Le circuit international de Shanghai est un circuit permanent de sports mécaniques situé près de Shanghai en Chine qui a été inauguré le 6 juin 2004. Le Grand Prix de Chine de Formule 1 s'y déroule depuis 2004.
Sa construction a coûté 450 millions de dollars. Il a été conçu, au même titre que les nouveaux circuits de Bahreïn et de Malaisie, par le designer allemand Hermann Tilke. Contrairement à la croyance populaire, la ressemblance de la forme du tracé avec le caractère chinois shàng, qui signifie « plus haut » ou « supérieur », n'était pas intentionnelle, mais une pure coïncidence. Il se caractérise, comme tous les circuits d'Hermann Tilke, par une succession de courtes lignes droites et de virages serrés, afin de favoriser les dépassements. Mais les grandes courbes rapides qui mettent en avant les qualités de pilotage des concurrents sont absentes.
Le circuit a été également utilisé pour le Grand Prix moto de Chine de 2005 à 2008.
- 1er Grand Prix en 2004
- [14 éditions (toutes à Shanghai)
- 31 dépassements en 2017
- 43% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 9 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 64%
- Record du tour : 1:31.678 - Lewis Hamilton (pôle 2017)
Depuis 2004, le Grand Prix de Chine figure au calendrier de la F1. L’événement possède une résonance particulière pour Renault, qui y a obtenu les deux titres mondiaux sur le circuit international de Shanghai en 2005.
Le tracé propose des courbes variées allant du T8, un gauche négocié à plein régime où les accélérations latérales dépassent 4,5 g, au T14, une épingle prise à 70 km/h au terme d’une ligne droite de 1400 mètres.
L’enchaînement des deux premiers virages est unique en F1. Les pilotes l’abordent à plus de 320 km/h, équilibrent leur voiture avec les freins, l’accélérateur, les rapports et la direction alors que le rayon s’accentue progressivement jusqu’à ce que la vitesse chute à 100 km/h.
- Plein régime : 52% du tour
- Freinage : 17% du tour
- Vmax : 326 km/h
- Force G la plus importante : 4,5 dans le virage 5, pendant 2,9 secondes
- Changements de vitesse par tour : 59
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 450 m
- Longueur de la voie des stands : 388 m (moyenne : 367 m)
- Effet du carburant : 0,37 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,88 kg par tour
Pneumatiques à disposition :
- Mediums (blanc) – Hülkenberg 2, Sainz 2
- Tendres (jaune) – Hülkenberg 4, Sainz 4
- Ultra-tendres (rouge) – Hülkenberg 7, Sainz 7
Bahreïn a confirmé le début de saison de Melbourne. Nico a été en mesure de marquer de bons points et de se battre à l’avant du « midfield ». Carlos a connu une course plus difficile. Son rythme a été compromis par un mauvais départ et il a eu du mal à regagner du terrain. Une fois de plus, nous avons vu à quel point cette saison est disputée et pourquoi le moindre détail va compter. Dans un peloton aussi serré, nous devons accélérer le déploiement de notre plan de performance.
Il y a également du positif à retirer. Notre R.S.18 a du potentiel, notre niveau global d'exécution est bon et nous avons fait preuve de grands progrès dans les arrêts aux stands. Cela récompense des mois de travail dans la conception, en R&D, ainsi qu’au sein de l’équipe de piste. Cela doit être confirmé lors des prochaines manches, mais nous pouvons tirer une certaine fierté dans la capacité de l'écurie à progresser rapidement.
Shanghai est un rendez-vous important pour l’équipe. Nous devons poursuivre sur cette dynamique en course et nos activations en dehors des circuits seront aussi importantes. Nous avons prévu un vaste programme avec la DRAC (la coentreprise de Renault en Chine) et Tmall, partenaire de Renault Sport Formula One Team. J’ai hâte d’être en Chine pour voir comment tout cela se déroule.
Que pensez-vous de votre sixième place à Bahreïn ?
C’est finalement un bon résultat et de nouveaux points au championnat. Les qualifications auraient pu être légèrement meilleures, mon tour en Q2 m’aurait permis d’être placé plus haut sur la grille de départ. Hélas, c’est ainsi. Prenons donc les points et tournons-nous vers la prochaine course. Nous avons beaucoup appris ce week-end et nous allons en Chine avec quelques pistes de travail. Chaque tracé est différent et je suis convaincu que la Chine nous réserve quelques défis qui lui sont spécifiques. Nous nous y rendons avec la ferme intention de poursuivre nos progrès.
En quoi le circuit international de Shanghai se distingue-t-il ?
Il est célèbre pour l’interminable enchaînement des deux premiers virages. C’est très piégeux, car il est facile d’y rentrer trop fort -en qualifications notamment - et cela détruit le pneu avant gauche. On est comme aspiré par cette courbe qui se prolonge après une entrée très rapide. Plus elle se resserre, plus on perd de la vitesse et cela n’en finit pas jusqu’au moment où l’on atteint l’épingle en dévers du T3. Le départ est assez savoureux car il faut savoir jouer des coudes et tenir bon !
Possède-t-il d’autres défis ?
En Chine, la gestion des pneumatiques est historiquement difficile. Les premiers virages dégradent sensiblement les gommes. Plus loin, le T13 - un virage de droite assez long - réduit encore plus leur durée de vie. Après le premier secteur assez atypique, il y a un peu de tout en matière de vitesses. Cela rend la quête d’un réglage équilibré assez délicate. L’énorme ligne droite vous laisse assez de temps pour faire une partie d’échecs tant vous restez longtemps avec seulement le pied sur l’accélérateur. Il faut ensuite se réveiller, taper fort dans les freins et ne surtout pas se rater. C’est un virage très important. Dimanche, ce sera même l’une des principales occasions de dépassement.
Quel est le verdict de Bahreïn ?
C’était finalement frustrant et nous avons fini à la porte des points. Je veux mettre cela derrière moi afin de me préparer au prochain rendez-vous. Je suis désormais focalisé sur la Chine et j’ai hâte d’y connaître un week-end positif. C’est un circuit que j’apprécie beaucoup et je suis convaincu que nous pouvons y réaliser d’excellentes performances.
Peut-on légitimement dire que le Grand Prix de Chine 2017 était le plus passionnant de votre carrière en F1 ?
L’an dernier, j’y ai vraiment vécu l’une de mes courses les plus mémorables. C’était risque de commencer en pneus slicks quand tous les autres étaient en intermédiaires. Le départ était piégeux puisque je pouvais difficilement m’arracher de la grille sur la piste mouillée et je suis parti en tête-à-queue au troisième virage. Heureusement, parfois cela paie de prendre des risques et j’ai su en tirer profit pour me classer septième. C’était assurément une course intéressante !
Qu’aimez-vous en Chine ?
J’adore la cuisine locale, surtout le canard laqué. En fait, c’est l’un de mes plats préférés quand je vais en Asie ou plus particulièrement en Chine. Bien sûr, les plats espagnols ou italiens me manquent partout, mais je ne peux pas me plaindre s’il y a du canard laqué au menu ! J’ai d’excellents souvenirs du dîner entre pilotes organisé il y a quelques années à Shanghai. Nous étions vingt-deux et cela m’avait permis de faire un peu de tourisme. Je ne sais dire que « ni hao » en Chinois, mais je suppose que c’est utile à connaître puisque cela me sert chaque fois que je rencontre quelqu’un !
Êtes-vous impressionné par les installations du circuit international de Shanghai ?
Je dois avouer que le paddock en Chine est l’un des plus grands que je n’ai jamais vu. C’est immense. Avant le début d’une séance, je me donne d’habitude une minute pour aller de ma chambre au garage. À Shanghai, c’est au moins trois minutes tant les distances sont rallongées ! Je dois légèrement adapter ma routine et mon emploi du temps en Chine !
Que devons-nous penser du Grand Prix de Bahreïn ?
C’était une course difficile, marquée par une grosse bataille au milieu du peloton. Nico a réalisé un bon résultat et nous avons atteint notre objectif en terminant dans les points. C'était plus dur pour Carlos, nous devons étudier de plus près certains aspects de son dimanche. En Chine, nous visons une progression de nos performances pour que nos pilotes soient mieux placés en qualifications et en course. Nous voulons remonter dans la hiérarchie et il faut affiner le moindre détail pour progresser.
Après deux courses, que laisse augurer le groupe propulseur Renault de 2018 ?
Nous avons commencé comme prévu. Son développement est planifié depuis un an et demi, c’est donc satisfaisant de voir que tout se passe comme prévu. Nous avons effectué un programme important d'essais hivernaux et mettre les six monoplaces motorisées par Renault dans les points en Australie était très encourageant. Tout semble cohérent sur le plan de la fiabilité, ce qui nous offre une plateforme stable pour notre programme de développement continu sur l’ensemble de la saison. C'est un bon début d’année.
Quelles sont les principales caractéristiques du circuit international de Shanghai ?
La Chine n’est pas une piste aussi sensible à la puissance que Bahreïn. Nous analyserons notre course à Bahreïn pour travailler à partir de cela. Nous avons démontré notre compétitivité et le fait que nous sommes compétitifs.
À quel point est-ce dur de s’adapter à la règle des trois moteurs par saison ?
Cela ne fait pas une grande différence, nous savions depuis deux ou trois ans que cela allait arriver. Les validations aux bancs sont un peu plus longues et contraignantes pour les blocs, mais cela ne bouleverse pas nos habitudes en profondeur. Moins l’on a de moteurs, moins l’on peut apporter d’évolutions au matériel. Quand on en a dix par an, on a plus de capacités et d’opportunités de les faire évoluer. Avec trois, cela rend le travail de Viry plus difficile !
Vendredi 13 avril
Essais L1 : 4h à 5h30
Essais L2 : 8h à 9h30
Samedi 14 avril
Essais L3 : 5h à 6h
Qualifications : 8h
Dimanche 15 avril
Course : départ à 8h10