.:: GP de Bahreïn 2013 ::. 
- Le circuit :
Le circuit international de Sakhir a été conçu, comme les circuits de Shanghai et de Sepang, par l'architecte allemand Hermann Tilke. Dans sa première configuration, Sakhir se caractérise par une succession de courtes lignes droites et de virages lents. Les grandes courbes rapides, qui rendent la course automobile spectaculaire en mettant en avant les qualités de pilotage des concurrents, sont absentes.
La construction du circuit de Sakhir était un objectif national pour l'émirat de Bahreïn, initié par le Prince Shaikh Salman bin Hamad Al Khalifa, fervent supporter de sports mécaniques et président honorifique de la Bahrain Motor Federation. Les organisateurs de la course, inquiets que le circuit ne soit terminé à temps, ont demandé que l'ouverture soit reportée d'une année, à la saison 2005. Cette demande fut refusée par Bernie Ecclestone : le circuit n'était pas entièrement achevé mais suffisamment pour que le Grand Prix 2004 puisse se tenir.
En 2010, le tracé n'est plus le même que lors des éditions précédentes. En effet, la course se déroule désormais sur le grand développement initialement réservé aux épreuves d'Endurance. Une section supplémentaire fait passer le développement de 5,412 à 6,299 km. Cette portion de 888 mètres se situe entre les anciens virages n°4 et n°5 et comporte 9 virages supplémentaires, ce qui porte le total à 24 courbes. Pour l'édition de 2012, la configuration courte est rétablie.
Situé en plein désert, le circuit est sujet au dépot de sable et les organisateurs sont contraints de pulvériser un produit adhésif autour de la voie pour garder le sable hors de la piste.
57 tours x 5.412 km - 308.238 km
Record du tour : Record du tour : 1:32.238 - M Schumacher (2004)
Record du tour : Record du tour : 1:32.238 - M Schumacher (2004)
- Données techniques :
Plein régime : 64% du tour
Freinage : 15% du tour
Force G la plus importante : 3,4 dans le virage 12, pendant 3 secondes
Vmax : 318 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 259 km/h au virage 9
Vitesse la plus faible en virage : 68 km/h au virage 1
Changements de vitesse par tour : 51
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 600 m
Effet du carburant : 0,38 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 2,56 kg par tour
Aileron avant : L’aileron avant est optimisé en fonction des virages six et sept.
Aileron arrière : Bahreïn réclame un niveau d’appui élevé, ce qui signifie que l’aileron arrière est très braqué. Pas comme à Monaco, mais dans des valeurs comparables à l’Australie et à la Malaisie. La forte chaleur implique que la pénétration dans l’air moins dense est plus efficace.
Freins : Bahreïn se présente comme le premier test déterminant de la saison pour les systèmes de freinage. Les lignes droites se terminant par des virages lents, cela impose une surveillance constante des températures et des niveaux d’usure des freins.
Suspension : Les exigences en motricité étant suffisantes, les réglages de suspension doivent être adaptés en fonction. Dans les virages lents, la motricité nécessaire impose de se concentrer pour obtenir un usage maximum du grip mécanique issu des pneus. Les vibreurs sont utilisés au virage deux pour emmener le maximum de vitesse avant le trois. Le long vibreur en sortie du dix est généralement évité, sa dureté peut nuire à la motricité.
Pneus : Pirelli a désigné les gommes dures (orange) et medium (blanc). Malgré le désert environnant, la piste n’est pas aussi couverte de sable que l’on pourrait le craindre, grâce à l’impressionnante machine nettoyante. Le revêtement est
très abrasif et procure une bonne adhérence, mais cela peut entrainer une forte dégradation
Moteur : Pour la partie moteur, Sakhir se résume à sable et vite sse. Le vent apporte la poussière du désert et une trop forte concentration de sable dans le moteur peut entrainer une importante usure des composants internes. Les quatre lignes droites imposent aussi une bonne puissance maxi.
- Notes de piste :
Le profil du circuit présente deux lignes droites et une variété de virages, des épingles serrées aux courbes enroulées en passant par les virages au rayon étendu. Les changements de direction permanents impliquent qu’une cartographie moteur appropriée est extrêmement importante pour procurer une bonne motricité en sortie de virage. Le 12 et le 13, qui forment ce virage au rayon étendu qui commande la plus longue ligne droite du circuit, réclament une attention toute particulière.
Virage 1 : Le gros freinage pour le virage 1 offre une bonne possibilité de dépassement. Le prendre large n’est pas vraiment pénalisant, donc un excès d’optimisme au freinage ne coûte pas grand-chose. La sortie incite le pilote à une certaine douceur sur l’accélérateur quand les pneus sont usés.
Virage 2 : Plus vous attaquerez le vibreur, plus vous emmènerez de la vitesse sur la ligne droite qui suit.
Virage 4 : Il offre une autre possibilité de dépassement grâce à un gros freinage, une entrée large et une sortie très dégagée.
Virages 6 et 7 : Nécessité d’avoir de l’agilité dans les changements de direction rapides.
Virage 10 : Son entrée est difficile. Il faut être bien placé sur la piste après le neuf, la roue intérieure déchargée peut
facilement se bloquer. Il est aussi nécessaire d'emmener suffisamment de vitesse dans le virage neuf pour bien prendre cette entrée, mais attention au freinage raté. En sortie du virage dix, il est préférable d’éviter le vibreur, long et serré.
Virages 14 et 15 : Une autre zone de fort freinage intervient dans les derniers virages. La ligne droite qui suit implique que toute erreur à l’entrée se paye par une vitesse de sortie insuffisante. Un survirage brusque peut se produire ici, ce qui entamerait le potentiel de vitesse sur la ligne droite.
Ligne droite de départ/arrivée : Atteindre la vitesse de pointe reste toujours difficile à Bahreïn à cause du vent.
- Le circuit de Sakhir côté moteur :
Virages 1 et 2 : Le premier virage est très serré, puisque le pilote freine à 330 km/h pour tomber à environ 60km/h. L’objectif sera alors de délivrer une dose de frein moteur satisfaisante pour caler l’arrière de la monoplace sans trop la ‘pousser’ dans la mesure où le pilote a besoin d’une voiture stable dans la phase de freinage puis capable de virer correctement. Les ingénieurs s’y emploieront en optimisant la cartographie moteur.
Virages 11 et 12 : Après une sortie assez lente du virage 11, la piste grimpe jusqu’au virage 12. En plus de changer rapidement de direction, la voiture est donc en montée. Cela met le circuit d’huile sous pression, puisque l’huile passe d’un côté à l’autre du réservoir très rapidement, tout en étant plaqué contre le fond dans la côte. Pour éviter un défaut d’alimentation, qui provoquerait un déjaugeage des pompes, les ingénieurs devront vérifier les niveaux minimaux à embarquer lors des essais.
Virages 14 et 15 : Le pilote doit sortir du virage 14 bien à droite pour éviter le dévers à l’entrée du virage 15. En sortant large, il compromettrait son accélération dans la ligne droite qui suit. Avoir les bons rapports de boîte est particulièrement utile dans ce cas, mais trouver le bon compromis n’est jamais facile sur un circuit présentant une telle variété de virages abordés à différentes vitesses. Il en va de même pour les réglages du moteur, plus particulièrement en ce qui concerne les niveaux de carburant et l’utilisation de KERS et de DRS.
- L'an dernier :
Qualifications :
A venir
Course :
A venir
A venir
Course :
A venir
- Présentation du GP 2013 :
.:: Rémi Taffin ::.
"Sakhir est en milieu de tableau en ce qui concerne les exigences liées au moteur, puisque les pilotes sont à pleine charge entre 55 et 60% du tour. Avec une grande variété de virages, des lignes droites de longueur moyenne et des périodes de pleine charge relativement longues, ce sont plus les facteurs externes qui influent sur notre préparation que le tracé en lui-même."
"La température ambiante élevée joue évidemment un rôle dans le refroidissement, dans la mesure où la chaleur du moteur ne peut pas se dissiper efficacement. Nous essayons dans la mesure du possible de ne pas pratiquer d’ouvertures dans la carrosserie, car cela a un effet néfaste sur la performance aérodynamique de la voiture. Nous essayons plutôt d’avoir le moins de chaleur possible à évacuer par le système de refroidissement. Pour cela nous faisons fonctionner le moteur avec de hautes températures d’eau et d’huile, mais cela signifie aussi que les composants internes doivent fonctionner avec des contraintes de températures plus élevées et il faut surveiller tout cela très attentivement."
"
Présentation du Grand Prix de Bahreïn
Les chiffres du circuit de Sakhir
Longueur (km) Vitesse moyenne (km/h) Vitesse maximale (km/h) % d’un tour à pleine charge Consommation de carburant (litres) Consommation de carburant (l/100km)
5,412 200 313 59 2,5 64
Sakhir : trois sections en détail
Virages 1 et 2
Le premier virage est très serré, puisque le pilote freine à 330 km/h pour tomber à environ 60km/h. L’objectif sera alors de délivrer une dose de frein moteur satisfaisante pour caler l’arrière de la monoplace sans trop la ‘pousser’ dans la mesure où le pilote a besoin d’une voiture stable dans la phase de freinage puis capable de virer correctement. Les ingénieurs s’y emploieront en optimisant la cartographie moteur.
Virages 11 et 12
Après une sortie assez lente du virage 11, la piste grimpe jusqu’au virage 12. En plus de changer rapidement de direction, la voiture est donc en montée. Cela met le circuit d’huile sous pression, puisque l’huile passe d’un côté à l’autre du réservoir très rapidement, tout en étant plaqué contre le fond dans la côte. Pour éviter un défaut d’alimentation, qui provoquerait un déjaugeage des pompes, les ingénieurs devront vérifier les niveaux minimaux à embarquer lors des essais.
Virages 14 et 15
Le pilote doit sortir du virage 14 bien à droite pour éviter le dévers à l’entrée du virage 15. En sortant large, il compromettrait son accélération dans la ligne droite qui suit. Avoir les bons rapports de boîte est particulièrement utile dans ce cas, mais trouver le bon compromis n’est jamais facile sur un circuit présentant une telle variété de virages abordés à différentes vitesses. Il en va de même pour les réglages du moteur, plus particulièrement en ce qui concerne les niveaux de carburant et l’utilisation de KERS et de DRS.
Rémi Taffin, Directeur des prestations piste de Renault Sport F1
Sakhir est en milieu de tableau en ce qui concerne les exigences liées au moteur, puisque les pilotes sont à pleine charge entre 55 et 60% du tour. Avec une grande variété de virages, des lignes droites de longueur moyenne et des périodes de pleine charge relativement longues, ce sont plus les facteurs externes qui influent sur notre préparation que le tracé en lui-même.
La température ambiante élevée joue évidemment un rôle dans le refroidissement, dans la mesure où la chaleur du moteur ne peut pas se dissiper efficacement. Nous essayons dans la mesure du possible de ne pas pratiquer d’ouvertures dans la carrosserie, car cela a un effet néfaste sur la performance aérodynamique de la voiture. Nous essayons plutôt d’avoir le moins de chaleur possible à évacuer par le système de refroidissement. Pour cela nous faisons fonctionner le moteur avec de hautes températures d’eau et d’huile, mais cela signifie aussi que les composants internes doivent fonctionner avec des contraintes de températures plus élevées et il faut surveiller tout cela très attentivement.
De plus, quand la température augmente, la mise au point moteur est particulière dans la mesure où la vitesse de propagation du son augmente proportionnellement. En effet, les ondes de pression sonore créées par le moteur atteignent les soupapes d’admission plus rapidement. La longueur des trompettes (qui régulent l’entrée d’air dans le moteur à partir de la boîte à air) doit par conséquent être augmentée pour le bon fonctionnement du moteur. C’est assez similaire au réglage d’un instrument de musique. A Bahreïn, nous utilisons les trompettes les plus longues, ce qui permet de retrouver une courbe de puissance équivalente aux conditions « normales »."
"Le manque d’humidité dans cette atmosphère désertique est également complexe pour le moteur. On peut même devoir faire face à un moteur qui « détonne » si on ne le règle pas correctement. Ce phénomène très destructeur est dû à une combustion anormale de l’air et de l’essence, ce qui provoque des contraintes massives sur les pistons. Pour éviter ce phénomène, nous réglons l’allumage spécifiquement aux bancs d’essais où nous savons y simuler les conditions climatiques."
- Red Bull Racing
.:: Sebastian Vettel ::.
"L’avantage lorsqu’il y a deux courses qui se suivent aussi rapidement, c’est que vous êtes immédiatement dans le rythme le vendredi. On gagne aussi du temps en allant d’une course à une autre et peut donc s’adapter plus vite au décalage horaire. Le seul problème, c’est qu’on n’a pas beaucoup de temps pour s’adapter physiquement et mentalement à la nouvelle course. Il est important que le calendrier soit bien équilibré afin que les pilotes aient des périodes de repos pour qu’ils puissent se donner à fond lors de chaque course. C’est donc une bonne chose lorsque les courses se suivent d’une semaine sur l’autre, mais aussi quand nous avons de plus longues périodes pour nous reposer. Concernant le circuit en lui même, il y a des virages là-bas qui peuvent vous tromper, car la piste est assez large et ce n’est pas toujours évident de pendre la corde. Dans le virage 14 par exemple, la corde n’est pas visible lorsqu’on s’en approche."
.:: Mark Webber ::.
"Nous aimons la compétition alors reprendre rapidement est quelque chose de positif. Comme nous sommes à peu près dans la même partie du globe, des courses à une semaine d’intervalle peuvent être une façon efficace de gérer le calendrier. C’est une bonne organisation. Je préfère d’ailleurs avoir deux courses de suite et après une pause. Ensuite on recommence. Mais la condition c’est d’avoir une plus longue pause entre les courses qui se suivent, ainsi nous pouvons recharger nos batteries. C’est important d’être déjà prêt pour la prochaine course quand vous venez d’en finir une. Voyager aussi vite que possible vers le nouveau pays est important. Le temps est compté et il faut donc être certain de pouvoir s’entrainer et se garder en bonne santé. Enfin, si vous venez de faire un super résultat, il ne faut pas rester en boîte de nuit trop longtemps !"
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus F1 Team
.:: Kimi Räikkönen ::.
Vous devez être de bonne humeur après votre podium à Shanghai…
Le week-end a été plutôt bien, mais ce n’était pas une victoire et la saison ne fait que commencer, alors nous ne faisons pas encore vraiment la fête.
Quel est votre sentiment à propos de la prochaine course à Bahreïn ?
Bien sûr, nous avons fait une bonne course là-bas l’an dernier. C’était mon premier podium pour Enstone et cela a été une belle bagarre pendant toute la course. Nous avions fait un pari en qualifications mais il n’a pas fonctionné. Nous avions donc manqué le top ten, mais nous avons très bien géré nos pneus en course et nous avons fini par nous battre pour la plus haute marche du podium, ce qui est toujours bon.
Vous vous êtes battu contre Sebastian Vettel l’an passé. Aujourd’hui, pensez-vous que vous auriez pu faire différemment et le passer ?
J’aurais pu essayer de le passer par l’autre côté ! Je n’ai eu qu’une chance et j’ai choisi le mauvais côté. Après, il m’a été impossible de revenir à la charge et la deuxième place était un très bon résultat. Mais c’est toujours mieux de monter sur la plus haute marche.
Quel est votre avis sur le circuit de Sakhir ?
Je l’aime bien. J’y ai fait de bonnes courses et j’ai pris de bons points, même si je n’ai jamais gagné. Il est un peu différent des autres et c’est plutôt agréable de se retrouver dans le sable ! Où que vous soyez sur la piste, vous ne pouvez voir que du sable et c’est aussi vrai dans le paddock. C’est un circuit où je n’ai encore jamais gagné, c’est peut-être l’année pour y remédier.
Est-ce difficile de régler la voiture comme vous voulez à Bahreïn ?
Ce n’est pas facile de trouver un bon réglage parce que la surface de la piste change tout le week-end et quelques fois le vent peut influer sur l’équilibre de la voiture aussi. C’est un des endroits où il est le plus compliqué de définir le parfait réglage, mais au moins nous ne nous inquiétons pas de la pluie !
Avez-vous le potentiel pour obtenir un autre bon résultat ?
En dehors de la Malaisie, nous avons fait de bonnes courses cette année. Cela dit, nous n’en avons fait que trois, il est un peu tôt pour dire quoi que ce soit. Ce n’est pas parce que nous avons bien réussi à Bahreïn l’an passé que ce sera la même chose cette année. Nous devons faire de notre mieux à chaque course et essayer de marquer des points pour rester dans la lutte. Si les choses tournent bien, ce sera un bon résultat à nouveau. Mais les promesses sont inutiles. C’est le sport automobile, tout ce qui peut arriver arrive.
Que pensez-vous de votre deuxième place en Chine ?
La deuxième place n’est pas ce que nous cherchions, mais dans ces circonstances, c’est le meilleur résultat que je pouvais obtenir. Je ne suis pas à 100% content parce que la victoire n’est pas là, mais c’est comme cela. Deuxième est un bon résultat après un mauvais départ et l’incident avec Sergio (Perez).
Pensez-vous modifier le design de votre voiture à l’avenir ?
C’est malheureux qu’une voiture plus lente se mette comme cela en travers de votre chemin et vous ne savez jamais si cela ne va pas se reproduire. Evidemment, la voiture n’est pas dessinée comme cela sinon nous nous en servirions ainsi tout le temps, mais j’étais surpris de voir combien elle restait efficace. Bien sûr, son comportement a posé quelques problèmes, avec pas mal de sous-virage, mais il a fallu survivre avec cela et ma cadence est restée assez bonne.
Les pneus sont le grand sujet de discussion. Qu’en pensez-vous ?
Je pense que vous pouvez attaquer avec ces pneus, mais ce n’est jamais parfait. Vous ne pouvez pas pousser toujours à 100%. Je pense qu’ils sont très bien qualifications, ils donnent beaucoup de grip. Donc c’est à vous de faire avec et de les préserver pendant la course. Ce n’est pas très différent de l’an dernier, au moins pour nous. Alors je ne comprends pas vraiment pourquoi les gens se plaignent.
.:: Romain Grosjean ::.
Quels sont vos sentiments en partant pour Bahreïn ?
J’y ai de bons souvenirs, ceux d’une belle course l’an dernier ! Notre voiture marchait bien et nous étions à l’aise dans la chaleur. Alors je suis pressé de revenir sur cette course. La météo devrait être assez constante, ce qui est un avantage lorsque vous essayez de définir un réglage sur la voiture pour le week-end.
En ce moment, votre challenge est de trouver les bons réglages et d’adapter la voiture à votre convenance…
Je mentirais si je disais que la voiture est exactement comme je la souhaite. C’est plutôt une aventure de définir les réglages et d’avoir les bonnes sensations que je cherche. C’est très frustrant pour un pilote, vous voulez une voiture qui obéit au doigt et à l’œil constamment. Certes, nous ne sommes pas la seule équipe à rencontrer des soucis à ce stade de la saison, mais nous voulons vraiment les résoudre au plus tôt. Je passe beaucoup de temps avec mes ingénieurs et nous travaillons très dur pour progresser.
Pourquoi avez-vous bien réussi à Bahreïn l’an passé ?
C’est un circuit que je connaissais avant la Formule 1 et il possède les caractéristiques que j’apprécie sur un circuit : des gros freinages, des bons changements de direction avec le double gauche au milieu du tracé et il se déroule agréablement. L’an dernier, nous avions un bon équilibre et nous avons pu faire en sorte que la E20 soit douce avec ses pneus. La E21 possède la même caractéristique, alors espérons que l’histoire se répète.
Quelle était votre sensation en montant sur votre premier podium ?
C’était merveilleux, mon premier podium et c’était un jour de grande fierté pour toute l’équipe qui avait fait un travail extraordinaire. Je crois que nous avions tout réuni ce week-end-là.
En revanche, votre week-end en Chine n’a pas été celui que vous souhaitiez…
Je n’étais pas content de finir neuvième, mais au moins cela a rapporté des points. La course a été longue, difficile et encore une fois nous n’avons pas réussi à faire fonctionner la voiture comme nous le souhaitions. En partant de la 6ème position, je pensais avoir une bonne chance de terminer dans le top cinq. Mais malheureusement, cela n’a pas été possible.
A quel moment pensez-vous que votre course a mal tourné ?
Tout le week-end, j’ai eu du mal à trouver le bon équilibre. En qualifications, cela allait beaucoup mieux, mais aujourd’hui je n’ai simplement pas réussi à trouver la performance. J’ai pris un bon départ, j’ai gagné quelques positions et je me suis trouvé juste derrière Kimi pendant un petit moment. Mais ensuite, les pneus ont commencé à s’effondrer et j’ai dégringolé au classement. Au fil de la course, je me suis trouvé pris dans le trafic, ce qui n’arrange rien, évidemment. Mais il me reste du travail pour essayer de mieux exploiter la voiture..
Quel sera l’objectif pour vous ce week-end ?
La priorité est de trouver cette connexion avec la voiture. Je veux me battre pour des podiums et me montrer aussi performant que l’an dernier. J’espère y parvenir bientôt. Bahreïn serait l’endroit idéal pour commencer à marquer à nouveau de gros points et même remonter sur le podium. Nous y avons été performants l’an passé et il n’y a aucune raison que nous ne le soyons pas encore cette année.
.:: Éric Boullier ::.
L’équipe doit être plutôt optimiste avant de se rendre à Bahreïn…
Nous avions quitté la Malaisie un peu déçus après le sommet de l’Australie. Alors voir de nouveau Kimi sur le podium a été un parfait antidote. Rien de tel qu’un podium de Grand Prix pour vous sentir bien.
Quel est votre jugement sur la course en Chine ?
C’est un très bon résultat, mais pas parfait. Kimi a montré, encore une fois, pourquoi il est un des tout meilleurs pilotes du monde en état un des plus rapides en piste malgré une voiture endommagée. L’équipe lui a donné une bonne stratégie qui lui a permis de devancer Lewis [Hamilton] et Mercedes au terme d’une lutte serrée. Sans son départ raté et sans cet incident de course avec Sergio [Perez], il aurait définitivement pu se battre contre Fernando [Alonso] et Ferrari pour la victoire. C’est ce que nous voulons. Romain a vécu une journée plus difficile, mais il a encore marqué des points, ce qui est positif. Nous sentons aussi qu’il a franchi un cap maintenant à partir duquel tous les éléments vont finir par s’emboiter.
Pouvez-vous obtenir un nouveau très beau résultat à Bahreïn ?
Nous avons démarré la saison avec une très bonne voiture, alors il n’y a pas de raison pour que cela ne continue pas. Le Grand Prix de Bahreïn arrive juste une semaine après la Chine et nous avions été performants là-bas l’an passé. Donc tout semble nous être favorable. Mais rien n’est jamais acquis dans ce sport, aussi nous aborderons Bahreïn comme tous les autres Grands Prix.
Les pneus sont le grand sujet de discussion cette année. Est-ce un bien ?
Nous avons demandé à notre fournisseur de pneus, Pirelli, de nous apporter des gommes qui permettent des stratégies différentes et qui s’adaptent à cette partie de la compétition. Pour l’instant, nous avons assisté à de très belles courses cette année et une partie du mérite en revient à Pirelli. Nous disposons tous des mêmes pneus, donc c’est aux équipes et aux pilotes de les exploiter au mieux.
Kimi semble au sommet de sa forme en ce moment, mais Romain parait avoir plus de mal…
Romain affronte le difficile challenge de courir sur la même voiture qu’un des pilotes les plus doués de sa génération, Kimi. Un pilote avec une immense expérience, revenu au sport l’an dernier et qui s’est immédiatement montré très bon. Il été très bon dès le début de la saison en 2012 et il est excellent depuis le début de 2013. Il donne tout ce que vous attendez d’un pilote à chaque instant sur la piste. Cela risque d’être assez frustrant pour Romain par moments parce qu’il est très, très difficile de battre ce Kimi-là. Mais c’est aussi une superbe opportunité parce qu’il apprend du tout meilleur. S’il peut retenir ces leçons tout en marquant des points pour l’équipe, il fera bien le travail que nous attendons de lui.
L’équipe aura-t-elle les moyens de tenir tout le championnat à ce rythme ?
Encore une fois, nous avons montré que nous étions capables de lutter pour des podiums, mais rien n’est établi en Formule 1 et le défi est permanent. Poursuivre sur cet élan, voilà ce que nous devons faire et nous ne négligerons rien pour atteindre notre but. La concurrence est relevée et elle dispose de beaucoup de moyens. Nous devons donc maintenir la cadence pendant les 19 courses de la saison. Tout le monde à Enstone est là pour relever ce défi et célébrer chaque succès en piste. Nous espérons bien en célébrer encore beaucoup d’autres.
.:: James Allison ::.
2ème au championnat des pilotes, 3ème au championnat des constructeurs, ce n’est pas mal. Quelles sont vos réflexions après le GP de Chine ?
Ce n’est pas aussi bien que 1er et 1er, mais définitivement, c’est très bien. Nous avons fait une bonne course. Compte tenu d’un départ chancelant et de l’accrochage avec Sergio [Perez] au quinzième tour, cette deuxième place est plutôt belle et nous pouvons en être assez satisfaits. Un autre sujet de satisfaction est le fait que les voitures se sont comportées adéquatement bien sur plusieurs circuits, même si la pluie l’a un peu obscurci en Malaisie. Cela dit, dans la perspective de l’équipe, nous ne pourrons être pleinement contents que lorsque les deux voitures se battront à l’avant et c’est notre principale fixation aujourd’hui.
Parlez-nous de Romain et des problèmes qu’il rencontre avec la voiture…
La vérité est que ce n’est certainement pas Romain le problème. Il est rapide, coulé et bon dans la gestion des pneus, mais nous n’avons pas encore pu lui fournir une voiture constante qui lui permette d’exprimer son talent. Ce n’est pas de sa faute. Cela vient du fait que nous n’avons pas encore tout réuni pour lui et ce qui apparait clair au vu des week-ends de Kimi c’est que la voiture est une bestiole compliquée à domestiquer. Nous avons pu y parvenir avec Kimi sur deux des trois courses et nous devons faire en sorte de donner à Romain l’occasion de briller aussi.
Certains se demandent pourquoi vous ne réglez pas sa voiture comme celle de Kimi puisqu’elle semble bien fonctionner ainsi. Où est la complication entre deux voitures différentes ?
D’abord, les deux pilotes ne veulent pas exactement la même chose. Kimi a un style de pilotage plus axé sur le train avant qui use donc un peu plus les pneus avant. Romain, en revanche, use légèrement plus ses pneus arrière que Kimi, donc ils ont besoin de réglages différents. Ensuite, nous ne sommes pas totalement certains qu’ils auraient les mêmes résultats si nous installions les mêmes réglages sur les deux voitures. Alors ce n’est pas aussi simple que cela, il ne suffit pas de dire ‘mettez les mêmes réglages et tout ira bien’.
Kimi a connu un petit problème avec son nez en Chine après le contact. Cela a-t-il affecté sa performance et pourquoi ne l’avoir pas changé ?
Définitivement, nous n’avions pas à changer son nez. Cela a probablement coûté un quart de seconde au tour et c’est arrivé au quinzième tour. Aussi, en multipliant ce chiffre par les quarante tours restants, nous aboutissons à une dizaine de secondes envolées au bout de la course. Un changement de nez lors d’un pit stop aurait ajouté sept secondes au temps standard. Donc vous pourriez dire qu’en changeant ce nez cela aurait réduit l’écart avec Fernando [Alonso] de trois secondes. Mais dans la réalité des faits, à la sortie de ce pit stop avec changement de nez, Kimi se serait retrouvé pris dans le trafic et nous aurions payé un prix bien plus fort que ces trois secondes. La meilleure option était celle que nous avons choisie. Kimi s’est adapté à la situation et il a tiré le maximum de ce qu’il avait pour mener une superbe course avec une voiture amoindrie jusqu’à la deuxième place finale.
Avec cette forme, Bahreïn apparait comme un circuit favorable pour vous. Pensez-vous qu’il convienne à la E21 ?
Nous y avons bien marché l’an dernier et j’espère qu’il en ira de même cette année ! Il y a à Bahreïn des particularités qui pourraient accroitre notre optimisme. Par exemple, la piste est une des plus agressives sur les pneus arrière et si nous devons citer une de nos forces c’est que notre voiture est douce avec ses gommes, pour peu que nous trouvions le réglage adéquat. Ensuite, avec Kimi surtout, nous avons un pilote qui est capable de rouler vite sans charger outre mesure son train arrière. Nous sommes donc impatients de voir ce week-end mais il est radieusement clair que plusieurs équipes sont très fortes cette année. Alors il faut nous attendre à une belle bataille, comme toujours.
Qu’avez-vous en réserve dans votre boite à malice ?
Nous n’apporterons rien de vraiment révolutionnaire en plus des évolutions de la Chine, mais nous allons tester une modification de suspension – interne plutôt que sur les triangles – qui est une évolution d’éléments que nous avions montés avec effet bénéfique pendant les essais d’hiver. Nous essayons toujours de trouver le juste compromis entre le grip mécanique que les articulations de suspension procurent aux pneus et maintenir la plate-forme aérodynamique à une hauteur optimale au-dessus du sol et nous croyons que ceci est un élément à même de nous faire progresser.
Quand pourrions-nous voir apparaitre le DDRS ?
Pas sur cette course. Nous avons encore à travailler dessus. Nous testerons à nouveau le DDRS entre la fin de la première tournée outremer et le début de la campagne européenne, lorsque nous aurons une opportunité de faire des essais en ligne droite.
- Williams F1 Team
.:: Pastor Maldonado ::.
"Les conditions de piste changent très rapidement à cause du fait que le circuit de Sakhir se situe en plein milieu du désert, surtout quand le vent pousse le sable sur la piste. Il faut donc que les équipes se préparent à affronter toutes les conditions. La température dans les cockpits sera aussi très élevée et en tant que pilote, il faudra donc être bien préparé physiquement et mentalement, car je m’attends à ce que nous perdions 2 à 3 kilos en course. La dégradation des pneumatiques devrait être aussi très élevée, ce qui proposera quelques défis intéressants à relever pour les équipes."
.:: Valtteri Bottas ::.
"Le circuit de Bahreïn n’est pas très utilisé durant l’année et il sera donc très sale en début de week-end, mais il devrait évoluer très vite entre les différentes séances. Les pneus ont aussi tendance à s’user très vite sur ce circuit et il faudra trouver les bons réglages dès le vendredi pour maximiser notre rythme sur les longs relais en vue de la course. Il faudra faire en sorte que nos pneus durent plus longtemps que ceux des autres."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Caterham F1 Team
.:: Charles Pic ::.
"J’ai déjà roulé plusieurs fois sur le circuit de Bahreïn et j’avais d’ailleurs gagné la manche du GP2 Asia en 2010. C’est donc un tracé que je connais bien et que j’apprécie. Techniquement, il n’est pas trop difficile, la seule chose sur laquelle nous devons nous concentrer, ce sont les freins. C’est en effet un circuit très dur avec les freins, bien plus que celui de Shanghai par exemple. Nous aurons quelques nouvelles pièces pour cette course et nous allons essayer de les faire fonctionner le mieux possible lors de chaque séance."
.:: Giedo van der Garde ::.
"J’ai déjà une bonne expérience du circuit de Bahreïn puisque j’avais roulé l’année passée là-bas dans la course GP2 et j’avais terminé l’une des courses sur le podium. J’ai donc de bons souvenirs de Bahreïn. C’est un circuit assez technique qui évolue tout au long du week-end. Il y a souvent beaucoup de sable le vendredi mais de la gomme se dépose sur la piste lors de chaque tour bouclé et l’adhérence s’améliore très rapidement. Le week-end de Shanghai a été très difficile pour moi, mais j’ai eu quelques jours pour recharger mes batteries. Nous avons eu un bon débriefing après la course en Chine et nous avons identifié quelques secteurs sur lesquels nous allons travailler ce week-end à Bahreïn. Depuis le début, il a toujours été clair pour moi que les premières courses allaient être difficiles, mais cela fait partie du processus d’apprentissage."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Les horaires :
Vendredi 19 avril
Essais L1 : 9h à 10h30
Essais L2 : 13h à 14h30
Samedi 20 avril
Essais L3 : 10h à 11h
Qualifications : 13h
Dimanche 21 avril
Course : départ à 14h - La météo :
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