.:: Les V10 du bout du monde ::.
Jean-Pierre Raymond est responsable de l’envoi de 8 moteurs et de 20 ingénieurs à Melbourne pour Viry. Il est également chargé de la sécurisation du stand. Pour lui, la saison a déjà commencé.
C’est l’effervescence à Viry-Châtillon. Dès aujourd’hui, en effet, les premiers moteurs pour Melbourne seront acheminés par la route à Stansted, en Angleterre. Cette base est en effet le point de rendez-vous de la plupart des équipes de F1 qui doivent acheminer leur frêt à l’autre bout du monde en vue de la première course. «
C’est de cet aéroport que les services de la FOM (Formula One Management) prendront en charge l’équipement jusqu’au paddock. », explique Jean-Pierre Raymond, en charge de la logistique pour Viry-Châtillon depuis quatre ans, «
Pour le Renault F1 Team, 7 tonnes de frêt s’envoleront donc dimanche à destination de l’Australie : moteurs, baies de télémesure, outillage, pièces de rechange, etc… » Ces 7 tonnes de l’équipe moteur rejoindront en fait 26 tonnes acheminées par leurs confrères d’Enstone.
La sécurité et la confidentialité sont deux priorités. Ce sont donc dans des containers sécurisés, sous scellés, que les V10 RS25 sont expédiés. Ils seront réceptionnés mardi par des membres de l’équipe. D’autres moteurs s’envoleront de Paris dimanche. «
Je voyagerai avec eux », sourit Jean-Pierre. Les règles du transport aérien sont de plus en plus strictes. Le Renault F1 Team, cependant, dispose d’accords spéciaux avec la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). «
Nous étions d’ailleurs l’une des premières entreprises françaises à tenir de telles discussions. » Effet : aucune perte de temps lors du chargement de pièces spécifiques.
Le travail ne s’arrête pas là. Car ce sont 20 ingénieurs et mécaniciens que Jean-Pierre doit également accompagner à Melbourne. «
Dans ce secteur, le travail a commencé il y a un an. », dit-il, «
Les contacts avec les hôtels et les compagnies aériennes, en effet, datent du Grand Prix d’Australie 2004. » Il a fallu, parallèlement, assurer les voyages vers les essais privés et vers les courses suivantes. Un métier stressant ? «
L’essentiel est d’anticiper. », répond Jean-Pierre, «
L’hiver, c’est parfois plus facile d’envoyer une équipe à 20.000 km que de rapatrier quatre ingénieurs depuis l’Angleterre. La neige et les conditions climatiques peuvent créer des situations inattendues. »
Les heures passées au bureau et dans le paddock sont nombreuses. Mais la victoire est à ce prix. «
J’ai la chance de vivre les performances de l’équipe sur place, et mon rôle est aussi de rapporter ce que j’ai vu aux membres de l’équipe qui restent Viry. », dit-il, «
Nous nous impliquons tous à 100%, et chaque bon résultat sur la piste est un petit peu le nôtre. C’est ce qui rend le défi Renault unique. Les ambitions pour cette année, sont à la hausse. »
de
Renault F1