avec une voiture capable d’obtenir de bons résultats. Le tracé est un mélange de sections à grande vitesse et à faible vitesse donc régler la voiture peut s’avérer difficile. Mais notre monoplace s’améliore tout le temps et elle est plus compétitive que ce que nos résultats récents peuvent montrer. La météo pourrait aussi être assez variable ce week-end et pourrait donc ajouter des défis supplémentaires."
"Après des essais pour jeunes pilotes très réussis à Silverstone, nous partons pour Hockenheim où nous aurons pour objectif d’avoir nos deux voitures dans les points. Les conditions météorologiques semblent meilleurs qu’à Silverstone mais, il y a toujours un risque relativement faible de pluie chaque jour. Il s’agit de la première année où nous courrons avec les Pirelli à Hockenheim et ils amèneront les gommes mediums et tendres."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Caterham F1 Team
"La prochaine course se déroulera à Hockenheim et ce sera mon 100e week-end de Grand Prix. C’est une étape importante à atteindre et j’en suis heureux. Je serai en mesure de le célébrer avec une très bonne équipe de personnes et beaucoup d’amis dans le paddock."
"Sur la piste, nous sommes de retour sur un circuit qui a des vitesses moyennes plus basses que celui de Silverstone mais, qui nécessite encore beaucoup de pleine charge sur un tour. C’est même l’un des circuits avec les plus longues sections à pleine charge donc vous avez besoin d’une voiture avec un bon équilibre entre une bonne traction pour les virages lents et une bonne vitesse de pointe pour profiter des opportunités de dépassement dans le virage 6."
"L’un des objectifs principaux pour nous sera d’avoir un maximum de temps de piste pour continuer à travailler sur les évolutions que nous avions apporté à Silverstone. Nous n’en avons certainement pas tiré le maximum principalement à cause du manque de roulage sur piste sèche. Alors j’espère que nous aurons un temps sec vendredi afin de travailler sur les options de configuration et maximiser notre performance."
"Quoi qu’il arrive avec la météo, le week-end sera certainement bon. Les fans allemands sont passionnés et il y a toujours une bonne ambiance autour du circuit tout entier. Je me souviens de quand j’étais chez McLaren, on passait par le stand Mercedes et on voyait plein de fans avec mon nom sur des pancartes. C’était plutôt cool et même si cette année ce sont d’autres noms sur les banderoles, on reçoit toujours un accueil chaleureux."
"Nous allons nous rendre à Hockenheim et c’est un bon circuit. C’est assez technique et c’est un défi que de trouver le bon set-up. Ce qui sera très important pour nous, c’est d’avoir beaucoup de temps en piste pour travailler sur les mises à jour que nous avions amenées à Silverstone. Les améliorations de base sont là mais, nous devons travailler sur l’équilibre aérodynamique et je pense que tout le monde pourra voir ce que ça nous a apporté."
"Une des bonnes choses au sujet de l’Allemagne, c’est atmosphère qui est vraiment positive à Hockenheim. Le circuit est toujours plein de fans et ils sont un peu comme les Britanniques. Ils savent beaucoup de choses sur la F1 et les promoteurs organisent pas mal d’événements pour eux afin qu’ils aient vraiment un bon week-end que nous soyons en piste ou non."
"Tout le circuit est bien et si vous choisissez un bon endroit, vous pouvez voir une bonne partie du circuit mais, l’un des meilleurs endroits est la partie du stadium. Un jour peut être que je mettrai un masque et que j’irai voir ce que ça donne en étant au milieu des fans là-bas. Ce serait vraiment bon de trainer là-bas mais je pense que si je ne portais pas un déguisement, je ne reviendrais plus jamais !"
"Il y a un grand écart entre nous et ceux qui nous précèdent, mais aussi avec ceux qui sont derrière nous. Il est donc difficile pour nous de démontrer que nous avons progressé, car les gens mesurent une progression par les places que vous avez gagnées et nous n’avons pas encore réussi à faire ça. Nous sommes toutefois persuadés que l’écart diminue. Nous avons maintenant l’équipe Toro Rosso en point de mire, mais nous ne savons pas ce qu’ils font comme travail de développement. Nous n’avons aucune idée de ce qu’ils font et quelles sont les nouvelles pièces qu’ils introduiront en course dans les semaines à venir."
"Nous voulons marquer un ou plusieurs points cette saison et nous voulons nous battre régulièrement avec des équipes telles que Toro Rosso. Si nous y arrivons, je pense alors que nous aurons trouvé notre place dans le peloton, du moins à l’arrière de ce groupe."
Traduction par Nextgen-Auto.com