- Le circuit :
La Chine a mis tous ses atouts pour faire de son GP le plus fabuleux circuit de toute l’Asie et le plus gigantesque. L’architecte du circuit n’est autre que Hermann Tilke. Le dessin de la piste n’est pas sans rappeler ses précédentes réalisations. La forme du circuit rappelle celle du caractère chinois "Shang" qui veut dire croître, grandir.
Le circuit de Shanghaï est un circuit moderne et représente un challenge particulièrement intéressant pour les équipes et les pilotes. Peu vallonné, ce circuit offre une grande variété de virages, de petites épingles, des virages très rapides et des secteurs extrêmement exigeants. Comme la plupart des circuits modernes, le tracé est très large ce qui peut être difficile pour les pilotes pour trouver la trajectoire idéale. Les infrastructures sont exceptionnelles et offrent aux équipes les meilleures conditions possibles pour préparer ce week end de course.
<center>56 tours x 5.451 km = 305.256 km
</center> - Données techniques :
- Pneumatiques : En général, le circuit de Shanghaï est difficile pour les pneus. Les pneus avants sont très sollicités dans le virage 1 (avant gauche), le 7 (avant droit) et le 8 (avant gauche) mais les nombreux virages lents sont aussi très difficiles pour les pneus arrières lors de la réaccélération. Le virage 13 mérite une attention toute particulière, charge importante sur les pneus avants dans ce virage à 270° et les pneus arrières subissent d’importantes charges latérales et longitudinales lors de la réaccélération.
- Aérodynamique : Comme beaucoup de circuits modernes, Shanghai compte aussi bien de longues lignes droites que des virages rapides, ce qui oblige l’équipe a évaluer très précisément le niveau d’appuis à embarquer pour être en mesure de protéger sa position en ligne droite sans pour autant compromettre le grip de la monoplace en courbe. Comme à Bahreïn ou Hockenheim, c’est donc l’efficacité aéro qui prime et le niveau idéal d’appuis ne peut pas toujours être retenu pour pouvoir avoir suffisamment de vitesse en ligne droite et ainsi éviter de se faire dépasser en conditions de course. Les ingénieurs attachent donc une importance toute particulière aux vitesses relatives des monoplaces en ligne droite pour choisir le niveau optimal d’appuis aéro pour les qualifications et la course.
- Suspensions : D’un point de vue mécanique, il sera important de trouver un compromis efficace pour donner aux pilotes pleinement confiance dans le comportement de leur monoplace. Shanghaï compte de nombreux gros freinage suivis de fortes réaccélérations, ainsi que plusieurs courbes rapides. Compte tenu du nombre important de changements de direction, il est primordial d’avoir une voiture très réactive. C’est pourquoi les équipes auront tendance à choisir des amortisseurs plus durs à l’avant qu’à l’arrière, ce compromis permettra de garantir une bonne stabilité au freinage et lors des réaccélérations, essentielle ici puisque le pilote devra souvent freiner et accélérer simultanément, notamment dans le virage 1, 2 et 8.
<center></center> - Pneumatiques : En général, le circuit de Shanghaï est difficile pour les pneus. Les pneus avants sont très sollicités dans le virage 1 (avant gauche), le 7 (avant droit) et le 8 (avant gauche) mais les nombreux virages lents sont aussi très difficiles pour les pneus arrières lors de la réaccélération. Le virage 13 mérite une attention toute particulière, charge importante sur les pneus avants dans ce virage à 270° et les pneus arrières subissent d’importantes charges latérales et longitudinales lors de la réaccélération.
- En 2006 :
Fernando Alonso termina deuxième après avoir dominé la course dans des conditions humides comme sèches. Cependant, deux moments cruciaux lui ont coûté trop de temps en piste. Tout d’abord, après des discussions avec Fernando et Michelin, l’équipe a choisi de changer les pneumatiques avant très usés à la fin du premier relais. Lorsque le pilote espagnol est revenu sur la piste, il n’a pu retrouver son niveau de performance initial, et a rapidement été rattrapé par Giancarlo Fisichella puis par Michael Schumacher. Ensuite, Fernando a décidé de s’arrêter tôt pour chausser des pneumatiques pour sol sec, au tour n°35. Malheureusement, un problème d’écrou de roue à l’arrière droit lui a coûté de précieuses secondes. L’équipe est en train de chercher l’origine du problème. Après l’arrêt des leaders, Fernando était 25 secondes derrière eux alors qu’il restait 15 tours à couvrir. Fernando a comblé ce retard rapidement mais il n’a pu rattraper Michael Schumacher.
Giancarlo Fisichella, quant à lui, a disputé son premier relais avec la quantité de carburant la plus importante parmi les pilotes du haut de la grille, puis il a solidement mené la course alors que la piste séchait et que Fernando Alonso connaissait des problèmes. Il est passé en pneumatiques pour sol sec au tour n°41 et a terminé troisième, derrière son coéquipier.
<center>Qualifications :
Course :
</center>
- Présentation du GP 2007 :
Heikki, vous êtes monté pour la première fois de votre carrière en F1 sur le podium dimanche au Japon. Cela devait être un sentiment très fort…
Oui effectivement. Une belle récompense pour moi mais aussi et surtout pour toute l’équipe. Après notre début de saison très difficile, je pense que c’était important pour tous les membres de l’équipe de revivre ce genre de réussite, une réussite à laquelle ils étaient tous habitués lors de ces deux dernières années quand Renault a remporté deux titres mondiaux. Nous avons tous le moral gonflé pour finir cette fin de saison de la meilleure manière qui soit !
Un nouveau circuit, un autre pays, comment voyez-vous le prochain Grand Prix de Chine ?
C’est une course encore récente et l’atmosphère comme au Japon y est très particulière. Les supporters découvrent encore cette discipline, ils ne connaissent souvent que les grands noms mais ils sont très enthousiastes et je pense que la semaine de Grand Prix à Shanghai sera sympathique. Je tâcherai de me mettre dans le bain au plus vite le vendredi et de profiter autant que possible du temps de roulage pour bien avancer, étant donné que je n’ai jamais roulé sur ce circuit.
Justement que pensez-vous de ce circuit ?
J’ai travaillé avec des DVD des éditions précédentes, notamment des caméras embarquées des anciens pilotes de l’équipe et j’aurais tendance à dire que ce circuit ressemble à Bahreïn. On retrouve les mêmes lignes droites, les changements de directions rapides, les freinages importants. Sur ce type de tracé vous devez avoir une voiture très bien équilibrée sur le plan aérodynamique pour être efficace notamment dans les changements rapides de directions. On opte généralement pour une voiture très affûtée et stable au freinage car c’est un paramètre important. Nous tâcherons de bien travailler vendredi pour trouver la limite en vue des qualifications et de la course, nous avons envie de montrer ce dont nous sommes vraiment capables lors de ces deux dernières courses.
<center>.:: Giancarlo Fisichella ::.</center>
Giancarlo, le Grand Prix du Japon s’est disputé dans des conditions de piste extrêmes, des conditions qui généralement vous plaisent…
Oui, j’ai toujours été à l’aise sous la pluie. Au Japon, nous n’étions pas réglé pour affronter ce genre de conditions, la voiture était tout le temps en aquaplaning, je me suis beaucoup battu avec ma monoplace mais j’ai réussi malgré tout à remonter à la cinquième place, après une des courses sans doute les plus difficiles de ma carrière ! Ce sont des gros points et un résultat d’équipe très important, d’autant que Heikki est monté sur le podium !
La Chine est un Grand Prix que vous appréciez ?
Oui, très. C’est un circuit très intéressant pour les pilotes et je pense qu’il est très exigeant pour les ingénieurs qui doivent relever différents défis pour mettre au point la monoplace mais nous aurons le temps de bien travailler lors des trois heures d’essais du vendredi.
Quels sont les éléments sur lesquels vous devrez travailler pour mettre au point votre voiture ?
Ce circuit compte de longues lignes droites, des virages à haute vitesse mais aussi quelques virages lents. Ce sera une fois encore une histoire de compromis et nous devrons chercher à trouver l’équilibre idéal entre une voiture stable en courbe, donc chargée sur le plan aéro, et une bonne vitesse de pointe pour pouvoir défendre notre position où dépasser dans la ligne droite… Ce sera notre objectif dès les premiers roulages et tout au long du week-end !
<center>.:: Alan Permane ::.</center>
Alan, l’équipe a vécu au Japon son meilleur résultat jusque là cette saison. Quel était votre sentiment à l’arrivée ?
Une très grande satisfaction car tout s’est bien déroulé. Nous avions une bonne stratégie, les arrêts au stand se sont bien passés et nos deux pilotes ont fait un travail remarquable dans des conditions de piste pourtant très difficiles. Nous avons marqué 12 points, plus que tout autre équipe sur un week-end cette saison, en dehors bien entendu de McLaren et Ferrari. C’était un excellent résultat pour toute l’équipe !
Heikki est monté pour la première fois de sa carrière dans la catégorie reine sur le podium après une très belle course…
Oui, il a fait une course superbe en s’imposant face à Kimi. Lui et l’équipe ont connu un début de saison particulièrement difficile et il était bon de les voir ainsi récompensés. Beaucoup de personnes pensaient après son début de saison qu’il ne fallait plus compter sur lui mais nous avons travaillé et il a su rebondir. Il n’a tout simplement jamais abandonné et est resté calme. Son pilotage est de plus en plus affûté en ce moment.
Quelles sont vos attentes pour la prochaine course à Shanghai ?
Nous sommes très positifs, pas seulement suite à notre résultat au Japon mais aussi grâce aux performances basiques de notre voiture. Nous étions compétitifs sur piste sèche à Mont Fuji le vendredi et Shanghai n’est pas un circuit très différent en ce qui concerne ses exigences. Nous avons continué à gagner en performance depuis les dernières courses maintenant et je suis confiant ; si le week-end se déroule normalement, sur le sec, nous devrions être en mesure de transformer ce potentiel en résultats concrets.
L’équipe est sans doute quelque peu euphorique après la course de dimanche ?
Que vous vous battiez pour la victoire ou non, les efforts fournis ne changent pas. Les deux usines, l’équipe d’essais, l’équipe course… tout le monde s’est donné à fond cette année. Lorsque vous gagnez, il est facile de se sentir récompensé. Lorsque ce n’est pas le cas, cela rend la vie de l’équipe plus difficile mais notre engagement et notre investissement n’ont eux pas changé ! Notre résultat à Fuji est une belle première récompense de tout le travail qui a été abattu cette année mais tout le monde se donne encore à fond pour cette fin de saison et les préparations de celle qui nous attend.