Catalunya a la préférence des pilotes et des équipes car ce tracé harmonieux révèle toutes les qualités d'une voiture : ses longs virages en appuis sont un test imparable pour le châssis, la grande ligne droite (1047 mètres) exige de la puissance moteur. La piste est abrasive et ondulée, ce qui réclame un châssis bien suspendu. Pour le pilote, une petite erreur dans un virage a des conséquences chronométriques importantes car beaucoup sont liés. Difficulté pour dépasser en bout de la ligne des stands car il est très dur de bien se placer derrière une autre voiture dans le dernier virage, précédé d'une chicane depuis 2007. Consommation élevée, vent problématique.
- 1er Grand Prix en 1951
- [47 éditions (27 à Barcelone, 9 à Jarama, 5 à Jerez, 4 à 4 à Montjuïc Park, 2 à Pedralbes)
- 16 dépassements en 2017
- 24% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 20 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 74
- Record du tour : 1:19.149 - Lewis Hamilton (pôle 2017)
Ce circuit a été resurfacé depuis la course de 2017 et le nouveau revêtement est beaucoup plus lisse que l’ancien. Cela a modifié le caractère du circuit par rapport à l’an dernier, aussi bien en termes de trajectoires que de comportement des pneumatiques. Les deux premiers secteurs sont principalement constitués de virages assez rapides. À partir du T10, le dernier secteur se compose de courbes lentes très rapprochées. Cet enchaînement met les pneus arrière à rude épreuve et ces derniers peuvent facilement surchauffer et perdre en performance dans la dernière chicane et la ligne droite des stands. L'usure des gommes est généralement plus prononcée du côté gauche, limitant ainsi la durée des relais en course.
- Plein régime : 55% du tour
- Freinage : 16% du tour
- Vmax : 324 km/h
- Force G la plus importante : 4,3 dans le virage 9, pendant 1 seconde
- Changements de vitesse par tour : 54
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 740 m
- Longueur de la voie des stands : 368 m (moyenne : 367 m)
- Effet du carburant : 0,36 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,59kg par tour
Pneumatiques à disposition :
- Mediums (blancs) – Hülkenberg 3, Sainz 3
- Tendres (jaunes) – Hülkenberg 2, Sainz 2
[*]Super-tendres (rouges) – Hülkenberg 8, Sainz 8
En Azerbaïdjan, nous avons obtenu notre meilleur résultat depuis notre retour en 2016. Nous sommes conscients des circonstances, il n’en reste pas moins que nous sommes désormais en position de saisir la moindre opportunité. Notre progression s’illustre en chiffres, par exemple notre écart avec la pole position a été réduit de moitié par rapport à l’an passé.
Le début de la saison européenne doit nous permettre de consolider ce niveau de performance. En Espagne, nous bénéficierons d’une évolution côté moteur avec un nouveau carburant, ainsi que de subtilités aérodynamiques pour adapter la R.S.18 aux caractéristiques de la piste. Nous espérons faire un pas supplémentaire, tout en sachant que de nombreuses équipes introduiront leurs propres packages d’évolutions et que Barcelone est un circuit parfaitement connu de tous.
Nous devons pousser pour les points et cette quatrième place au Championnat Constructeurs, qui est maintenant à notre portée, mais pour laquelle je m’attends à ce que ce soit encore plus serré. Pour y parvenir, notre objectif reste la fiabilité et la capacité à marquer des points à l’arrivée de chaque course.
Dans cet état d’esprit, nous abordons l’Espagne avec enthousiasme et beaucoup d’espoir.
Vous connaissez plutôt bien ce Circuit de Barcelona-Catalunya ?
Toutes les équipes connaissent très bien cette piste, puisque nous y accumulons chaque année des milliers de kilomètres lors des essais hivernaux. Les ingénieurs, tout comme les pilotes, ont beaucoup de données et de connaissances sur ce circuit. Nous chercherons donc à optimiser nos préparatifs pour la course, afin d’être dans le coup dès les premiers essais du vendredi. J’aime le tracé, spécialement le premier secteur avec les virages 1-2-3 qui passent très vite avec le faible appui des voitures actuelles. C’est aussi un circuit physique, avec deux courbes à droite très rapides. Il faut bien préparer le cou pour ces contraintes. Après la course, on ressent généralement quelques douleurs.
Quels sont les secrets d’un tour rapide ?
Les premiers virages s’enchainent pour ne former qu’une grande courbe : les 1-2-3 s’assemblent naturellement à haute vitesse ! Il faut garder de la vitesse dans les deux premiers virages, sous peine de compromettre le troisième qui est très rapide et qui conditionne le 4. Le deuxième secteur se distingue par une autre courbe rapide à droite. Enfin, le troisième et dernier secteur est le plus technique. C’est sinueux et lent, particulièrement la dernière chicane. Il faut tout de même soigner ses trajectoires pour signer un bon chrono.
Vous réjouissez-vous d’aller à Barcelone pour ce week-end de Grand Prix ?
Barcelone et ses environs sont des endroits toujours agréables à visiter. Au bord de la mer, avec de bons restaurants et des endroits pour se reposer, tout est là pour profiter de la douceur de vivre espagnole. Le circuit est en revanche un des endroits les plus bruyants de la saison, tant les supporters sont nombreux. C’est une expérience formidable à vivre en piste et j’adore la passion des Espagnols. Même si cela signifie qu’il faut partir un peu plus tôt le matin pour éviter les embouteillages !
Comment analysez-vous la course de Bakou ?
Nous avons tous de mauvais jours. Ce qui s’est produit est malheureux, mais cela fait partie de la course, comme on dit. Le moment est venu de tout remettre à zéro et de se concentrer sur l’Espagne pour oublier cette déconvenue.
Qu’est-ce qui rend le Grand Prix d’Espagne si spécial pour vous ?
C’est vraiment un Grand Prix à part pour moi au cours de la saison. Les sensations n’ont rien à voir avec les autres courses. Où que j’aille, il y a toujours des gens pour m’encourager. C’est un privilège de vivre une telle expérience. Le week-end est plus chargé que d’habitude, mais j’apprécie ces moments qui me font réaliser à quel point j’ai de la chance !
Êtes-vous impatient de voir vos fans massés dans la tribune Carlos Sainz ?
C’est génial d’avoir ma propre tribune. Nous avons commencé en 2016 et cela en vaut vraiment la peine, tant mes supporters sont fidèles et reconnaissants. Nous aurons près de 4 000 personnes cette année, près du virage 5. Ce sera vraiment particulier de passer devant eux à chaque tour. Je suis impatient de leur offrir un beau spectacle.
Décrivez-nous un tour du Circuit de Barcelona-Catalunya…
Les trois secteurs sont différents les uns des autres, même si chacun comporte des courbes rapides. Avec le nouveau revêtement, ce sera encore plus intéressant. Le virage 3 est extrêmement rapide avec les voitures actuelles, en fait nous le passons à fond au moment où nous enclenchons la sixième. Le 5 est celui près duquel mes fans sont massés. Ensuite nous accélérons dans la descente vers ma portion préférée. En montée, le virage 7 est suivi d’une autre courbe droite à fond. On peut utiliser le DRS dans la ligne droite qui suit, avant d’arriver à la dernière portion. La motricité est essentielle dans ce secteur, qui ne laisse pas de place à l’erreur. Il faut couper les vibreurs autant que possible pour trouver le chemin le plus court. Enfin, il faut négocier la chicane, là aussi en exploitant les vibreurs, puis accélérer dans le dernier virage et couper la ligne de chronométrage.
Pourquoi cela fonctionne-t-il si bien pour vous en Espagne ?
C’est un circuit que je connais bien depuis ma jeunesse. Nous faisons beaucoup d’essais ici, aussi bien l’hiver qu’après la course. Tous les pilotes de Formule 1 sont donc familiers avec ce tracé. J’ai couru trois Grands Prix d’Espagne depuis le début de ma carrière en Formule 1. Chacun d’entre eux a été très spécial et j’ai toujours obtenu de bons résultats. Je pense que c’est une démonstration du support que je peux recevoir. C’est un peu comme un boost supplémentaire ! Avec tous ces gens derrière moi, on ne peut que devenir plus fort ! J’espère qu’il en sera de même cette année et que je poursuivrai ma série de bons résultats à domicile.
Pouvez-vous nous recommander des choses à faire et voir à Barcelone ?
Je vais évidemment vous recommander de goûter autant de spécialités culinaires traditionnelles que possible ! J’ai l’impression que je parle souvent de nourriture avant les courses ! Plus spécifiquement, Barcelone est une ville très spéciale, avec beaucoup de choses à visiter comme la Sagrada Familia ou la Casa Batlló de Gaudí. Un peu de shopping autour de la Rambla, boire un verre face la mer, on peut faire tout cela dans cette ville fantastique que j’adore.
Comment analysez-vous la course de Bakou ?
C’est un très bon résultat pour l’équipe et pour moi. Nous avons bataillé pour cela. Maintenant il est temps de regarder devant et de faire tout notre possible pour accrocher un autre résultat positif en Espagne. Je travaille très dur avec l’équipe pour extraire le maximum de la Renault R.S.18 et je suis confiant dans notre capacité à y arriver, étape après étape.
Quels sont les défis posés par le circuit de Barcelone ?
C’est une piste idéale pour les essais, avec un mélange entre des courbes rapides et des virages plus lents. On peut avoir une bonne vision d’ensemble du fonctionnement de la voiture, ce qui est bénéfique pour son développement. Pour aller vite sur cette piste, il faut une voiture qui soit bonne aussi bien dans les secteurs rapides que dans les secteurs lents. C’est un beau circuit que l’on qualifie de ‘moyen’, car il permet de tester tous les aspects : la balance aérodynamique, la performance moteur, le freinage. Aucun point n’est prépondérant, tout doit être bon pour que cela se passe bien. Nous y avons effectué de bons essais cet hiver et il n’y a pas de raison pour que nous ne puissions pas reproduire cette bonne forme dans le cadre d’un week-end de course.
Les essais hivernaux effectués sur ce circuit facilitent-ils la préparation de cette course ?
Nous connaissons cette piste avec la nouvelle voiture mieux que n’importe quelle autre, mais cela ne change pas grand-chose en termes de préparation. Les conditions climatiques sont différentes, puisque nous passons d’un hiver rigoureux au début de l’été. La température de la piste sera différente et c’est souvent ce paramètre qui a la plus grande influence. Cet hiver, nous ne voyions pas de grande différence entre les Pirelli tendres et les ultra-tendres. Cela sera différent avec des températures plus élevées, d’autant que nous évoluerons sur le nouveau revêtement pour la première fois à cette époque de l’année. L’asphalte n’est pas particulièrement exigeant pour les pneumatiques, ce ne sera pas comme en Chine où de nombreuses équipes ont eu des difficultés avec leurs stratégies. Ce sera plus clair en Espagne.
Ce Grand Prix est souvent marqué par l’apparition d’évolutions significatives. Que sortirez-vous de votre chapeau ?
Traditionnellement, c’est effectivement en Espagne que toutes les équipes sortaient de grosses évolutions, notamment au niveau de l’aérodynamisme. Cette année, nous avons introduit un premier gros package aérodynamique à Bakou, à Barcelone, nous aurons moins de nouveaux éléments. Pour les prochains Grands Prix, nous avons prévu des évolutions plus ou moins visibles à chaque fois.
Comment résumeriez-vous le début de saison de Renault ?
Le sentiment est positif et c’est la conséquence de tout le travail effectué à l’usine durant l’intersaison et lors des essais hivernaux. Nous avions bien réussi ces tests, avec une bonne fiabilité. C’est ce qui ressort de nos premières courses avec une constance aux avant-postes. La performance de la voiture se situe au niveau de ce que nous pensions après les essais hivernaux. Nous pouvons compter sur une base solide, sur laquelle nous pouvons faire du développement et rendre la voiture encore meilleure au fil de la saison. La confiance est là et nous sommes persuadés de pouvoir nous battre là où nous voulons être. Ce n’est jamais facile et nous devrons pousser toute l’année pour sortir de nouveaux développements et rester devant le gros du peloton. En tous cas, nous sommes dans une bonne position, avec des fondations solides.
Vendredi 11 mai
Essais L1 : 11h à 12h30
Essais L2 : 15h à 16h30
Samedi 12 mai
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 13 mai
Course : départ à 15h10