.:: GP de Belgique 2012 ::. - Le circuit :
Conçu en 1921 par Jules de Their et Henri Langlois Van Ophem, le tracé original de 14,981 km avait en gros la forme d’un triangle reliant Francorchamps, Malmedy et Stavelot et utilisait des routes publiques ouvertes à la circulation en temps normal. Le Grand Prix de Belgique y fut tenu pour la première fois en 1924.
À l’époque, les concepteurs avaient voulu créer un circuit très rapide et les aménagements qu’ils y apportèrent au fil du temps reflètent cet état d’esprit. Ainsi, le virage dit « de l’Ancienne Douane », un virage en « U » fut abandonné en 1939 par la création d'un virage plus court et plus rapide, à savoir le Raidillon de l'Eau Rouge qui est toujours aujourd'hui le virage le plus célèbre du circuit.
Au fil du temps, les vitesses atteintes par les voitures rendirent le circuit de plus en plus dangereux pour la sécurité des concurrents. Ainsi, Jackie Stewart était-il devenu un adversaire acharné du circuit depuis l’accident qu’il avait encouru à Burnenville en 1966. Dan Gurney avait l'habitude de dire de ce circuit qu'il « différenciait les hommes des petits garçons ».
En raison des problèmes de sécurité, le Grand Prix de Belgique ne fut pas disputé en 1969. Les F1 revinrent une dernière fois sur l’ancien Francorchamps en 1970 lorsque le GP de Belgique fut remporté par Pedro Rodriguez sur une BRM P153.
Durant les années qui suivirent, le circuit fut encore le théâtre de courses de Sport-Prototypes, les 1 000 km de Spa. Au cours de l’édition de 1973, le Français Henri Pescarolo, sur une Matra 670B, allait établir ce qui reste encore le record de vitesse absolu sur le circuit dans sa configuration ancienne, et le record mondial de vitesse sur circuit « routier », à savoir un tour en 3'13.4, à la vitesse moyenne de 262,461 km/h. L'ancien tracé fut définitivement abandonné en 1978
Le circuit utilisé actuellement a été modifié à diverses reprises et est dorénavant un circuit permanent de 7 004 mètres de développement. Il s'agit toujours d'un circuit très rapide et vallonné, reprenant une partie de l'ancien tracé, qui présente des caractéristiques appréciées par les plus grands pilotes mondiaux des différentes catégories et où les bolides peuvent toujours dépasser les 320 km/h.
Spa-Francorchamps est également célèbre pour ses caprices météorologiques. Régulièrement, le circuit se trouve différemment exposé selon les secteurs, par endroits sec et stable tandis que d'autres parties sont humides et glissantes.
D'octobre 2006 à mai 2007, le circuit a été modernisé et sa sécurité améliorée. Il a vu la construction de nouveaux stands F1 aux normes FIA, la modification de la chicane avec son accès aux stands, l'allongement et élargissement de la ligne de départ F1, l'aménagement d'un dégagement à l'épingle de « La Source », la modification de la sortie des stands qui se fait maintenant avant le raidillon, la création et l'asphaltage de nombreux dégagements, ainsi que la construction de nouvelles tribunes.
44 tours x 7.004 km = 308.052 km
Record du tour : 1:45.108 - K Raikkonen (2004)
Record du tour : 1:45.108 - K Raikkonen (2004)
- Données techniques :
Plein régime : 70% du tour
Freinage : 12% du tour
Force G la plus importante : 4 dans le virage 10, pendant 1,7 secondes
Vmax : 315 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 312 km/h au virage 16
Vitesse la plus faible en virage : 75 km/h
Changements de vitesse par tour : 48
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 250 m
Effet du carburant : 0,43 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 3,14 kg par tour
Aileron arrière : Spa est un circuit où prime l’efficacité aérodynamique, ce qui implique de disposer d’un bon niveau d’appui sans avoir une trainée trop pénalisante. L’aileron arrière sera chargé de manière similaire au Canada, ce qui correspond à un réglage d’appui moyen.
Freins : Ils ne sont pas trop sollicités. Cela signifie que le but est de les garder en température pour qu’ils réagissent bien lorsque c’est nécessaire. Il y a trois zones de freinage principales : au premier virage, avant la chicane du virage 5 et enfin à l’ancien arrêt d’autobus. Ces secteurs offrent aussi les meilleures possibilités de dépassement.
Suspension : Ce circuit est avant tout très rapide et les vibreurs sont peu utilisés. Aussi les suspensions sont-elles adaptées pour un équilibre à haute vitesse plutôt que pour les passages lents.
Pneus : Les contraintes sur les pneus sont très fortes ici. Par ailleurs, la météo sur les Ardennes belges peut s’avérer très variable, y compris sur un seul tour, ce qui rend le choix des gommes crucial.
Aileron avant : Afin de réduire le sous-virage dans les courbes rapides, nous braquons plus l’aileron avant que sur les tracés plus lents.
Moteur : Le moteur doit fournir une bonne dose de puissance, en particulier pour la montée du Raidillon et la ligne droite de Kemmel qui suit, surtout que cette ligne droite est en légère montée jusqu’au virage 5. Par ailleurs, une réserve de chevaux est appréciable sur plusieurs portions du circuit, en raison de sa nature ondoyante.
- Le circuit de Spa côté moteur :
Le Grand Prix de Belgique représente un des challenges les plus difficiles de la saison pour les motoristes. Plus de 70% des 7,004 kilomètres du tracé de Spa-Francorchamps sont couverts à pleine charge. Le circuit de l’Ardenne Belge est le deuxième rendez-vous le plus exigeant dans ce domaine. Plus qu’ailleurs, la puissance à haut-régime et la vitesse de pointe sont deux facteurs déterminants pour signer un bon résultat.
Sur un tour, le moteur est à pleine charge durant 43 secondes. Il existe deux sections considérées comme des lignes droites. La première se situe entre La Source et Les Combes en passant par l’Eau Rouge : le moteur RS27 y est sollicité à 100% durant 23 secondes. La seconde portion va de Stavelot à la chicane de l’Arrêt de Bus avec 20 secondes de pleine charge.
Avec ces longues portions, près de 75% du circuit est couvert avec le pied au plancher. Cette statistique contraste avec celle de l’Hungaroring, où 55% de la distance est parcourue à pleine charge. L’accent est donc mis sur la puissance pure et la vitesse de pointe. Tout gain de puissance permet d’améliorer considérablement le temps au tour.
La dénivellation est un autre paramètre important car la lubrification du moteur doit prendre en compte les différentes forces appliquées à la monoplace. L’enchainement entre La Source et Les Combes se traduit par une descente puis une montée de 80 mètres. Pour le pilote, les forces exercées passent à +3G avant l’Eau Rouge. Les pompes doivent être très efficaces pour éviter le moindre déjaugeage, surtout lorsque les niveaux sont bas. Si les pompes ne fonctionnent pas de façon optimale, le moteur peut être privé d’huile ou de carburant.
Lorsque la monoplace atteint la crête du Raidillon de l’Eau Rouge, la charge verticale est subitement réduite. Les fluides ont alors tendance à ‘monter’ dans les circuits ; les pompes doivent donc être particulièrement efficaces pour éviter de tourner à vide.
Le Grand Prix de Belgique est célèbre pour sa météo changeante, qui peut parfois être différente d’un bout à l’autre du circuit ! Un pilote peut avoir besoin d’un maximum de motricité à un endroit sec tout en comptant sur une grande souplesse sur une portion humide à l’autre bout du circuit. Les cartographies sont donc conçues pour offrir la plus grande flexibilité possible.
On parle souvent de microclimat mais la différence d’altitude est aussi à prendre en compte. Sur un tour, la dénivellation est d’une centaine de mètres. En conséquence, la pression atmosphérique varie d’environ 12 mbar. Il entre donc moins d’air dans le moteur, qui consomme moins. Au point culminant, la consommation est inférieure de 1% par rapport au point le plus bas.
- L'an dernier :
Qualifications :
Course :
Course :
- Présentation du GP 2012 :
Le Grand Prix de Belgique représente un des challenges les plus difficiles de la saison pour les motoristes. Plus de 70% des 7,004 kilomètres du tracé de Spa-Francorchamps sont couverts à pleine charge. Le circuit de l’Ardenne Belge est le deuxième rendez-vous le plus exigeant dans ce domaine. Plus qu’ailleurs, la puissance à haut-régime et la vitesse de pointe sont deux facteurs déterminants pour signer un bon résultat.
Les moteurs Renault se sont imposés à six reprises à Spa. En 1983, pour le premier Grand Prix de Belgique organisé sur le nouveau tracé de Spa-Francorchamps, Renault gagne grâce à Alain Prost. Deux ans plus tard, c’est au tour d’Ayrton Senna de monter sur la plus haute marche du podium avec Lotus-Renault. Entre 1993 et 1995, Damon Hill (Williams) et Michael Schumacher (Benetton) offrent trois victoires consécutives au V10 Renault. Enfin, Sebastian Vettel (Red Bull) s’est imposé la saison dernière en partant de la pole position.
.:: Rémi Taffin ::.
"Si Monza possède un pourcentage plus élevé de pleine charge, Spa reste un défi plus important car les virages sont beaucoup plus variés avec des changements d’altitude sur un tour de sept kilomètres. La puissance maximale est cruciale pour les longues portions sur le septième rapport. Le RS27 est à pleine charge durant bien plus de 20 secondes consécutives. Quasiment toutes nos écuries choisissent d’utiliser un moteur neuf pour ce Grand Prix pour bénéficier d’un maximum de puissance."
"Si la puissance à haut-régime est capitale, il faut toujours préserver une grande linéarité pour des courbes comme Blanchimont. Le pilote y entre à pleine vitesse et doit être capable de conserver cet élan sans que l’arrière ne se dérobe. Il ne faut pas négliger la stabilité du train arrière car il y a deux grosses zones de freinage. A La Source, les pilotes tombent à 70 km/h avec un moteur tournant à 8 700 tours/minute. A l’Arrêt de Bus, on passe de 300 à 75 km/h. Il faut également avoir un très bon ratio pour le septième rapport. C’est essentiel pour faire un bon temps."
"C’est l’un des circuits qui nous sert à tester la fiabilité du moteur et sa performance sur de nombreux paramètres. Nous passons beaucoup de temps au banc pour préparer cette course : environ 4,5 heures et 5 heures supplémentaires pour la calibration. Pour cette raison, gagner sur cette piste est une récompense un peu plus valorisante que sur un autre circuit pour un motoriste."
- Red Bull Racing
.:: Sebastian Vettel ::.
"Le circuit de Spa est caractérisé par son intégration dans la nature environnante. Il suit le relief et c’est ce qui en fait un de mes circuits favoris. J’étais très heureux d’avoir gagné la course l’an dernier. Spa offre tous les types de virages : ultra-rapides, moyennement rapides ou des chicanes et épingles, qui alternent avec des lignes droites rapides. Le dénivelé et la météo imprévisible en fait un vrai challenge, un défi que tout pilote aime affronter. Vraiment, c’est bon de revenir à Spa après la pause estivale."
.:: Mark Webber ::.
"Nous sommes impatients d’y être et nous y allons avec la volonté de gagner. Spa est le meilleur circuit pour reprendre la saison et c’est très gratifiant pour un pilote de courir là-bas. Le circuit est inchangé depuis pas mal de temps et il a donc beaucoup de caractère. L’Eau Rouge est une partie très spéciale, les fans adorent y voir passer les voitures et j’encourage tout le monde à venir au moins une fois dans sa vie à cet endroit tant cela vous marque l’esprit. A Spa, nous avons vraiment un circuit où on sent qu’une Formule 1 est bien dans son élément."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus F1 Team
.:: Kimi Räikkönen ::.
Après la deuxième place de Budapest, quel goût aurait cette première victoire tant attendue à Spa ?
J’obtiens de bons résultats, d’habitude, au GP de Belgique, mais ce qui s’est passé avant ne me donne rien de plus. Cela dit, cela ne me gêne pas non plus. Evidemment, ce serait formidable de gagner une cinquième fois à Spa. Je n’ai pas remporté de victoire dans la première partie de la saison et tout extra est le bienvenu.
Quel est votre histoire dans les Ardennes belges ?
Je n’ai que des bons souvenirs à Spa, c’est fabuleux de courir ici. Cela procure des sensations que vous n’éprouvez nulle part ailleurs. Courir avec une voiture moderne, sur un vrai circuit, détenteur d’une aussi grande tradition, c’est formidable.
Quelles sont les difficultés de ce circuit et pourrait-il convenir aux qualités de la E20 ?
Spa propose des courbes à haute vitesse très difficiles qui nécessitent d’avoir le bon réglage. Comme nous l'avons vu si souvent cette année, une bonne position sur la grille est extrêmement importante et pourrait se révéler décisive ici aussi. Chacun le sait. Il est essentiel d’avoir une excellente aérodynamique pour négocier ces courbes rapides. Le tour est très long et pour réaliser un bon temps, il faut maintenir une bonne cadence. Beaucoup de choses peuvent dépendre du résultat des qualifications, alors il est impératif de définir un excellent réglage le vendredi et le samedi et ensuite, de se montrer très solide en qualifications.
Pourquoi êtes-vous si à l’aise à Spa ?
Sur certains circuits, tout semble aller facilement et sur d’autres vous n’avez jamais de chance. Bien sûr, je vais tout faire pour gagner cette course. J’ai pris place au milieu du podium un certain nombre de fois et je veux y retourner.
Spa est-il un de vos circuits préférés ?
Je suis prêt à parier que tous les pilotes aiment Spa. Pour moi, c’est le plus beau circuit du monde. C’est mon endroit préféré. Je l’aime depuis ma première course ici, en 2000, en Formule Renault.
Quel est votre sentiment sur votre position au championnat ?
Je suis maintenant cinquième et le but est, évidemment, de marquer plus de points que ceux qui me précèdent. Plus l'écart par rapport au leader sera réduit, mieux ce sera pour moi et pour l’équipe. A partir de maintenant, chaque course sera importante. Toute l’équipe pousse à 100% et nous devons devancer nos rivaux à chaque occasion.
Vous êtes passé tout près la victoire plusieurs fois. Aurait-elle un parfum particulier sur le lieu de votre dernier succès en F1 ?
Nous essayons toujours de gagner. Quelques fois, nous sommes passés tout près et c’est un peu décevant de n’avoir pas encore gravi la dernière marche. Mais nous en connaissons la raison. Nous n’avons pas été aussi bons en qualifications qu’en course, ce qui nous a compliqué la tâche le dimanche. Evidemment, je préférerais gagner plutôt que de finir deux ou troisième. Mais la saison est longue et je pense que nous progressons à chaque fois. Si la victoire vient, super. Sinon, nous continuerons à attaquer. Cela fait tellement d’années que je suis dans ce business, que je ne m’inquiète pas outre mesure. Nos positions aux championnats – la mienne et celle de l'équipe - se sont améliorées et en continuant sur cette lancée, la victoire viendra.
.:: Romain Grosjean ::.
Que pensez-vous de Spa-Francorchamps ?
Quel circuit ! Il est fantastique ! C’est un superbe toboggan et en plus, comme on y parle français, c’est un peu ma troisième course à domicile, avec Monaco et le Canada. Ce sera bien. J’espère que les évolutions sur la voiture feront la différence. Avec la performance que nous avions à Budapest, sur un autre circuit disposant d’endroits où il est possible de dépasser, nous aurions décroché la victoire. Spa est un tracé plus classique qui propose justement des possibilités de dépassement. Alors nous verrons ce que cela donne.
Vous n’en avez pas encore disposé, mais que pensez-vous du nouvel appendice testé par Kimi ?
L’élément intéressant ! S’il me donne un avantage, je suis vraiment impatient de rouler avec. Je suis sûr que ce sera bien, surtout si nous le faisons bien fonctionner. J’espère qu’il nous procurera un avantage et nous aidera à conquérir la victoire que nous désirons.
Pensez-vous que l’équipe se trouve à sa place en termes de qualifications ?
Maintenant, je pense que nous sommes plutôt en bonne place. Nous comprenons un peu mieux un certain nombre de détails et si vous vous référez à la dernière course, nous avons montré notre performance en qualifications et une excellente cadence en course. C’est exactement ce que nous cherchons.
La E20 parait s’être imposée comme une excellente voiture. Avez-vous hâte de la piloter sur le grand classique de Spa- Francorchamps ?
Le circuit devrait bien convenir à la E20. La seconde moitié de la saison s’annonce bien dans ce domaine avec des tracés où elle devrait être à l’aise. J’espère que nous aurons tout en main pour gagner. Je suis impatient de courir ici, c’est un circuit spécial. Par ailleurs, j’y ai assuré mon titre de GP2 l’an dernier. Ce sera bon d’y revenir.
Dans la première partie de la saison, vous étiez sur le mode un bon week-end suivi d’un mauvais week-end. Avez-vous fait tout votre possible pour éviter les mauvais week-ends ?
Au niveau de l’équipe, nous faisons tout pour éviter ces tristes expériences. Cette année, toute pénalité sur la grille liée à un changement de boite de vitesses, tout ennui technique, tout abandon causé par un accrochage pouvaient faire perdre une place à l’équipe au classement des constructeurs. Nous savons tous les enjeux. Au niveau personnel, j’ai beaucoup appris des onze premières courses. Je commence à trouver mon équilibre entre le bon et le mauvais. J’ai eu le temps pendant le break d'été d'évaluer cette première partie de la saison et j'espère revenir plus fort. Je suis encore un jeune pilote et trois podiums, jusqu'à maintenant, c'est une performance convenable. Je me suis battu contre des champions du monde et je suis plutôt content de ma position. Mais cela ne veut pas dire que je vais m’y complaire et je vais faire en sorte de m’améliorer à chaque course.
Comment vous sentez-vous?
Cela a fait du bien de partir en vacances. Surtout pour moi parce que je suis parti en lune de miel ! La première moitié de l’année a été intense et c’est bon de laisser le corps et l’esprit se reposer. Je reviens plus fort et prêt à l’action.
Vous êtes huitième au classement des pilotes. Que pouvez-vous attendre de la fin de la saison ?
Je prends les courses l’une après l’autre. Entre Jenson [Button], Nico [Rosberg] et moi, c’est très serré, nous ne sommes séparés que par deux points et il n’y a pas de raison de ne pas grimper plus haut. C’était bien de retrouver le podium avant la pause estivale. Je pense que nous avons plus de chances que jamais de remporter des courses. Alors nous allons viser plus haut dans la seconde partie de la saison.
.:: Éric Boullier ::.
Encore neuf courses au programme et une voiture très rapide pour en profiter. Cela se présente bien pour Lotus F1 Team ?
Je crois que nous pouvons tous être satisfaits de ce que nous avons accompli lors de la première moitié de la saison. En particulier à la suite d’une difficile année 2011. Le fait que nous ayons produit une excellente voiture, qui semble progresser à chaque sortie, témoigne de la qualité et de la détermination de tous à Enstone. Cela dit, je ne peux ignorer tous les points perdus de diverses manières. Cela veut dire qu’il reste de la marge pour une amélioration au cours de la fin de saison.
Malgré le grand nombre de points accumulés, le manque d’une victoire agace-t-il l’équipe ?
Une victoire serait agréable, sans aucun doute. Avoir été aux avant-postes ou tout près sur autant de circuits différents est très bon pour le championnat et c’est certainement mieux qu’une victoire sans lendemain. Bien sûr, nous continuons à pousser pour rendre la voiture plus rapide. Nous étions très bien à Budapest où nous avons terminé deuxième et troisième. Sur un autre circuit avec plus de possibilités de dépassement, la plus haute marche était envisageable.
Pensez-vous que les performances de l’équipe en qualifications se sont suffisamment améliorées ?
Il n’y a jamais trop d’amélioration en Formule 1. Mais il est juste de dire que nous avons bien avancé dans la bonne direction. Les deux voitures étaient dans le top cinq à Budapest. Si nous pouvons produire des performances juste un peu supérieures sur la suite de la saison, nous serons en bonne posture pour gagner.
Comment cela se passe-t-il pour l’équipe dans les coulisses ?
Cela semble très prometteur. Nous avons profité de la fermeture estivale pour effectuer une opération de maintenance complète et mener un programme d’amélioration à l’usine. Cela comprenait la remise à niveau d’un certain nombre de machines de production et ce n’était pas un petit investissement. Nous avons aussi fait d’autre investissements dans note soufflerie et un nouveau banc dynamique pour les boite de vitesses est en construction. Ce sont des développements substantiels destinés à accroitre note potentiel de performance et à nous positionner comme un des meilleurs teams de cette discipline ultra-compétitive.
Les espérances de l’équipe ont-elles changé ?
Notre objectif reste le même, être meilleurs que l’an passé. Mais si nous continuons à nous montrer aussi performants sur toutes les courses, alors nous réviserons peut-être nos ambitions !
Les deux pilotes semblent attirer l’attention des autres équipes…
Je peux comprendre pourquoi ! Kimi et Romain réalisent de superbes performances cette saison. Concernant Kimi, c’est comme s’il n’avait jamais quitté la F1. Romain est un talent naturel et il progresse à vitesse grand V. C’est formidable de voir l’intérêt des autres teams, mais, honnêtement, ils perdent probablement leur temps. Kimi et Romain n’ont aucune raison de partir et je pense qu’un brillant avenir les attend avec nous.
.:: James Allison ::.
Comment vous sentez-vous avant le rendez-vous de Spa ?
Ce break a été un peu étrange parce que l’intervalle entre la Hongrie et Spa a été beaucoup plus long que celui des années précédentes. Auparavant, vous vous arrêtiez à la fin d’une course, vous preniez deux semaines de break et vous repartiez sur la course suivante. Cette fois, il y a eu une période d’inactivité d’une semaine avant et après la fermeture des usines. L’équipe est impatiente de retrouver les circuits et sa E20. Mais les quelques jours supplémentaires depuis la Hongrie ont été les bienvenus pour les nouvelles pièces que nous avons créées.
Quelles nouvelles pièces installez-vous sur la voiture ?
Pas mal de choses différentes. Une grosse attention a été portée à la préparation pour Monza, qui suit immédiatement Spa et réclame un package aéro unique. Pour cette seule course, il faut tout un nouveau jeu d’ailerons et une quantité de travail disproportionnée. Nous nous sommes aussi concentrés sur notre capacité à faire fonctionner le nouveau système à Spa, si nous sommes assez confiants pour cela.
A propos du ‘système’, lui avez-vous donné un nom ?
Je préfère en rester à ‘système’, cela a un côté Docteur Folamour. Mais beaucoup de gens l’appellent DDRS.
Spa pourrait-il bien convenir à la E20 ?
Si le temps est sec, Spa entre dans la catégorie des circuits sur lesquels nous sommes le plus confiants. Alors nous piaffons tous d’impatience d’y aller. S’il pleut, la question est très ouverte. Pas seulement pour nous, mais pour tous les teams. Il pleut très souvent à Spa, aussi nous devons y être préparés. Cette saison, nous avons vécu des expériences diverses sur le mouillé, avec une météo hostile se manifestant souvent en qualifications. A Silverstone, cela allait, mais en Allemagne, nous avons eu du mal à faire monter les pneus dans leur température de fonctionnement. Si cette situation se reproduit à Spa, la nature des courbes et la charge sur les pneus devraient suffire à générer assez de chaleur dans la gomme. Alors nous ne sommes pas outrageusement inquiets. Nous préférerions un week-end sec, mais nous devrions être compétitifs quelle que soit la météo.
Quel développement est encore prévu pour la E20 ?
Nous avons structuré les développements de la voiture de cette année et de celle de l’an prochain différemment des années précédentes pour aboutir à un développement plus que doublé de la voiture actuelle après la période de fermeture des usines. Cette liberté de fin de saison a été assurée en menant un programme de développement pour la voiture de l’an prochain plus intense et plus précoce. J’espère que cette approche apportera des dividendes pour le développement des deux voitures. La E20 n’a certainement pas régressé par rapport à la concurrence et la voiture de l’année prochaine s’annonce prometteuse à ce stade.
- Williams F1 Team
.:: Pastor Maldonado ::.
"Spa est un circuit très spécial pour moi parce que j’y ai eu beaucoup de succès dans le passé. En plus j’adore son tracé ! Le circuit est chargé d’histoire et vous voulez donc bien faire. Ce sera intéressant de voir les performances des autres équipes et voir qui a le plus progressé depuis la dernière course. De notre côté, nous sommes impatients de reprendre et repartir du bon pied grâce aux progrès montrés jusque-là pour signer une série de bons résultats dans la 2ème moitié de la saison."
.:: Bruno Senna ::.
"L’équipe a connu de bonnes courses récemment et j’ai moi-même eu un résultat très solide en Hongrie. J’espère donc bien que cela continue. Spa est un de mes circuits favoris et j’y ai couru l’an passé avec les Pirelli. Cette expérience aidera à mes performances cette fois. La qualification sera encore importante je m’attends à atteindre la Q3 comme je l’ai fait lors de la dernière course. De là, j’espère marquer de bons points pour l’équipe."
.:: Mark Gillan ::.
"C’est bon de reprendre la compétition. Nous attendons de la pluie pour le début du week-end mais les qualifications et la course devraient se passer sur le sec. Ajuster les ailerons correctement, avec le DRS, est donc crucial dans ces conditions et il n’est pas rare de voir différentes solutions chez les uns et les autres."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Caterham F1 Team
.:: Heikki Kovalainen ::.
"Spa est un circuit mythique, l’un des plus grands et une course que chaque pilote attend avec impatience. La piste a changé au fil des ans mais conserve encore un grand nombre de caractéristiques qui la rendent si spéciale. C’est rapide, la météo en fait presque toujours un véritable défi et les fans sont des inconditionnels supporters de la F1 de sorte que l’ambiance est toujours bonne."
"Spa accueille aussi l’Eau Rouge, certainement le virage le plus connu en Formule 1. C’est toujours bien quand on se dirige vers le bas de la colline et que l’on commence à ressentir la pression quand vous tournez pour revenir sur la droite [le Raidillon], mais en toute honnêteté ce n’est plus le défi qu’il était. Vous pouvez maintenant y passer à fond sans problème majeur, par rapport au temps où les voitures avaient moins d’appuis, c’est presque comme une lettre à la poste maintenant. Malgré cela, vous devez toujours veiller à avoir la bonne trajectoire. Si vous le faites et que vous êtes suffisamment proche de la voiture qui vous devance, vous avez une bonne chance de la dépasser aux Combes."
"Avant l’Eau Rouge vous êtes sur l’accélérateur pendant environ 20 secondes après l’épingle et en bas de la colline. Vous devez vous assurer d’avoir une bonne sortie à l’épingle pour avoir le maximum de vitesse à l’Eau Rouge et sur la première longue ligne droite où vous pouvez perdre du temps et des positions dans le premier secteur."
"Nous nous dirigeons ensuite vers le bas avec les virages 5, 6 et 7 qui sont pris en troisième vitesse et à travers lesquels vous pouvez être assez agressif, en utilisant les vibreurs pour gagner du temps au tour et en poussant à Rivage qui est pris en première ou, au mieux, en seconde vitesse. Rivage est légèrement en dévers, de sorte que les voitures ont tendance à un peu sortir hors de la piste et vous ne pouvez pas vraiment attaquer d’autres voitures en bas. Parfois on y bloque la roue avant droite et il y a aussi une bosse en sortie. La clé est d’avoir autant de vitesse que possible quand vous sortez de Rivage pour prendre le virage 9 et le double droite de Pouhon, qui est l’un des autres virages les plus célèbres de Spa."
"A l’intérieur du cockpit, Pouhon est un bon test. Vous allez dedans à pleine vitesse, ralentissez un tout petit peu et puis vous revenez tout de suite sur l’accélérateur. C’est assez serré à l’entrée mais il s’ouvre sur la sortie afin que vous puissiez avoir une bonne quantité de vitesse en le traversant et avant les virages 12, 13 et 14 qui sont assez semblables aux 5, 6 et 7. Après vous êtes dans le virage 15, à peu près au fond de la vallée et sur votre chemin de retour vers la ligne de départ et d’arrivée."
"Le virage 17 est Blanchimont, le troisième des virages les plus célèbres de Spa et un de ceux que nous prenons à fond de nos jours. Comme l’Eau Rouge, ce n’est plus tout à fait ce qu’il était il y a quelques années, mais vous avez encore besoin d’avoir le bon set-up sur la voiture pour bien y entrer et en sortir et garder la vitesse jusqu’à la dernière chicane aux virages 18 et 19. Le freinage y est essentiel - vous devez vous assurer de ne pas perdre de temps dans les deux derniers virages pour bien se relancer vers le 1er virage."
"C’est un tour de Spa. C’est à juste titre l’une des plus grandes courses au monde et même s’il pleut habituellement la moitié du week-end c’est toujours l’un de ceux que tout le monde attend avec impatience. Après une bonne pause et le déménagement dans notre nouvelle maison à Leafield, toute l’équipe est prête et nous n’en pouvons plus d’attendre pour revenir en piste."
.:: Vitaly Petrov ::.
"Ça a été une bonne pause mais je n’en peux plus d’attendre le retour à la compétition. Spa est l’endroit idéal pour que la saison reprenne car c’est l’une des plus grandes pistes où nous courons. C’est toujours un réel plaisir de revenir en Belgique et pour les pilotes le circuit lui-même nous offre l’un des meilleurs défis de la saison. Piloter une Formule 1 ici est un sentiment très spécial car il a tout ce que vous voulez ; des virages très rapides comme Blanchimont où vous pouvez sentir les appuis pousser la voiture sur la piste ; les changements d’altitude, l’Eau Rouge par exemple, où vous avez besoin d’avoir les bons réglages pour vous assurer que vous pouvez vraiment attaquer dedans, dans ou à la sortie de chaque virage ; et son histoire énorme. Il y a tellement d’histoires sur les courses précédentes et ce que l’endroit était avant. J’aime aussi l’époque où le circuit était beaucoup plus long, vous ne pouvez pas m’empêcher de penser à quel point cela devait être spécial d’y piloter."
"L’ambiance est assez incroyable tout le week-end. Il y a des milliers de fans autour de la piste du jeudi jusqu’au dimanche, comme au Canada, au Japon et en Grande-Bretagne et c’est l’une de ces courses qu’ils adorent. Pour les fans ce doit être assez cool de voir les voitures descendre la colline et dans l’Eau Rouge - c’est l’un des rares endroits dans tout le calendrier où il peuvent vraiment voir les voitures travailler au maximum de leurs capacités et cela contribue à en faire un bon week-end pour tout le monde."
"L’un des grands sujets de conversation tout le week-end est la météo. C’est la même chose chaque année et nous savons tous que nous allons y faire face, mais il y a autour de la piste un micro-climat unique. Elle peut être sèche sur la ligne de départ alors qu’il pleut des cordes au virage 14, donc vous ne pouvez pas laisser votre concentration de côté une seule seconde et les ingénieurs et mécaniciens doivent avoir tout juste sur ce week-end pour tirer profit des changements météorologiques, qui peuvent arriver très rapidement. J’aime la pluie, c’est un vrai test du contrôle de la voiture et des compétences du pilote et à Spa, c’est encore plus vrai. Les projections d’eau suspendues dans l’air et la visibilité peuvent être assez mauvaises quand il pleut, mais c’est la même chose pour tout le monde et cela nous donne une chance de faire quelque chose de spécial si les gars devant font même la plus petite des erreurs."
"Toute l’équipe se dirige vers Spa dans une très bonne ambiance. Le déménagement de l’usine s’est fait sans aucun problème durant la pause et cela nous place dans une excellente position pour continuer à nous battre durant la seconde moitié de la saison. Nous n’avons pas pu atteindre les objectifs que nous avons fixé à ce jour pour cette saison, mais nous allons y arriver et avec l’usine de Leafield qui est désormais opérationnelle, nous avons tout en place pour combler l’écart avec les voitures de devant."
.:: Mark Smith ::.
"Avant de parler de la prochaine course de Spa, je voudrais remercier ceux qui ont été impliqués dans notre installation à Leadfield. Ce déménagement à Leadfield nous situe désormais en plein milieu de la vallée anglaise du sport automobile et ce site, nous avons l’intention de le conserver pendant de très nombreuses années."
"Maintenant que notre installation est terminée, nous allons nous concentrer sur les courses de Spa, de Monza et celles qui suivent jusqu’à la fin de la saison. Avant et après nos vacances, nous avons travaillé sur de nouveaux échappements et sur de nombreuses petites nouveautés aérodynamiques, notamment de nouvelles écopes de freins. A Spa, nous allons utiliser un niveau d’appuis aérodynamiques similaire à ce que nous avions à Montréal alors qu’à Monza, nous aurons une configuration à très faibles appuis."
"Nous n’avons aucune nouveauté majeure pour les deux prochaines courses, mais nous aurons quelques nouvelles pièces pour la course de Singapour et les suivantes. A partir de là, nous aurons de nouvelles pièces lors de chaque course. Nous avons bien l’intention de nous battre jusqu’au dernier tour de la dernière course."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Les horaires :
Vendredi 31 août
Essais L1 : 10h à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h30
Samedi 1er septembre
Essais L3 : 11h à 12h
Qualification : 14h
Dimanche 2 septembre
Course : départ à 14h - La météo :
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