Le circuit Paul-Ricard, appelé aussi circuit du Castellet, est un circuit automobile français situé dans le département du Var près des communes de Signes et du Castellet.
Le circuit est né sous l'impulsion de Paul Ricard, un temps maire du village de Signes voisin du site, qui voulait créer un évènement d'ampleur internationale dans la région, avec les conseils de Jean-Pierre Beltoise et quelques autres spécialistes du sport automobile.
Désigné Premier Centre d'Excellence par l'institut de la FIA pour la sécurité en sport automobile en 2005, homologué par la FIA en 2006, le circuit a rouvert ses portes au public en 2009 et accueille désormais des épreuves de compétition automobile et moto.
Le tracé, de forme oblongue, est caractérisé par la longue ligne droite du Mistral. Longue de 1,8 km, elle peut être altérée par la chicane nord construite en 1986. Une autre caractéristique du tracé est sa platitude du fait de sa construction sur un plateau. Ainsi, son altitude oscille de 408 à 441 mètres.
La longueur du tracé dans sa configuration F1 est de 5,861 km ; c'est d'ailleurs la plus longue configuration du circuit, la plus courte mesure elle 826 m. Le circuit offre au total 167 configuration possibles. Ce nombre rare et élevé de combinaisons s'explique par le fait que le circuit est très souvent utilisé pour des tests ; tests favorisés par le climat, notamment en hiver où il est doux. À noter que le tracée de 3,8 km est le plus souvent utilisé pour les essais de monoplaces.
Enfin, un des traits assimilés au circuit est ses zones de dégagement en asphalte couvertes de bandes de surface abrasive de couleurs bleu et rouge. Elles sont constituées d'un mélange d'asphalte et de tungstène et offrent des niveaux d'abrasivité différents. Des barrières Tecpro sont placées à l'extrémité de ces zones de dégagements, en lieu et place des habituelles rangées de pneumatiques sur les autres circuits permanents.
- 1er Grand Prix en 1950
- 59 éditions (18 à Magny-Cours, 15 au Castellet, 11 à Reims, 5 à Rouen-les-Essarts, 5 à Dijon-Prenois, 4 à Clermont-Ferrand et 1 au Mans)
- 48 dépassements en 2018
- 100% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 9 vainqueur parti de la pôle position sur ce circuit, soit 60%
- Record du tour : 1:30.029 - Lewis Hamilton (pôle 2018)
Du plus lent avant la ligne droite des stands négocié à 85 km/h à la courbe de Signes avalée à près de 300 km/h, ce circuit offre une grande variété de virages. Il n’est pas simple d’y choisir un niveau d’appuis aérodynamiques étant donné le compromis nécessaire entre les virages en demandant beaucoup et les longues lignes droites en exigeant moins. L’entrée et la sortie des stands sont différentes de l’an passé, ce qui affectera la nature des arrêts. Les pilotes devront s’y habituer dès les séances d’essais libres.
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C2 (Blanc) - Nico : 1, Daniel : 2
- Médiums, C3 (Jaune) - Nico : 2, Daniel : 1
- Tendres, C4 (Rouge) - Nico : 10, Daniel : 10
Nous abordons le Grand Prix de France dans la foulée d’un bon résultat d’ensemble au Canada. Après un début de saison décevant, nous avons démontré toute notre capacité à rebondir de manière professionnelle et contrôlée.
Le week-end a été bien exécuté avec de belles prestations de Daniel et Nico en qualifications et en course. Ce résultat et la manière dont nous l’avons obtenu devraient nous donner la confiance et la motivation nécessaires pour attaquer une intense série de courses avec cinq Grands Prix avant la pause estivale.
La France est clairement une étape importante. Le Castellet est non seulement notre Grand Prix national mais aussi l’occasion d’afficher une nouvelle amélioration de notre compétitivité.
Si le Canada et son circuit typé « moteur » ont souligné les gains de performances de notre groupe propulseur, la France verra l’introduction de plusieurs évolutions sur le châssis. Une chose est claire : nous ne pouvons pas nous reposer sur le résultat de Montréal, nous devons viser le même en continuant de nous battre pour réduire l’écart face aux leaders.
Que pensez-vous du Paul Ricard ?
J’y ai beaucoup roulé avec différentes voitures dans le passé, y compris pour mon premier Grand Prix de France l’an passé. Ce tracé possède un bon rythme et des caractéristiques peut-être assez similaires à celles de Montréal avec des vitesses de pointe élevées et de longues lignes droites débouchant sur d’énormes freinages. Le premier secteur est assez étroit et c’était animé l’an dernier au premier virage. Le deuxième secteur contient une longue ligne droite entrecoupée d’une grosse chicane. Enfin, le troisième commence par Signes, une courbe très rapide et amusante, avant de se poursuivre par un enchaînement complexe menant à la ligne droite des stands.
Quelle importance revêt ce Grand Prix à domicile pour l’équipe ?
C’est assurément spécial pour Renault et ses collaborateurs. Il y a douze mois, nous avions reçu la majeure partie de l’attention et du soutien du public puisqu’il s’agissait du premier Grand Prix de France en dix ans. C’était un immense succès et le week-end s’était bien déroulé avec une ambiance extraordinaire sur la piste et en dehors. C’est toujours agréable et motivant. Cette fois, nous avons une dynamique à confirmer dans notre jardin. Tout le monde profite de ce surplus de motivation dans son travail, notamment après la réussite de la dernière course. J’espère que nous pourrons faire encore mieux que l’an passé !
Quel est le moral des troupes après le Canada ?
Le travail porte toujours ses fruits. C’était bien de voir un bel effort collectif aboutir sur un excellent résultat final. Nous avions sous-performé lors des rendez-vous précédents, parfois en raison de fautes techniques ou d’erreurs humaines. J’ai l’impression que nous avons toujours eu ce potentiel, mais cela ne se concrétisait pas Nous avons enfin connu un week-end propre et linéaire pour inscrire de gros points. J’espère que ce sera le tournant de notre saison. Nous avons de nouvelles évolutions pour cette course et j’ai hâte d’en profiter, avec l’espoir qu’elles amélioreront les performances de la monoplace pour nous aider à réduire l’écart avec les équipes de pointe. Nous avons un bon ensemble, performant de manière régulière, donc je suis optimiste pour Paul Ricard.
Quelles sont les difficultés du Circuit Paul Ricard ?
Nous arrivons au Castellet après deux courses disputées à Monaco et à Montréal, des tracés non permanents où les murs sont proches et la marge d’erreur infime. En France, les risques sont beaucoup plus faibles étant donné la largeur de la piste. Cela peut sembler aseptisé en comparaison, mais la course avait été plutôt excitante l’an dernier... Cela compense ! Les virages longs et techniques constituent un véritable défi, tout comme les nombreuses opportunités de dépassement. Nous chercherons à tirer profit de chacune d’entre elles !
Quelle est l’ambiance après le Canada ?
C’était génial de voir de la positivité sur tous les visages après l’arrivée. Nous avons entamé la saison avec beaucoup d’attentes, mais je pense que nous commençons à montrer notre vrai rythme. Je suis ravi que l’équipe ait connu un week-end solide même s’il a été parfois stressant. Nous avons toutefois continué de travailler et je crois que nous sommes sur la bonne voie. Il y a assurément encore plus de travail à fournir pour satisfaire nos ambitions, mais c’était très amusant de se battre avec les trois écuries de pointe pendant un temps au Canada.
Avez-vous hâte de disputer votre premier Grand Prix sur les terres de Renault ?
Je suis impatient de ressentir toute la ferveur du public français et j’espère que l’équipe sera fière de moi. Je sais qu’il s’agit d’une course importante pour eux et tout ce que cela représente pour toutes les personnes impliquées. Notre objectif doit être de répéter notre performance du Canada. L’an dernier, l’équipe avait un bon rythme au Circuit Paul Ricard, donc nous arrivons sur un sentiment plutôt positif. Nous avons des évolutions qui devraient marquer le début d’une véritable tendance. Tout avance bien et je vais également continuer de me perfectionner puisque j’ai de plus en plus confiance au fil des progrès de la voiture.
Quelles sont les contraintes du Circuit Paul Ricard pour le groupe propulseur ?
Du point de vue du moteur, les demandes sont proches de celles de Montréal. Cependant, il y a davantage de virages à moyenne et haute vitesse au Castellet. C’est un aspect que nous devons prendre en compte au moment de régler les monoplaces. Nous avons démontré à Montréal que notre ensemble était à la hauteur dans les longues lignes droites et les gros freinages. L’objectif du groupe propulseur est donc de rouler autant que possible et d’être fiable pour permettre à l’équipe d’évaluer nos évolutions sur le châssis.
À quel point la voiture a-t-elle bien performé au Canada, notamment du côté moteur ?
Montréal est un circuit très typé « moteur », d’où une certaine satisfaction de voir ces bonnes performances. Pour la première fois de la saison, nous avons pu travailler sur un ensemble performant tout au long du week-end. Il faut désormais répéter cela et nous avons une belle occasion d’afficher le même niveau de compétitivité pour notre course à domicile en France. Nous avons enfin lancé notre saison, mais il nous reste beaucoup de travail. Nous voulons reprendre la quatrième place et distancer le peloton.
Dans quelle mesure êtes-vous satisfait des progrès globaux réalisés cette année ?
Nous savions que le moteur affichait de bonnes performances dès les premiers essais et la première course. Dans l’ensemble, nous avons connu un hiver productif et intense sur ce front, mais nous avons été pris au piège de deux incidents dans les deux premières courses. Nous avons depuis montré notre capacité à réagir en introduisant des évolutions à Barcelone, contrecarré nos problèmes et démontré que notre groupe propulseur pouvait être fiable d’une part et performant d’autre part
Nous disposons d’une bonne base, mais nous sommes conscients qu’il reste beaucoup à faire et que nous en avons encore bien plus à venir. Nous pouvons toutefois dire que nous étions satisfaits à Montréal d’être exactement à la place que nous visions : « meilleurs des autres ».
Quelle importance revêt le Grand Prix de France pour l’équipe, Renault et plus particulièrement le personnel basé à Viry ?
L’ambiance est excellente au sein de l’équipe, surtout après Montréal. Nos collaborateurs ont apprécié cette course et c’est peut-être une première cette saison. C’est un véritable coup de pouce pour tous avant notre course à domicile. C’est toujours agréable d’évoluer sur ses terres, où l’on peut sentir la chaleur, l’énergie et la fierté du public. Cela nous donne un surplus de motivation, même s’il y a un tout petit plus de pression.
Vendredi 21 juin
Essais L1 : 11h à 12h30
Essais L2 : 15h à 16h30
Samedi 22 juin
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 23 juin
Course : départ à 15h10