- Le circuit
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Caractéristiques :
Le circuit de Bahrein a été conçu, au même titre que les nouveaux circuits de Shanghai (Circuit international de Shanghai) et de Malaisie (Circuit international de Sepang), par le designer allemand Hermann Tilke. Il se caractérise, comme tous les circuits d'Hermann Tilke, par une succesion de courtes lignes droites et de virages lents. Les grandes courbes rapides, qui rendent la course automobile spectaculaire en mettant en avant les qualités de pilotage des concurrents, sont cruellement absentes.
Statistiques :
● 1er GP de Bahrein : 2004
● 1er vainqueur sur cette piste : Michaël Schumacher (Ferrari)
● Pilote le plus victorieux sur cette piste : Michaël Schumacher (vainqueur en 2004), Fernando Alonso (vainqueur en 2005)
Commentaires :
Le circuit de Sakhir constitue un vrai test pour les capacités de freinage d'une monoplace de Formule 1. En termes d'usure des freins, il est, avec Montréal, le plus exigeant du calendrier. C'est assez normal puisque par trois fois, les pilotes doivent passer de 300 km/h au premier ou au deuxième rapport. Ce n'est pas le freinage en soi qui est en cause, c'est l'interminable enchaînement du virage 4 au virage 13, qui ne laisse jamais le temps aux freins de refroidir. Or, un refroidissement insuffisant peut entraîner une oxydation, donc une augmentation du taux d'usure. Pour l'occasion, les écuries utilisent les écopes de freins les plus grandes de la saison et les pilotes devront modifier la répartition du freinage en course pour gérer l'usure. En règle générale, les niveaux d'adhérence sont plutôt bas à Bahrein, caractéristique due à la faible utilisation de la piste et à la présence de sable. Les premières séances d'essais ont donc un intérêt limité : les pilotes restent sagement sur la trajectoire, même hors de leurs tours lancés, pour conserver des pneus propres. Le sable ne met que deux tours à partir, mais dès le vendredi, les pneus doivent resté le plus propre possible pour obtenir des résultats représentatifs et exploiter au mieux le peu de tours parcouru. Bref, la propreté des gommes est devenue une priorité. Le sable pose un autre type de problème : dans le trafic, les monoplaces reçoivent des grains soulevés par la voiture de devant. L’élément principal de l'aileron avant est très exposé à ce risque, qui est à prendre très au sérieux, car tout dégât peut altérer les performances aérodynamiques de la voiture. Pour les pneus, pas de problème d'usure. En l'absence de virages à haute vitesse, les gommes souffrent peu, une grande différence par rapport à Sepang. En revanche, il va falloir surveiller de près les pneus arrière, très sollicités lors des accélérations à la sortie des virages lents, qui requièrent beaucoup de motricité.
Le GP de Bahreïn constitue un test très sévère pour les moteurs de F1. Ceux-ci passent 62 % du tour à pleine charge, un chiffre qui se situe dans le top 5 de la saison. De ce fait, l'attelage mobile du moteur est mis à rude épreuve. Les deux lignes droites impliquent de longues périodes à haut régime, ce qui fatigue encore les pièces en mouvement. A Bahreïn, le plus grand risque couru par les moteurs, c'est l'ingestion de sable. C'est bien simple : toute présence de sable dans les pistons, les segments ou les soupapes peut avoir des effets catastrophiques. C'est pourquoi les écuries prêtent une attention toute particulière au filtre à air, qui fait l'objet de diverses modifications. - En 2005
Fernando Alonso : 1er
Giancarlo Fisichella : abandon (moteur)
Podium : 1- F. Alonso (Renault) en 1h29
2- J. Trulli (Toyota) à 13.4 sec
3- K. Räikkönen (McLaren) à 32.0 sec
Meilleur tour en course : P. de la Rosa (1:31.447)
Pole position : F. Alonso (3:01.902)
Fernando a dominé le Grand Prix de Bahreïn qui s'était déroulé début avril 2005. Au volant de sa Renault R25, l’Espagnol a pris la troisième victoire de la saison pourRenault et la troisième victoire de sa carrière, quinze jours après son succès en Malaisie. Ce fut également un moment historique dans l’histoire sportive de la marque Renault : ce fut la centième victoire d’un moteur Renault en Formule 1, la vingtième victoire d’un châssis Renault et la première fois qu’un châssis Renault a marqué trois victoires consécutives. L’Espagnol ne fut inquiété que lors des premières boucles, lorsque Schumacher a exercé une forte pression sur lui. La maîtrise de Fernando n’en était que plus admirable ; le pilote d’Oviedo montra définitivement qu’il a les épaules suffisamment larges pour endosser le rôle de leader d’une écurie et d’un championnat. Fisichella abandonna sur casse moteur au début de la course, après une séance de qualif moyenne.
Fernando Alonso :
"La R25 a été parfaite aujourd’hui, et toute l’écurie a fourni un travail fantastique pendant le week-end. Marquer 26 points sur 30 possibles, c’est magnifique, mais il faut rester prudent : la saison sera longue, et nous n’avons fait que trois courses. Cela dit, je pense que si nous restons compétitifs comme nous le sommes, et que nous pouvons éviter les problèmes mécaniques, il sera difficile de nous."
- Giancarlo Fisichella :
Je suis naturellement très déçu d’abandonner sur une course où j’aurais pu décrocher un très bon résultat. Au premier tour, la voiture a été fantastique : j’avais gagné des places et je savais que j’allais pouvoir en prendre d’autres. Puis, le moteur a perdu de puissance et j’ai été rappelé au stand, où j’ai dû m’arrêter définitivement. J’espère que les choses iront mieux en Italie dans trois semaines.