Le circuit de six kilomètres, réalisé par Hermann Tilke, architecte habituel des circuits de Formule 1 modernes, doit être parcouru dans le sens anti-horaire. Le départ est donné à la place Azadliq ; le circuit fait le tour de la Maison du gouvernement, pique ensuite vers l'ouest en direction de la tour de la Vierge pour ensuite contourner la vieille ville avant de prendre, sur 2,2 km, l'avenue Neftchilar jusqu'à la ligne de départ.
Le circuit présente vingt virages et permet une vitesse maximum de l'ordre de 340 km/h sur sa très longue ligne droite. Dans les faits, le record de vitesse pour une F1 a été réalisé par le Finlandais Valtteri Bottas sur Williams avec une mesure officielle de 366,1 km/h réalisée lors des qualifications du Grand Prix d'Europe le samedi 18 juin 2016 au niveau de la ligne de départ. Les données de l'écurie ont montré que Bottas a atteint les 378 km/h après le radar puisque la première zone de freinage est située après la ligne de départ, ce qui en ferait le record absolu officieux de la discipline.
- 1er Grand Prix en 2016 (sous le nom de Grand Prix d'Europe)
- 4 éditions (toutes à Bakou)
- 50 dépassements lors de l'édition de 2019
- 75% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 2 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 50%
- Record du tour : 1:40.495 - Valtteri Bottas (pôle 2019)
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C3 (Blanc) - Esteban : 2, Fernando : 2
- Médiums, C4 (Jaune) - Esteban : 3, Fernando : 3
- Tendres, C5 (Rouge) - Esteban : 8, Fernando : 8
Que ressent-on au volant à Bakou ?
J’aime piloter à Bakou, un circuit très inhabituel où tout peut arriver comme nous l’avons vu dans le passé. C’est un tracé intéressant avec de longues lignes droites, suivies par des virages très difficiles et très rapprochés dans le deuxième secteur. On passe de Monaco - un circuit en ville, court et où les dépassements sont difficiles - à Bakou, un autre tracé urbain presque à l’opposé puisqu’il est long et offre de nombreuses opportunités de dépassement. L’atmosphère de ces circuits urbains est toujours unique. Tout semble vraiment proche de la piste et vous ressentez encore plus la sensation de vitesse.
À quel point le circuit urbain de Bakou est-il difficile ?
C’est un circuit où l’on peut voir trois voitures ou plus rouler de front en ligne droite et c’est incroyable sur un tracé urbain. C’est ce qui rend la course aussi excitante, car il y a des opportunités pour gagner des places. C’est un peu difficile de trouver le bon équilibre entre la vitesse de pointe pour les lignes droites tout en n’enlevant pas trop d’appuis sur la monoplace afin de rattraper du temps au tour dans certains des virages les plus lents.
Que retenez-vous de Monaco avant le Grand Prix d’Azerbaïdjan ?
Je suis reparti de Monaco assez content. Nous en sommes à quatre entrées consécutives dans les points et nous voulons prolonger cette série. Monaco a souligné certains domaines dans lesquels nous devons progresser. Nous nous attendions à être plus compétitifs que nous ne l’avons été, donc nous viserons plus haut dans le top dix à Bakou. Je n’y suis pas allé depuis quelques années, donc je reprendrai confiance avec la voiture grâce aux séances d’essais comme le week-end dernier.
Vous avez connu de belles courses ici, notamment en 2018. Aimez-vous Bakou ?
J’ai toujours apprécié Bakou avec ses virages difficiles et ses nombreuses opportunités de dépassement. Après deux circuits où il était difficile de doubler, cela fera du bien de retrouver une piste plus propice aux dépassements. Je me suis qualifié en dehors du top dix lors de mes deux dernières courses ici, mais j’ai toujours fini dans les points. Cela montre que tout peut arriver dans ce qui est généralement un week-end très imprévisible. Le circuit présente plusieurs facettes. La priorité est la vitesse de pointe, mais le secteur intermédiaire dépend davantage des appuis et de l’adhérence mécanique. C’est dur pour les machines comme pour les hommes et il sera crucial de trouver le bon équilibre avec les réglages.
C’était un week-end difficile à Monaco. Qu’en pensez-vous avec du recul ?
Nous avons commencé le week-end en attendant plus de notre package, mais nous n’avons tout simplement pas pu trouver davantage de performances. La position de départ était essentielle et, malheureusement, nous n’avons pas réussi nos qualifications et cela a rendu la course extrêmement compliquée. Nous avons beaucoup de données à analyser pour identifier des axes d’améliorations avant Bakou. Malgré le résultat, j’ai aimé retrouver les rues de Monaco. C’est toujours une sensation spéciale.
Nous en sommes maintenant à cinq courses depuis votre retour en Formule 1. Comment évalueriez-vous votre saison jusqu’à présent ?
Je me sens de plus en plus confiant à chaque course. Je pense que nous pouvons voir que ceux qui arrivent cette année dans de nouvelles équipes mettent un peu de temps pour s’adapter et c’est également mon cas. C’est tout un processus durant lequel nous apprenons et essayons d’améliorer la voiture. Nous sommes toutefois conscients que 2022 sera une année importante et c’est en quelque sorte une année de préparation. La monoplace offrait de bonnes sensations sur des courses comme Portimão et Barcelone, donc nous sommes convaincus que nous pouvons nous appuyer sur ces performances et en tirer des leçons pour marquer plus régulièrement des points et nous battre avec nos adversaires directs.
Quelle est l’ambiance des troupes après Monaco ?
Monaco a mis un petit coup d’arrêt dans notre progression après deux courses prometteuses au Portugal et en Espagne. C’était dans l’ensemble une mauvaise performance et l’équipe ne doit pas s’en cacher. Même si nous avons pris des points, nous ne sommes pas satisfaits de notre performance par rapport à nos concurrents directs. Certaines des écuries face auquelles nous nous battions récemment étaient clairement plus compétitives que nous et elles en ont grandement profité. Nous devons en tirer les leçons et appliquer celles qui seront naturellement liées à Bakou, un autre tracé urbain où les composés de pneumatiques seront les mêmes qu’à Monaco. Nous avons utilisé cette période pour nous rassembler à Enstone et Viry, apprendre et aller de l’avant.
Comment expliquer que l’équipe n’était pas aussi compétitive que sur les circuits précédents ?
Nous ne sommes pas parvenus à extraire toutes les performances de notre package et des pneus. Dans les rues de Monaco, tout doit être réuni pour donner confiance au pilote et obtenir le meilleur temps au tour. Nous avons certes trouvé du rythme en qualifications avec Esteban, mais cela est arrivé trop tard pour en profiter véritablement. Une grande partie du succès réside dans la préparation et nous n’avons pas tout à fait réussi la nôtre le week-end dernier.
Comment l’équipe se prépare-t-elle pour Bakou ?
Bakou est également un circuit urbain, mais avec un niveau d’appuis nettement inférieur à Monaco en raison des longues lignes droites et des sections rapides. Nous avons une petite évolution, conformément à notre plan de développement. La semaine a donc été chargée à l’usine pour que tout soit prêt. En parallèle, nous avons mené des analyses et des simulations rigoureuses pour être sûrs de nous rendre à Bakou en ayant compris au mieux nos problèmes à Monaco et qu’ils ne nous affectent plus.
Nous avons déjà assisté à des débats très mouvementés à Bakou, donc il sera important de savoir tirer parti des faits de course pour capitaliser dessus. L’objectif est d’être au plus près des avant-postes pour profiter du moindre souci devant.
Appréciez-vous les succès de l’Alpine Academy en Formule 2 ?
C’était bien de retrouver la F2 à Monaco après une longue pause depuis Bahreïn. Les pilotes ont fait du bon travail, notamment Zhou et Oscar qui occupent désormais les deux premières places du championnat tout en glanant de nouveaux trophées. Bakou sera un véritable défi, mais les signes annonçant un beau week-end pour les membres de l’Alpine Academy sont réunis.
Vendredi 4 juinl
Essais L1 : 10h30 à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h
Samedi 5 juin
Essais L3 : 11h à 12h
Qualifications : 14h
Dimanche 6 juin
Course : départ à 14h