Catalunya a la préférence des pilotes et des équipes car ce tracé harmonieux révèle toutes les qualités d'une voiture : ses longs virages en appuis sont un test imparable pour le châssis, la grande ligne droite (1047 mètres) exige de la puissance moteur. La piste est abrasive et ondulée, ce qui réclame un châssis bien suspendu. Pour le pilote, une petite erreur dans un virage a des conséquences chronométriques importantes car beaucoup sont liés. Difficulté pour dépasser en bout de la ligne des stands car il est très dur de bien se placer derrière une autre voiture dans le dernier virage, précédé d'une chicane depuis 2007. Consommation élevée, vent problématique.
- 1er Grand Prix en 1951
- 48 éditions (28 à Barcelone, 9 à Jarama, 5 à Jerez de la Frontera, 4 à Montjuïc Park et 2 à Pedralbes)
- 11 dépassements en 2018
- 27% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 21 vainqueur parti de la pôle position sur ce circuit, soit 75%
- Record du tour : 1:16.173 - Lewis Hamilton (pôle 2018)
Ce circuit a été resurfacé depuis la course en 2017 et le nouveau revêtement est beaucoup plus lisse que l’ancien. Cela a modifié le caractère du circuit, aussi bien en termes de trajectoires que de comportement des pneumatiques. Les deux premiers secteurs sont principalement constitués de virages assez rapides. À partir du T10, le dernier secteur se compose de courbes lentes très rapprochées. Cet enchaînement met les pneus arrière à rude épreuve et ces derniers peuvent facilement surchauffer et perdre en performance dans la dernière chicane et la ligne droite des stands.
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C1 (Blanc) - Nico : 2, Daniel : 1
- Médiums, C2 (Jaune) - Nico : 2, Daniel : 3
- Tendres, C3 (Rouge) - Nico : 9, Daniel : 9
Le coup d’envoi de la saison européenne nous offre l’occasion de remettre les compteurs à zéro. Dans l’ensemble, le début de l’année a été difficile et le Grand Prix d’Azerbaïdjan a clôturé une série de résultats en deçà de nos attentes. Nous savons que nous pouvons faire bien mieux et nous devons réaliser des week-ends et des courses propres pour tirer profit de notre potentiel.
Pour y parvenir, nous avons du travail à faire sur tous les plans ; sur le châssis et le moteur en piste et en dehors, mais aussi avec les pilotes pour leur permettre d’atteindre leurs potentiels respectifs. Nous sommes plus que jamais motivés à nous battre plus haut et nous voulons retrouver toute notre compétitivité en Espagne.
Nous sommes conscients que le milieu de grille est extrêmement disputé, mais cela crée également des opportunités. Nous avons vu que tout peut changer en un tournemain et nous sommes déterminés à lancer notre saison à Barcelone.
Quels sont les principaux défis à Barcelone ?
Année après année, nous accumulons beaucoup de tours à Barcelone. C’est donc un endroit que nous connaissons tous très bien. J’apprécie ce tracé qui compte beaucoup de virages rapides, et particulièrement le T3 et le T10. En fait, Barcelone est un circuit très physique et l’on ressent généralement des douleurs dans le cou après l’arrivée ! En début d’année, nous y avons réalisé des essais hivernaux productifs. Nous allons nous appuyer sur notre connaissance du terrain pour obtenir de bons résultats sur l’ensemble du week-end.
Aimez-vous courir à Barcelone ?
Le Grand Prix d’Espagne est présent au calendrier depuis que je suis en F1. J’y ai aussi remporté une course quand j’étais en F3 en 2008 ! Les fans sont de vrais passionnés de sport automobile et ils font beaucoup de bruit chaque année. C’est fantastique à voir.
Quel bilan tirez-vous du Grand Prix d’Azerbaïdjan ?
De toute évidence, nous n’avons pas connu un bon week-end à Bakou. J’ai tout donné et j’attaquais très fort, mais il semble que nous n’ayons pas pu progresser. La saison est très longue et j’espère que ce n’était que l’un de ces week-ends sans… Nous avons connu des débuts difficiles, mais nous restons soudés et nous travaillons tous ensemble pour aller de l’avant à Barcelone.
Qu’appréciez-vous au Grand Prix d’Espagne ?
Le Grand Prix d’Espagne est toujours un moment fort de l’année en étant le premier rendez-vous européen de la saison. Barcelone est un circuit amusant que nous connaissons tous très bien grâce aux essais hivernaux et ceux menés en cours de saison. C’est un tracé que j’ai toujours aimé durant ma carrière. J’y ai gagné en Formule Renault 3.5 et je suis monté sur le podium ces dernières années. Nous visons donc un week-end linéaire dès vendredi et j’espère que nous repartirons avec des points en poche.
À quoi ressemble un tour sur le Circuit de Barcelona-Catalunya ?
La piste possède un peu de tout, et cela explique probablement pourquoi c’est un bon circuit pour les essais. Le premier secteur est rythmé par l’enchaînement des trois premiers virages. Le dernier secteur, plus technique, ralentit un peu la cadence et met plus de contraintes sur les pneus arrière. Ceux-ci risquent de surchauffer assez facilement si l’on ne fait pas attention.
Comment vous sentez-vous après l’Azerbaïdjan ?
Je me sens mal pour l’équipe concernant ce qu’il s’est passé à Bakou, d’autant que nous commencions à avoir un bon rythme de course. Nous en tirons des points positifs, nous allons de l’avant et nous repartons à l’attaque dès Barcelone. Malheureusement, cette pénalité de trois places sur la grille n’est pas idéale, mais j’accepte cette sanction après mon erreur et je ferai du mieux possible en Espagne. Le moment de sortir quelques dépassements est peut-être venu !
Quels sont les principaux défis du Circuit de Barcelona-Catalunya ?
Barcelone est une piste très bien connue des écuries de F1 avec tous les essais d’avant-saison qui y ont été menés ces dernières années. Le tracé mêle courbes rapides, virages lents, lignes droites longues et courtes. On y retrouve donc un échantillon complet des conditions pour observer le fonctionnement de la monoplace. De nos jours, le T3 et le T10 sont très rapides, mais il ne faut pas négliger les sections plus lentes dans le troisième secteur plus étroit à la fin du tour. Nous avons les gommes les plus dures disponibles pour l’Espagne. Nous passons donc du circuit le moins difficile pour les pneumatiques à celui qui l’est le plus. Nous devrons en tenir compte dans l’équilibre pour les préserver.
Depuis cet hiver, l’aspect qui diffère concerne les conditions de piste, un peu plus chaudes et beaucoup plus propres maintenant. Nous devrions toutefois être bien préparés après avoir atteint une bonne base lors des essais hivernaux en février et en mars. Nous avions couvert beaucoup de kilomètres en deux semaines pour repartir avec des réglages efficaces de Barcelone. Cela nous donne confiance pour revenir au premier plan après Bakou.
Que retenir de Bakou ?
Nous n’avons pas pu mettre en place notre week-end et nous sommes rentrés déçus. Nous étions sur la défensive d’entrée. Nous avons souffert de l’annulation de la première séance d’essais libres, car nous n’avons pas été en mesure d’exploiter pleinement les développements dont nous disposions. Pour les pilotes aussi, ce n’est jamais idéal de manquer du roulage sur un circuit urbain. Le dimanche, les performances de Daniel se sont améliorées. Il affichait un bon rythme à mi-course, mais sa journée s’est arrêtée sur une erreur inhabituelle de sa part et je suis sûr qu’il en tirera les leçons. Il faut donc analyser ce week-end en détail afin d’être en meilleure forme sur les prochaines courses.
Y a-t-il des évolutions sur la Renault R.S.19 pour l’Espagne ?
Comme il s’agit de la première manche européenne du calendrier, Barcelone est l’occasion d’apporter plusieurs évolutions sur la voiture. La plupart des autres écuries feront de même, mais nous avons plusieurs petites nouveautés qui s’annoncent positives. Nous avons des éléments aérodynamiques sur les ailerons avant et arrière. Nous examinons aussi quelques ajustements mécaniques pour améliorer l’équilibre de la monoplace. Les équipes mènent actuellement une véritable course au développement, mais nous poursuivons nos efforts pour en tirer profit chaque week-end.
Étudierons-nous d’autres pièces liées à la performance aux essais post-course ?
Nous essaierons certains éléments spécifiques à Monaco ainsi que des items de développement n’étant liés à aucune piste précise. Nous avons un programme complet à passer en revue avec une journée avec Nico et une avec Jack, qui a fait ses preuves à Bakou.
Vendredi 11 mai
Essais L1 : 11h à 12h30
Essais L2 : 15h à 16h30
Samedi 12 mai
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 13 mai
Course : départ à 15h10