Le circuit de six kilomètres, réalisé par Hermann Tilke, architecte habituel des circuits de Formule 1 modernes, doit être parcouru dans le sens anti-horaire. Le départ est donné à la place Azadliq ; le circuit fait le tour de la Maison du gouvernement, pique ensuite vers l'ouest en direction de la tour de la Vierge pour ensuite contourner la vieille ville avant de prendre, sur 2,2 km, l'avenue Neftchilar jusqu'à la ligne de départ.
Le circuit présente vingt virages et permet une vitesse maximum de l'ordre de 340 km/h sur sa très longue ligne droite. Dans les faits, le record de vitesse pour une F1 a été réalisé par le Finlandais Valtteri Bottas sur Williams avec une mesure officielle de 366,1 km/h réalisée lors des qualifications du Grand Prix d'Europe le samedi 18 juin 2016 au niveau de la ligne de départ. Les données de l'écurie ont montré que Bottas a atteint les 378 km/h après le radar puisque la première zone de freinage est située après la ligne de départ, ce qui en ferait le record absolu officieux de la discipline.
- 1er Grand Prix en 2016 (sous le nom de Grand Prix d'Europe)
- 6 éditions (toutes à Bakou)
- 2 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 33%
- Record du tour : 1:40.495 - Valtteri Bottas (pôle 2019)
Trois semaines se sont écoulées depuis le Grand Prix d’Australie. Quelle est l’ambiance au sein de l’équipe et êtes-vous prêt pour ce nouveau week-end de course ?
C’était bien d’avoir une petite pause après l’Australie pour faire le point après la course et analyser le week-end dans son ensemble. Évidemment, cela ne s’est pas bien terminé pour nous, mais il y avait beaucoup de points positifs à retenir et nous sommes déterminés à rebondir à Bakou. En tant qu’équipe, cela fait déjà un moment que nous avons hâte d’être à Bakou, donc nous sommes tous heureux d’y être enfin. Une évolution est également prévue pour cette course, où un format un peu inédit nous attend avec le Sprint. Il faudra donc être dans le rythme d’entrée de jeu. Nous avons besoin d’un week-end positif et nous voulons repartir de Bakou avec des points bien mérités pour l’écurie.
La Formule 1 fait son retour après une pause printanière inhabituelle. Qu’avez-vous fait ces dernières semaines ?
C’était étrange d’avoir autant de temps libre à ce stade de la saison ! Nous ne sommes pas habitués à avoir trois week-ends consécutifs sans course en dehors de l’intersaison et de la pause estivale. C’était agréable de pouvoir récupérer et réfléchir après Melbourne, mais aussi d’avoir le temps de s’entraîner et d’être au simulateur avec les ingénieurs. J’ai passé quelques jours déconnecté de tout, avec ma famille et mes amis, car ces moments sont assez rares. Cela s’annonce intense avec la doublette Bakou-Miami, puis une triplette de courses, mais je me sens revitalisé et j’ai hâte de reprendre le volant !
Un nouveau circuit urbain nous attend... Que pensez-vous de celui de Bakou ?
Bakou est une belle ville et son tracé est vraiment unique. C’est une piste urbaine, rapide et fascinante avec ses énormes lignes droites couplées à des séquences répétitives de virages. C’est toujours un défi d’y trouver les réglages parfaits et cela sera d’autant plus le cas en n’ayant qu’une seule séance d’essais avant les qualifications vendredi et le Sprint samedi. Quand tout se passe bien à Bakou, c’est un circuit vraiment gratifiant où il est agréable de piloter. Il offre généralement un bon spectacle grâce à de nombreuses opportunités de dépassement et la course peut être imprévisible comme nous l’avons vu ces dernières années. Il me tarde de retrouver ma voiture dans les rues de Bakou et nous sommes tous impatients de commencer le week-end.
Qu’avez-vous pensé de ce petit Spring Break ?
C’était étrange de ne pas être en mode course ces trois dernières semaines. D’habitude, nous sommes déjà lancés à plein régime à cette époque de la saison, donc cette courte pause était la bienvenue. Le début de l’année a été intense sous mes nouvelles couleurs et j’ai utilisé ces trois semaines pour reprendre mon souffle et débriefer avec l’équipe sur la saison jusqu’ici tout en restant fermement concentré sur nos prochaines échéances. J’ai passé du temps en famille et avec mes amis, j’ai assisté à des matchs de football à Londres et à Madrid, je suis allé voir du tennis à Monaco avec Charles [Leclerc]... Et j’ai apprécié prendre un peu de recul sur la nature intense de la Formule 1. Nous sommes désormais de retour avec cinq épreuves en six semaines, à commencer par ce beau circuit urbain de Bakou ce week-end !
Quel regard portez-vous sur la saison jusqu’à présent ?
Je suis partagé après ces trois premières courses. Les premiers mois n’ont pas été des plus fluides, mais je savoure le défi et, dans l’ensemble, il y a tellement de points positifs sur lesquels nous pouvons nous appuyer. Je trouve des petits gains chaque fois que je suis dans la voiture. Cela demande du temps, mais j’y arrive et les résultats suivront si nous poursuivons sur cette trajectoire. Les essais et le temps passé au volant sont tellement limités en F1 que nous devons maximiser toutes nos chances en piste. L’Australie représentait un bon pas en avant, même si le résultat final n’a pas suivi. J’adore faire partie de cette écurie, il y a un bel esprit de famille et nous devons continuer à travailler ensemble pour atteindre nos buts.
Que pensez-vous de Bakou ?
Le circuit urbain de Bakou est totalement fou pour la Formule 1 et j’adore cela. Nous avons un format intéressant à découvrir et il faudra survivre dans les deux courses tout en mettant à profit toutes les opportunités qui pourraient se présenter. J’ai connu de belles réussites à Bakou en évitant les problèmes et en prenant des risques, y compris en 2021 pour mon dernier podium en F1. On ne sait jamais à Bakou... Tout peut arriver ! Je suis récemment allé à Enstone et je suis enthousiasmé par ce que l’équipe apporte et prépare pour la suite. Il est temps de se replonger dans le travail et de viser de solides performances dignement récompensées !
Comment évaluez-vous les performances de l’A523 jusqu’ici cette saison ?
Nous n’avons pas tout à fait été à la hauteur de nos attentes au niveau du résultat final sur les trois premières courses. De manière générale, la voiture s’est bien comportée et nous avons réduit l’écart avec certains de nos rivaux de l’an dernier tout en ayant glissé derrière d’autres. Chaque circuit jusqu’à présent a offert des caractéristiques différentes et nous continuons à en apprendre davantage sur notre package dès que nous sommes en piste. Le plus important est que notre programme de développement soit extrêmement solide. Nous avons beaucoup appris de la nouvelle réglementation l’an passé et nous savons comment extraire davantage de performances. Notre objectif est de poursuivre un développement agressif et nous en verrons la première étape majeure ce week-end à Bakou.
Qu’apporte l’équipe à Bakou et qu’est-il prévu par la suite ?
Nous amenons un nouveau plancher à Bakou, parmi divers éléments aérodynamiques et mécaniques. Nous aurons ensuite une évolution supplémentaire lors de la course suivante à Miami, puis encore autre chose de plus à Imola. Ce fil conducteur rythmera toute la saison avec des améliorations prévues sur la plupart des épreuves. À court terme, ce que nous avons pour Bakou, Miami et Imola représente un bon pas en avant, mais pas autant que certains médias aient pu spéculer ces dernières semaines. Il est important de maintenir ce rythme de développement agressif si nous voulons continuer de nous rapprocher de nos attentes sur le plan des performances. Le mérite doit en être attribué au travail de l’ombre en cours à Viry et Enstone pour atteindre nos objectifs de développement et trouver les améliorations nécessaires pour rendre notre monoplace plus rapide.
L’incident en Australie a-t-il impacté les plans de l’équipe ?
Nos deux voitures ont clairement été endommagées après l’incident malheureux de la dernière course en Australie. Nous avons dû composer avec cela, et nous l’avons fait avec soin en nous ressaisissant rapidement et en réagissant extrêmement bien durant cette pause printanière. Je suis donc ravi de dire qu’il n’y a eu aucune conséquence sur notre programme et notre stratégie de développement grâce au dur labeur réalisé dans nos deux usines. Les deux monoplaces sont préparées et prêtes pour Bakou.
Quels sont les défis proposés par le circuit urbain de Bakou ?
C’est un tracé vraiment intéressant où un nouveau format nous attend avec les modifications apportées au Sprint. C’est une piste en ville, bosselée, avec de longues lignes droites couplées à des virages lents au milieu du tour. Cela a toujours été difficile d’y régler les voitures, mais une vitesse de pointe élevée est primordiale pour être compétitif dans les lignes droites, surtout avec le Sprint samedi cette année. L’unique séance d’essais de vendredi sera capitale et elle devra être maximisée pour être dans la bonne fenêtre de réglages. L’an passé, l’une de nos forces était la corrélation précise de nos évolutions et de leur apport pour qu’elles fonctionnent immédiatement. Nous compterons sur ces atouts lorsque nous apporterons régulièrement des améliorations cette saison.
Vendredi 28 avril
Essais L1 : 11h30 à 12h30
Qualifications : 15h à 16h
Samedi 29 avril
Sprint shootout : 10h30 à 11h15
Sprint : 15h30 à 16h
Dimanche 30 avril
Course : départ à 13h