L'Albert Park est un circuit non permanent situé autour du lac d'Albert Park, à trois kilomètres au sud de Melbourne où se déroule depuis 1996 le Grand Prix d'Australie de Formule 1.
Pour un circuit semi-urbain (car plusieurs des routes ont été reconstruites spécifiquement en ayant à l'esprit le Grand Prix) la voie est relativement large et rapide. Il est comparativement lisse et donne quelques occasions de dépassement. Cependant, le terrain plat et les glissières de sécurité ne permettent pas d'avoir une bonne vue de la piste.
Alors que l'événement lui-même est immensément populaire, de nombreux riverains continuent de protester contre l'organisation de la course. L'installation de tribunes, barrières de sécurité et autres infrastructures qui commence environ deux mois avant le déroulement du Grand Prix ainsi que le bruit occasionné par la course sont autant de désagréments pour les habitants de cette banlieue située autour d'un parc habituellement très calme.
La première édition du Grand Prix d'Australie sur ce nouveau circuit fut courue en 1996. Avant cette date, et depuis 1985, le Grand Prix se déroulait sur le circuit urbain d'Adélaïde. Le circuit n'est pas totalement nouveau car le but des organisateurs était de faire revenir la course automobile à Melbourne où quelques courses de championnats australiens s'étaient déroulées dans les années 1950 sur un tracé proche du circuit actuel.
- 1er Grand Prix en 1985
- 34 éditions (23 à Melbourne, 11 à Adelaïde)
- 5 dépassements en 2018
- 61% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 9 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 39%
- Record du tour : 1:21.164 - Lewis Hamilton (pôle 2018)
Le dernier virage est crucial tant en qualifications qu’en course. S’il se négocie presque à fond en qualifications, la séquence de courbes serrées en amont peut faire surchauffer les pneus arrière et en compromettre la sortie. Son importance en course est liée à sa position par rapport à la première zone DRS. Il faut donc bien en sortir pour pouvoir attaquer ou défendre. Comme les deux zones DRS s’enchaînent sur deux lignes droites consécutives, on peut alors se rapprocher d’une voiture avant le T3, la meilleure opportunité de dépassements sur ce circuit.
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C2 (Blanc) - Nico : 2, Daniel : 1
- Médiums, C3 (Jaune) - Nico : 1, Daniel : 2
- Tendres, C4 (Rouge) - Nico : 10, Daniel : 10
Le Grand Prix d’Australie, premier de la saison, est un moment fort et plus particulièrement cette année avec la présence de Daniel Ricciardo dans nos rangs. Nous nous y rendons unis et animés d’une détermination sans faille.
Nous disposons d’un nouveau châssis qui a montré du potentiel à Barcelone. Le groupe propulseur a progressé et notre duo de pilotes composé de Daniel et Nico est peut-être l’un des plus fort de la grille. Nous sommes impatients de les voir mettre en valeur leur expérience et leur talent en piste. Il y a beaucoup d’attentes pour cette première course, d’autant qu’il s’agira de la première de Daniel dans notre écurie et qu’il évoluera à domicile.
Les deux semaines d’essais hivernaux à Barcelone ont été productives. Nous avons en grande partie bouclé notre programme grâce à un très bon kilométrage.
Mais, seule la course donne les réponses, permet de se situer mais aussi de progresser, c’est l’heure de vérité. La première course est un des moments les plus intenses de la saison pour toutes les équipes.
La performance du groupe propulseur est là, en nette progression, conforme à nos objectifs et c’est une réelle satisfaction. Vu le niveau de fiabilité constaté à Barcelone, la sensibilité fiabilité sera un peu différente. Si la fiabilité ne fera pas gagner de points facilement comme cela a pu être le cas dans le passé, la perte de points suite à des abandons sera d’autant plus pénalisante. Nous allons donc être particulièrement vigilants sur ce point dès le début de saison.
Le calendrier compte 21 courses, soit autant d’occasions de poursuivre notre progression. L’objectif de nous rapprocher des meilleurs est ambitieux mais nous sommes déterminés et chaque détail sera pris en compte. Nous croyons en nos capacités et notre objectif est de donner le ton d’une bonne saison en commençant de la meilleure des manières en Australie dès ce week-end.
Vous tarde-t-il d’être au premier rendez-vous de l’année en Australie ?
Je suis vraiment impatient d’être à Melbourne. Il y a eu beaucoup de spéculation lors des essais et tout au long de l’hiver, mais ces débats prendront fin lorsque nous découvrirons où nous en sommes réellement dès le premier week-end de course. Les tests se sont bien passés, mais nous n’avons aucune certitude avant d’être en piste en Australie. Le peloton sera toujours très concurrentiel, mais nous nous concentrons sur nous-mêmes, nous restons au fait des choses et nous veillons à ce que nos évolutions représentent des améliorations.
Quel est votre état d’esprit avant de vous rendre en Australie ?
Notre but principal est d’être dans une position plus confortable que l’an dernier. Nous voulons davantage de points et de meilleurs résultats pour valoriser nos efforts. Nous nous sommes préparés au mieux pour Melbourne et je m’en réjouis. J’ai un nouvel équipier apportant un vrai plus. C’est un pilote de qualité et nous nous tirerons mutuellement vers le haut. Nous allons prendre la mesure l’un de l’autre, mais j’ai hâte de relever ce défi !
Quelles sont vos premières impressions sur le package 2019 ?
Les sensations sont similaires à celles procurées par la voiture de l’an dernier, mais ce n’est pas une véritable surprise. Je suis à l’aise au volant et c’était bien de boucler plus de 500 tours en deux semaines. Nous avons construit une bonne base de données avant Melbourne. Nous avons certes fait progresser l’ensemble dans de nombreux domaines, mais il nous en reste beaucoup d’autres à développer. C’est un cycle sans fin en F1, mais nous sommes satisfaits de notre base de travail.
À quel point Melbourne et son circuit urbain sont-ils redoutables ?
C’est toujours un défi de passer de deux semaines d’essais sur un billard à un tracé temporaire et en ville. Vendredi matin, on sent en général les bosses et un certain manque d’adhérence tant que la piste n’est pas encore gommée. Cela dit, les conditions s’améliorent au fil du week-end. Le cadre offert par l’Albert Park est très joli et les fans y sont toujours présents en nombre. Il y a des sections rapides et de bons vibreurs à escalader. C’est d’ailleurs très satisfaisant de les négocier à la perfection. C’est un endroit idéal pour lancer la saison et j’ai vraiment hâte d’être au volant pour la première séance d’essais libres.
Avez-vous hâte d’être à domicile pour votre première course aux couleurs de Renault ?
C’est excitant de disputer mon premier Grand Prix avec Renault devant mon public. En début de saison, il y a toujours une certaine frénésie et je n’ai fait que l’amplifier en rejoignant une nouvelle écurie. J’avais entouré cette date dès l’annonce de ma signature avec Renault, donc je suis impatient d’y être ! L’hiver a été long avec beaucoup de spéculation, mais nous y répondrons sur la piste. Nous avons fait de bons essais hivernaux et je prends de plus en plus de plaisir au volant. La première course devrait être particulièrement excitante. Je me sens à l’aise au sein de l’équipe, dans le garage et dans la voiture… Tout est bien réel maintenant !
Y a-t-il un surplus de pression face aux attentes de tout un peuple ?
En étant le seul représentant du pays sur la grille, je sais que le public australien me soutiendra et j’espère voir une marée jaune en tribunes. Ce serait vraiment motivant ! Il y aura beaucoup d’attentes et d’attention sur nous, mais nous restons réalistes avec nos propres objectifs. Cela n’empêche pas que nous ferons de notre mieux. Le peloton sera serré, mais nous travaillons à réduire l’écart avec les écuries de pointe. La première course ouvre le premier chapitre de cette aventure et j’attaquerai plus fort que jamais pour nous rendre tous fiers.
Quelles sont vos premières impressions sur la Renault R.S.19 ?
Dans l’ensemble, mes premières impressions ont été positives et nous continuerons à en apprendre davantage tout au long des premières manches. Il faudra un certain temps pour prendre totalement ses repères, mais ce n’est pas surprenant. Nous avons une approche réaliste et beaucoup de travail nous attend. Néanmoins, nous disposons d’une bonne plateforme sur laquelle nous pouvons construire et nous nous efforçons de progresser constamment. Durant les essais, nous avons trouvé des choses intéressantes que nous allons disséquer et prioriser, mais nos plus grands gains se feront au cours des prochains mois.
Décrivez-nous un tour de l’Albert Park…
C’est un circuit très agréable mêlant des portions rapides et d’autres à moyenne vitesse. Le premier virage est assez rapide. Il mène à une petite ligne droite débouchant sur un gros freinage au T3. Sous les arbres et avec de l’herbe de chaque côté, l’enchaînement du T4 au T8 est très amusant et rythmé avec les monoplaces actuelles. On peut dépasser au T9, mais cela nécessite un peu de bravoure. À la sortie, la petite colline sur la gauche est toujours noire de monde. La section suivante est également très rapide avec la chicane gauche-droite et une autre ligne droite. Le dernier secteur est un peu plus sinueux, mais il est important d’ouvrir sa trajectoire dans les deux derniers virages pour bien entrer dans la ligne droite des stands.
Dans quel état d’esprit abordez-vous la première manche de l’année ?
La compétition s’annonce très serrée. D’année en année, l’environnement compétitif évolue, et ne peut plus compter sur les faiblesses de nos adversaires directs. Nous savions que le nouveau règlement risquait de resserrer les écarts et il semble que cela soit le cas. De notre côté, nous avons connu deux bonnes semaines d’essais d’avant-saison en couvrant de très nombreux kilomètres et un programme approfondi sur différents éléments comme cela était prévu. Nous sommes donc bien préparés avant de nous rendre à Melbourne.
Les essais ont-ils montrés des fondations solides pour attaquer le début de saison ?
Notre monoplace dispose d’un bon équilibre et nous avons accumulé une grande quantité de données pour en comprendre les principales caractéristiques afin de trouver les meilleurs réglages correspondant aux souhaits de nos pilotes et d’identifier les axes de progrès qui leur permettront d’aller plus vite. Nous avons déjà pu tester des nouveaux éléments de performance dans les deux derniers jours des essais de Barcelone qui ont donné satisfaction, et nous en aurons d’autres à Melbourne. De manière plus générale notre package de référence est sain, et le programme de développement du début de saison sera très intense.
Quels sont les principaux défis de l’Albert Park ?
Commencer la saison sur un circuit urbain génère certaines incertitudes, notamment après des essais sur un tracé permanent à la surface désormais extrêmement lisse. Vendredi, la piste est généralement un peu sale. Elle manque d’adhérence et les bosses font qu’il est toujours difficile de trouver les bons réglages car il faut pratiquement repartir de zéro comparativement à Barcelone, que ce soit pour les ingénieurs ou pour les pilotes. L’expérience de l’équipe est donc un avantage important. Les variations de températures peuvent être importantes et la pluie peut parfois venir de la baie. C’est un élément à prendre en compte.
Vendredi 15 mars
Essais L1 : 2h à 3h30
Essais L2 : 6h à 7h30
Samedi 16 mars
Essais L3 : 4h à 5h
Qualifications : 7h
Dimanche 17 mars
Course : départ à 6h10