Le circuit international de Shanghai est un circuit permanent de sports mécaniques situé près de Shanghai en Chine qui a été inauguré le 6 juin 2004. Le Grand Prix de Chine de Formule 1 s'y déroule depuis 2004.
Sa construction a coûté 450 millions de dollars. Il a été conçu, au même titre que les nouveaux circuits de Bahreïn et de Malaisie, par le designer allemand Hermann Tilke. Contrairement à la croyance populaire, la ressemblance de la forme du tracé avec le caractère chinois shàng, qui signifie « plus haut » ou « supérieur », n'était pas intentionnelle, mais une pure coïncidence. Il se caractérise, comme tous les circuits d'Hermann Tilke, par une succession de courtes lignes droites et de virages serrés, afin de favoriser les dépassements. Mais les grandes courbes rapides qui mettent en avant les qualités de pilotage des concurrents sont absentes.
Le circuit a été également utilisé pour le Grand Prix moto de Chine de 2005 à 2008.
- 1er Grand Prix en 2004
- 13 éditions (toutes à Shanghai)
- 128 dépassements en 2016
- 38% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 8 vainqueurs partis de la pôle position, soit 62%
- Record du tour : 1:33.706 - Sebastian Vettel (2011)
- Meilleur tour en 2016 : 1:35.402 - Nico Rosberg (pôle)
Virage 1 : Le premier virage mène directement au suivant. Il peut être considéré comme une seule courbe à l’angle croissant où les charges imposées sur les pneus avant sont énormes. Le sous-virage y est l’ennemi. Une bonne gestion des gommes permettra de prolonger la durée de vie des pneumatiques. Le pilote freinera près de trois secondes dans cet enchaînement, mais les bosses de la piste peuvent déstabiliser la voiture, notamment en phase d’entrée.
Virage 7 : Cette courbe rapide se négocie sur le septième ou huitième rapport. Avec l’accélération progressive du pilote, les forces y approchent 4 g. Une direction réactive à haute vitesse y est capitale.
Virage 9 : Le freinage du neuvième virage est délicat tant la transition des courbes rapides à une forte décélération est brutale. La sortie s’avère tout aussi importante puisqu’elle est une véritable rampe de lancement pour le virage 10 et la ligne droite qui s’en suit.
Virage 11 : Symétrie du premier virage, l’enchaînement s’étalant des virages 11 à 13 impose deux secondes de freinage tout en offrant une nouvelle opportunité pour recharger la batterie.
Virage 13 : S’il est difficile d’y parvenir en raison de son inclinaison, une bonne sortie du virage 13 est primordiale avant la longue ligne droite opposée (1,3 km). Le moteur à combustion interne y atteindra son régime maximal pour vingt secondes à pleine charge, soit 20 % du tour.
Virage 14 : L’épingle en bout de la ligne droite force les pilotes à passer de plus de 320 km/h à seulement 60 km/h. L’énergie dissipée par les freins est alors énorme, la moyenne s’élève à 700 kW sur les trois secondes de décélération. S’il s’agit d’un des rares gros freinages ici, les autres zones sont bien réparties : les freins ont suffisamment de temps pour refroidir et le circuit n’est pas très exigeant dans ce domaine.
- Plein régime : 52% du tour (50 % en 2016)
- Freinage : 17% du tour (18¨% en 2016)
- Vmax : 326 km/h
- Force G la plus importante : 4,5 dans le virage 5, pendant 1,2 secondes
- Changements de vitesse par tour : 59
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 450 m
- Effet du carburant : 0,37 s au tour par tranche de 10 kg (0,33 en 2016)
- Consommation du carburant : 1,88 kg par tour (1,69 kg en 2016)
- Récupération d’énergie : 1,5 MJ par tour avec le MGU-K lors des freinages
L’œil d'Alan Permane : Le Circuit International de Shanghai est une impressionnante infrastructure, construite sur une ancienne zone marécageuse à grand renfort de polystyrène. Le circuit accueille la Formule 1 depuis 2004 et l’environnement se caractérise par une température très variable. Bosselé à certains endroits, le tracé comprend une interminable ligne droite, une courbe légèrement relevée et l’enchainement technique des virages 1 et 2, qui se referme progressivement.
Pour illustrer le fait que la saison 2017 est bel et bien engagée, nous entamerons en Chine le premier enchaînement de deux courses consécutives.
La première manche en Australie a démontré que nous avons le rythme avec la R.S.17, mais pas forcément l'exploitation parfaite. Nous avions assurément le potentiel de finir dans les points à l'Albert Park. C’est ce que nous aurions dû faire.
À l’évidence, cette génération de F1 a intensifié le besoin d’extraire le maximum à tous points de vue. Nous devons nous assurer que la voiture est au bon endroit au bon moment, que nos stratèges trouvent « l’air propre » en piste, que nos mécaniciens et les pièces montées sur la voitures sont irréprochables, que nos arrêts aux stands ont lieu le plus rapidement possible et que notre groupe propulseur est exploité de la manière la plus efficace possible . Nous devons inlassablement être au sommet de notre art.
Le point essentiel à court terme est la fiabilité.
Nous n’avons pas eu de problèmes d’ERS mais nous en avons connu d'autres, notamment les freins de Jolyon en course. Il nous reste du travail.
La bonne nouvelle à retenir de Melbourne est que nous avons le rythme pour être là où nous souhaitons être : batailler pour les points. Si nous faisons tout correctement, nous nous battrons pour la cinquième position du championnat.
Le groupe propulseur semble répondre au niveau prévu de performance et nous savons qu'il y en a davantage à venir. Nous reviendrons avec la spécification 2017 du MGU-K au moment opportun, tout comme nous introduirons des améliorations mais uniquement si nous atteignons la fiabilité nécessaire.
En Chine, nous souhaitons réussir ce qui n’a pas été fait en Australie : entrer en Q3 et finir dans les points. Shanghai est un circuit complètement différent et la course de l'an dernier ne nous a pas laissé de bons souvenirs. Nous voulons donc faire beaucoup mieux.
La Chine est importante pour la F1 tout comme elle l’est pour Renault. C'est un marché en croissance pour Renault et la F1 intègre le cadre de cette croissance. De fortes activations seront en place autour du Grand Prix. Nous présenterons ensuite au salon automobile de Shanghai quelque chose de totalement nouveau et tourné vers l'avenir.
Le développement du sport automobile en Chine est un sujet passionnant avec l’ambition de doubler le nombre de circuits certifiés FIA dans la prochaine décennie. Renault Sport y contribue avec le programme Road to Champion lancé en collaboration avec Dongfeng Renault Automotive Company et Formula Racing Development, notre partenaire pour l’Asian Formula Renault. Plus de 40000 pilotes ont déjà postulé pour 2017, soulignant à quel point ce projet est stimulant. Marcus Song Xu Jie, vainqueur en 2016, sera à nos côtés à Shanghai avec Sun Yue Yang, membre de la Renault Sport Academy.
Plus près de nos terres, Naoki Tokunaga a été nommé Chief Transformation Officer à Enstone le 1er avril. Naoki était récemment Directeur Technique à Viry après avoir été Directeur Technique Adjoint d’Enstone. Il connaît intimement notre structure. Ce nouveau rôle s’inscrit dans notre organisation en constante évolution afin de s’adapter aux besoins actuels. Nous avons désormais atteint la barre des 600 employés à Enstone. Cela traduit l’augmentation significative des ressources depuis quinze mois.
Quel est votre état d’esprit en vous rendant en Chine et à Shanghai ?
Je vais tout donner pour les points. C’était un peu frustrant en Australie, car nous aurions pu faire mieux vu le rythme de notre voiture. Hélas, le trafic était un problème la majorité du temps. La stratégie des pneumatiques n’a pas aidé non plus. Nous sommes apparemment dans le peloton. Certains concurrents ont un peu d’avance, mais ils sont parfaitement à notre portée. Shanghai est un tracé très différent de l'Albert Park. Voyons donc ce qu’il s’y passera.
Quel est votre avis sur le circuit international de Shanghai ?
La piste est célèbre pour son interminable enchaînement des deux premiers virages. C'est piégeux puisqu’il est facile d’y rentrer trop fort, surtout en qualifications, et il détruit le pneu avant gauche. Comme le virage se prolonge après une entrée très rapide, vous êtes comme aspiré. Plus il se resserre, plus vous perdez de la vitesse et il semble ne jamais finir jusqu’au moment où vous vous retrouvez dans le troisième virage, étroit et en dévers.
Dans le passé, la gestion des pneus y était difficile. Le virage 13, également une longue courbe à droite, réduisait encore plus leur durée de vie. Les gommes et les voitures sont très différentes cette année, donc il y aura beaucoup à apprendre vendredi.
Le reste du tour a un peu de tout, des basses et des hautes vitesses. Cela complique la recherche de réglages équilibrés. La grande ligne droite vous laisse assez de temps pour remplir votre déclaration de revenus et prendre un expresso tant vous y êtes longtemps pied au plancher. Il faut ensuite se réveiller pour taper fort dans les freins. Un freinage réussi y est capital, le virage étant très important.
Que vous inspire votre nouvelle équipe après une course ?
Je me sens complètement chez moi et je sais que nous pouvons réaliser de belles choses ensemble. C'est de toute évidence une grande structure et le début d'une longue aventure. C’est génial d’en faire partie. Tout le monde travaille dur main dans la main.
Quel est le plan en Chine ?
Mon approche est de repartir à neuf après une expérience un peu désagréable en Australie. Heureusement, l’équipe a su trouver le souci m’ayant touché tout le week-end. Je me rends à Shanghai comme s’il s’agissait de ma première épreuve de l’année. Nico a montré notre potentiel en course, donc allons-y pour concrétiser des points.
De quoi avez-vous besoin ?
Seulement de plus de temps dans la voiture, ce qui mènera à un bien meilleur week-end. C'est aussi simple que cela. Le début de saison à l’Albert Park était vraiment frustrant. Je veux plus de tours à mon compteur et plus de progrès en course. De toute évidence, beaucoup de choses n’étaient pas de mon ressort en Australie. L’écurie a alors vérifié la monoplace très attentivement pour s'assurer que ces problèmes soient derrière nous. Pour ma part, j’éviterai les murs !
Que pensez-vous du circuit international de Shanghai ?
Ce tracé se compose d'un long premier virage, de courbes rapides dans le deuxième secteur et d'une ligne droite opposée super-longue. Il n’est pas facile d’y réussir le tour parfait avec ces sections très différentes. Nous y avons déjà vu de belles courses, la dégradation y atteint des sommets, surtout à l'avant gauche en raison des grandes courbes à droite. Cela va être intéressant d’observer le comportement des nouvelles gommes.
Avez-vous hâte d’y piloter la R.S.17 ?
Nous devrions vraiment bien ressentir les appuis. Dans le premier virage, nous devrions pouvoir attaquer avec beaucoup plus de vitesse, l’entrée devrait être assez épique. Le deuxième secteur devrait aussi nous donner le sourire. Chaque circuit que nous visiterons cette année repoussera les limites et la Chine devrait en être un excellent exemple.
Outre la course, qu'attendez-vous d’autre à Shanghai ?
Il y a de vrais passionnés en Chine. Je suis donc impatient de retourner les rencontrer.
Quels sont les retours de la première course ?
Nous pensons avoir effectué un bon pas en avant depuis l'an dernier. La R.S.17 peut se battre dans le milieu du peloton. Nous avons besoin d’améliorer son équilibre. Cela viendra avec du temps de piste. Nous apprenons encore à extraire le maximum de la monoplace sous le nouveau règlement et le potentiel est grand.
Qu’y a-t-il sur la liste des choses à mieux faire ?
Nous sommes très tôt dans la courbe de développement. Beaucoup d’améliorations vont arriver tant sur les composants de la voiture que dans la manière de l’optimiser sur le plan des réglages. À l’Albert Park, nous avons manqué la zone idéale pour l’équilibre. Cela affecte la capacité des pilotes à exploiter leur voiture, mais également l’utilisation des pneus. Nous devons nous concentrer sur les leçons tirées sur la stratégie puisque trouver « l'air propre » semble être toujours plus important pour obtenir le meilleur des gommes. Nous devons nous concentrer sur les arrêts aux stands. Nous pouvons aussi apporter certaines évolutions mineures sur la R.S.17. La liste est donc bien remplie.
Comment s’est comporté notre duo 2017 à Melbourne ?
Nico est nouveau parmi nous, très rapide avec des commentaires précis. Il sait ce qu'il veut de la voiture. Ses retours ont souvent été repris par Jolyon. Cela rend le développement plus linéaire. Jolyon a été très malchanceux sur un week-end difficile et nous lui avions confié une monoplace défaillante. Cela l’a affecté en qualifications et en course. Nous avons corrigé cela pour la Chine.
Quel est le défi du circuit international de Shanghai ?
La Chine propose un tracé intéressant. C'est une piste assez exigeante sur la puissance, notamment avec la longue ligne droite opposée, mais relativement fluide. Il y est donc plus facile qu’à Melbourne de régler la hauteur de caisse. Comme d'habitude, nous devrons ajuster les appuis et la traînée pour obtenir la surface optimale d’aileron. Nous continuerons aussi à en apprendre davantage sur les pneus qui semblent très résistants.
Vendredi 7 avril
Essais L1 : 4h à 5h30
Essais L2 : 8h à 9h30
Samedi 8 avril
Essais L3 : 6h à 7h
Qualifications : 9h
Dimanche 9 avri
Course : départ à 8h