- Le circuit :
L'Albert Park est un circuit non permanent situé autour du lac d'Albert Park, à trois kilomètres au sud de Melbourne où se déroule depuis 1996 le Grand Prix d'Australie de Formule 1.
Pour un circuit semi-urbain (car plusieurs des routes ont été reconstruites spécifiquement en ayant à l'esprit le Grand Prix) la voie est relativement large et rapide. Il est comparativement lisse et donne quelques occasions de dépassement. Cependant, le terrain plat et les glissières de sécurité ne permettent pas d'avoir une bonne vue de la piste.
Alors que l'événement lui-même est immensément populaire, de nombreux riverains continuent de protester contre l'organisation de la course. L'installation de tribunes, barrières de sécurité et autres infrastructures qui commence environ deux mois avant le déroulement du Grand Prix ainsi que le bruit occasionné par la course sont autant de désagréments pour les habitants de cette banlieue située autour d'un parc habituellement très calme.
La première édition du Grand Prix d'Australie sur ce nouveau circuit fut courue en 1996. Avant cette date, et depuis 1985, le Grand Prix se déroulait sur le circuit urbain d'Adélaïde. Le circuit n'est pas totalement nouveau car le but des organisateurs était de faire revenir la course automobile à Melbourne où quelques courses de championnats australiens s'étaient déroulées dans les années 1950 sur un tracé proche du circuit actuel.
- 1er Grand Prix en 1985
- 31 éditions, dont 20 à Melbourne
- 11 dépassements en 2015
- 52% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 14 vainqueurs partis de la pôle position, soit 70%
Record du tour : 1:23.529 - Sebastian Vettel (2011)
Meilleur tour en 2015 : 1:26.327 - Lewis Hamilton
- Données techniques :
Plein régime : 51% du tour
Freinage : 18% du tour
Lignes droites : 45% du tour
Vmax : 327 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 265 km/h au virage 8
Vitesse la plus faible en virage : 92 km/h au virage 3
Changements de vitesse par tour : 65
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 380 m
Pleine charge la plus importante : 843 m
Effet du carburant : 0,37 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 1,72 kg par tour
- Notes de piste :
Virage 1 : Tout au long du week-end, l’animation bat son plein dans le bac à graviers situé au bout de la ligne droite des stands. Il se montre particulièrement accueillant pour les monoplaces au premier tour !
Virage 3 : Le virage n°3 offre de bonnes opportunités de dépassement.
Virage 11 : Négociée à plus de 200 km/h, la chicane rapide des virages 11 et 12 constitue un véritable défi avec son gros vibreur.
Virage 13 : Le dernier secteur se révèle relativement lent par rapport au reste du tracé, mais on peut y gagner beaucoup de temps.
Virage 15 : La voiture doit être aussi parfaite que possible pour les deux derniers virages du circuit (15 et 16). Ils sont très lents et permettent de faire la différence. En augmentant le niveau de grip de 5 %, on gagne près de deux dixièmes, un chiffre énorme !
Virage 16 : Le bout de la ligne droite de départ est l’endroit le plus rapide du circuit, avec une vitesse de plus de 320 km/h. Ce point précède un important freinage pour le virage n°1.
- L'Australie, en chiffres
- 1 000 000 : Plus d’un million de tasses de café coulent à Melbourne chaque jour. Le latte est la boisson préférée des Melbournois et la première Semaine du Café de Melbourne est programmée du 10 au 19 mars.
- 32 : Le nombre d’années de présence de Neighbours à la télévision. Cette série est diffusée dans 37 pays avec une audience quotidienne de 120 millions de téléspectateurs. Depuis 1985, les épisodes ont été rythmés par 18 mariages, 11 décès et six naissances.
- 450 : Le tramway de Melbourne s’étend sur 244 kilomètres de rails et comprend 450 rames. C’est le plus important réseau hors d’Europe, et le quatrième dans le monde.
- Présentation du GP 2015 :
Avez-vous quelque chose à prouver pour votre retour en F1 ?
J’espère prouver beaucoup de choses ! Je suis extrêmement motivé après une année sans compétition. J’ai passé tellement de week-ends sur les circuits, sans pouvoir piloter, qu’il me tarde de revenir pour prouver ma valeur. Ma vie a toujours tourné autour du sport automobile. J’ai hâte de retrouver le baquet et encore plus avec Renault Sport !
Vous sentez-vous bien préparé avant le Grand Prix d’Australie ?
Je suis prêt pour Melbourne. Nous avons fait de bons essais avec beaucoup de tours. Chaque jour, nous en avons accompli plus de 100 pour franchir la barre des 500 en quatre journées. Accumuler les kilomètres était le plus important pour me remettre dans le bain après cette période d’arrêt. Je n’aurais vraiment pas pu demander plus. Nous avons vérifié tous les systèmes et procédures de manière à être au point avant la première course. Pour l’instant, je pense que nous sommes aux portes du top dix, mais si tout se passe bien, qui sait ? Si nous quittons l’Australie avec quelques points, nous pourrons être heureux.
Comment vous sentez-vous au sein de l’équipe ?
C’est agréable d’en faire partie. Renault a de grandes ambitions et l’essentiel pour un pilote est d’être dans une écurie qui vise les titres mondiaux. Entre Viry et Enstone, l’alchimie est réelle. Ils ont remporté des championnats il y a peu et je suis sûr qu’ils n’ont pas oublié comment y parvenir. Enstone a connu des années difficiles, mais le personnel est resté soudé pour s’en sortir. Maintenant qu’ils disposent de ressources et d’un plan sur le long terme, l’atmosphère est électrique. C’est l’endroit parfait pour un jeune pilote comme moi.
Que pensez-vous de votre monoplace ?
Nous avons une bonne base de départ. Nous ne sommes pas pleinement satisfaits de la performance, mais nous sommes confiants sur ce que nous avons accompli en si peu de temps. Nous savons toutefois que nous pouvons faire mieux. Nous n’avons pas encore le meilleur groupe propulseur ou la meilleure voiture, mais nous savons comment progresser. Nous devons nous y mettre, travailler dur et atteindre le sommet. Si nous continuons de travailler en restant soudés, tout ira bien.
Après votre sensationnel début de carrière en F1 à Melbourne, vous devez-y avoir d’excellents souvenirs. Comment voyez-vous les choses avant le lancement de la nouvelle saison ?
J’adore Melbourne. En 2014, tout avait démarré comme dans un rêve avec un podium. Mais en y revenant l’an passé, ce n’était pas aussi bon que la première fois ! J’espère que je pourrai finir la course cette année et inscrire quelques points. C’est mon objectif. Si Jolyon et moi terminions dans le top 10, ce serait une énorme réussite !
Comment abordez-vous la saison ?
En étant aussi bien préparé que possible et prêt à affronter les défis qui s’annoncent. La pause hivernale m’a permis de me mettre au niveau, aussi bien mentalement que physiquement. Mon entrainement a vraiment été intense. Quand vous ne pouvez pas piloter, c’est le bon moment pour travailler votre condition physique. Malheureusement, il a fallu composer avec une météo typiquement britannique et j’ai souvent été à la salle de sport. Je préfère le beau temps, mais j’ai tout de même couru en extérieur dès qu’il cessait de pleuvoir !
Comment résumeriez-vous vos essais hivernaux ?
Nous avons connu quelques frustrations, mais nous sommes finalement arrivés à de bonnes performances. J’ai été un peu malchanceux : chaque jour, j’ai rencontré un problème qui me coûtait quelques heures de travail. Ce n’est pas idéal pour un rookie, mais j’ai quand même pu couvrir un nombre significatif de tours. Kevin a bénéficié de quatre bonnes journées, nous permettant ainsi de recueillir de précieuses informations. C’est une base solide à partir de laquelle nous poursuivrons nos efforts pour extraire encore plus de performance.
Pensez-vous que les séances d’essais libres que vous avez pu effectuer l’an passé soient importantes ?
Oui c’est très important ! Il existe de nombreuses procédures et les voitures sont incroyablement techniques à piloter. J’ai pu m’appuyer sur cette expérience pour être opérationnel d’emblée. Même si je n’ai pas pu accomplir le plus grand nombre de tours à Barcelone, je ne me sens pas trop loin derrière et je sais que tout sera OK à Melbourne.
Quelles sont vos espoirs pour Melbourne ?
J’ai vraiment hâte d’être à vendredi, quand les 22 voitures prendront la piste. Je pense que tout sera prêt. Nous continuerons à travailler sur la performance, mais nous voudrons aussi donner le meilleur de nous-même pour obtenir un bon résultat en course. Ce sera sans doute un week-end chargé et compliqué, mais je sens que je suis dans une bonne position.
Où situez-vous l’équipe avant le début de la saison ?
Le bilan des essais est positif. La voiture dispose d’une base saine, son équilibre est bon et les retours des pilotes sont positifs et optimistes. À ce stade, les premières impressions sont prometteuses. C’était un grand défi d’être à Barcelone étant donné la reprise tardive de l’écurie, mais nous étions prêts à rouler dès le premier jour à 9 heures. Nous n’avons pas rencontré de problème majeur et nous avons pu résoudre de petits soucis de fiabilité la première semaine. Cela nous a permis de travailler sur la performance lors de la seconde séance. S’il nous reste beaucoup de travail, tout va dans la bonne direction. Nous devons identifier les domaines dans lesquels la marge de progression est la plus importante, mais nous partons pour Melbourne dans une relativement bonne forme.
Cela fait maintenant trois mois que vous occupez votre nouveau rôle et vous avez assisté aux deux semaines d’essais. Comment jugez-vous l’équipe ?
Nous savons très bien que nous avons entamé ce projet extrêmement tard. Nos objectifs sont ambitieux, mais nous n’avons pas encore la pression du résultat. La feuille de route fixée par Carlos Ghosn est très claire : nous devons être en mesure de nous battre pour les podiums lors de notre troisième saison. Avant cela, nous devons prendre des décisions judicieuses, plutôt que de nous précipiter pour délivrer une performance à Melbourne. Si nous voulons suivre cette feuille de route et viser régulièrement le podium dans trois ans, nous devons observer nos adversaires en étudiant leurs ressources et leurs personnels. Ensuite, il faut se fixer les mêmes objectifs pour rivaliser avec eux. Je suis satisfait de la qualité de notre effectif, qui se montre impliqué et concentré sur son travail. Nous devons désormais le renforcer, mais nous le ferons correctement, avec les bonnes personnes.
Où pensez-vous être sur la grille ?
C’est toujours délicat de prédire où l’on se situe avant le début de saison. Nous devons nous focaliser sur notre travail en tentant d’améliorer ce qui peut l’être, plutôt qu’en perdant du temps à analyser notre position relative. Nous affrontons l’ensemble de la grille. Tout le monde partage un seul but : aller plus vite que les autres. Il faut maintenir nos adversaires sous pression et ne jamais abandonner. Ce ne sera pas chose aisée cette année avec notre lancement tardif, mais nous verrons en 2017. Au final, peu importe d’où nous partons. Nous devons obtenir des résultats conformes à nos objectifs. Nous viserons inlassablement les points tout en gardant à l’esprit que l’écurie est née en décembre. Nous devons être réalistes et ne montrer personne du doigt.
Comment les deux pilotes travaillent-ils ensemble ?
Je suis satisfait de nos deux pilotes. Ils sont jeunes et ambitieux, ce qui nous place dans une bonne dynamique. Ils sont pleinement focalisés sur leur travail et ils nous ont aidé à progresser durant les deux séances d’essais. Jolyon a connu plus de problèmes de fiabilité que Kevin, mais tous deux semblent à l’aise. Ils sont totalement concentrés sur l’exploitation optimale de leur matériel et participent à la motivation de l’équipe.