- Le circuit :
Le Circuit de l'Albert Park est un circuit non permanent situé autour de lac d'Albert Park, à seulement quelques kilomètres au sud de Melbourne.
Pour un circuit urbain (ou plutôt semi-urbain, car plusieurs des routes ont été reconstruites spécifiquement en ayant à l'esprit le Grand Prix) la voie est relativement large et rapide. Il est comparativement lisse et donne quelques occasions de dépassement. Cependant, le terrain plat et les glissières de sécurité ne permettent pas d'avoir une bonne vue de la piste.
La première édition du Grand Prix d'Australie sur ce nouveau circuit fut courue en 1996. Avant cette date, et depuis 1985, le Grand Prix se déroulait sur le circuit urbain d'Adélaïde.
Alors que l'événement lui-même est immensément populaire, de nombreux riverains continuent de protester contre l'organisation de la course. L'installation de tribunes, barrières de sécurité et autres infrastructures qui commence environ 3 mois avant le déroulement du Grand Prix ainsi que le bruit occasionné par la course sont autant de désagréments pour les habitants de cette banlieue située autour d'un parc habituellement très calme.
Record du tour : 1:24.125 - M Schumacher (2004)
- Virages 1 et 2 : Beaucoup de bosses qui imposent à la voiture de bien les absorber et aussi une bonne stabilité au freinage .
- Virages 3 : Les monoplaces auront des réglages entre medium et beaucoup d’appui, ce qui procure une bonne traction en sortie de virages lents.
- Virage 5 : Dans le passé, c’était toujours à fond en qualification. Mais avec 20 kg de plus dans les voitures, ce sera plus compliqué et certainement pas à fond en course.
- Virage 10 : En qualification, les pilotes utiliseront le DRS en sortie de chaque virage pour atteindre le maximum de vitesse en ligne droite.
- Virages 11 et 12 : Les pilotes ont besoin d’une facilité de changement de direction aux chicanes. La suspension doit être assez rigide pour cela, mais aussi suffisamment souple pour franchir les vibreurs. Comme toujours, c’est un compromis
- Virages 15 et 16 : La voiture a tendance à sous-virer dans les derniers virages. Il faut un bon train avant.
- Données techniques :
Niveau de grip : 4/5
Plein régime (%) : 66
Effet carburant : 0.46 (s/10kg)
Conso. d’essence : 2.5 (kg/tour)
Utilisation pneumatiques : 3/5
Puissance de freinage : 3/5 - L’Australie en chiffres
2 : 2 villes seulement ont accueillile Grand Prix d’Australie. Melbourne a pris le relais d’Adelaïde en 1996.
14 : Cette année, Melbourne est pour la 14ème fois le Grand Prix d’ouverture de la saison.
54 : Chaque tour de l’Albert Park impose 54 changements de vitesse.
310 : La vitesse maxi atteinte par une F1 à Albert Park est de 310 km/h.
10 000 : Environ 10 000 personnes sont impliquées dans la mise en place de la course.
500 000 : 500000 bouteilles d’eau seront consommées par les spectateurs pendant le week-end.
10 : Le plus long passage à pleine charge dure 10 secondes sur la ligne droite des stands.
17 : 17 pilotes ont gagné en Australie depuis le premier Grand Prix en 1985.
66 : 66% d'un tour se fait à fond.
3 000 : 3 000 blocs de béton sont installés pour construire le circuit.
54 576 : 54 576 repas sont servis sur le site pendant le week-end. - L'an dernier :
A venir
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Course :
A venir
- Présentation du GP 2011 :
Nick, la première course approche. Sens-tu la tension monter ?
C’est toujours un plaisir de venir en Australie. C’est même ma destination préférée dans le calendrier parce que les gens sont toujours sympa et l’ambiance est très chaleureuse.
Tu fais partie de l’équipe depuis à peine un mois. Comment cela se passe-t-il ?
Dès les premiers essais, j’ai fait en sorte de mener la voiture dans la bonne direction et j’ai vraiment plaisir à travailler avec l’équipe. Je peux y apporter plus que dans les autres teams que j’ai connus parce que tout le monde se montre très ouvert et s’intéresse à mon avis.
Ton impression sur cet hiver ?
Il faut toujours mettre les choses en perspective à propos des essais. Je pense que notre voiture est rapide, mais comme chaque équipe, nous avons eu notre lot de soucis pendant les tests, en particulier en termes de fiabilité. Cela dit, nous avons pu développer des nouveautés prometteuses.
Peux-tu porter un jugement sur la compétitivité de la R31 ?
Nous avons une idée sur notre place, mais personne ne sait encore exactement où il se situe. La performance est là et, si tout fonctionne bien, nous espérons pouvoir nous battre pour le podium dès le début de saison.
On dit qu’une voiture sympa à regarder ne peut pas être lente…
La réponse est dans la question…La voiture est magnifique. Je sais que c’est très subjectif mais il faut vraiment voir la R31 en vrai.
Tu as contribué aux essais Pirelli l’an passé. Cela t’aidera-t-il cette saison ?
Pas du tout. Je ne souviens même plus du programme d’essais (grand sourire).
Que peut-on attendre à Melbourne ?
Il reste pas mal d’inconnues, surtout parce que ce sera la première fois que nous allons courir avec l’aileron arrière réglable, le KERS et les pneus Pirelli. A mon sens, les pneus seront le facteur le plus important et ils vont rendre la stratégie assez excitante. Je m’attends à beaucoup plus de pit stops qu’avant – au moins trois - et je crois que les fenêtres stratégiques seront encore plus étroites. Simplement parce que, lorsque les pneus se dégradent, tu n’as pas le choix, il faut rentrer, sinon tu perds trop de temps.
Vitaly, le début de saison à Melbourne est tout proche. aimes-tu cette course ?
C’est un très bon endroit pour commencer l’année et j’ai vraiment apprécié mon premier séjour l’an passé. Les spectateurs sont dingues de F1, les tribunes sont pleines et il est évident que ce pays aime la course.
Quelles différences ressens-tu à l’orée de cette deuxième saison, par rapport à l’année dernière ?
Je crois être très différent. J’ai plus d’expérience, je connais bien l’équipe et je comprends mieux la Formule 1. Le simple fait de connaître tous les circuits rend les choses beaucoup plus aisées. En somme, je me sens bien mieux préparé.
Tes impressions après les essais hivernaux ?
Nous avons beaucoup appris. La R31 représente sans aucun doute un gros progrès. Mais dans le même temps, nous devons apprendre les nouveaux pneus et ils ont un énorme impact sur la performance. Ils provoquent plus de mouvement et sont plus agressifs que ce à quoi nous étions habitués auparavant à cause de leur dégradation.
Prêt pour la première course ?
On voudrait toujours plus de temps pour les tests. Si tu nous donnes une semaine de plus, nous l’utiliserons. Surtout parce que nous avons tellement de nouveautés sur la voiture cette année. J’ai expérimenté le KERS pour la première fois cet hiver, ainsi que l’aileron arrière réglable mais il est nouveau pour tout le monde. Je crois que nos choix sont bons et que nous serons compétitifs.
Quel est l’objectif réaliste pour le début de saison ?
L’équipe a fait un superbe travail avec cette voiture. Elle dégage la force, l’agressivité et l’innovation et beaucoup d’autres nouveautés s’ajouteront au cours de la saison. Je ne veux pas m’avancer sur nos résultats parce que personne ne sait encore vraiment. Mais nous pensons nous situer plus près des leaders que l’an dernier. Nous en saurons probablement un peu plus à partir de la deuxième ou troisième course.
Eric, comment vous sentez-vous au moment de rejoindre Melbourne après un hiver chargé ?
Impatient ! L’hiver a été long, ponctué de beaucoup d’événements malheureux et inattendus. Mais nous avons réagi rapidement et nous sommes prêts pour la saison. Nous disons toujours que tout le monde a travaillé très dur pour préparer cette saison et cela n’a jamais été aussi vrai. Nous avons quelques développements intéressants et prometteurs sur la voiture. Il est temps d’entrer en piste !
Vous étiez présent à toutes les sessions de tests. Votre verdict sur les progrès de l’équipe ?
Une énorme quantité de travail a été accomplie ces dernières semaines pour comprendre cette voiture et en tirer toute la performance. Je peux simplement dire que nous sommes en meilleure forme en termes de performance que l’an passé. C’était notre but.
Vous avez connu quelques soucis de fiabilité cet hiver. Sont-ils résolus ?
Nous devions fabriquer et produire beaucoup d’éléments de technologies nouvelles. Mais nos ressources ne sont pas illimitées et nous avons connu quelques soucis qui ont réduit notre roulage. Nous avons cerné ces problèmes et je me sens plus confiant qu’il y a trois semaines. La mission la plus importante pour les ingénieurs cet hiver a été : une voiture rapide, prendre des risques et l’innovation. La R31 est très différente de tout ce que l’équipe a produit auparavant et je suis très fier de cela.
Et Nick ? S’est-il bien adapté au fonctionnement de l’équipe ?
Il s’est adapté aussi bien qu’on pouvait l’espérer. Plus il travaille avec l’équipe, plus les choses deviennent faciles et il a établi d’excellentes relations avec chacun.
Vitaly entame sa deuxième saison en Formule 1. Que peut-on attendre de lui ?
Il connait les gens, la voiture, les circuits et, bien sûr, cela fait une grosse différence par rapport à l’an dernier. Nous attendons de sa part des courses solides dès le début de saison, exactement comme il a terminé la précédente à Abou Dhabi.
Qu’espérez-vous de ce week-end à Melbourne ?
L’an dernier, nous avons fini deuxième, avec l’aide des conditions météo. J’aimerais finir encore deuxième, mais sans aucune aide extérieure !
James, comment l’équipe a-t-elle géré les exigences d’un programme d’essais hivernaux très chargé ?
C’est un challenge à plusieurs niveaux, pas seulement technique. Quatre sessions se sont enchaînées à un rythme rapide, ce qui est assez fatiguant pour ceux qui y participent. Les mêmes personnes devaient ensuite préparer les voitures et le fret pour le premier Grand Prix ce qui se passe toujours comme un contre la montre. Comme toujours, les heures ont été longues, mais chacun a effectué un excellent travail pour être prêt en temps et en heure.
Et sur l’aspect technique ?
A l’évidence, une Formule 1 est une machine extrêmement compliquée et avec la R31 presque chaque pièce est nouvelle et requiert une validation. Alors vous faites face à une longue liste de choses qui demandent confirmation de vos choix. C’est un challenge chaque saison, mais il est encore plus complexe avec le retour du KERS et l’arrivée de l’aileron arrière réglable. Cela même avant de considérer l’énorme tâche consistant à s’adapter aux nouveaux pneus Pirelli. Ce qui signifiait, en somme, beaucoup de travail en très peu de temps.
A propos des pneus, pensez-vous qu’ils auront un impact sur la course ?
Je ne vais que répéter ce que d’autres ont déjà dit à ce sujet. Les pneus vont causer des soucis à toutes les équipes parce qu’ils ont été conçus pour être agressifs. Leur niveau d’usure à chaque tour est très important, ce qui entraine une perte de performance rapide. Les pilotes devront penser tout le temps à les préserver, ce sera un facteur déterminant des courses. Nous verrons probablement trois ou quatre pit stops par course.
Êtes-vous satisfait des progrès de l’équipe cet hiver ?
Je suis content que nous ayons accompli ce qui était prévu, à savoir valider les nouveaux éléments de la voiture et avancer dans notre programme de pré-saison. Mais je ne serai pleinement satisfait que lorsque nous aurons démontré en condition de course que tout fonctionne correctement, que la voiture est fiable et capable de franchir le drapeau à damier avec un bon rythme.
Qu’attendez-vous de la R31 ?
Sur ce que j’ai vu des essais de pré-saison, j’espère que nous arriverons à Melbourne avec un vrai progrès par rapport à la saison dernière pour que nous puissions continuer d’avancer vers le haut de la grille.