Le circuit Enzo et Dino Ferrari est situé à proximité de la petite ville italienne d'Imola, à 40 kilomètres à l'est de Bologne et à 80 kilomètres à l'est de l'usine Ferrari de Maranello. Le circuit fut baptisé du nom du défunt fondateur de Ferrari, Enzo, et de son fils Dino. Avant la mort de Enzo Ferrari en 1988, le circuit se nommait « Autodromo Dino Ferrari ».
Imola fait partie de la minorité de circuits Européens où l'on tourne dans le sens anti-horaire. À l'origine, c'était un circuit rapide demandant beaucoup à la mécanique, en 1985 plusieurs concurrents sont tombés en panne d'essence en vue de l'arrivée.
L'année 1982 est marquée par un doublé des Ferrari, mais dans les derniers mètres, Didier Pironi ne respecte pas les consignes d'équipe et dépasse Gilles Villeneuve (qui dispute là sa dernière course avant le drame de Zolder). En 1983, Patrick Tambay offre à Ferrari sa dernière victoire à domicile avant 1999.
En 1989, Gerhard Berger est victime d'un grave accident à Tamburello, sa voiture prend feu. 5 ans plus tard, en 1994, Roland Ratzenberger et Ayrton Senna se tuent tour à tour lors du même week-end de course, marqué par plusieurs autres incidents graves. Cela entraîne des modifications sur de nombreux circuits dans le monde, dont à Imola où différentes transformations furent entreprises pour le rendre plus sûr, notamment au niveau des longues courbes rapides de Tamburello et de Villeneuve, qui seront transformées en chicanes plus lentes, faisant perdre au circuit son caractère rapide.
- 1er Grand Prix en 1980 (sous le nom de GP d'Italie, puis de Saint-Marin à partir de 1981 jusqu'en 2006)
- 9 vainqueur parti de la pôle position sur ce circuit, soit 33,33%
- Record du tour : 1:19.753 - Jenson Button (pôle 2004) - Tracé modifié depuis
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C2 (Blanc) - Daniel : 2, Esteban : 2
- Médiums, C3 (Jaune) - Daniel : 2, Esteban : 2
- Tendres, C4 (Rouge) - Daniel : 6, Esteban : 6
Avez-vous hâte de découvrir Imola ?
Imola est à nouveau inédit pour nous. Je suis impatient d’y être puisque nous avons réalisé de bonnes courses sur ces nouvelles destinations et je les ai toutes appréciées jusqu’ici. C’est aussi un autre rendez-vous en Italie et j’y ai eu de bons résultats cette année, donc j’espère remettre cela. Je n’ai jamais couru à Imola auparavant, mais je suis sûr qu’il y aura un peu d’ambiance tant la piste est chargée d’histoire. Ce sera une belle expérience à vivre.
Que savez-vous d’Imola ?
Le circuit en lui-même est court. Je pense que les dépassements seront difficiles, mais il y a une ligne droite relativement longue, donc nous verrons dimanche. Ce tracé requiert des niveaux moyens d’appuis avec quelques virages assez rapides, donc le défi s’annonce passionnant au volant. Nous tenterons d’obtenir un maximum de points après notre week-end délicat au Portugal, donc j’ai hâte d’y être pour faire le meilleur travail possible.
Comment analysez-vous le Portugal ?
Je crois que l’équipe a quitté le Portugal ni heureuse, ni trop déçue. C’était une course où nous voulions marquer des points pour rester au contact de nos concurrents directs. Dès vendredi, il était évident que le week-end serait compliqué, notamment dans l’apprentissage des pneus. C’était donc bien de prendre quelques points. Nous ne pouvions pas faire beaucoup mieux que huitième et neuvième, donc nous nous rendons à Imola avec l’envie de nous battre à nouveau pour les six premières places.
Que connaissez-vous d’Imola ?
J’y ai couru dans le cadre du Championnat d’Europe FIA de Formule 3 en 2014. J’ai d’excellents souvenirs de ce week-end puisque j’avais remporté le titre avant même le dernier rendez-vous. J’avais gagné la première course depuis la pole position, terminé quatrième dans la deuxième, puis à nouveau sur le podium dans la dernière. Je dirais qu’Imola est l’un de mes circuits préférés et j’ai hâte d’y être au volant d’une F1. Ce sera vraiment spécial et j’adore piloter en Italie. Ce pays occupe une grande place dans mon cœur.
Racontez-nous un tour…
Le tracé propose des enchaînements intéressants et pleins de caractère comme Acque Minerale. C’est une légère descente assez rapide avant la remontée. Il y a beaucoup de variations et c’est ce qui rend cette piste si caractéristique. Les vibreurs sont également particuliers et l’on y retrouve des types de chicanes que l’on ne voit pas le reste de l’année. Les pilotes aiment ces successions de virages vraiment gratifiantes. Imola devrait offrir davantage d’adhérence que le Portugal, car la piste n’a pas été resurfacée depuis longtemps et elle est régulièrement utilisée par d’autres disciplines.
Quel bilan tirez-vous du Portugal ?
C’était bien que l’équipe place les deux voitures dans les points à l’issue d’un week-end assez difficile. Nous analyserons pourquoi nous n’avons pas été aussi rapides que ces dernières semaines et nous chercherons des améliorations pour Imola, où nous viserons un meilleur résultat. De mon côté, j’étais vraiment satisfait de faire plus de cinquante tours sur le même train de pneus. L’équipe a vraiment bien géré la situation et je suis content de la manière dont tout s’est passé en course.
Que connaissons-nous d’Imola ?
Imola est un circuit fondamentalement nouveau pour la F1, car cela fait plusieurs années que nous y avons couru pour la dernière fois. Les voitures sont très différentes maintenant, les pneus sont différents et le tracé est un peu différent avec la suppression de ce qui était la dernière chicane pour prolonger la ligne droite des stands. Il s’agit d’une piste demandant des niveaux moyens d’appuis en mêlant des virages lents et à moyenne vitesse.
Comment l’équipe a-t-elle prévu de gérer le format court de ce week-end ?
L’une des caractéristiques de ce rendez-vous est son format raccourci avec une seule séance d’essais d’une heure et demi samedi matin avant les qualifications l’après-midi, puis la course dimanche. Cela signifie que nous aborderons les qualifications avec moins d’informations que d’habitude, donc nous devrons rapidement prendre les bonnes décisions entre les essais et les qualifications.
Comment analysez-vous le Grand Prix du Portugal ?
Le Portugal était un week-end légèrement décevant. Il nous a manqué un peu de performance par rapport aux épreuves précédentes, tant en qualifications qu’en course. Malgré cela, nous avons bien exécuté notre week-end et profité des malheurs de certains de nos plus proches rivaux au Championnat Constructeurs. Dans l’ensemble, nous étions satisfaits du résultat final, mais il reste du travail pour comprendre ce manque de rythme.
Samedi 31 octobre
Essais L3$1 : 10h à 11h30
Qualifications : 14h
Dimanche 1er novembre
Course : départ à 13h10