.:: GP d'Espagne 2013 ::. 
- Le circuit :
Catalunya a la préférence des pilotes et des équipes car ce tracé harmonieux révèle toutes les qualités d'une voiture : ses longs virages en appuis sont un test imparable pour le châssis, la grande ligne droite (1047 mètres) exige de la puissance moteur. La piste est abrasive et ondulée, ce qui réclame un châssis bien suspendu. Pour le pilote, une petite erreur dans un virage a des conséquences chronométriques importantes car beaucoup sont liés. Difficulté pour dépasser en bout de la ligne des stands car il est très dur de bien se placer derrière une autre voiture dans le dernier virage, précédé d'une chicane depuis 2007. Consommation élevée, vent problématique.
66 tours x 4.655 km = 307.104 km
Record du tour : 1:21.670 - K Raikkonen (2008)
Record du tour : 1:21.670 - K Raikkonen (2008)
- Données techniques :
Plein régime : 62% du tour
Freinage : 18% du tour
Force G la plus importante : 3,5 dans le virage 3, pendant 5 secondes
Vmax : 320 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 240 km/h au virage 8
Vitesse la plus faible en virage : 68 km/h au virage 9
Changements de vitesse par tour : 50
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 740 m
Effet du carburant : 0,39 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 2,17 kg par tour
Aileron avant : Pour contrer le sous-virage au premier et au dernier virage, il faut un aileron avant suffisamment
chargé.
Aileron arrière : Les niveaux d’appui requis sont similaires à ceux de Bahreïn, soit un peu plus élevés qu’à Shanghai. La ligne droite suffisamment longue indique qu’un DRS efficace sera utile, même si elle est moins longue qu’en Chine.
Freins : Les freins ne posent pas de vrai problème ici. Les exigences du circuit ne sont pas énormes et, grâce aux tests effectués ici, nous savons à quoi nous attendre. Il nous faudra simplement ajuster nos écopes avant et arrière pour atteindre la température correcte qui permet aux freins d’être le plus performants. Pas d’inquiétude particulière à propos de leur usure.
Suspension : Nous connaissons bien le circuit grâce aux tests, mais la principale différence résidera dans la température beaucoup plus élevée. Ce qui implique que les pneus travailleront différemment. Les réglages utilisés cet hiver pour accélérer leur mise en température seront caducs. Les vibreurs ne sont pas spécialement utilisés, aussi la voiture peut-elle avoir une garde au sol plus basse. Le virage 16 est crucial. Si la voiture est bien à cet endroit, cela permet de bien profiter de la ligne droite. En qualifications, il se passe pratiquement à fond, mais avec le plein d’essence et des pneus un peu usés, cela devient plus compliqué.
Pneus : Pirelli a désigné les gommes médiums (blanc) et les dures (orange). Le profil du circuit et son asphalte abrasif peuvent se révéler durs pour les pneus. En particulier la longue et très rapide courbe 3 qui impose une très forte charge au pneu avant gauche. Le virage 5 peut aussi occasionner un blocage des roues avant en raison de son dessin en dévers. Il faut noter également que Pirelli a modifié son mélange dur, qui se rapproche maintenant de celui utilisé la saison dernière.
Moteur : Il est nécessaire de disposer d’une bonne souplesse générale, surtout pour les virages lents dans la deuxième moitié du tour.
- Notes de piste :
Virages 1 et 2 : une portion rapide marquée par un vif changement de direction entre les deux. Pour réaliser un bon tour, il est capital de sortir du virage 2 avec beaucoup de vitesse et de rester sur la bonne trajectoire pour le très rapide virage 3. Le virage 1 est un des rares endroits offrant une possibilité de dépassement.
Virages 3 et 4 : la nature très rapide de ce virage 3 et du 4 plus serré impose de très fortes contraintes aux pneus, en particulier l’avant gauche.
Virage 5 : Le freinage en descente pour le virage 5 peut facilement entrainer un blocage des roues avant parce qu’il est en dévers.
Virages 7 et 8 : Une séquence difficile en montée.
Virage 10 : Le plus lent du circuit, à pleine charge de carburant, il se passe en première ou en seconde, avant une sortie large menant au virage 11 qui, lui, se négocie à fond. Le 10 propose un excellent test pour la motricité de la voiture.
Virages 14 et 15 : Une portion plus technique du tracé, avec des gros vibreurs que les pilotes seront avisés de ne pas attaquer. La voiture n’est pas réglée pour encaisser cela.
Virage 16 : La voiture doit impérativement être bien équilibrée dans le 16 afin de profiter au maximum de la longue ligne droite. En qualifications, il se passe pratiquement à fond, mais avec le plein d’essence et des pneus un peu usés, cela devient plus compliqué.
Ligne droite de départ/arrivée : N’étant pas l’une des plus longues du calendrier, une utilisation efficace du DRS aidera notablement au dépassement.
Revêtement : Il est assez abrasif, cela signifie donc que, avec le profil du circuit, les pneus sont doublement mis à l’épreuve.
- Le circuit de Barcelone côté moteur :
Virages 1 à 3 : Le premier virage marque la fin d’une ligne droite d’un kilomètre de long, où les vitesses atteignent 300 km/h. La monoplace et le moteur sont donc soumis à une importante décélération, puisque le pilote réduit sa vitesse de moitié pour aborder cette courbe à environ 140 km/h. Au milieu du virage n°1, les pilotes recommencent à accélérer dans les virages n°2 et 3, qui portent aussi le nom de Renault. Comme le tracé est alors en montée, la monoplace a tendance à être soudainement survireuse. Le moindre temps de réponse du moteur ou un pic de couple vont amplifier ce phénomène, qui est par ailleurs destructeur pour les pneumatiques puisque la voiture glisse latéralement.
Virage 10 : La piste descend à la sortie du virage n°9. La zone de freinage pour le n°10 est la plus sévère du circuit, car les voitures passent de 300 à 70 km/h. Pour assurer la meilleure stabilité, les motoristes travaillent particulièrement sur les réglages de l’overrun, afin de délivrer un frein moteur neutre quand le pilote lâche l’accélérateur. En parallèle, les ingénieurs essaient de rendre les rétrogradages aussi doux que possible afin de lisser la courbe de couple délivré lors des changements de rapports. Des rétrogradages doux et un bon niveau d’overrun donneront une meilleure balance, en évitant le blocage des roues et l’usure des pneus. A la fin du virage, le pilote est en première, mais il doit réaccélérer pour s’attaquer à la montée qui suit. Les contraintes engendrées conduisent souvent les ingénieurs à programmer les cartographies de pédales autour des caractéristiques de ce virage.
Virages 14 à 16 : La chicane est très lente et nécessite à nouveau de délivrer le bon niveau de couple, non seulement à l’entrée, mais aussi au milieu de la chicane. En fait, le pilote donne juste un petit coup d’accélérateur entre l’entrée et la sortie, au moment du changement de direction. Même si cela ne dure qu’une milliseconde, cette action est primordiale pour maintenir la balance de la monoplace, minimiser le patinage et finalement gagner du temps. Quand la voiture sort de la chicane, la motricité est très importante, car la vitesse est conservée dans le virage n°16. Le pilote accélère ensuite à fond et utilise le KERS dans la ligne droite des stands.
- L'an dernier :
Qualifications :
A venir
Course :
A venir
A venir
Course :
A venir
- Présentation du GP 2013 :
.:: Rémi Taffin ::.
"Les 4,655 km du Circuit de Catalunya forment un tracé où les demandes en appuis aérodynamiques et en moteur sont moyennes. Ce circuit très utilisé en essais représente une bonne ‘moyenne’ des caractéristiques des autres pistes du calendrier. En fait, il fait partie des références que nous utilisons dans le processus de validation de nos moteurs. L’ensemble des virages à basses et moyennes vitesses est exigeant pour le RS27 dans les bas régimes, particulièrement dans le secteur n°3. Mais il faut aussi considérer que 55% du circuit est parcouru avec l’accélérateur à fond."
"La plus longue période de pleine charge est la ligne droite des stands. Elle offre la possibilité d’utiliser à deux reprises un KERS complètement chargé, puisque la remise à zéro du compteur d’énergie s’effectue au passage sur la ligne de chronométrage. Une double utilisation est utile pour dépasser, mais cela sollicite beaucoup le système de refroidissement du KERS. Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un problème majeur pour nous, dans la mesure où l’efficacité du refroidissement est un des points forts de notre package. Mais il faut tout de même y prêter attention. Définir le bon rapport de boîte final dans ces conditions est un autre challenge de taille !"
"La nature vallonnée du circuit met également les composants internes du moteur à rude épreuve. Il s’agit d’un véritable test pour chaque pièce ! Le premier virage est assez représentatif. Le pilote accélère au moment où la piste monte. En plus de surveiller les alimentations en fluides, nous devons délivrer une courbe de couple assez douce pour avoir un niveau de puissance contrôlé et contrant l’importante force centrifuge."
"Nous abordons la saison européenne avec beaucoup de motivation. Le résultat de Bahreïn nous a donné un coup de fouet supplémentaire, non seulement parce qu’il nous a permis de placer une voiture sur le podium à chaque Grand Prix cette année, mais aussi parce qu’il s’agissait du premier triplé des moteurs Renault depuis Bahrain 2012, et de la 50e victoire du V8 RS27. Le plus important reste le fait que nous délivrions à nos quatre équipes partenaires ce qu’elles attendent de nous. Nous devons tenir ce rythme et poursuivre sur notre lancée."
- Red Bull Racing
.:: Sebastian Vettel ::.
"“Cela fait du bien de revenir en Europe et en Espagne en particulier. L’atmosphère est toujours spéciale lors des courses européennes et il fait généralement beau aussi. Le fait que les temps de voyage entre les différentes courses est désormais plus courts va nous faire du bien, car il ne sera plus nécessaire de nous adapter à un nouveau fuseau horaire. Ma victoire en 2011 avait été très particulière. Ce fut une longue course et Lewis (Hamilton) m’avait mis sous très forte pression durant les 20 ou 30 derniers tours. Je n’avais plus de KERS pour me défendre et cela a donc été très agréable de garder l’avantage jusqu’à la fin. Le circuit de Barcelone est globalement très intéressant avec des virages très différents les uns des autres. Ma partie favorite est le premier secteur, car il y a des virages très rapides."
.:: Mark Webber ::.
"L’endroit que je préfère du circuit de Barcelone est le premier secteur, surtout la sortie du virage 2 et l’entrée du 3. J’aime aussi le 13 qui est un virage à droite un peu bizarre, car il monte et on le négocie sans voir la sortie. C’est un bon petit virage qu’il faut bien négocier. Mon meilleur souvenir de Barcelone est ma victoire en 2010. Je m’étais qualifié en pole position et j’ai contrôlé la course depuis la première position. J’avais réussi à distancer Sebastian (Vettel) et c’est ensuite Lewis (Hamilton) qui s’est retrouvé derrière moi et il m’avait mis un peu sous pression vers la mi-course, mais il a eu un problème technique vers la fin. Il y a toujours une très bonne ambiance en Espagne. Après cette victoire, j’avais lancé mon casque vers la tribune pour l’offrir au public. Retrouver l'Europe ? C’est un peu plus facile pour tout le monde. Les voyages sont plus courts, car tout est à un maximum de deux heures de distance. Nous connaissons bien les hôtels et ce qu’il faut faire pour se déplacer. C’est bien plus simple que sur certains des nouveaux circuits. C’est aussi une période agréable pour rouler en Europe car le temps est généralement agréable et il y a une bonne ambiance."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus F1 Team
.:: Kimi Räikkönen ::.
Comme l’équipe, vous êtes 2ème de votre championnat. Êtes-vous content du déroulement de la saison ?
Évidemment, c’est un bon début, nous sommes en meilleure position que l’an dernier à la même époque. Mais la saison est longue et il est trop tôt pour dire si nous pourrons nous battre pour le titre jusqu’à la fin. Ce sera dur de rattraper Sebastian [Vettel] s’il continue à obtenir de bons résultats. Alors nous devons commencer à lui prendre des points. Mais vous ne savez jamais ce qui peut arriver. Nous allons continuer à pousser pour améliorer la voiture et nous verrons bien où nous terminerons.
Que vous faut-il pour combler l’écart avec le 1er ?
D’autres victoires ! Pour rattraper les leaders, nous devons travailler deux fois plus dur qu’eux. Ce n’est pas un secret, nous devons avoir une voiture plus rapide en qualifications. C’est tellement serré devant qu’il nous faut vraiment partir des deux premières lignes pour avoir une chance de nous battre pour la victoire à chaque course. C’est bien de démarrer la saison européenne dans notre position parce que c’est à ce moment que vous voyez les équipes commencer à apporter beaucoup de nouveautés sur les voitures. Il est encore tôt, mais avoir engrangé beaucoup de points depuis le début de l’année est évidemment bien plus favorable que le contraire. Nous devons continuer sur cette lancée. Même si nous faisons un mauvais week-end, nous devons nous maintenir le plus haut possible. C’est de cette façon que nous pourrons nous battre jusqu’à la fin de la saison.
Quel est votre avis sur le circuit de Catalunya ?
J’ai gagné deux fois à Barcelone et j’étais sur le podium l’an dernier aussi. Alors je suis pressé d’y revenir. J’espère terminer le week-end avec un autre très gros résultat. C’est un circuit sur lequel il faut réunir tous les paramètres pour être au top. Tous les teams ont effectué d’innombrables tests ici, donc il n’est pas très facile d’y prendre un avantage. Les réglages sont cruciaux parce que la piste change avec le vent et la température, autrement dit, il y a pas mal de travail pour les ingénieurs aussi.
Est-ce bon de courir en Europe à nouveau ?
J’aime vraiment courir en Europe. Pas besoin de voyage lointain, donc vous préservez votre énergie pour le week-end. Traditionnellement, la saison commence vraiment à partir du retour en Europe. Pour moi, c’est parfait.
Barcelone est le seul circuit sur lequel vous avez fait des essais préalables avec la E21. Cela compte-t-il ?
C’est vrai, mais il faut se rappeler que c’était fin février, début mars. Les conditions étaient très différentes de celles que nous espérons avoir en mai. Il était très difficile de faire fonctionner les pneus correctement la dernière fois, mais c’était pareil pour tout le monde. Nous repartirons tous de zéro en essais libres 1.
L’équipe n’a pas beaucoup roulé pendant les tests à Barcelone. Mais la fiabilité ne semble pas être un sujet d’inquiétude depuis le début de la saison…
Je n’ai pas fait beaucoup de tours lors des tests ici, parce qu’il y a eu un problème sur la voiture et ensuite j’ai été malade une journée. Cela dit, l’équipe et moi nous connaissons très bien le circuit, alors je ne pense pas que nous soyons trop surpris par la piste ou par le type de réglage à utiliser sur la voiture. Même si je n’ai pas fait beaucoup de kilomètres aux essais d’hiver, le plus important était que je me suis senti bien dans la voiture à tout moment. La voiture parait bien sur tous les circuits, pour l’instant…
Vous aviez l’air un peu sur la réserve sur le podium à Bahreïn. Etiez-vous content du résultat ?
Vous n’êtes jamais tout à fait satisfait quand vous ne gagnez pas, mais je suppose que la deuxième place est ce qu’il y a de plus proche. Nous aurions peut-être pu être quelques places plus haut sur la grille, ce qui aurait facilité les choses, mais j’ai attaqué au maximum et heureusement la voiture avait en course la performance qui lui manquait aux qualifications. Espérons que je sois plus heureux en Espagne.
.:: Romain Grosjean ::.
Le début de saison avait été en deçà de vos espérances. Alors pourquoi tout s’est-il bien passé à Bahreïn ?
Ce n’est pas un secret, avant Bahreïn je n’avais pas le bon feeling avec la voiture. Cela ne venait pas du châssis, de l’aéro ou quelque chose comme cela. Nous avons simplement mis du temps pour que tout concorde avec mes préférences et cela a été frustrant. Nous avons pu mettre le doigt sur le problème et maintenant je me sens beaucoup plus à l’aise. A Bahreïn, le dimanche, j’avais vraiment de bonnes sensations au volant et cela s’est concrétisé avec une place sur le podium. J’ai pu placer la voiture plus ou moins où je le voulais et c’est tout ce que souhaite un pilote. La troisième place était une récompense bien méritée pour tout le monde après tant d’efforts.
Quelle était la saveur de ce podium après vos déboires du début de saison ?
La course a été vraiment plaisante avec beaucoup de dépassements. Il y a eu aussi des moments assez intenses où c’est passé très fin, mais c’était du vrai plaisir ! Terminer sur le podium en étant parti de la 11ème place est une vraie satisfaction. Le panneau m’indiquait P4 et Paul [Di Resta] n’était pas trop loin devant. Alors je me suis dit ‘Allez, c’est le podium, il faut y aller !’ Je savais que j’avais des pneus plus frais mais ce n’était pas facile. Je devais attaquer, mais en même temps préserver mes gommes. Ce qui est dur pour un pilote quand il a un objectif en vue. Heureusement, j’ai pu le passer près de la fin et créer un petit écart que j’ai pu conserver jusqu’au drapeau !
Comment sentez-vous l’évolution de la E21 ?
Nous avons pu constater des progrès dans les temps au tour, ce qui signifie que les évolutions apportent quelque chose. La voiture de l’an dernier était compétitive, nous avons fait dix podiums avec elle. Alors c’est bien de voir que l’équipe a conservé et développé les meilleures qualités de la E20 pour la E21. De mon côté, après Bahreïn, je me sens beaucoup plus chez moi dans la voiture et j’espère que cela augure beaucoup de succès pour 2013.
Quel est votre avis sur le sujet gestion des pneus ?
La gestion des pneus a toujours fait partie de la stratégie des qualifications et de la course. En ce qui concerne les autres, je ne sais pas, je sais seulement que j’attaque toujours au maximum pour obtenir le meilleur résultat possible. Evidemment, lorsque vous pilotez d’une certaine façon ou que vous vous adaptez, vous pouvez tirer plus des pneus que si vous ne le faites pas. Mais cela fait simplement partie du métier de pilote. Il faut toujours s’adapter pour exploiter la performance au maximum.
Quelle sera la clé d’un bon week-end en Espagne ?
A Barcelone, il sera important de bien se qualifier, parce qu’il sera beaucoup plus difficile de dépasser qu’à Bahreïn. Pour l’équipe, c’est un domaine où nous avons une petite marge de progression. Mais nous avons quelques idées pour y parvenir et j’espère que nous serons capables de partir en première ligne.
Que pensez-vous du circuit de Catalunya ?
Tout le monde connait très bien Barcelone grâce aux tests. Les quatre premiers virages qui constituent le premier secteur sont assez rapides. Ensuite, il y a le dernier secteur, lent, entre les virages 10 et 15. A la sortie du 15, il faut avoir une voiture bien stable de l’arrière et une excellente motricité. Il est important de ne pas faire surchauffer vos pneus arrière, comme de surveiller leur dégradation, même avec les nouvelles gommes dures. Lorsque vous atteignez un très fort niveau de dégradation des pneus, vous êtes nulle part en matière de temps au tour. La gestion des pneus sera encore le point clé d’une bonne performance en course.
Que vous faut-il pour enchainer les podiums ?
Rester dans la bagarre devant ! La régularité était déjà là puisque j’ai terminé toutes les courses dans les points. Mais maintenant nous sommes à la chasse aux gros résultats et régler la voiture selon mon goût a été un ingrédient crucial. Maintenant, j’ai tous les outils à ma disposition et je peux vraiment attaquer. En quelque sorte, ma saison commence maintenant ! Mon podium à Bahreïn aura été une bonne rampe de lancement. Si nous continuons à travailler comme nous le faisons depuis le début de la saison, je suis sûr que nous pourrons accomplir de grandes choses.
.:: Éric Boullier ::.
L’équipe occupe la deuxième place des deux championnats. Quel est votre secret ?
Le secret ? Une bonne stratégie, une bonne voiture et deux bons pilotes ! Faire un gros résultat une fois est une chose, mais poursuivre sur l’élan est un challenge bien plus difficile. Cela me fait plaisir de dire que nous faisons de l’excellent travail cette saison. A Bahreïn, il semblait que nous ayons un peu perdu le fil en nous qualifiant en-dessous de nos espérances. Mais nous avions toujours confiance dans notre rythme de course et cette confiance était justifiée.
La course de Bahreïn a été un peu spéciale pour le team. N’avez-vous pas eu cette impression de déjà-vu ?
C’était exactement comme en 2012 ! Kimi deuxième et Romain troisième, c’était un magnifique résultat pour nous, mais comme en 2012, Sebastian [Vettel] occupait la plus haute marche. Le résultat de cette année a été beaucoup plus difficile à obtenir, surtout après nos piètres qualifications. Mais nous avions montré notre cadence par moments au cours du week-end et nous l’avons confirmée quand il le fallait. Repartir avec un double podium, alors qu’un top six était un objectif plus réaliste avant la course, c’est une grande performance de toute l’équipe. Dans l’équipe course, cela a provoqué une émotion spéciale et elle a été encore magnifiée lorsque je suis revenu à Enstone pour voir tout le monde à l’usine. C’était un résultat bien mérité.
Kimi est bien là, dans la lutte pour le titre des pilotes...
Kimi un pilote fantastique, vous ne pouvez jamais l’écarter de la lutte pour le podium à chaque course. A Bahreïn, il a mené une magnifique course en ménageant ses pneus et il s’est classé confortablement deuxième à l’arrivée. En Australie, après la course, il a déclaré que cela avait été une des victoires les plus faciles de sa carrière. Nous voulons donc faire en sorte qu’il ait encore plus de courses faciles à l’avenir.
C’était un plaisir de revoir Romain sur le podium…
Un grand plaisir. Romain était régulier déjà pendant les trois premières courses, mais je crois que le fait de se battre de nouveau à l’avant va grandement le soulager, après ce début d’année difficile. Sa saison commence vraiment maintenant.
Comment avez-vous réussi à le ‘débloquer’ ?
Nous avons discuté avec Romain pour définir les choses qui n’allaient pas et l’équipe a fait du bon travail en trouvant de petits détails qui ont permis de restaurer sa confiance dans la voiture. Il a clairement savouré chaque seconde en piste pendant la course. Il a pris un bon départ et il a réussi de très beaux dépassements et je pense que son plaisir s’est reflété dans sa performance.
A quand la prochaine victoire de l’équipe ?
Nous avons toujours envie de gagner et nos podiums cette année nous ont donné encore plus le goût du champagne. Nous savons que nous devons faire face à une concurrence très relevée et qu’une seule équipe et un seul pilote mettent la main sur la bouteille à chaque épreuve. Évidemment, ce serait fantastique d’entamer la saison européenne avec un succès.
Beaucoup de discussions tournent autour de la guerre du développement. Pensez-vous l’équipe capable de rester dans le rythme des autres dans ce domaine?
C’est juste un autre aspect du sport. Nous avons un gros programme de développement pour la E21 et j’ai confiance dans notre capacité à progresser toute l’année, comme nous l’avons fait avec la E20. La plupart des teams apporte en général un ensemble d’évolutions majeur sur la voiture au premier Grand Prix européen et nous ne ferons pas exception. Je suis très content de l’avancée du développement sur cette voiture et je crois qu’il y en a encore beaucoup à venir.
.:: James Allison ::.
Techniquement, comment se présente la première course européenne de la saison ?
Nous sommes plutôt en bonne posture. Sur plusieurs points, Barcelone est similaire à Bahreïn. La piste est dure pour les pneus, avec en plus un aspect vitesse. Ce circuit n’est pas limité au train arrière de manière aussi évidente que Bahreïn, mais il impose des contraintes aux pneus et c’est une des forces de la E21 pour l’instant. Cela dit, le début de la saison dite européenne – où de nombreux teams lancent leurs dernières évolutions en rafale – pourrait quelque peu secouer la hiérarchie.
A propos de développement, que préparez-vous pour la Catalogne ?
Rien de révolutionnaire, mais beaucoup de petites choses qui doivent nous permettre d’aller plus vite. Nous avons de nouveaux détails sur la lame de l’aileron avant, une nouvelle aéro autour des tambours arrière, des modifications au diffuseur et une partie haute de l’aileron arrière différente. Dans l’ensemble, cela fait plein de choses qui vont nous aider dans la bagarre.
Les types de pneus désignés pour Barcelone sont différents des années précédentes et le composé dur a été revu. Votre avis ?
Nous avons utilisé les Pirelli dur et tendres ces dernières années, donc nous avons été un peu surpris de les voir opter pour la solution la plus conservatrice, durs et médiums, cette saison, même si le composé dur a été revu par rapport à celui qui a servi depuis le début 2013. La nouvelle version du dur est analogue à celle de l’an dernier, offrant sa meilleure adhérence dans des températures plus basses que la version de début de saison et se trouve plus en accord avec les autres composés à notre disposition cette année. Il devrait bien fonctionner pour nous en course et l’écart entre les primes et les options devrait être réduit par rapport aux années précédentes. Ce qui ouvrira plus de choix pour se sortir de Q1 et Q2.
Quelles sont les paramètres concernant la performance pour cette course ?
Il fera certainement moins chaud en Espagne qu’à Bahreïn, mais ce ne sera pas l’opposé. C’est un circuit où le déroulement de la course n’est pas déterminé par la pole position, mais plutôt par un ensemble de faits, position haute sur la grille, cadence de course, gestion des pneus et stratégie. Lors des essais hivernaux, nous avions réalisé une des meilleures simulations de course lors de la dernière session. Mais il est toujours difficile de dire qui fait quoi lors des tests et cela se passait il y a maintenant deux mois.
Les teams connaissent tous bien Barcelone. Est-ce que cela compte ?
Cette habitude fait que vous n’avez pas à chercher la hauteur de la garde au sol, la répartition des masses, l’équilibre aéro ou la raideur des barres anti-roulis. Vous savez à peu près où cela se situe et il s’agit plutôt d’affinage que de dégrossissage. Cela dit, nous connaissons maintenant très bien tous les circuits…
Que s’est-il produit lors des qualifications à Bahreïn ?
Nous n’avons pas pu réitérer nos temps de Q2 et même si Kimi a eu l’impression d’avoir réalisé un tour correct, les écarts sont si minces qu’une toute petite marge peut faire la différence. Une légère différence de température de piste, une petite variation entre deux trains de pneus, un changement de direction ou de force du vent, la manière dont un pilote chauffe ses pneus dans son tour de sortie, tous ces éléments peuvent influer. Heureusement, c’était un circuit où le résultat final n’a rien changé. Un podium paraissait possible depuis n’importe quelle ligne.
Romain a réussi une très belle course à Bahreïn. Peut-il continuer ?
Nous sommes convaincus que le progrès de Bahreïn était authentique et que, lors des prochaines courses, nous pourrons enchainer et offrir à Romain la chance de montrer ses qualités.
Que pouvez-vous espérer, de manière réaliste, à Barcelone ?
Compte-tenu de notre forme aux essais d’hiver sur ce circuit et de nos prestations raisonnablement utiles lors des quatre premières courses cette saison, nous allons en Espagne avec l’espoir de faire une belle course.
- Williams F1 Team
.:: Pastor Maldonado ::.
"Ce sera très spécial pour moi de revenir à Barcelone après ma victoire la saison dernière. Nous entrons maintenant dans une phase très importante de la saison parce que les prochaines courses seront très proches de l’usine et nous allons pouvoir réagir plus rapidement pour améliorer notre voiture côté performance. Même si nous connaissons par cœur le circuit et que nous avons beaucoup de données, les conditions ont bien changé depuis l’hiver et il faut régler la voiture en conséquence. Le tracé est dur pour les pneus, le choix des gommes est donc un facteur important."
.:: Valtteri Bottas ::.
"Je n’y ai jamais couru en F1 mais je connais le circuit après beaucoup d’essais avec Williams et des courses en Formule Renault et en F3. La victoire de l’an dernier a donné beaucoup de motivation et c’est un bon exemple de ce qui peut arriver en F1 lorsque l’on réunit toutes les pièces du puzzle ensemble. Nous travaillons dur pour retrouver ce niveau, peut-être que Barcelone sera le début de performances améliorées pour nous cette année."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Caterham F1 Team
.:: Charles Pic ::.
"La dernière course à Bahreïn a été très positive pour nous, car elle fut clairement la meilleure des quatre depuis le début de l’année pour ce qui concerne notre rythme durant le week-end. Nous ne sommes pas encore au niveau souhaité, mais nous avons pris la bonne direction et c’est une bonne chose pour tout le monde dans l’équipe."
"Nous allons maintenant aborder la saison européenne et cela commence par Barcelone, un circuit que nous aimons tous et que nous connaissons tous très bien. C’est sur ce circuit que commence habituellement la saison européenne et c’est là que les équipes apportent de nouvelles pièces pour leur voiture et il sera donc intéressant de comparer le fonctionnement de nos nouveautés à celles des autres. Je dois avouer que c’est un circuit que j’aime beaucoup et le temps y est généralement très agréable."
"Comme je l’ai déjà dit, toutes les équipes apportent de nouvelles pièces pour cette course et il sera donc important d’optimiser le comportement de la voiture. Tout le monde à l’usine et à la soufflerie a beaucoup travaillé pour que nous ayons de nouvelles pièces à Bahreïn, ici et pour d’autres courses plus tard. Mais ce n’est pas facile de mettre de nouvelles pièces sur une voiture et d’aller plus vite immédiatement. Nous allons toutefois travailler d’arrache-pied pour trouver les meilleurs réglages pour le circuit de Barcelone. Nous allons ensuite utiliser les données recueillies le vendredi et le samedi afin d’être dans la meilleure position possible pour la course de dimanche."
.:: Giedo van der Garde ::.
"J’ai passé beaucoup de temps sur le circuit de Barcelone depuis le début de ma carrière et c’est un bel endroit pour rouler. Le temps est généralement agréable là-bas et les Espagnols sont des passionnés de course automobile. Quant à la ville de Barcelone, elle est incroyable. Mais bien sûr, c’est le circuit qui compte vraiment et je suis impatient d’y être d’autant plus que nous aurons de nouvelles pièces qui devraient nous aider à confirmer le pas en avant fait par mon équipier à Bahreïn."
"Nous allons tester ces nouvelles pièces ce vendredi et nous n’allons faire aucune prédiction sur leur fonctionnement. La chose la plus importante est de trouver les bons réglages pour qu’elles fonctionnent le mieux possible. Je suis passé à l’usine la semaine passée pour rencontrer mes ingénieurs et travailler dans le simulateur. Nous sommes donc bien préparés pour ce week-end. Les prévisions météorologiques sont bonnes pour une grande partie du week-end, mais pas pour le vendredi. Quoi qu’il en soit, la situation est la même pour tout le monde, mais nous aimerions avoir la possibilité de rouler le plus possible afin d’être en mesure de tirer le maximum de nos nouvelles pièces au cours de ce week-end."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Les horaires :
Vendredi 10 mai
Essais L1 : 10h à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h30
Samedi 11 mai
Essais L3 : 11h à 12h
Qualifications : 14h
Dimanche 12 mai
Course : départ à 14h - La météo :
Cliquez sur l'image
. Je parle de la saison passée aussi. Ils avaient une bonne voiture et terminent le champ 7 ou 8emes au constructeurs et cette année ils ratent complètement leur voiture alors que c'est une légère évolution de la précédente. Mclaren a au moins une 'excuse'.
