Conçu en 1921 par Jules de Their et Henri Langlois Van Ophem, le tracé original de 14,981 km avait en gros la forme d’un triangle reliant Francorchamps, Malmedy et Stavelot et utilisait des routes publiques ouvertes à la circulation en temps normal. Le Grand Prix de Belgique y fut tenu pour la première fois en 1924.
À l’époque, les concepteurs avaient voulu créer un circuit très rapide et les aménagements qu’ils y apportèrent au fil du temps reflètent cet état d’esprit. Ainsi, le virage dit « de l’Ancienne Douane », un virage en « U » fut abandonné en 1939 par la création d'un virage plus court et plus rapide, à savoir le Raidillon de l'Eau Rouge qui est toujours aujourd'hui le virage le plus célèbre du circuit.
Au fil du temps, les vitesses atteintes par les voitures rendirent le circuit de plus en plus dangereux pour la sécurité des concurrents. Ainsi, Jackie Stewart était-il devenu un adversaire acharné du circuit depuis l’accident qu’il avait encouru à Burnenville en 1966. Dan Gurney avait l'habitude de dire de ce circuit qu'il « différenciait les hommes des petits garçons ».
En raison des problèmes de sécurité, le Grand Prix de Belgique ne fut pas disputé en 1969. Les F1 revinrent une dernière fois sur l’ancien Francorchamps en 1970 lorsque le GP de Belgique fut remporté par Pedro Rodriguez sur une BRM P153.
Durant les années qui suivirent, le circuit fut encore le théâtre de courses de Sport-Prototypes, les 1 000 km de Spa. Au cours de l’édition de 1973, le Français Henri Pescarolo, sur une Matra 670B, allait établir ce qui reste encore le record de vitesse absolu sur le circuit dans sa configuration ancienne, et le record mondial de vitesse sur circuit « routier », à savoir un tour en 3'13.4, à la vitesse moyenne de 262,461 km/h. L'ancien tracé fut définitivement abandonné en 1978
Le circuit utilisé actuellement a été modifié à diverses reprises et est dorénavant un circuit permanent de 7 004 mètres de développement. Il s'agit toujours d'un circuit très rapide et vallonné, reprenant une partie de l'ancien tracé, qui présente des caractéristiques appréciées par les plus grands pilotes mondiaux des différentes catégories et où les bolides peuvent toujours dépasser les 320 km/h.
Spa-Francorchamps est également célèbre pour ses caprices météorologiques. Régulièrement, le circuit se trouve différemment exposé selon les secteurs, par endroits sec et stable tandis que d'autres parties sont humides et glissantes.
D'octobre 2006 à mai 2007, le circuit a été modernisé et sa sécurité améliorée. Il a vu la construction de nouveaux stands F1 aux normes FIA, la modification de la chicane avec son accès aux stands, l'allongement et élargissement de la ligne de départ F1, l'aménagement d'un dégagement à l'épingle de « La Source », la modification de la sortie des stands qui se fait maintenant avant le raidillon, la création et l'asphaltage de nombreux dégagements, ainsi que la construction de nouvelles tribunes.
- 1er Grand Prix en 1950
- 63 éditions, dont 51 à Spa-Francorchamps, 10 à Zolder et 2 à Nivelles
- 21 dépassements en 2018
- 63% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 18 vainqueur parti de la pôle position sur ce circuit, soit 35%
- Record du tour : 1:42.553 - Lewis Hamilton (pôle 2017)
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Le compromis entre les différents niveaux d’appuis y est plus difficile à trouver que d’habitude. Avec plus d’appuis, la voiture sera plus rapide dans le premier et le dernier virage, tous deux lents, ainsi que dans le deuxième secteur avec ses enchaînements à moyenne et haute vitesse. Néanmoins, le déficit de vitesse de pointe peut vous rendre plus vulnérable que sur la plupart des circuits entre le Raidillon et le T5. La chicane bus-stop (T18-19) offre encore une autre possibilité de dépassement, mais l’absence de zone DRS complique la donne.
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C1 (Blanc) - Nico : 1, Daniel : 1
- Médiums, C2 (Jaune) - Nico : 2, Daniel : 2
- Tendres, C3 (Rouge) - Nico : 10, Daniel : 10
Qu’aimez-vous à Spa-Francorchamps ?
Spa est l’un de mes tracés préférés en Formule 1. Tout y est hors du commun : les paysages dans la forêt, la météo imprévisible, les superbes enchaînements… Tout cela contribue à créer un magnifique défi. Spa est connu pour ses dénivelés et ses virages rapides, mais c’est un véritable plaisir d’y faire un tour parfait et d’aborder le Raidillon, Pouhon et Blanchimont à pleine vitesse. Je pense que Spa convient bien à mon style de pilotage et nous viserons une belle course pour partir du bon pied dans cette seconde moitié de saison.
À quel point un tour est-il difficile ?
C’est long et il y a plein de choses à faire ! La quête du bon équilibre peut être piégeuse puisque l’on a besoin de beaucoup d’appuis pour certaines courbes au cœur du tour, mais pas trop pour assurer une bonne vitesse de pointe en ligne droite. C’est assez rythmé et il faut réussir à aligner les secteurs. Le temps peut être un peu bizarre à Spa, dans le sens où une partie du circuit peut être sèche et une autre mouillée. Tout peut arriver là-bas et nous sommes conscients que des opportunités pourraient se présenter.
Qu’avez-vous fait pendant les vacances d’été ?
La pause est venue à point nommé après un mois de juillet décevant. Nous savons que notre campagne est en deçà de nos attentes et c’est à nous de revenir pour la suite de l’année. Je me suis un peu détendu et j’ai rechargé mes batteries sur un bateau en Croatie. Désormais, il est temps de reprendre le volant et je suis prêt à relever le défi. L’enchaînement des deux prochaines courses est presque un point tournant pour notre saison et nous nous devons d’être dans le coup.
Que pensez-vous de Spa-Francorchamps ?
Je crois que la plupart des pilotes apprécient Spa. C’est vraiment un endroit cool, une piste avec beaucoup d’histoire et Spa semble me réussir avec une victoire en 2014 et des podiums en 2016 et 2017. Le tour est long, c’est le plus long de l’année, donc la moindre erreur peut être compensée ailleurs. Il y a tellement de courbes à négocier parfaitement que rien n’est jamais fini tant que vous n’avez pas franchi la ligne.
Avez-vous un virage préféré ?
Nous adorons tous bien sûr partir à l’assaut du Raidillon, un virage génial, mais j’aime vraiment le secteur intermédiaire. Il est fluide, rythmé et marqué par de rapides changements de direction. Le T10, Pouhon, est extrêmement rapide de nos jours et c’est probablement l’un des virages les plus plaisants du calendrier. Il faut s’y montrer assez courageux comme on l’aborde en septième vitesse à plus de 280 km/h. Les sensations sont incroyables, surtout quand on attaque lors d’un tour de qualification !
Qu’attendez-vous de la suite de l’année ?
Nous ne pouvons pas cacher le fait que nous avons connu une saison difficile jusqu’à présent. Il y a eu des éléments positifs et d’autres loin d’être idéaux. La pause estivale est arrivée au bon moment pour prendre un peu de recul, passer des vacances à Los Angeles et se vider la tête. Il en allait de même pour l’équipe. J’espère donc que nous nous sommes tous ressourcés pour viser mieux et rattraper nos concurrents en cette seconde moitié de saison. Je sais que nous pouvons le faire, nous avons juste besoin de week-ends plus propres.
Vendredi 30 août
Essais L1 : 11h à 12h30
Essais L2 : 15h à 16h30
Samedi 31 août
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 1er septembre
Course : départ à 15h10