L'Autodromo Nazionale di Monza est un circuit automobile situé dans le Parco Reale de 800 hectares de la ville de Monza, au nord de Milan en Italie. Il est principalement connu pour accueillir, chaque année, le Grand Prix d'Italie dans le cadre du Championnat du monde de Formule 1 et être le fief des « tifosi », supporters de l'écurie italienne Scuderia Ferrari. Le circuit a également accueilli le Grand Prix de Monza. Il fait par ailleurs partie des sept circuits qui ont accueilli le premier championnat du monde de Formule 1, clôturant cette saison initiale le 3 septembre 1950.
Financé par l'Automobile Club de Milan, construit entre le 15 mai et le 15 septembre 1922 et réalisé par les ingénieurs Piero Puricelli et Alfredo Rosselli, c'est un circuit chargé d'histoire. La course d'inauguration fut la seconde édition du Grand Prix d'Italie, courue le 3 septembre 1922.
Depuis sa dernière modification, le circuit utilisé pour le Grand prix est long de 5,793 kilomètres pour dix virages dont la Variante Ascari et la Curva Parabolica. Ce circuit est le plus rapide du championnat, Juan Pablo Montoya y a signé le tour le plus rapide de l'histoire (262,242 km/h de moyenne, le 11 septembre 2004) avant d'atteindre 372,6 km/h en vitesse de pointe au cours d'une séance d'essais privés, le 25 août 2005.
Le circuit de Monza a été le théâtre de nombreux accidents, particulièrement au cours des premières années du championnat du monde de Formule 1. Il a ainsi coûté la vie à 52 pilotes et 35 spectateurs, parmi lesquels Alberto Ascari en 1955, Wolfgang von Trips en 1961, Jochen Rindt en 1970, Renzo Pasolini et Jarno Saarinen en 1973, Silvio Moser en 1974, Ronnie Peterson en 1978.
- 1er Grand Prix en 1950
- 68 éditions, dont 67 à Monza et 1 à Imola
- 36 dépassements en 2017
- 20% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 24 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 35%
- Record du tour : 1:20.089 - Rubens Barrichello (pôle 2004)
Ce circuit est caractérisé par de faibles appuis et d’importantes vitesses de pointe. Il est courant d’y voir les voitures glisser en début de week-end, le temps que les pilotes s’habituent à l’aérodynamique moindre et aux gros freinages des deux premières chicanes. Celui du premier virage est crucial en qualifications. La mise en température des pneumatiques avant sur le tour de sortie est d’ailleurs compliquée par les longues lignes droites faisant refroidir les gommes. Les concurrents peuvent donc avoir du mal à juger l’adhérence du train avant au moment de freiner. En dehors des deux chicanes lentes, les courbes sont rapides et les moyennes élevées de cette course en font la plus courte de l’année.
- Plein régime : 76% du tour
- Freinage : 15% du tour
- Vmax : 340 km/h
- Force G la plus importante : 3,6 dans le virage 10, pendant 2 secondes
- Changements de vitesse par tour : 50
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 800 m
- Longueur de la voie des stands : 419 m (moyenne : 367 m)
- Effet du carburant : 0,31 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,98 kg par tour
Pneumatiques à disposition :
- Médiums (blanc) – Hülkenberg 2, Sainz 2
- Tendres (jaune) – Hülkenberg 3, Sainz 3
- Supertendres (rouge) – Hülkenberg 8, Sainz 8
Dernière course européenne de la saison, le Grand Prix d’Italie est un moment important pour l’équipe car il marque la fin d’un cycle. Nous nous préparons à un weekend délicat compte tenu des caractéristiques du tracé et aux nouvelles pénalités de Nico, mais nous restons déterminés à saisir toute opportunité qui se présentera et notamment à profiter de ce circuit de référence pour mesurer notre situation moteur dans des conditions si possible plus claires qu’à Spa.
Notre avance sur nos concurrents s’est réduite, mais nous ne sommes pas découragés ; la saison est encore longue et l’objectif de maintenir notre classement jusqu’au dimanche soir d’Abu Dhabi est tout à fait à notre portée.
Nous avons de nouvelles évolutions prévues sur le châssis à Monza et nous espérons qu’elles se comporteront aussi bien que celles introduites à Spa.
Où placez-vous Monza sur votre liste de circuits préférés ?
J’aime beaucoup Monza. C’est un lieu chargé d’histoire et cela le rend très particulier. L’ambiance ne déçoit jamais là-bas, c’est fantastique ! Les pistes ayant une âme sont toujours très intéressantes et amusantes, il est agréable d’y piloter.
Quelles en sont les principales caractéristiques ?
C’est un tracé clairement très rapide de bout en bout. On ne l’appelle pas le « temple de la vitesse » pour rien ! Cela induit des réglages à faibles appuis pour que la monoplace soit adaptée aux vitesses de pointe très élevées en ligne droite. Néanmoins, la voiture peut alors être légère et inconfortable. Nous devrons donc nous y habituer dès les séances d’essais du vendredi. Il faut se montrer très courageux sur les freins, car Monza possède plusieurs zones de freinage difficiles, en particulier la première chicane après la ligne droite des stands. Enfin, on retrouve aussi des virages légendaires comme Lesmos, Ascari et la Parabolica... Ils procurent beaucoup de plaisir quand on les négocie parfaitement !
Y apprécies-tu l’ambiance ?
L’Italie est toujours une belle expérience. Les Italiens s’y connaissent en sport automobile, notamment en F1. Dès notre arrivée, la passion les envahit, d’où une atmosphère vraiment unique. J’aime bien manger et cet endroit s’y prête assez bien, donc je suis sûr que je vais savourer une pizza à un moment donné... Tous les ingrédients sont réunis pour un week-end difficile mais très amusant.
Qu’y a-t-il à dire sur Spa ?
Cela ne s’est pas déroulé comme prévu. Je plaide coupable pour l’incident, car j’ai commis une erreur d’appréciation et je suis désolé pour les concurrents que j’ai éliminé de la course. Nous avons une occasion immédiate de rebondir en Italie et je ferai de mon mieux pour obtenir un bon résultat. Nous savons que nous partirons à l’arrière de la grille de départ à cause des pénalités, mais j’espère que le rythme sera au rendez-vous afin de nous propulser dans les points.
Qu’appréciez-vous au Grand Prix d’Italie ?
C’est un week-end toujours plaisant. Cette année, il coïncide avec mon anniversaire qui tombe samedi ! Je vais donc essayer de m’offrir un beau cadeau en qualifications. Je pourrais me permettre un écart avec une pizza, mais nous sommes là pour piloter et la délicieuse cuisine italienne devra attendre un peu. Les fans italiens sont incroyables, j’ai même un fan-club en Italie et c’est génial de pouvoir compter sur un tel soutien ! Sur le chemin du circuit, nous nous arrêtons toujours pour signer des autographes et c’est une excellente façon de commencer la journée.
Aimez-vous le « temple de la vitesse » ?
Monza est une piste très plaisante au volant, certainement l’une des cinq meilleures. Les tracés rapides comme celui-ci vous font vibrer et il l’est tellement qu’on le surnomme le « temple de la vitesse ». Je n’y ai pas encore inscrit de points en F1, mais j’ai déjà connu quelques succès à Monza dans ma carrière en monoplace. L’année 2014 avait été particulièrement bonne avec deux pôles positions et une victoire en Formula Renault 3.5 Series. Cette année, mon objectif sera de mettre un terme à cette série de courses en F1 sans point à Monza.
Qu’y a-t-il à prendre en considération pour les réglages ?
Monza est synonyme de faibles appuis pour se focaliser sur la vitesse de pointe. Il faut un peu de temps pour s’y habituer, car la voiture ne semble pas avoir autant d’adhérence en virage que d’habitude. Une grande partie du vendredi sera consacrée à cet apprentissage et à la recherche des différents équilibres.
Quel bilan tirez-vous de Spa ?
Nous savions que ce serait un week-end piégeux, mais nous en avons retiré des points positifs sur lesquels nous appuyer à Monza. La monoplace s’est bien comportée vendredi, mais nous n’avons pas réussi à concrétiser lors des qualifications. Nous avons fait de notre mieux en course. Nous allons donc analyser tout cela cette semaine en ciblant des améliorations.
Qu’attendez-vous du GP de Monza ?
C’est une course difficile, très typée moteur et donc puissance. Le circuit de Spa a déjà représenté un défi pour nous, Monza est au moins aussi contraignant et exigeant. Nous ferons notre maximum pour bien figurer. En particulier, nous disposerons de PU ayant très peu de kilométrage, nous pourrons donc les exploiter avec les modes les plus agressifs dont nous disposons actuellement en qualifications.
Pouvez-vous nous parler de cette nouvelle spécification C ?
Le moteur dit « Spec C » est une évolution du moteur actuellement utilisé, le Spec B. C’est un moteur qui amène un surcroit de puissance significatif. Toutefois, la durabilité de ce moteur est potentiellement plus faible que la génération actuellement utilisée, d’où des choix différents faits par chaque écurie. En fonction du carburant utilisé, le surcroit de puissance est de l’ordre de 3 dixièmes au tour en qualifications sur un circuit comme Monza, c’est un vrai pas en avant.
Qui va utiliser cette nouvelle spécification et pourquoi ?
Comme je le disais précédemment, cela dépend de la stratégie de chaque écurie et de ses objectifs pour les 8 dernières courses de la saison. Red Bull Racing utilisera le Spec C dès les essais de Monza car ils sont en position de privilégier la performance sans être inquiétés par leurs poursuivants aux Championnats. Pour notre part et pour McLaren, nous n’utiliserons pas cette spécification, considérant que la fiabilité et la régularité seront les atouts essentiels pour atteindre nos objectifs de fin de saison.
Vous avez introduit une nouvelle version de MGU-K plus fiable et plus légère sur la Renault, qu’en est-il de vos clients ?
Aujourd’hui seule l’écurie Renault utilise cette version. McLaren et RBR n’ont pas souhaité faire les modifications nécessaires à son intégration. Ils ont opté pour prendre et assumer ce risque fiabilité clairement identifié. Néanmoins, afin de répondre aux exigences exprimées suite à l’incident survenu sur la voiture de Max qui l’a contraint à abandonner à Budapest, nous avons développé une évolution de la version utilisée par nos deux clients pour en renforcer la robustesse.
Nico Hülkenberg a été pénalisé à Spa suite à l’intégration de nouveaux éléments, de nouvelles pénalités sont-elles à prévoir d’ici la fin de saison ?
Nico étant pénalisé de 10 places à Monza suite à l’accident de ce week-end, il est tactiquement intéressant d’introduire un nouveau PU dans sa voiture. Cela doit nous permettre de finir la saison sans autres pénalités liées au moteur.
Quel bilan tirez-vous après 13 Grands Prix et comment envisagez-vous la saison prochaine ?
Dans l’ensemble, nous souffrons encore d’un déficit de puissance globale mais nous avons progressé au même rythme que nos concurrents principaux. C’est encourageant mais clairement insuffisant car notre objectif est de les rattraper au plus vite voire de les dépasser. Nous devons amener des « steps » de performance plus significatifs l’année prochaine et cela se prépare dès maintenant. Le moteur de l’année prochaine est déjà sur nos bancs d’essais et les premiers résultats sont encourageants. Pour 2019, des moyens humains et financiers plus importants que cette année sont déjà alloués ce qui nous permettra de poursuivre à un rythme plus élevé notre progression.
Vendredi 31 aout
Essais L1 : 11h à 12h30
Essais L2 : 15h à 16h30
Samedi 1er septembre
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 2 septembre
Course : départ à 15h10