- Le circuit :
53 tours x 5.793 km = 306.720 km - Données techniques :
Châssis
Aérodynamique : Le circuit de Monza est incontestablement le circuit le plus rapide du championnat. Pour optimiser la puissance moteur, l’équipe opte pour un nouveau package aéro avec de très faibles appuis. Plus important encore à Monza, la traînée qu’il faut absolument minimiser par le biais notamment de nouveaux ailerons, spécialement conçus pour le circuit italien.
Suspensions : Monza est un circuit ancien et particulièrement bosselé avant les virages 4 (Roggia) et 11 (Parabolica). Compte tenu des faibles appuis embarqués et des vibreurs très agressifs notamment dans les deux premières chicanes, il faudra être particulièrement vigilant en ce qui concerne la stabilité de la voiture et le grip mécanique.. En général, nous employons des réglages plus rigides à l’avant qu’à l’arrière, pour favoriser un bon changement de direction – tout en gardant une motricité optimale et la meilleure stabilité au freinage. La hauteur de caisse est généralement assez basse. Cependant, pour éviter de talonner dans les lignes droites, nous avons recours à des butées en caoutchouc pour asseoir la voiture lorsqu’elle est en haute charge aérodynamique.
Freins : Monza n’est pas seulement un circuit de vitesse pure, parce que les monoplaces passent près de 15% du tour dans des phases de freinage. Pour ralentir la monoplace lancée à pleine vitesse, le système de freinage est soumis à rude épreuve, notamment dans le virage numéro 1 au bout de la ligne droite des stands, où la voiture doit décélérer de près de 300km/h. Nous devrons donc surveiller de près le refroidissement des freins et opter pour des écopes plus importantes.
Moteur
Performances : Monza est le circuit moteur par excellence. Avec près de 79% du tour à pleine charge, le tracé italien est sans aucun doute le circuit le plus exigeant pour le bloc RS26 et représente un véritable challenge pour les équipes de Viry Châtillon. Peu d’enchaînements lents, une vitesse moyenne de près de 260 km/h, à Monza plus qu’ailleurs, il faut un moteur souple mais aussi très compétitif en termes de puissance délivrée. C’est l’objectif fixé pour la nouvelle spécification D, qui équipera la monoplace de Fernando Alonso ce week end.
Fiabilité : Les monoplaces devront être stables au freinage mais également dans les enchaînements rapides où les pilotes ont tendance à monter très fortement sur les vibreurs particulièrement agressifs ici. Il y a donc un risque réel pour le pilote de toucher le rupteur ou d’endommager la transmission lorsque les roues arrières patinent en reprenant contact avec la piste. L’équipe sera donc très attentive à l’usure des éléments secondaires, comme les pompes à huile ou à eau, dont la fiabilité peut être influencée par les grosses contraintes que représente le circuit de Monza. - L'an dernier :
Qualification :
Course :
- Présentation du GP 2006 :
.:: Fernando Alonso ::.
Fernando, deux semaines après votre Grand Prix de Turquie, quel est votre point de vue sur votre course ?
Je pense que l’équipe a fait un travail fantastique. Nous avons eu un été bizarre avec la décision relative aux amortisseurs de vibrations et des résultats plutôt mauvais, c’était donc la preuve que la voiture est toujours compétitive malgré tout. Nous nous sommes vraiment battus pour cette course et cela montre bien que nous sommes prêts à nous battre avec Ferrari jusqu’à la fin du championnat.
Vous avez résisté à Michael pendant quinze tours, une petite revanche sur la course d’Imola cette année ?
Vous essayez de terminer devant vos concurrents à chaque course et parfois ça marche. C’est toujours difficile de dépasser en Formule 1 et nous avons eu la chance de pouvoir le faire dans les stands. A partir de là, je savais que ce ne serait pas facile pour Michael de reprendre l’avantage et j’ai donc défendu ma position. C’est un résultat important.
Monza est une course mythique du calendrier, qu’est que cela représenterait pour vous de vous imposer ici ?
Cette année, j’ai gagné à Silverstone, Monaco et en Espagne. Une chose est sûre je veux gagner à Monza aussi. C’est un circuit de légende et ce serait un moment important de s’imposer ici, sur les terres de Ferrari. Nous sommes conscients de l’importance du championnat mais c’est une course aussi très spéciale.
Vous courrez avec les appuis les moins importants de la saison, est-ce particulier en terme de pilotage ?
Oui, on a presque l’impression de piloter une autre voiture. En bout de ligne droite, avec le peu d’appuis embarqués, on a presque la sensation que l’on pourrait s’envoler ! La direction est légère, les mouvements beaucoup plus lents et vous n’avez pas l’impression de tout bien contrôler. Ce n’est pas une sensation très agréable pour le pilote mais c’est ce dont vous avez besoin à Monza pour être rapide en ligne droite.
La vitesse de pointe est-elle votre principale préoccupation lors des essais ?
Non, il y a aussi d’autres paramètres à prendre en compte. Vous avez besoin d’une bonne vitesse mais avec peu d’appuis, il est plus difficile d’avoir une bonne stabilité au freinage et sur les vibreurs. C’est ce pour quoi travaillons avec les ingénieurs : nous voulons être plus efficace sur les passages de vibreurs et plus stable au freinage.
Quels seront vos objectifs ce week end ?
Chez Renault, nous n’avons en ce moment qu’un seul objectif : terminer devant Ferrari. Ils ont pris l’ascendant lors des dernières courses, pour les battre, cela signifie qu’il faudra gagner des courses. Ce sera notre objectif.
.:: Giancarlo Fisichella ::.
Giancarlo, vous terminez sixième après une course difficile mais Renault a perdu du terrain dans le championnat. Quel est votre sentiment ?
La Turquie a été une course difficile. J’ai perdu le contrôle de ma monoplace car j’étais très près de Fernando et j’ai cherché à éviter l’accrochage. Après, nous avons basculé notre stratégie et nous avons eu un très bon rythme, nous avons bénéficié de l’intervention de la voiture de sécurité et j’ai pu revenir de la 17ème à la 6ème place. Ce sont des points importants pour l’équipe et j’ai fait de mon mieux. Nous savons qu’il est important maintenant de se battre à chaque course pour le podium.
Parlez-nous de Monza…
C’est mon Grand Prix national et c’est donc très spécial pour moi. Je me sens à l’aise sur ce circuit, j’ai gagné en Formule 3, je sus monté sur le podium l’an passé, ce n’était pas arrivé à un pilote italien depuis Alboreto il y a 17 ans. Bien entendu, une victoire serait un moment encore plus particulier.
Pouvez-vous décrire les sensations que vous avez sur ce tracé ?
Nous emmenons très peu d’appuis aéro, le niveau de grip est relativement faible et il est difficile de ralentir la voiture de 350km/h à 60 km/h dans la chicane la plus lente. Même dans de mauvaises conditions d’adhérence, je me sens généralement en confiance, comme au Canada, je suis capable d’être très constant. C’est très important en course.
Cette année à Monza, vous serez un pilote italien qui tentera de battre une équipe italienne, Ferrari, pour le Grand Prix d’Italie. N’est-ce pas là un sentiment étrange ?
Oui ce sera intéressant ! Il y aura beaucoup de Tifosi derrière Ferrari mais en tant qu’Italien, je sais que je serai soutenu moi aussi. J’ai hâte de disputer cette course !
Vous être quatrième au championnat, dix points derrière Massa, est-ce votre objectif de décrocher la troisième place ?
Oui, absolument et je sais que je peux le faire. J’ai perdu du terrain sur Massa à la dernière course, nous devons faire maintenant le maximum pour reprendre ces dix points et je suis très motivé pour y arriver.
Quel sera votre principal atout dans la bataille ?
Avant toute chose, l’équipe, la voiture et les pneus. Nous avons un package très performant qui subira de nouvelles évolutions jusqu’à la fin de saison. Ensuite, j’ai besoin de marquer un maximum de points, essayer de monter quatre fois sur le podium et décrocher au moins une victoire. Si je suis capable d’atteindre ces objectifs, alors cela aidera certainement Renault dans sa lutte pour le titre Constructeurs.
.:: Bob Bell ::.
Bob, avant l’interdiction des essais privés cet été, le Renault F1 Team avait 21 points d’avance au Championnat Constructeurs et se prépare à attaquer la phase finale avec tout juste deux points d’avance. Comment l’expliquez-vous ?
C’est un fait mathématique en effet, la bataille pour le titre Constructeurs est devenue très serrée au mois d’août. L’équipe a clairement souffert de l’interdiction des amortisseurs de vibrations qui coïncidait justement avec l’interdiction de faire des essais privés. Nous avons eu depuis la chance de retravailler sur la R26 et les événements de cet été nous ont donné encore plus envie de montrer ce dont nous sommes capables. Nous avons peut être vu fondre notre avance mais le plus important est que l’équipe, elle, ne relâche pas son effort et donne son maximum pour aligner à chaque Grand Prix une voiture capable de se battre pour la victoire. Nous travaillons autant que possible pour revenir au meilleur niveau car la bataille s’annonce serrée entre nous et Ferrari.
Dans un sens, on pourrait dire que le Championnat du Monde 2006 repose sur ces quatre courses à venir…
Oui, c’est une façon de voir les choses. Après 14 courses, nous sommes aux coudes à coudes avec Ferrari. Il reste quatre courses où il nous faudra être particulièrement agressifs car il y a un titre en jeu et nous devrons saisir chaque opportunité. Renault a construit une avance solide lors des quatre premières épreuves, et même si cela s’annonce plus difficile maintenant, il n’y a pas de raison que nous ne soyons pas capable de faire de même.
En commençant à Monza ?
Monza sera sans aucun doute une course difficile. Ferrari jouera à domicile. Mais on peut envisager les choses de deux façons : une grande motivation ou une pression supplémentaire. Nous serons certainement très motivés pour leur rendre la pareil après leur victoire à Magny-Cours… Je pense que leur package sera bien adapté à Monza mais les essais la semaine dernière ont été très serrés et il n’y a aucune raison de croire que notre package est moins performant que le leur. Nous aurons une aéro spécifique à Monza et une nouvelle évolution moteur pour Fernando qui utilisera la spec D du moteur RS26. Nous serons en forme.
Flavio a indiqué que l’équipe allait se concentrer sur le titre Pilotes pour les courses à venir…
Je crois que nous visons les deux titres et à partir de là, nous faisons notre maximum pour décrocher le championnat Constructeurs, le titre Pilote ira de paire. Le titre Pilotes a une grande reconnaissance au niveau du public mais le titre Constructeurs représente beaucoup pour tous les membres de l’équipe qui travaillent dur toute l’année. Nous avons des évolutions châssis et moteur en attente pour les dernières courses et nous utiliserons certainement quelques idées de la voiture de l’année prochaine sur la R26 en fin de saison.
Il se dit que les pneumatiques seront la clé de ce championnat…
Je pense que l’avantage ira à l’équipe qui aura le mieux choisi ses pneus. Michelin travaille dur de son côté pour développer de nouveaux produits et les résultats de nos essais ont été prometteurs. Nous nous attendons à vivre une fin de saison très serrée entre les deux manufacturiers de pneumatiques et nous espérons que notre partenariat avec Michelin nous permettra de prendre l’avantage.
Quel sera donc le secret pour réussir en 2006 ?
Comme toujours, il n’y a pas de recette magique, cela repose sur du travail, de la créativité et le professionnalisme. L’équipe ne doit pas commettre d’erreur ou manquer de fiabilité. A cette époque de la saison, un abandon nous serait fatal. Mais nous devons aussi être clairs dans notre approche. La pression peut déboucher sur de mauvaises choses c’est pourquoi nous essaierons de rester sur notre rythme de travail habituel et nous continuerons de croire que nous pouvons décrocher la victoire. A vouloir précipiter les choses, on risque de se prendre les pieds dans le tapis et ne pas voir aboutir nos projets. On ne le fera pas : nous avons deux championnats à gagner cette année et c’est là notre priorité.
- Les classements :
Championnat constructeurs :
Championnat pilotes :