- Le circuit :
L'Autodromo Nazionale di Monza est situé près de la ville de Monza, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Milan.
C'est le circuit le plus rapide du championnat, les F1 y atteignent des vitesses supérieures à 365 km/h (à l'époque des moteurs V10: 370,1 km/h en course en 2005 et 372,6 km/h en essais privés).
Financé par l'Automobile Club de Milan et construit en 1922 et réalisé par les ingénieurs Piero Puricelli et Alfredo Rosselli, c'est un circuit chargé d'histoire. La course d'inauguration fut la seconde édition du Grand Prix d'Italie, courue en septembre 1922.
Le circuit de Monza fut le théâtre d'une terrible tragédie, le 20 mai 1973 : un dramatique accident lors du Grand Prix motocycliste, en catégorie 500 cc, entraîna la mort de deux grands champions, Renzo Pasolini et Jarno Saarinen.
Ce circuit est aussi utilisé pour la course d'endurance des 1 000 kilomètres de Monza qui fait aujourd'hui partie d'une manche du championnat Le Mans Series avant d'avoir été pour le championnat mondial WSC.
Record du tour : 1:21.046 - R Barrichello (2004)
- Données techniques :
Niveau de grip : 1/5
Plein régime (%) : 75
Effet carburant : 0.38 (s/10kg)
Conso. d’essence : 2.53 (kg/tour)
Utilisation pneumatiques : 3/5
Puissance de freinage : 5/5
- Un tour du GP d'Italie côté moteur :
Environ 75% du tracé de l’Autodromo di Monza se prend à fond, ce qui représente 4,345km où le moteur est quasiment à son régime maximal.
Monza est le circuit où le moteur est à fond pour la plus longue durée de l’année. Spa-Francorchamps est deuxième, avec 70% de la piste à plein régime.
Pendant la première partie de la saison des moteurs Renault RS27 sont utilisés en général pour deux Grands Prix consécutifs. Cependant, Spa et Monza étant les circuits les plus exigeants pour les moteurs, des nouveaux blocs seront introduits à chaque épreuve.
Lors d’un tour de Monza, les parties internes sont utilisées jusqu’à leurs limites et sont soumises à des contraintes énormes. Pour ces raisons, Monza est utilisé comme circuit de référence aux bancs dynamiques à Viry-Châtillon. Les moteurs sont validés aux bancs pendant huit heures afin de raffiner les cartographies pour la performance maximale du moteur.
Monza est le circuit le plus exigeant pour le moteur. Les parties internes, les cartographies, le KERS, le carburant, l’huile etc., doivent être soigneusement validés aux bancs d’essais pour être 100% confiant de leur fiabilité. Un moteur d’essai peut être utilisé pour un total de 3,000km aux bancs d’essais (soit 10 fois la distance d’un Grand Prix) afin de valider sa fiabilité et sa performance.
Selon l’aérodynamique de la voiture, la vitesse maximale lors d’un tour à Monza est aux environs de 330km/h. En 2010 la vitesse maximale de la R30 fut atteinte à 333km/h, le moteur étant très proche de son maximum : 17,900 tours par min pour un maximum permis de 18,000 tr/min.
La progressivité du moteur en entrée et en sortie des chicanes est clé pour un tour rapide. Même si le pilote est à fond pendant une grande partie du tour, du temps peut se perdre dans les chicanes. La reprise est également cruciale.
La plupart du tour est pris à fond, ce qui rend la consommation d’essence très élevée. La consommation est néanmoins compensée par la trainée relativement basse. Ceci veut dire que d’avantage d’essence est injecté par rapport à n’importe quel autre circuit mais grâce à la vitesse élevée de la voiture, l’effet est neutralisé. Monza est donc considéré comme un circuit avec une consommation d’essence ‘moyenne à basse’ par kg/km.
Le Parabolica vers la fin du tracé représente le seul ‘vrai’ virage à Monza. Un pilote doit avoir une application douce de l’accélérateur car le virage est pris sur le 4ème rapport pour un total de 4 secs. Les ingénieurs de Renault Sport F1 travaillent spécifiquement avec les ingénieurs châssis sur ce virage pour avoir un bon compromis entre maniabilité et accélération vers la ligne droite après le virage, la plus longue au circuit, où le moteur sera à fond pour environ 17secs avant la première zone de freinage.- Environ 75% des 5,793 km de l’Autodrome National de Monza se passent à pleine charge. Cela équivaut à 4,345 km proches du régime maxi.
- Monza détient le record de la plus longue période de pleine ouverture des gaz de l’année ; Spa-Francorchamps est deuxième, avec environ 70%.
- Selon les réglages aérodynamiques utilisés, la vitesse maximale obtenue à Monza est d’environ 330 km/h. Celle-ci est atteinte au bout de la ligne droite des stands, juste avant la Variante Ascari. En 2010, la plus haute vitesse enregistrée a culminé à 333 km/h avec un moteur fonctionnant quasiment à plein régime, 17,900 tr/mn pour un maximum de 18,000 tr/mn.
- Monter sur les vibreurs raccourcit la distance au tour, ce qui rend indispensable une bonne maniabilité à l’entrée comme en sortie des chicanes pour réaliser un bon chrono - même si un tour se déroule majoritairement le pied sur l’accélérateur, beaucoup de temps peut être gagné ou perdu dans les chicanes. Le moteur a donc besoin d’offrir de bonnes reprises après les périodes de freinage.
- La Parabolica, située à la fin du tour, est la seule « véritable courbe » du circuit. Elle se prend sur le quatrième rapport pendant 4 secondes, de sorte que le pilote doit être délicat avec l’accélérateur et le moteur doit être doux et non pas « pointu » - il s’agit plus d’enrouler ce virage et de maintenir le rythme. Renault Sport F1 y travaille de façon particulièrement étroite avec les ingénieurs châssis afin d’obtenir le bon compromis entre maniabilité et puissance et optimiser l’extraction vers la plus longue ligne droite, la où le moteur fonctionnera à plein régime pendant environ 17 secs avant le freinage pour la première chicane.
- Environ 75% des 5,793 km de l’Autodrome National de Monza se passent à pleine charge. Cela équivaut à 4,345 km proches du régime maxi.
- Renault en Italie :
Les moteurs Renault ont remporté le Grand Prix d’Italie à six reprises. Alain Prost a obtenu la première victoire Renault en 1981, avec René Arnoux qui a confirmé en remportant une deuxième victoire consécutive pour la Régie en 1982. Williams-Renault a gagné trois fois, avec Nigel Mansell en 1991, puis Damon Hill en 1993 et 1994. Johnny Herbert l’a ensuite emporté pour Benetton-Renault en 1995.
Les moteurs Renault ont également pris le départ du Grand Prix d’Italie en pôle position à neuf reprises. Jean-Pierre Jabouille a mis le V6 en pôle en 1979 et René Arnoux en 1980 et 1981. Ayrton Senna (Lotus-Renault) était en pôle en 1985, tandis que Williams-Renault a verrouillé quatre pôles entre 1992 et 1996. Jean Alesi a également assuré une célèbre pôle pour Benetton-Renault en 1997. - L'an dernier :
Course :
- Présentation du GP 2011 :
Le Grand Prix d’Italie, qui se déroule à « l’Autodromo Nazionale di Monza » sera le deuxième circuit consécutif où la puissance sera reine, avec un pourcentage élevé passé à pleine charge sur un tour comparé à la majorité des circuits du calendrier 2011.
Après une solide performance du RS27 à Spa-Francorchamps, avec un doublé pour ses partenaires Red Bull Racing, Renault Sport F1 est impatient de relever le défi des longues lignes droites de Monza, le circuit le plus difficile de l’année pour les moteurs.
"Monza est le circuit le plus difficile de l’année pour le RS27 et nous l’utilisons en fait comme référence pour les tests d’endurance de Renault Sport F1 sur les bancs dynamiques de Viry-Châtillon. Le pilote va passer jusqu’à 75% de son temps avec l’accélérateur à fond et à plein régime, nous nous assurons donc que tous les composants internes, les cartographies, le carburant et les lubrifiants soient vérifiés deux voire trois fois. Nous pouvons tester un moteur sur quasiment 3.000 km sur une simulation de ce circuit pour vérifier la fiabilité et la performance – cela représente dix fois la distance d’une course. Monza a deux très longues lignes droites qui font plus d’un kilomètre chacune, nous travaillons donc à concevoir une puissante cartographie moteur qui fonctionne bien dans les deux mille tours supérieurs. Un calibrage correct de la boite est également crucial, en particulier avec deux zones d’activation du DRS, car nous voulons que le pilote puisse passer le septième rapport juste avant la limite du régime maximal afin d’obtenir une bonne accélération en sortie des chicanes très lentes. Ces dernières exigent un moteur très réactif car le pilote va rétrograder de 330 km/h et plus à seulement 80 km/h puis revenir à plus de 300 km/h en un peu plus de 150m seulement. En termes de vitesse Monza est en réalité comparable à un ovale de grande vitesse des Etats-Unis, avec une vitesse moyenne de plus de 250 km/h. Les moteurs sont soumis à d’incroyables contraintes, ce qui nous rend susceptibles d’introduire de nouveaux blocs pour chacun de nos partenaires pour cette course, bien qu’en ayant déjà utilisé des neufs lors de la dernière épreuve à Spa-Francorchamps."
Un pourcentage élevé se passe à pleine charge lors de chaque tour, ce qui augmente la consommation de carburant. Ce qui est cependant contrebalancé par une traînée très faible. En d’autres termes, il y a davantage de carburant injecté ici dans le moteur que sur tout autre circuit, mais puisque la voiture va beaucoup plus vite l’effet s’annule. Par conséquent Monza est considéré comme ayant une consommation de carburant, ou un rapport kg / km, « moyen à bas ».
- Red Bull Racing
"Monza représente pour moi un souvenir incroyable et spécial. C’est là où j’ai gagné mon premier Grand Prix avec Toro Rosso en 2008. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais. J’ai eu la chair de poule sur le podium avec tous ces fans en dessous, sur la piste. C’est l’un des circuits les plus difficiles de la saison. Il comprend de très longues lignes droites où nous atteignons plus de 320 km/h. Ce qui fait de Monza la piste la plus rapide de l’année. C’est un circuit qui n’est pas particulièrement exigeant physiquement mais, malgré cela, ce n’est certainement pas facile. Notamment parce que nous roulons sur de longues lignes droites avec un aileron arrière réduit. Donc la voiture peut être plus instable. L’accélération à la sortie de la Parabolique est un acte d’équilibriste et la moindre erreur peut vous faire glisser jusqu’au bac à gravier "
""Le circuit de Monza est l’un des meilleurs rendez-vous de la saison, car l’ambiance est toujours électrique avec les tifosi qui acclament Ferrari. L’histoire est toujours très présente sur ce circuit avec l’ancien virage relevé qui est toujours en place et il y a aussi le parc qui accueille cette course depuis 80 ans. C’est le Grand Prix le plus bref de l’année, car nous bouclons les 300 kilomètres de cette course à vitesse très élevée. Pour briller là-bas, il fait une voiture très rapide en ligne droite, mais il faut aussi s’assurer d’avoir assez d’appuis aérodynamiques pour les virages. C’est malheureusement le dernier Grand Prix européen de la saison. Nous avons été gâtés à Spa et espérons que cela se passe aussi bien pour nous à Monza."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus Renault GP
Pour revenir sur le Grand Prix de Belgique, à quel point êtes-vous satisfait de votre week-end, sur une échelle de 1 à 10 ?
En toute justice, je donnerais 8,5, parce que, excepté les deux erreurs que j’ai commises, tout s’est passé en douceur. Ce n’était certainement pas parfait, mais en même temps, c’était encourageant. Cela m’a donné une grande confiance pour travailler dur avec l’équipe et faire en sorte d’avancer. Cela m’a donné une base solide pour le futur.
Ainsi, vous avez pu oublier l’erreur du premier virage et voir les choses de manière plus globale ?
Oui, bien sûr. Cela arrive de commettre des erreurs et ce qui s’est produit au premier virage m’a coûté des points. Mais le gros avantage de ce week-end a été de faire des tours et je n’ai fait que cela. J’ai pu accomplir toute la course et me familiariser avec la voiture. Ce week-end m’a procuré une bonne expérience générale.
Votre réussite en qualifications a-t-elle provoqué des attentes trop élevées ?
Naturellement, quand vous réalisez de belles qualifications, la barre des attentes s’élève. Dans le team et en dehors, tout le monde était très content et les espérances de points pour la course étaient donc plus grandes. Cela dit, j’étais le premier à souligner que la course est très différente des qualifications et que rien n’était fait. C’était un saut dans l’inconnu et en termes de performance, c’était vraiment bien. Mais je dois encore répéter mes gammes en course, je suis un peu rouillé.
Avec une course à votre actif, la confiance a dû commencer à s’installer et à calmer les nerfs…
Bien sûr. A Spa, je ne savais pas à quoi m’attendre en termes de compétitivité mais il a été très encourageant de voir que je pouvais établir mon rythme rapidement et bien travailler avec l’équipe. Ma relation de travail avec les ingénieurs est forte et je suis impatient de remonter dans le cockpit à Monza parce que je me sens plus confiant avant cette course. Comme dans tout sport, les kilomètres et l’expérience instillent la confiance en chacun.
Monza est un autre circuit très respecté. Quelle expérience en avez-vous ?
Je connais Monza depuis 2005. J’y suis venu chaque année depuis, sauf en 2009. C’est un circuit où j’ai connu des fortunes diverses. Quand j’étais plus jeune, en plusieurs occasions, je n’avais pas le bon réglage de la voiture. Aujourd’hui je comprends le circuit beaucoup mieux. Je suis un pilote plus mûr et je suis sûr que nous pouvons encore réussir un top ten en qualifications et marquer des points.
Avec les différentes expériences de pilotage que vous avez vécues cette année, votre relation avec la R31 doit être de plus en plus proche …
Exactement. Je connais beaucoup mieux la voiture maintenant. Je suis plus familier avec ses tendances et je comprends la direction que nous pouvons prendre avec elle. J’ai hâte de travailler avec les ingénieurs pour envisager les solutions qui permettront de renforcer notre approche.
Deux points de plus au compteur après Spa. En retirez-vous plus de positif que de négatif ?
Oui, cela reste définitivement un week-end positif. Si vous remontez un peu le temps, vous vous souvenez que nous avons traverse des courses difficiles. Alors nous étions contents de revenir dans le top ten, avec l’espoir de progresser à partir de là. Le week-end de Spa a été intéressant. Nous avons affronté des conditions météo difficiles, changeantes, qui nous proposé un véritable test, mais au final, nous avons saisi les occasions qui se présentaient.
Vous avez un nouveau coéquipier. Comment se passe votre relation avec M. Senna ?
Je connais Bruno depuis longtemps, depuis l’époque du GP2 Series. A cette période, nous n’étions pas proches. Mais depuis qu’il a rejoint l’équipe, il a participé à tous les briefings, nous avons déjeuné ensemble, nous avons beaucoup parlé et nous avons développé une bonne entente. C’est un chic type et aussi un pilote de talent, ce qui est apparu évident en Belgique. Il a pu montrer à tous ses capacités.
Avez-vous ressenti une pression supplémentaire lorsqu’il vous a devancé en qualifications ou est-ce simplement une saine rivalité ?
Non, je pense que c’est juste une saine rivalité. J’ai connu quelques soucis avec la voiture en Q3, mais je pense que Bruno le méritait vraiment. Il a réalisé une excellente qualification et il a montré ses qualités..
Quels sont vos sentiments avant le Grand Prix d’Italie ?
Monza est un circuit très intéressant. Il y faut des niveaux d’appui différents, mais aussi un gros moteur et des freins solides. Il y a peu de virages mais chaque centimètre de la piste est critique pour faire un bon tour. Freinage, motricité et sortie de virages, tout est affaire de précision à Monza.
C’est une course spéciale avec beaucoup de fans de sport automobile. La considérez-vous comme une des plus grandes ?
C’est une grande course. Il n’y a pas deux manières de voir cela. Je trouve que c’est assez similaire à l’Angleterre. De la même façon que Silverstone est rempli de fans anglais, Monza est rempli de tifosi fans de Ferrari! Ils adorent le sport automobile, le circuit et la Formule 1.
Après réflexion sur le GP de Belgique, il y avait plus de positif que de négatif à en retirer…
D’un point de vue sportif, le week-end aurait pu être meilleur. Une de nos voitures a marqué de petits points et l’autre n’a rien inscrit, ce n’est pas suffisant. Néanmoins, dans l’ensemble, c’était un bon week-end. Nos qualifications ont été respectables et Bruno a réussi son entrée. Ces aspects étaient plutôt prometteurs. C’était encourageant pour l’équipe de voir ses voitures montrer leur potentiel et de voir son travail porter ses fruits.
Pensez-vous qu’il y a eu un regain notable au niveau de l’esprit de l’équipe à Spa ?
Je pense que l’énergie positive est vraiment revenue après les qualifications parce que chacun sait à quel point il est difficile pour un nouveau pilote d’effectuer un remplacement au pied levé. Voir l’équipe applaudir les pilotes après Q2 et Q3 était un bon signe. J’étais très heureux de voir cela et c’était un plaisir de revoir des sourires sur tous les visages.
Une autre bonne nouvelle a été le titre du GP2 remporté par votre troisième pilote, Romain Grosjean. Vous devez être très heureux pour lui ?
Oui, il a tout réussi et avec la manière, ce qui est très important. Maintenant, tout le monde parle de lui dans le paddock. Il est devenu champion trois courses avant la fin, ce qui est impressionnant. Il vraiment fait du bon travail dans cette discipline et j’estime qu’il est maintenant prêt à revenir en Formule 1.
Ce changement de titulaire peut-il modifier votre approche dans la façon de travailler avec vos pilotes ?
Oui, parce que chaque pilote est différent. Les tempéraments sont différents, avec des habitudes qui varient de l’un à l’autre. Alors il faut s’adapter en fonction de celui qui est dans le baquet. Même si Bruno fait partie de la famille LRGP depuis plusieurs mois maintenant, il fait face à une situation différente en tant que pilote de course.
A votre avis, Monza peut-il offrir une meilleure indication de « l’effet Bruno » ?
Oui. Il est difficile de tirer trop de conclusions d’une seule course (Spa) pour définir si cela provient de celui qui est dans le cockpit ou si c’est l’effet produit par le nouveau package. Monza devrait nous donner des indications plus précises. C’est un circuit toujours aussi difficile parce qu’il réclame peu d’appui, parce qu’il possède des courbes très rapides et des lignes droites à très haute vitesse. Après les progrès de Spa, je suis sûr que nous allons continuer sur cette voie ce week-end en Italie..
Globalement, comment évaluez-vous la performance de l’équipe à Spa ?
Elle a extrêmement bien travaillé le samedi dans des conditions très difficiles. Les ingénieurs piste nous ont offert toutes les opportunité pour maximiser nos performances en nous permettant d’avoir toujours la voie libre au meilleur moment des conditions de piste. Nos pilotes ont aussi effectué du beau travail en transformant ces opportunités en bonnes places sur la grille. Enfin, si la course s’est révélée moins satisfaisante en termes de points, elle a été la meilleure en termes de compétitivité depuis longtemps.
Comment s’est comporté Bruno ?
Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’avoir des informations confidentielles pour se rendre compte que Bruno a effectué un remarquable week-end. Les règlements actuels sont un très gros obstacle sur la route d’un pilote arrivant en cours de saison. Il n’y a simplement aucune opportunité de se préparer dans l’environnement à pression moindre des essais privés. Par -dessus le marché, Bruno devait faire ses débuts avec nous à Spa, un circuit où, définitivement, les vrais hommes se distinguent des petits garçons. Pour finir, il lui a fallu composer avec des conditions de piste exceptionnellement difficiles en qualifications. En face de tous ces défis, sa septième place sur la grille est un authentique exploit. Ensuite, je sais que Bruno se fustigeait lui-même après l’incident du premier virage en course. Mais de mon point de vue, cette erreur est parfaitement compréhensible. C’était la toute première fois qu’il éprouvait la R31 avec le plein de carburant et il était entouré par des concurrents qui comptaient déjà 11 courses à leur actif cette saison. Par la suite, il a réalisé une course à un rythme très respectable et j’ai hâte de le revoir dans la voiture.
Quel a été l’impact des modifications sur la voiture ?
Nous étions beaucoup plus dans le rythme à Spa que lors des pércédents Grands Prix. Aucun de nos deux pilotes n’a eu une course claire, mais la vitesse potentielle de la voiture valait une cinquième ou une sixième place avec un peu plus de réussite. Pour savoir si nous avons réellement franchi un cap, il faudra encore attendre un ou deux Grands Prix. Mais le fait que nous ayons affiché une belle compétitivité tout au long du week-end, avec les pneus pluie, les intermédiaires et les slicks, me donne du cœur à l’ouvrage. Nous avions été plombés par des performances extrêmement médiocres sur le mouillé lors des dernières courses. Alors, le fait d’avoir relégué cela aux oubliettes me conforte dans l’idée que les modifications apportées à Spa vont continuer à porter leurs fruits sur d’autres circuits.
Monza est un circuit assez atypique au calendrier. Quels changements impliquera-t-il sur la voiture ?
Comme tout le monde, notre package donnera peu d’appui (petits ailerons avant et arrière). Nous disposerons aussi d’une carrosserie modifiée qui, nous l’espérons, permettra de développer nos avancées de Spa.
Quelle est la relation entre appui et trainée ? Moins de trainée signifie-t-il directement moins d’appui ?
La réponse ne tient pas en une ligne. Il est impossible de produire de l’appui sans produire de la trainée. Mais le travail des aérodynamiciens est de produire le plus d’appui pour le moins de trainée possibles. Sur un circuit donné, les voitures sur la grille tendent vers des valeurs de trainée similaires (en ajustant l’angle de l’aileron arrière). Cependant, à ce même niveau de trainée, les meilleurs sur la grille peuvent avoir plus de 30% d’appui supplémentaire par rapport à la fin de la grille.
Monza est la dernière course européenne. Combien de développements seront-ils encore appliqués à la R31 lors de la dernière phase de la saison outremer ?
Nous avons un package de développement à Monza et un autre pour Singapour. Ensuite, cela se réduira à quelques retouches minimes puisque nous allons concentrer nos efforts sur la voiture de l’an prochain.
Au cours de leurs carrières en Formule 1, Vitaly Petrov et Bruno ont participé à un total de 50 Grands Prix.
- Team Lotus
"Le tracé de Monza demande un niveau d’appuis aérodynamiques très différent par rapport à tous les autres circuits du calendrier, mais nous aborderons cette course avec la même agressivité afin de participer à la Q2 en qualification comme nous l’avons fait à Spa. De nombreux pilotes affirment que la clé à Monza c’est de bien passer sur les vibreurs. Il est vrai que si l’on passe bien sur les vibreurs, tout en respectant les règles, ça raccourcit le tour, cela vous permet de mieux aborder les lignes droites et vous pouvez donc gagner quelques fractions de seconde. Pour les téléspectateurs et même lorsque vous marchez sur la piste, les vibreurs ne sont pas impressionnants, mais lorsque vous êtes au volant de la voiture, vous les abordez très brutalement et à chaque fois il faut être prêt à maîtriser une possible perte de contrôle de la voiture. Nous allons travailler dès le vendredi sur les réglages de la voiture afin d’avoir la meilleure vitesse de pointe et des suspensions assez souples pour les freinages et les virages. J’attends cette course avec impatience, car le public italien est composé de vrais passionnés, plus que partout ailleurs. C’est donc l’endroit idéal pour terminer cette saison européenne."
"Le rendez-vous de Monza est très agréable pour moi. Je suis Italien et tout le monde s’attend que cette course sera particulière pour moi, mais ce n’est pas le cas. Je ne peux pas vraiment traiter cette course différemment des autres, car mon objectif est de faire mon travail le mieux possible à chaque fois que je suis en piste. A Monza il y aura bien sûr de très nombreux fans, mes amis et ma famille, mais j’ai toujours abordé cette course comme les autres. Pour ce qui concerne le circuit de Monza, ce n’est pas le plus technique du calendrier, mais il est primordial d’avoir une voiture bien équilibrée pour bien attaquer les vibreurs et être en confiance lors des freinages, surtout dans celui de la première chicane, car c’est le meilleur endroit pour dépasser un concurrent. La voiture semblait très compétitive à Spa et je sais que la nouvelle direction assistée que nous avions testée en Hongrie sera de retour à Monza. Je pense donc que tout ira bien. Nous avions fait une très belle course en Belgique et si nous pouvions en faire autant en Italie ce serait bien."
Je suis ravi d’être de retour sur les circuits après avoir dû rater quelques courses à cause de ce qui a probablement été l’été le plus chargé de ma carrière. En dépit du fait que je n’étais pas sur place, j’ai suivi tout ce qui se passait, tant à l’usine que sur les courses. Et il était très agréable de voir l’équipe réaliser un si bon week-end à Spa après quelques courses décevantes avant la pause. Ils ont travaillé jusqu’au vendredi soir du week-end belge pour résoudre nos problèmes de fiabilité et pour nous assurer de ne pas voir se renouveler les ennuis que nous avions eu en Hongrie et en Allemagne. Donc le fait que les deux voitures aient terminé la course, surtout après avoir été impliquées dans le carambolage au premier virage, est le témoignage d’un travail très bien fait par l’équipe à l’usine. Le Grand Prix d’Italie nous donne une autre chance de garder un peu d’avance sur nos poursuivants avant de partir vers l’Asie disputer notre 3e course à domicile, à Singapour. A Monza, nous aurons du mal à avoir le rythme des équipes qui sont devant nous mais, grâce à une utilisation intelligente de la stratégie et grâce à Heikki et Jarno, nous avons une chance de tenir notre rang en course. L’objectif pour Monza est de maintenir le niveau de fiabilité vu à Spa et donc, de voir les deux voitures finir la course. C’est un objectif réaliste et c’est l’approche que nous souhaitons dans notre équipe.
Traduction par Nextgen-Auto.com