Renault: Debriefing du Lundi avec Denis Chevrier
Ferrari devant Renault, le résultat du GP de France 2006 n'a pas respecté le scénario dont avait rêvé l'équipe pour le Grand Prix du centenaire, mais celle-ci a désormais un nouveau challenge : revenir plus forte à Hockenheim, dans quinze jours. Le Responsable d'exploitation moteur, Denis Chevrier, explique…
Denis, en arrivant sur les terres de l'équipe, 100 ans après la victoire de Renault à l'issue du premier Grand Prix, il semblait qu'une victoire en bleu et jaune faisait partie du scénario. La deuxième place de Fernando a-t-elle été une déception ?
Nous nous rendons sur chaque course en espérant la remporter, c'est donc décevant de ne pas avoir décroché la victoire hier. Nous pensions être très bien placés après les essais libres et avons décidé de miser sur notre constance en course. Mais il ne faut pas dramatiser les choses : il faut terminer deuxième quand on ne peut pas gagner, et la différence de points entre ces deux positions n'est pas colossale. D'un point de vue stratégique, cette position finale est importante.
Un barème de points qui favorise la constance doit être d'une aide précieuse…
Je pense que la manière dont nous percevons ce barème de points a légèrement changé depuis le début de la saison ! A ce moment, nous avions gagné pas mal de courses mais étions tout juste devant Ferrari et Schumacher au classement. C'était plutôt frustrant. Mais ce week-end, avec un déficit de performance, nous avons bénéficié de ce barème. Nous disposons toujours d'une avance assez confortable.
Ferrari a gagné deux courses d'affilée. Est-ce que cette performance marque un tournant dans le championnat 2006 ?
La bataille entre les deux équipes est serrée. Elle l'a été toute la saison et elle le sera jusqu'à la dernière course. Il n'y a aucune raison de paniquer, aussi bien en ce qui concerne la situation au championnat qu'en ce qui concerne le rapport de forces technique. Ferrari a gagné deux courses, mais nous en avons dominé quatre d'affilée avant cela. Il n'y a donc aucune raison de penser que nous ne retrouverons pas la victoire dans les semaines à venir.
Comment décririez-vous l'atmosphère dans l'équipe en ce moment ?
Elle est excellente, comme toujours. Lorsque vous gagnez, vous ne pouvez pas vous reposer sur vos lauriers. Il faut toujours penser à la suite. Il en va de même lorsque vous perdez : notre priorité est de continuer à travailler sereinement et de relever le prochain défi. Nous ne pouvons faire qu'une seule chose : étudier la meilleure manière de rendre nos voitures encore plus rapides.
De quelle manière reprendrez-vous l'avantage ?
La prochaine course dépendra d'une chose : notre application dans notre travail, ce qui signifie gagner quelques dixièmes ici, quelques dixièmes là, et apporter des développements sur la voiture aussi rapidement que possible. Victoire ou défaite, nous ne changeons pas notre approche : nous devons toujours nous améliorer si nous voulons battre nos rivaux.
Enfin, l'équipe a déjà expliqué que le RS26-C disposerait d'encore plus de performance à Hockenheim. Quel est votre plan ?
La spécification C marque la naissance d'une nouvelle famille de moteurs. C'est une nouvelle base, à partir de laquelle nous pourrons développer le V8 encore davantage. A Hockenheim, Fernando conservera son moteur de Magny-Cours et Fernando disposera d'un moteur neuf. Le V8 est capable de parvenir à des performances intrinsèquement plus élevées et, en changeant à la fois le réglage et notre manière d'exploiter ce moteur, nous pourrons débloquer encore un peu plus de vitesse dès la prochaine course.