Fernando Alonso : « Des conditions très difficiles »
Comment se sont passées vos qualifications ?Elles ont été difficiles, comme pour tous les pilotes. La visibilité était un réel problème aujourd'hui. Vous êtes à fond dans la ligne droite, à 300 km/h, et vous ne voyez pas à 10 mètres. De plus, vous ne pouvez pas lever le pied car si une voiture arrive par derrière et ne vous voit pas, c'est l'accident. L'après-midi a donc été plutôt éprouvant.
Etes-vous content du résultat ?Nous sommes dans le top10, je pars de la 8ème position. Compte tenu des difficultés auxquelles nous pouvions nous attendre sur cette piste, ce n'est pas si mal.
S'il pleut de la même manière à Singapour, de nuit, la piste sera-t-elle praticable ?Difficile à dire. Ce qui est sûr, c'est qu'il nous a été impossible de rouler dans les conditions de Singapour, de nuit avec de la lumière artificielle. En cas de pluie, les pulvérisations d'eau pourraient vraiment poser problème. Mais il faudra voir sur place...
En cas de course sur le sec, quelles sont vos ambitions ?Compte tenu de choix, notre rythme pourrait être assez lent. Cependant, je suis déterminé à défendre ma position, d'autant qu'il est assez difficile de dépasser à Monza.
Avez-vous utilisé les trois trains de pneumatiques extrêmes à votre disposition pour le week-end ?Oui, mais ce n'est pas un problème. Ils pourraient encore effectuer la distance d'une course sans broncher.
Alan Permane : « Plutôt satisfait »
Etes-vous satisfait des qualifications de l'équipe aujourd'hui ?Je crois que nous pouvons l'être. Nous savions que cette piste nous serait défavorable et le résultat obtenu aujourd'hui, dans cette optique, n'est vraiment pas mauvais. De plus, d'autres équipes a priori plus rapides se sont cassées les dents aujourd'hui : Hamilton, Raikkonen et Kubica partent derrière nous. Enfin, nous sommes au contact des Toyota, ce qui est positif du point de vue du championnat.
Auriez-vous été plus loin sur la grille si les qualifications s'étaient déroulées sur le sec ?Non. Il nous aurait été possible d'entrer dans le top10 de la même manière et je pense que les Toyota auraient été derrière nous.
Comment étaient les conditions de piste ?Epouvantables, surtout dans la deuxième partie des qualifications. Les pilotes se plaignaient de la visibilité, ils nous demandaient si quelqu'un arrivait derrière eux, s'ils étaient sur le point de rattraper un autre concurrent. Il fallait rester attentif, ne manquer aucun des petits incidents, afin de pouvoir les avertir en temps réel.
La première partie des qualifications a été difficile pour Fernando. Pourquoi ?Nous ne pouvons utiliser que trois trains de pneus « extrêmes » par voiture et par week-end. Fernando a utilisé son premier train hier matin et ce matin. Il était important qu'il passe Q1 avec les mêmes gommes, de manière à pouvoir utiliser des pneus neufs en Q2 puis en Q3. C'était un pari mais nous savions que Fernando pourrait le relever.
Certains pilotes ont tenté de passer Q2 en pneumatiques intermédiaires. Etait-ce trop osé ?Ce choix était difficilement compréhensible. Toutes les images radar montraient que la pluie allait redoubler pendant la deuxième partie des qualifications...
Avez-vous réglé la voiture pour le sec ou pour le mouillé ?Régler la voiture avec le niveau de charge nécessaire pour la pluie était un risque trop gros en vue de la course. S'il fait sec demain, et les prévisions font état de meilleures conditions, un réglage pour la pluie serait terrible. Nous avons donc simplement joué avec les réglages d'aileron avant.