- Le circuit
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Caractéristiques :
Melbourne accueille le Grand Prix d’Australie depuis 1996. Il est plutôt difficile d’y dépasser (meilleure opportunité : fin de la ligne droite des stands). La surface de la piste est assez lisse et offre peu de grip, surtout au début du week-end. Le tracé est assez difficile pour les freins. Tout au long des séances d’essais, le grip de la piste augmente et il n’est pas rare de voir les monoplaces passer plus rapidement en virage en course qu’en qualifications ! La traction est à privilégier.
Statistiques :
● 1er GP d'Australie : 1985 (Melbourne : depuis 1996)
● 1er vainqueur sur cette piste : Damon Hill (Williams-Renault)
● Pilote le plus victorieux sur cette piste : Michaël Schumacher (vainqueur en 2000, 2001, 2002 et 2004)
Commentaires :
Avec sa multitude de virages lents reliés par quelques lignes droites assez longues, le tracé de Melbourne s'apparente à une succession de relances. Par conséquent, pour y réaliser un bon temps, il faut pouvoir compter sur un moteur performant et sur une bonne motricité, indispensables pour s'extraire des virages lents. En termes de réglages, les ingénieurs adoptent des appuis moyens/élevés et des suspensions assez dures afin d'accroître la réactivité de la voiture dans les changements de direction, plus particulièrement dans les chicanes. Cependant, comme Melbourne est un circuit temporaire, les secteurs de freinage sont bosselés, ce qui est très contraignant. En effet, si les réglages sont trop rigides, le pilote court le risque de bloquer ses roues, de perdre du temps et d'endommager ses pneus, dont les performances seront une préoccupation permanente avec les nouvelles règles. En général, la voiture est reglée de façon assez neutre pour la course. Le freinage revêt une importance capitale à Melbourne car les monoplaces doivent freiner depuis des vitesses avoisinant 280 km/h à six reprises. Si ces phases de freinage ne sont pas individuellement les plus intenses de la saison, le fait qu'elles interviennent régulièrement à chaque tour contraint à surveiller de près le refroidissement des freins et l'oxydation des disques. Lors du réglage de la voiture, les ingénieurs tenir compte de la façon dont le revêtement temporaire évoluera au fil du week-end. L'usure des pneus est souvent très élevée le premier jour, surtout à l'avant, parce que les niveaux de sous-virage sont supérieurs à la normale sur un circuit "vert" ou poussiéreux comme Melbourne. Le niveau d'usure décroît à mesure que la gomme se dépose sur la trajectoire et l'usure des pneus s'équilibre pendant la course.
Melbourne est un circuit très exigeant pour les moteurs. Sa succession de lignes droites entrecoupées de virages lents requiert du couple plus que de la puissance, car il faut pouvoir s'extraire rapidement des courbes lentes et moyennes.
Le pourcentage du tour à plein régime (64 %) et la vitesse moyenne sont assez élevés. Les températures relativement fraîches (autour de 22°C) et les pressions atmosphériques élevées (quelque 1010 millibars) permettent au moteur de générer plus de puissance et soumettent les parties mécaniques à de sévères contraintes. Les pistons, par exemple, en souffrent. Les équipes recherchent le meilleur compromis de refroidissement pour réduire les contraintes subies par ces composants.
Pendant le week-end de course, les ingénieurs se concentrent sur les niveaux de refroidissement et sur le travail électronique spécifique à chaque circuit. Tout y passe : les réglages de l'antipatinage, la cartographie du moteur, qui permet de régler la reprise et la maniabilité, la consommation d'essence et l'étagement de la boîte.
Données techniques : - En 2005
Fernando Alonso : 3ème
Giancarlo Fisichella : 1er
Podium :
1- G. Fisichella (Renault) en 1h24
2- R. Barrichello (Ferrari) à 5.5 sec
3- F. Alonso (Renault) à 6.7 sec
Meilleur tour en course : F. Alonso (1:25.683)
Pole position : G. Fisichella (3:01.460)
Depuis la pole position qu’il a assurée le dimanche matin, Giancarlo a mené une course majestueuse, et sans faute. Sauf pendant les arrêts aux stands, il a été en tête de la course du début à la fin, et a pu gérer l’écart à ses poursuivants sans inquiétude. Il s’est arrêté deux fois, aux tours 25 et 42.
Fernando Alonso est parti treizième sur la grille de départ, en raison des conditions pluvieuses des qualifications du samedi. Néanmoins, il a mené une course agressive du début à la fin ; les performances de sa R25 ainsi que de ses pneus Michelin lui ont permis de remonter le classement, à la faveur des arrêts aux stands et de plusieurs dépassements sur la piste. Il a terminé troisième, sur les talons de Rubens Barrichello.
Fernando Alonso :
"Je ne pensais pas pouvoir terminer sur le podium aujourd’hui, mais y monter est un sentiment fantastique ! J’ai eu de la chance pendant la course, parce que eu quelques tours sans trafic à la fin de chaque relais, ce qui m’a permis d’attaquer très fort pour remonter le classement. Nous sommes très heureux de disposer d’une voiture comme la R25 : comme j’ai pu le montrer, elle est assez rapide en ligne droite et dans les virages pour dépasser des concurrents à la régulière. Merci également à Michelin : ce fut une course où j’ai attaqué pendant chacun des 57 tours, et les pneumatiques n’ont rien perdu en performance pendant toute la course. La seule chose que j’aurais changée ce week-end ? La météo hier !"
- Giancarlo Fisichella :
Ce fut un week-end magnifique, et quelle façon de marquer mon début chez Renault ! La R25 a été fantastique pendant toute la course, facile et constante à piloter. J’ai pu donc gérer l’écart à mes poursuivants, et mes pneumatiques, sans être inquiété. Cette course démontre le bon potentiel que nous avons cette année ; l’écurie pousse fort sur le développement de la voiture, et cela devrait nous permettre de concrétiser cette promesse plus tard dans la saison.