.:: GP d'Italie 2012 ::. - Le circuit :
L'Autodromo Nazionale di Monza est situé près de la ville de Monza, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Milan.
C'est le circuit le plus rapide du championnat, les F1 y atteignent des vitesses supérieures à 365 km/h (à l'époque des moteurs V10: 370,1 km/h en course en 2005 et 372,6 km/h en essais privés).
Financé par l'Automobile Club de Milan et construit en 1922 et réalisé par les ingénieurs Piero Puricelli et Alfredo Rosselli, c'est un circuit chargé d'histoire. La course d'inauguration fut la seconde édition du Grand Prix d'Italie, courue en septembre 1922.
Le circuit de Monza fut le théâtre d'une terrible tragédie, le 20 mai 1973 : un dramatique accident lors du Grand Prix motocycliste, en catégorie 500 cc, entraîna la mort de deux grands champions, Renzo Pasolini et Jarno Saarinen.
Ce circuit est aussi utilisé pour la course d'endurance des 1 000 kilomètres de Monza qui fait aujourd'hui partie d'une manche du championnat Le Mans Series avant d'avoir été pour le championnat mondial WSC.
53 tours x 5.793 km = 306.720 km
Record du tour : 1:21.046 - R Barrichello (2004)
Record du tour : 1:21.046 - R Barrichello (2004)
- Données techniques :
Plein régime : 74% du tour
Freinage : 10% du tour
Force G la plus importante : 3,1 dans la Parabolique, pendant 4 secondes
Vmax : 340 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 300 km/h au virage 3
Vitesse la plus faible en virage : 70 km/h
Changements de vitesse par tour : 40
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 800 m
Effet du carburant : 0,34 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 2,48 kg par tour
Aileron arrière : Les longues lignes droites constituant la principale caractéristique du tracé de Monza, avec des vitesses autour de 330 km/h, la réduction de la trainée est une considération importante. Pour cette raison, un aileron arrière spécial Monza est installé, avec faible trainée et faible appui. Comme il génère moins de trainée que normalement, la différence entre DRS fermé et ouvert est moindre que sur d'autres circuits.
Freins : Après Montréal, c'est un des circuits les plus exigeants de l'année pour les freins. En particulier le freinage au bout de la portion la plus rapide du circuit (340 km/h) pour le passage le plus lent (75 km/h), à la chicane 1-2 à la sortie des stands. De récents développements sur les matériaux des freins font que la température et l'usure sont moins une préoccupation que par le passé.
Suspension : Il y a deux chicanes (1-2 et 4-5) à basse vitesse où les vibreurs sont largement utilisés. Aussi, il est préférable d'avoir un réglage de suspensions souple avec un plus long débattement. Mais il y a aussi la chicane Ascari (8-9-10) plus rapide, en 3ème-4ème où un réglage plus dur et des changements de direction plus vifs sont à privilégier, en raison de la vitesse et de l'usage minime des vibreurs.
Pneus : A cause des hautes vitesses, des limitations spécifiques sur les pressions et sur le carrossage pourraient apparaitre. Ce n'est pas inhabituel à Monza et c'est un facteur de plus qui fait de Monza un challenge unique.
Aileron avant : Comme pour l'aileron arrière, un aileron avant spécial, pour une faible trainée et un faible appui est produit juste pour Monza. C'est vraiment le royaume de la vitesse !
Moteur : Monza est vraiment un circuit où la puissance est reine, avec ses longues lignes droites impliquant de passer une bonne partie du tour à fond sur l'accélérateur. La puissance pure n'est pas la seule exigence, elle doit s'accompagner de souplesse pour bien s'extraire des virages.
- Le circuit de Monza côté moteur :
Avec une vitesse moyenne proche de 250 km/h et une pointe avoisinant les 340 km/h au bout de la ligne droite des stands, juste avant la première chicane, les F1 enregistrent la vitesse moyenne la plus élevée de la saison à Monza. En fonction de l’utilisation du DRS et du KERS, la vitesse maximale peut même être encore plus importante.
Le RS27 sera largement utilisé dans la partie la plus haute de sa plage régime (plus de 16 000 tr/min) mais le but est de ne pas atteindre le limiteur trop tôt dans les lignes droites, afin d’obtenir une accélération la plus efficace possible. Toucher trop rapidement le limiteur en bout de ligne droite, c’est se retrouver coincé trop longtemps à la vitesse plafond. La calibration des ratios de boite de vitesses est par conséquent la plus pointue de l’année.
L’utilisation constante du moteur à très haut régime le met à rude épreuve. Monza est ainsi utilisé comme un tracé de référence par Renault Sport F1 lors des tests d’endurance sur le banc moteur de Viry-Châtillon. Les moteurs passent douze heures au banc en configuration Monza afin de tester l’endurance et la performance, dans les conditions les plus difficiles.
Une grande partie du tour s’effectue à fond, ce qui augmente la consommation d’essence. Ceci est cependant contrebalancé par une très faible trainée. En d’autres termes, la quantité de carburant injectée dans le moteur est plus importante que sur n’importe quelle autre piste, mais cet effet est annulé par le fait que la voiture parcourt plus de distance en moins de temps. Monza est donc considéré comme un circuit où la consommation est ‘moyenne à basse’.
Si les lignes droites demandent une attention toute particulière, les ingénieurs moteurs doivent également tenir compte des contraintes exigées par les chicanes. Les pilotes arrivent à plus de 300 km/h, freinent pour passer en dessous des 80 km/h puis accélèrent de nouveau afin de dépasser les 300 km/h en moins de deux secondes. La stabilité du train arrière sur les phases de freinage et la bonne accélération sont deux paramètres importants pour gagner du temps. Les pilotes sont également amenés à attaquer les vibreurs afin de réduire la distance d’un tour. Il est donc primordial de ne pas toucher le limiteur dans les chicanes.
La Parabolique se passe en 4e vitesse, avec une charge constante durant quatre secondes. Le pilote doit être doux avec l’accélérateur, par conséquent le moteur doit répondre d’une façon linéaire, sans à-coup. Il s’agit de bien enrouler la courbe en gardant de la vitesse.
- L'an dernier :
Qualifications :
A venir
Course :
A venir
A venir
Course :
A venir
- Présentation du GP 2012 :
Le circuit de Monza, où se déroule le Grand Prix d’Italie, n’est pas surnommé le Temple de la Vitesse pour rien : plus des trois quarts des 5,793 kilomètres s’effectuent à pleine charge et la vitesse de pointe dépasse les 330 km/h à quatre reprises par tour. Ce tracé est un véritable défi pour les moteurs où la performance et la fiabilité sont mises à rude épreuve. Cela en fait un des rendez-vous les plus compliqués à aborder.
Ce circuit peut être comparé à un ovale, avec de longues lignes droites entrecoupées de deux chicanes. Avec seulement deux courbes, Lesmo et la Parabolique, la principale problématique pour Renault Sport F1 et les autres motoristes est d’obtenir une bonne accélération ainsi qu’une vitesse de pointe élevée.
Un moteur Renault a remporté le Grand Prix d’Italie 2011 grâce à Red Bull Racing et Sebastian Vettel. C’était la première victoire d’un moteur Renault sur ce circuit depuis 1995. Le tout premier succès de Renault à Monza est à mettre au crédit d’Alain Prost en 1981, tandis que René Arnoux l’a emporté l’année suivante, en 1982. Dans les années 1990, Williams-Renault a enregistré trois victoires, avec Nigel Mansell en 1991 puis Damon Hill en 1993 et 1994. Enfin, Johnny Herbert s’est imposé en 1995 à bord d’une Benetton-Renault.
.:: Rémi Taffin ::.
"Monza est comparable à ce qu’il se fait sur les ovales aux États-Unis, avec une vitesse moyenne qui dépasse les 250 km/h. Le RS27 sera utilisé pied au plancher pendant pratiquement 20 secondes dans deux portions du circuit. Pour mettre cela en perspective, un avion léger peut décoller dans cet intervalle... Seul l’appui obtenu grâce aux ailerons empêche les F1 de décoller, générant une forte contrainte sur les voitures et les pilotes."
"Les moteurs sont vraiment soumis à rude épreuve, étant à fond pendant 75% d’un tour. Par conséquent nous utilisons en générale de nouveaux V8 pour cette course, même si nous en avons déjà monté des mécaniques neuves à Spa-Francorchamps."
"Bien que la vitesse de pointe et la puissance pure sont les objectifs principaux, nous travaillons afin de calibrer judicieusement la boite de vitesses pour obtenir une accélération conduisant à une bonne vitesse de pointe. Pour cela nous retenons les rapports les plus longs."
"Même si le moteur est utilisé à plein régime, la consommation d’essence est pourtant une des plus faibles de l’année et la quantité de carburant embarquée au départ est la deuxième plus basse de la saison. Il n’y a qu’à Monaco que nous embarquons moins d’essence, mais cela est plutôt conditionné par la courte distance de ce Grand Prix. Étonnement pour certains, Monza est le circuit le plus économe en carburant de l’année, car le moteur est utilisé à un régime constant et la voiture adopte une configuration aérodynamique très efficace. La comparaison est la même qu’une consommation sur autoroute par rapport à une consommation en ville pour une voiture de tourisme. La consommation est moindre lorsque vous roulez à un régime constant, même si vous allez plus vite, par rapport à un trajet où vous vous arrêtez et redémarrez, en montant de descendant les rapports."
"Le KERS est également un domaine sur lequel il faut s’attarder afin d’obtenir de la puissance en bout de ligne droite dans le but d’offrir des possibilités de dépassement, alors que récupérer l’énergie pour utiliser ce système n’est pas simple sur ce circuit. Il n’y a que deux réelles zones de freinage qui doivent permettre de recharger le dispositif pour un tour complet."
- Red Bull Racing
.:: Sebastian Vettel ::.
"Monza est le berceau du sport automobile et il me donne la chair de poule. Il a le meilleur podium du monde et une victoire là-bas est une expérience inoubliable. Si vous vous tenez là comme je l’ai fait pour la première fois en 2008, et l’année dernière, vous êtes submergés par les fans et les milliers de tifosi qui inondent la piste avec leurs drapeaux. C’est tout simplement incroyable. A Monza, il est extrêmement difficile de produire le tour parfait car c’est presque impossible de passer chaque virage et chaque chicane parfaitement"
.:: Mark Webber ::.
"Nous nous dirigeons vers la dernière course de la saison européenne. Monza est un endroit sensationnel avec beaucoup d’histoire. C’est un bel amphithéâtre. Il y a une grande affluence de tifosi avec tous les fans de Ferrari et cela s’ajoute vraiment à l’atmosphère du week-end. La piste est vraiment unique avec d’énormes vitesses de pointe et donc de gros freinages. Ce n’était pas le meilleur endroit pour moi l’année dernière donc je vais là-bas en étant à la recherche d’un bon résultat"
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus F1 Team
.:: Kimi Räikkönen ::.
Vous passez de Spa directement à Monza. Quel est votre sentiment sur ces courses enchainées ? Il y en aura plusieurs autres d'ici la fin de saison…
Ce que veulent avant tout les pilotes, c'est courir. C'est notre passion. Autrement dit, les courses enchainées, cela me plait. En particulier lorsqu'il s'agit de circuits comme Spa-Francorchamps et Monza. Que faudrait-il enlever ?
Vous n'avez jamais gagné à Monza. N'est-ce pas le moment de remédier à cela ?
C'est vrai je n'ai jamais gagné en Italie. Pour une raison ou une autre, je n'ai jamais réussi ici. Cela ne signifie pas que je ne peux pas bien piloter sur ce circuit, que je n'y gagnerai jamais ou que je n'obtiendrai pas un bon résultat dans le futur. J'espère avoir une vraie chance de me battre pour la victoire cette fois.
Que pensez-vous de Monza ?
Monza est l'antre des tifosi et il y aura aussi beaucoup de fans finlandais. C'est l'endroit où nous roulons vraiment, vraiment vite. Venir ici quand tout marche bien et voir à quel point vous pouvez aller vite, c'est formidable. La dernière fois que j'ai couru à Monza, j'étais pilote Ferrari. J'ai toujours aimé l'atmosphère de Monza, mais c'était encore plus spécial en tant que pilote Ferrari. J'espère qu'ils aimeront toujours me voir courir ici, même si je risque d'être devant une Ferrari. Je suis vraiment impatient de voir tous ces fans et je crois que la sensation sera aussi particulière si je suis sur le podium avec une Lotus.
Quelles sont les difficultés du circuit ?
C'est toujours un magnifique challenge. Il est tellement unique comparé aux circuits modernes, qu'il faut régler la voiture de manière différente. Pour aller vite à Monza, il faut avoir une voiture avec une bonne aérodynamique, stable sur les vibreurs et un moteur costaud, puisque nous sommes à fond sur l'accélérateur pendant la majorité du tour. Je pense que nous devrions être bien dans ces domaines, mais nous ne le saurons précisément qu'une fois sur la piste.
La course de Spa a-t-elle été difficile pour vous ?
Ma voiture n'était pas très agréable à piloter et j'ai eu du mal tout le week-end. La journée de vendredi a été gâchée par la météo, mais tout le monde était à la même enseigne. En qualifications, je me suis battu pour la deuxième ligne et je ne m'attendais pas à une course facile. En fait, elle s'est avérée plutôt difficile. La voiture dérivait plus que nous le souhaitions et nous avons dû ajouter de l'appui. Ce qui a entrainé le fait que j'étais lent en ligne droite. Cela a mené à une bataille intéressante avec Michael [Schumacher] qui a pu me repasser parce qu'il avait une meilleure vitesse de pointe. L'autre conséquence, c'était que je ne pouvais pas le doubler en ligne droite, j'étais au limiteur.
Vous avez fini par réussir dans la descente vers l'Eau Rouge, une manoeuvre sensationnelle…
Il fallait que je saisisse cette chance de le passer grâce au KERS à cet endroit-là. C'est toujours agréable de doubler une voiture et Michael ne facilite jamais la tâche. Le coup a payé, mais même là, il a encore failli me reprendre. Ce qui montre combien nous manquions de vitesse de pointe. J'étais très heureux de partir de Spa avec un podium et c'est bon d'être passé à la quatrième place du championnat. Voyons ce que nous pourrons faire à Monza.
.:: Jérôme D’Ambrosio ::.
Quel est votre sentiment après avoir été appelé pour courir le Grand Prix d’Italie ?
Je comprends les circonstances dans lesquelles cela intervient, mais pour moi, c’est une magnifique opportunité et un superbe challenge. Je tiens d’abord à remercier l’équipe pour sa confiance en moi et pour me permettre de courir à Monza. Je ferai tout ce que je peux pour réaliser la meilleure prestation possible. J’ai beaucoup travaillé en dehors de la voiture cette année et essayé de me préparer au mieux au cas où quelque chose de ce genre se produirait. Je veux tirer le meilleur de ce week-end.
Quel est votre palmarès à Monza ?
J’y ai obtenu mon dernier podium en GP2, j’ai donc de bons souvenirs de Monza. Ce circuit est très difficile à cause de l’appui très faible. Cette épreuve sera particulière aussi dans le sens où c’est la dernière manche en Europe et Monza est toujours entouré d’une atmosphère spéciale. J’ai vraiment hâte d’y être.
Est-ce compliqué d’être ainsi lancé au dernier moment dans une course comme celle-là ?
C’est un énorme défi. Surtout parce que je n’ai pas beaucoup roulé cette année et que Monza est un circuit unique avec son faible appui. Mais je ne veux pas m’attarder sur ce qui sera difficile ou dur. Je veux juste me concentrer sur ce que je pourrai faire. Ce sera difficile, mais je suis déjà intégré dans l’équipe, je connais tout le monde et je bénéficierai de leur soutien total pour faire du mieux possible. Je vais être concentré à 100% pour utiliser pleinement les essais libres parce que cela pourrait être le facteur-clé pour moi ce week-end.
Comment vous êtes-vous préparé ?
Dès que j’ai reçu l’appel dimanche soir, je suis retourné à Spa pour parler avec Ayao Komatsu qui sera mon ingénieur piste. Nous avons vérifié mon siège et nous avons parlé de tout ce que je devais savoir. Je vais passer du temps dans le simulateur, pour m’habituer aux procédures. Et je vais beaucoup discuter avec les ingénieurs pour arriver avec la meilleure préparation possible aux essais vendredi.
Monza est unique, sur quels endroits allez-vous vous focaliser ?
Je bous d’impatience d’être dans la voiture ! Monza, c’est la très haute vitesse et peu d’appui. La Parabolique est un virage extraordinaire et très important. Ascari n’est pas facile non plus. Il y a quelques belles difficultés. C’est un circuit différent de la plupart des autres aujourd’hui et j’aurai beaucoup à faire. J’ai hâte d’y être et de regarder les datas. Mais surtout, j’ai hâte de piloter.
Etes-vous prêt pour le surplus d’attention dont vous allez être l’objet ?
Mon objectif, c’est la course. J’ai disputé toute la saison de F1 l’an dernier. C’est une bonne chose parce que je sais comment se passe un week-end de F1 et je suis allé partout avec l’équipe cette année. Je sais combien un week-end est chargé sur un Grand Prix, mais dans le bon sens, parce qu’il y a beaucoup de travail avec les ingénieurs et j’aime cela.
Vous avez couru le GP d’Italie l’an dernier. Est-ce une bonne préparation ?
Ce n’était pas terrible parce que ma voiture s’est arrêtée dans le tour de formation ! J’espère définitivement mieux cette année. Mon dernier vrai souvenir de Monza, c’est lorsque j’étais sur le podium du GP2. Je vais être concentré à 100% pour obtenir un bon résultat cette année et je suis vraiment impatient d’être sur la grille et de voir s’allumer les feux du départ.
.:: Éric Boullier ::.
Eric, quel est votre sentiment après le dur week-end en Belgique ?
Cela ressemble à une gueule de bois ! Vous vous réveillez avec un mal de tête, vous essayez de vous souvenir de ce qui s'est passé la veille et alors vous commencez à réaliser que ce n'était pas un cauchemar. Romain a réellement été suspendu pour une course, ce qui est difficile à croire. Mais nous n'y pouvons rien. Nous avons accepté la décision des commissaires, nous n'avons pas fait appel et Romain a présenté ses excuses aux pilotes embarqués dans cet accident. Il faut maintenant tourner la page. Par ailleurs, cette pénalité a quelque peu occulté le sixième podium de l'année pour Kimi. Il n'est plus qu'à un point de la troisième place au championnat dans son année de retour et c'est vraiment impressionnant.
Romain assistera-t-il au GP d'Italie, même s'il ne court pas ?
Bien, sûr, c'est un membre de l'équipe.
Jérôme D’Ambrosio prendra sa place au côté de Kimi. Ce choix était-il évident ?
Oui. Il est notre troisième pilote et il est capable de prendre la suite au pied levé. C'est pour cela que nous l'avons choisi l'hiver dernier. Pour être franc, Jérôme aurait dû faire quelques séances libres 1 avec nous cette saison. Mais en fonction de notre niveau de performance depuis Melbourne et de la rapidité de notre développement technique, il était sensé de laisser nos titulaires au volant pendant toute la durée des week-ends de course. Je ne peux pas dire que je suis heureux de la pénalité donnée à Romain, mais Jérôme mérite cette chance. C'est le moment pour lui de faire impression.
Pourquoi ne l'avez-vous pas annoncé dimanche ?
Je voulais en informer le staff d'Enstone d'abord, lundi matin.
Quelle a été la réaction de Jérôme lorsqu'il a appris la nouvelle ?
C'est un pilote. La course est sa passion. Alors d'un côté, je crois qu'il était très heureux de se voir offrir cette opportunité, mais d'un autre côté, il sait qu'il y a beaucoup d'attentes. La voiture qu'il va piloter devrait être capable de jouer le podium et il n'aura pas beaucoup de temps en piste pour se préparer. C'est un challenge mais je suis sûr que Mr D’Ambrosio peut surprendre un certain nombre de gens. Il est à moitié Italien et je crois savoir quel pilote les spectateurs vont soutenir en dehors de Fernando !
Quel conseil lui donneriez-vous ?
Je lui dirai de prendre les choses l'une après l'autre pendant ce week-end. La pire des choses à faire serait de vouloir égaler le rythme de Kimi dès les premiers essais libres. Jérôme va faire son travail personnel de vendredi à samedi, avec les ingénieurs qu'il connait, selon un programme sur mesure. Je ne suis pas inquiet. Il connaît nos méthodes, notre philosophie de réglage et il connait aussi Monza comme sa poche. Cela ne sera pas un week-end facile pour nous, mais je ne suis pas très inquiet.
La E20 n'a pas paru aussi compétitive à Spa qu'à Budapest. Est-ce un motif d'inquiétude pour la suite de la saison ?
Je ne le pense pas. D'abord, Spa est un tracé spécifique et aucun des circuits à venir ne présente les mêmes caractéristiques. Par ailleurs nous n'avons eu qu'une heure pour régler les voitures et avec plus de temps, nous aurions pu être plus rapides, même si ce raisonnement est aussi vrai pour la concurrence. Enfin, des développements intéressants sont toujours dans les tuyaux et seront installés plus tard dans la saison. A cette période de l'année, en principe l'équipe commence à basculer sur la voiture de l'année suivante. Ce n'est pas le cas cette année puisque nous continuerons à développer la E20 jusqu'à la dernière course. Et sans compromettre la conception de la E21.
Pour revenir à Kimi, quelles sont ses chances au championnat ?
Nous savons que notre voiture n'est pas la plus rapide, mais elle est probablement la plus constante. Nous avons déjà décroché neuf podiums. Kimi est à 33 points du leader et nous savons que la lutte reste très ouverte. Il reste huit courses et nous allons nous battre aussi longtemps que nous aurons une chance. Kimi a connu cette situation auparavant et nous savons tous qu'il peut réussir si nous lui donnons une bonne voiture. La pression est donc sur nous.
.:: James Allison ::.
Comment évaluez-vous les chances de l'équipe avant Monza ?
C'est toujours délicat d'arriver à Monza avec des certitudes sur la façon dont cela va se passer, pour diverses raisons. D'abord, ce circuit génère toujours des grilles très, très serrées et cette saison est déjà celle des grilles serrées. Nous pourrions nous retrouver dans une situation analogue à celle de Valence, où pour deux ou trois dixièmes, vous pouvez manquer la Q3.
Et non seulement Monza initie des grilles serrées, mais c'est aussi un circuit très distinct des autres. D'une certaine manière, c'est un peu comme au Canada: ligne droite-virage, ligne droite-virage… sans vrais S. Ce qui s'en approche le plus c'est Ascari et la Parabolique. Cela signifie que le pourcentage de lignes droites-virages est tel que vous roulez avec un aileron bien trop petit pour les virages. Alors les pilotes vont faire au mieux pour se sortir des virages dans une voiture optimisée pour les lignes droites.
Tout cela fait qu'il est difficile de savoir comment nous nous comporterons. Après les prévisions pour la dernière course qui se sont révélées fausses, il est encore plus compliqué d'en faire ici ! Cela dit, en considérant l'ensemble de la saison, nous avons généralement été performants d'emblée sur la plupart des circuits. Donc la probabilité est forte que cela se produise aussi à Monza.
Il fera, sans doute assez chaud et c'est un de nos points forts, Valence l'ayant déjà montré et c'est aussi un tracé accélération-freinage où nous avons bien marché. Alors nous devrions être capables de nous remettre en route après le léger raté de Spa.
Le line-up de pilotes est différent ce week-end. Cela peut-il affecter la dynamique de l'équipe ?
Kimi va aborder ce week-end avec plaisir, en particulier grâce à sa progression au championnat des pilotes. Il voudra continuer sur la lancée.
Le défi est beaucoup plus dur pour Jérôme. Il a déjà piloté la voiture – et montré ses capacités – aux essais du Mugello. Mais c'est un circuit d'un type très différent. Au Mugello, il y a très peu de freinages alors qu'à Monza, les pilotes n'ont pratiquement que cela à penser, le freinage. Néanmoins, il est relativement expérimenté et il est plutôt du genre à avoir la tête sur les épaules. C'est une belle opportunité pour lui de nous montrer et de montrer au monde ses qualités. Je sais qu'il veut vraiment faire le maximum et j'espère qu'il pourra récolter de bons points au championnat pour nous.
Le système Double DRS pourrait-il être installé à Monza ?
Nous aurions aimé l'avoir à Monza, parce que c'est le type de circuit où il apporte quelque chose. Mais nous ne l'aurons pas parce qu'il n'est pas configuré pour le faible niveau d'appui. Vous ne le verrez pas non plus à Singapour, parce que c'est un circuit avec trop d'appui et pas assez de lignes droites pour être utile. La prochaine occasion de le voir sera donc au plus tôt à Suzuka.
- Williams F1 Team
.:: Pastor Maldonado ::.
"Monza est un autre circuit historique que les pilotes aiment bien, j’attends donc le week-end prochain avec impatience. C’est le tracé le plus rapide de toute la saison et il demande donc des réglages très particuliers. La configuration aérodynamique est très différente là-bas, car c’est à Monza que nous roulons avec le moins d’appuis et il faudra que nous nous adaptions à ces réglages. C’est un circuit compliqué pour les pilotes, mais il est facile de dépasser là-bas. Ce devrait donc être un week-end intéressant pour le public."
.:: Bruno Senna ::.
"Bien que nous n’ayons pas terminé dans la zone des points à Spa, notre voiture s’était montrée compétitive là-bas, surtout dans les longues lignes droites. Cela s’annonce donc très bien pour la course de Monza. C’est un tracé très rapide, un vrai test pour les pilotes. Je suis donc impatient de disputer cette course. L’équipe travaille énormément pour tirer le maximum de la voiture et si cela devait bien se passer en qualification, nous devrions certainement être en mesure de marquer des points."
.:: Mark Gillan ::.
"C’est bon de reprendre la compétition. Nous attendons de la pluie pour le début du week-end mais les qualifications et la course devraient se passer sur le sec. Ajuster les ailerons correctement, avec le DRS, est donc crucial dans ces conditions et il n’est pas rare de voir différentes solutions chez les uns et les autres."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Caterham F1 Team
.:: Heikki Kovalainen ::.
A venir.
.:: Vitaly Petrov ::.
A venir.
.:: Mark Smith ::.
A venir.
- Les horaires :
Vendredi 7 septembre
Essais L1 : 10h à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h30
Samedi 8 septembre
Essais L3 : 11h à 12h
Qualification : 14h
Dimanche 9 septembre
Course : départ à 14h - La météo :
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