Le circuit de six kilomètres, réalisé par Hermann Tilke, architecte habituel des circuits de Formule 1 modernes, doit être parcouru dans le sens anti-horaire. Le départ est donné à la place Azadliq ; le circuit fait le tour de la Maison du gouvernement, pique ensuite vers l'ouest en direction de la tour de la Vierge pour ensuite contourner la vieille ville avant de prendre, sur 2,2 km, l'avenue Neftchilar jusqu'à la ligne de départ.
Le circuit présente vingt virages et permet une vitesse maximum de l'ordre de 340 km/h sur sa très longue ligne droite. Dans les faits, le record de vitesse pour une F1 a été réalisé par le Finlandais Valtteri Bottas sur Williams avec une mesure officielle de 366,1 km/h réalisée lors des qualifications du Grand Prix d'Europe le samedi 18 juin 2016 au niveau de la ligne de départ. Les données de l'écurie ont montré que Bottas a atteint les 378 km/h après le radar puisque la première zone de freinage est située après la ligne de départ, ce qui en ferait le record absolu officieux de la discipline.
- 1er Grand Prix en 2016 (sous le nom de Grand Prix d'Europe)
- 1 édition
- 62 dépassements en 2016
- 0% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 1 vainqueurs partis de la pôle position, soit 100%
- Record du tour : 1:42.758 - Nico Rosberg (2016)
- Meilleur tour en 2016 : 1:42.758 - Nico Rosberg (pôle)
Après Spa (7004 mètres), Bakou est le deuxième circuit le plus long du calendrier avec 6003 mètres. Situé 28 mètres sous le niveau de la mer, la piste est souvent soumise aux rafales et se négocie dans le sens antihoraire. On y attend une moyenne de 28°C.
Virage 1 : Abordé à environ 320 km/h, ce freinage mène sur un gauche serré. Les dégagements ne manquent néanmoins pas. Malgré d’autres décélérations, les freins ne devraient pas être mis à rude épreuve tant il y a d’occasions pour les refroidir. Il s’agit du premier des nombreux virages à angle droit du tracé. On prévoit une vitesse de pointe autour de 330 km/h en qualifications, voire 340 km/h avec l’aspiration. Même si les disques montent en température dans le sinueux secteur intermédiaire, ils sont assez froids avant le premier virage au terme de l’interminable ligne droite.
Virage 2 : Le deuxième gauche à 90° débouche sur une nouvelle ligne droite. C’est une bonne opportunité de dépassement avant le troisième gauche à angle droit.
Virage 4 : Ce droite à 90° mène à une chicane gauche-droite (T5-T6) où l’on peut apercevoir les Flame Towers à l’horizon.
Virages 8 et 9 : Si la majeure partie de la piste est large pour un circuit urbain, le T8 et le T9 offrent un véritable contraste avec une section étroite et technique serpentant autour du château et des rues médiévales et pavées de la vieille ville.
Virage 11 : Avec sa crête et ses murs très près, le T11 pénalise la moindre faute.
Virage 13 : Ce gauche légèrement cambré se négocie à plein régime avant un T14 identique, puis un gros freinage en amont du gauche serré en dévers qu’est le T15. Le rail est proche en sortie. Attention à ne pas le toucher à la ré accélération.
Virage 16 : Ce dernier freinage précède l’enchaînement ultrarapide du T17 au T20 menant à la longue ligne droite et à la voie des stands, où l’on retrouve une petite chicane à l’entrée.
- Plein régime : 59% du tour
- Freinage : 19% du tour
- Vmax : 320 km/h
- Force G la plus importante : 3,4 dans le virage 19, pendant 0,8 secondes
- Changements de vitesse par tour : 72
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 310 m
- Effet du carburant : 0,34 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 2,06 kg par tour
Bakou accueillera le premier Grand Prix d’Azerbaïdjan, un an après les débuts du circuit dans le cadre du Grand Prix d’Europe. Nous avons hâte d’y être puisque l’on y retrouvera une nouvelle occasion pour progresser et nous développer, les mots clés de notre saison.
Montréal était une bonne course et nous pouvons être satisfaits des résultats, à ce stade, de notre feuille de route. Il était important d’écarter la frustration monégasque, de nous concentrer sur notre travail au Canada et de poursuivre rapidement dans les points. Nico a effectué une belle performance en affichant un bon rythme samedi et dimanche. Nous devons le saluer pour avoir gardé son sang-froid face aux nombreux incidents et aux fortes rafales s’ajoutant à l’équation. Nous avons tenté une manœuvre sans risque en l’arrêtant pendant la voiture de sécurité virtuelle. La huitième place était vraisemblablement la meilleure position possible.
Pour la deuxième fois de suite, Jolyon s’est classé onzième. C’est positif parce que nous voyons une amélioration de son rythme de course. Sa priorité est désormais de se qualifier plus haut pour être mieux placé sur la grille. Cela augmentera ses chances de jouer les points et de contribuer aux efforts de l’équipe pour remonter au championnat des constructeurs. Nous avons réduit l’écart avec Williams et Toro Rosso au classement général avec un objectif inchangé, celui d’être sixièmes avant la pause estivale.
Au Canada, il était également agréable d’assister au troisième podium consécutif de Daniel Ricciardo et Red Bull cette saison. C’est un bon exemple de ce qui est possible et nous effectuons des progrès réguliers sur le R.E.17, ce nouveau groupe propulseur développé pour offrir des gains substantiels en 2017 par rapport à son prédécesseur, le R.E.16. Évidemment, le tableau a été noirci par l’abandon de Max Verstappen alors qu’il était confortable en deuxième position. Pour Red Bull Racing, il s’agissait du premier abandon causé par le groupe propulseur depuis Melbourne 2016, mais cela ne représente en rien une excuse. Notre priorité est d’atteindre une fiabilité parfaite en course pour tous nos clients.
Bakou est un tracé particulièrement stimulant au sein du calendrier F1. Il sera important d’y ajouter de gros points à ceux acquis au Canada. Avec ses longues lignes droites débouchant sur d’énormes freinages, ses défis sont relativement similaires à ceux du Circuit Gilles Villeneuve. Tout ce que nous avons appris à Montréal devrait y être très utile. Cette piste ne nous est plus inconnue, et elle ne l’est plus pour personne. Si nous sautions dans l’inconnu il y a un an, nous sommes désormais positifs et nous savons ce qui nous attend.
Le travail mené à Enstone et à Viry nous rapproche toujours plus de nos objectifs. Il faut dorénavant poursuivre ainsi lors d’un programme européen très dense où les épreuves s’enchaîneront à toute vitesse. Nous espérons que ces efforts seront récompensés par de plus grandes évolutions sur les rendez-vous d’ici la Hongrie fin juillet. Cela nous aidera à lutter pour de meilleures positions et des résultats nous plaçant là où nous voulons être, à la cinquième place du championnat des constructeurs. Nous effectuons des progrès à chaque course et cela est de plus en plus encourageant.
Ailleurs, Sergey Sirotkin, notre pilote de réserve, était en action ce week-end pour les 24 Heures du Mans. La marque Alpine s’est aussi classée au cinquième rang général et quatrième de la catégorie LMP2. Notre duo en Formula E composé de Nicolas Prost et de Sébastien Buemi était aussi en piste. Sergey sera d’ailleurs encore au volant, le temps d’une course, en fin de semaine puisqu’il retrouvera ART Grand Prix à Bakou dans le cadre du Championnat FIA de F2. Nous lui souhaitons bonne chance !
Était-il plaisant de renouer avec les points au Canada ?
Je pense que Montréal était un bon week-end avec des qualifications réussies et une exploitation optimale de notre monoplace nous offrant quatre points. J’ai connu une course solitaire dans l’ensemble, mais aussi des batailles amusantes avec Lance Stroll et Kevin Magnussen. L’équipe a été récompensée pour son travail sérieux. Nous progressons bien et il nous reste beaucoup de potentiel à découvrir sur la voiture. C’est très encourageant et j’ai hâte d’être en piste à Bakou.
Quels sont les charmes de Bakou ?
C’est encore un lieu assez récent en F1. C’est excitant, car nous y prenons toujours nos marques. C’est formidable d’être dans la vieille ville avec les murs si près, mais il faut du temps pour apprendre le circuit. D’habitude, je m’adapte rapidement aux nouveaux tracés et à leurs trajectoires, mais c’est un peu différent ici tant c’est exotique. On peut voir de belles maisons anciennes et le mur en briques du château forme une entrée en aveugle unique. Monaco semble tellement vaste en comparaison !
Est-ce un circuit difficile à négocier ?
Les murs n’attendent que nous. On doit donc être assez courageux. Les spectateurs ont une vue fantastique et peuvent apprécier les vitesses. C’est le tracé urbain le plus rapide du calendrier. Les dépassements seront possibles grâce aux longues lignes droites où le DRS est activable. On dénombre aussi de nombreux virages à 90° couplés à des enchaînements rapides. Je suis impatient d’y piloter. La portion autour du château (T8-T10) sera tout particulièrement étroite avec les voitures plus larges.
Qu’avez-vous retenu du premier Grand Prix à Bakou l’an dernier ?
Nous étions évidemment tous dans l’inconnu il y a un an. Nous découvrions tous la piste. J’avais connu un week-end positif en me qualifiant douzième avant de gagner quelques places en course pour finir neuvième avec deux points en poche. Je me souviens avoir vraiment apprécié le circuit dès la première séance d’essais. C’était différent et l’on y retrouvait un peu de tout. L’expérience avait été agréable. J’espère que nous pourrons nous appuyer dessus cette année, surtout vu notre dynamique.
Que pensez-vous du circuit urbain de Bakou ?
C’est une bonne piste. Pour un tracé en ville, il propose des portions très rapides et des opportunités de dépassement. Le secteur intermédiaire est extrêmement serré et dense. Ses ondulations relèvent le défi. Il faut rester attentif puisque toute erreur peut se finir dans le mur sur un tel circuit. Hormis la section du château, la piste est plus large qu’à Monaco et l’on doit être au plus près des murs pour ouvrir la trajectoire et perdre le moins de vitesse.
Êtes-vous heureux d’y retourner ?
J’adore les circuits urbains depuis mon expérience à Marrakech en F2 puis à Monaco en GP2. J’y ai toujours bien réussi. J’ai hâte de retrouver un tracé en ville, de l’aborder très différemment de Monaco et de mieux construire mon week-end. C’est formidable d’atteindre une certaine osmose en se rapprochant des rails. C’est ce qui nous fait vibrer. J’ai terminé onzième deux fois de suite. Je pense que nous pouvons au moins être dans le top dix à Bakou, voire dans les huit premiers. Nous faisons du bon travail en ce moment, nous allons continuer ainsi et je suis en forme. Je dois travailler sur mon rythme en qualifications afin d’être mieux placé sur la grille.
La météo à Bakou épice-t-elle les choses ?
Le temps sera chaud et nous pourrions aussi être affectés par le vent, qui exerce une influence sur le flux d’air autour de la voiture. Nous avons déjà vu des accidents provoqués par de brusques rafales et ces F1 sont très sensibles. C’était le cas dimanche au Canada. C’était très venteux, surtout sur la ligne droite opposée ! Bakou est sur le littoral et si j’en crois ma géographie au lycée, des vents côtiers peuvent être au rendez-vous…
Quels souvenirs avez-vous de vos débuts à Bakou l’an passé ?
C’est toujours difficile d’appréhender un nouveau circuit. Il est très rapide et possède de nombreux défis. Nous connaissons désormais l’emplacement des bosses et les rapports à utiliser. Je m’étais qualifié en dernière ligne avant de remonter au quinzième rang à l’arrivée. Je pense que j’avais signé le huitième meilleur tour en course, ce qui est très positif. Je suis impatient d’y être et de m’appuyer sur cette expérience.
Que savons-nous de Bakou ?
C’était difficile l’an passé pour l’inauguration du circuit. Il existe une section inspirée de Monaco, mais elle est entourée de longues lignes droites. C’est un peu bosselé, ce qui corse les réglages et le pilotage. Avec les fortes décélérations menant à des virages aux entrées serrées, une bonne stabilité au freinage est requise. Ce tracé est un subtil mélange qui nécessite probablement trois monoplaces différentes : une pour chaque secteur !
La R.S.17 aura-t-elle de nouvelles pièces à Bakou ?
Nous avons quelques améliorations, dont certaines sur la carrosserie. Nous devons essayer d’autres composants sur la suspension pour améliorer le comportement, mais aussi une évolution du système de refroidissement pour gagner un peu en performances. Ce que nous avons appris du Canada sera utile à Bakou, notamment sur les gros freinages.
Se passe-t-il beaucoup de choses en coulisses ?
Nous avons déjà des designers dédiés à la voiture de 2018. Nous sommes toujours au travail sur le développement du modèle actuel et nous avons encore des choses prévues. En commençant à développer la monoplace 2018 en soufflerie, nous pourrions tenter d’apporter des éléments sur la R.S.17. Plus l’année avance, moins on dispose de concepteurs puisque l’attention se porte progressivement sur la saison suivante. Dans l’ombre, nous travaillons également d’arrache-pied à Enstone pour augmenter notre potentiel grâce à des mises à niveau touchant plusieurs départements.
La nouvelle salle des opérations tourne désormais à plein régime. Comment fonctionne-t-elle ?
Depuis sa mise en service pour l’Espagne, la salle des opérations est vraiment utile. Elle nous aide beaucoup à comprendre la performance de la voiture et les réglages après les séances d’essais. Monaco en était un bon exemple après notre jeudi compliqué. Nous y avons fait de grands progrès en y tenant des réunions menant à des changements, la résolution des problèmes et la découverte d’améliorations.
Vendredi 23 juin
Essais L1 : 11h à 12h30
Essais L2 : 15h à 16h30
Samedi 24 juin
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 25 juin
Course : départ à 15h