Le directeur technique de l’équipe est ravi des résultats de dimanche à Melbourne. Il explique pourquoi.
Bob, qu’est-ce que le résultat de dimanche représente pour l’équipe ?
Bob Bell : C’est une fantastique tape dans le dos, un joli remerciement pour tout le travail abattu par les équipes de Viry et d’Enstone cet hiver. Pouvoir répondre aux nouvelles règles était un défi difficile à relever. Cette victoire et ce podium décuplent notre motivation en vue des 18 courses qui restent à disputer.
Il semble que les programmes châssis et moteur soient bien synchronisés…
BB : Je pense que le signe d’une voiture réussie est un package équilibré. J’entends par là que l’ensemble technique ne doit présenter aucun point faible. Même chose côté humain, dans l’équipe. Si vous avez un problème dans un domaine, il peut sérieusement menacer la performance globale. Jusqu’à présent, nous n’avons pas relevé de point faible évident, ni avec le moteur, ni avec le châssis.
L’autre point clé sera la possibilité d’ajouter de la performance de manière constante tout au long de la saison…
BB : C’est vrai. Nous avons déjà utilisé des développements à Melbourne. D’autres feront leur apparition en Malaisie. Notre département aérodynamique, mené par Dino Toso, a extrêmement bien réagi aux changements de règlement dès l’année dernière. Il a mis en place une stratégie très agressive afin de maintenir notre performance jusqu’à la fin de la saison. Avec les nouvelles règles, beaucoup de pièces sortent de la soufflerie, et un gros potentiel de développement est à venir. Nous pensons aligner une meilleure voiture à chaque course cette année.
Comment jugez-vous la performance des pilotes à Melbourne ?
BB : Giancarlo et Fernando ont été irréprochables. De plus, il ont travaillé ensemble, et avec l’équipe, de manière très professionnelle. Excellent travail.
Quelle est votre réaction lorsque les gens commencent à vous parler de titre mondial tout juste après la première course ?
BB : Nous ne nous faisons pas d’illusions. Ferrari reste l’équipe la plus forte, très certainement, et n’oublions pas qu’elle a utilisé une voiture 2004 modifiée en Australie. La nouvelle voiture n’est pas encore arrivée. Les Rouges seront forts toute la saison. Je m’attends à ce que McLaren et Williams soient là également.
Enfin, en ce qui concerne la prochaine course, quels sont vos sentiments ?
BB : Beaucoup d’incertitudes demeurent. Tout d’abord, il va nous falloir réutiliser le moteur. C’est un exercice que nous avons simulé, mais que nous n’avons jamais vérifié en conditions de course. Les conditions de piste à Melbourne n’étaient pas extrêmes : elles ressemblaient en effet à celles que nous connaissions cet hiver. En Malaisie, c’est certain, il fera chaud et humide. Le challenge sera complètement différent pour les pneumatiques et, jusqu’à ce que nous syons à Sepang, nous ne savons pas comment la voiture s’en accommodera.
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