Le circuit de Silverstone est situé sur une ancienne base aérienne de la Royal Air Force. Mise en service à partir de 1943 pour les besoins de la deuxième guerre mondiale, la RAF Silverstone a perdu de son utilité à l'issue des hostilités. Le Royal Automobile Club a alors obtenu des autorités militaires l'autorisation de s'en servir pour organiser des courses automobiles, le Royaume-Uni étant à cette période particulièrement pauvre en infrastructures susceptibles d'accueillir de tels événements.
En 1948, Silverstone accueille sa première course, le Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1 (remporté par l'Italien Luigi Villoresi sur Maserati). Aménagé à la va-vite sur les pistes de l'aérodrome ainsi que sur les routes bordant la base, le tracé présente un important problème de sécurité dans la mesure où les concurrents sont amenées à se croiser sur la piste, divisée en deux par des bottes de paille. Aussi, à partir de 1949, il est décidé d'abandonner les pistes d'aviation pour se concentrer sur la portion extérieure du circuit.
Le tracé de Silverstone ainsi remanié accueille le GP de Grande-Bretagne en 1949 (victoire du Suisse Emmanuel de Graffenried), puis en 1950, en tant que manche inaugurale du tout nouveau championnat du monde de F1.
À partir de 1955, Silverstone perd l'exclusivité de l'accueil du Grand Prix de Grande-Bretagne, qu'il doit partager avec le tracé d'Aintree près de Liverpool jusqu'en 1962, puis avec celui de Brands Hatch jusqu'en 1986. Depuis le fiasco de Grand Prix de Grande-Bretagne 1986 à Brands Hatch (grave accident de Jacques Laffite, et mise en cause de la vétusté du circuit), Silverstone redevient le siège exclusif du British Grand Prix. Très apprécié des pilotes et du public pour ses enchaînements rapides et sélectifs (le tracé est l'un des rares qui a gagné en caractère en étant modernisé), Silverstone a néanmoins régulièrement attiré le mécontentement des autorités de la Formule 1 en raison de la vétusté de ses infrastructures.
Le contrat liant le circuit (propriété du British Racing Drivers Club) au championnat du monde de F1 a été renouvelé le 7 décembre 2009 pour 7 ans après que les responsables du circuit de Donington Park, circuit pressenti pour accueillir l'édition 2010, aient renoncé.
Une nouvelle portion entre les virages Abbey et Brooklands est créée pour l'arrivée des Moto GP en 2010 et a été homologuée par la FIA pour la F1. Le développement passe de 5,141 km à 5,900 km et les virages Bridge et Priory sont abandonnés tandis que Abbey et Brooklands sont reconfigurés.
Depuis l'édition 2011, de nouveaux stands ont été construits et la grille de départ se trouve désormais avant la courbe Abbey.
- 1er Grand Prix en 1950
- 71 éditions (53 à Silverstone, 12 à Brands Hatch et 5 à Aintree)
- 24 dépassements lors de l'édition de 2019
- 59% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 20 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 36%
- Record du tour : 1:24.303 - Valtteri Bottas (pôle 2020)
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C1 (Blanc) - Esteban : 2, Fernando : 2
- Médiums, C2 (Jaune) - Esteban : 4, Fernando : 4
- Tendres, C3 (Rouge) - Esteban : 6, Fernando : 6
Qu’aimez-vous à Silverstone ?
Silverstone est un circuit emblématique de la Formule 1. Tout Silverstone est associé à ce qu’est la F1, à l’instar de son histoire et ses virages légendaires. L’enchaînement Maggots, Becketts et Chapel est unique en son genre. C’est dur de connaître des sensations aussi fantastiques qu’en avalant cette section à fond au volant d’une F1. La piste propose un défi difficile comme il faut tout aligner pour maintenir un bon rythme. Cela sera également bien de voir tous les fans et de compter sur leur soutien cette année. J’ai hâte de vivre ça.
Quels moments vous ont marqués à Silverstone ?
J’ai toujours aimé courir là-bas. En 2014, j’étais en pole position et j’ai signé trois podiums, dont une victoire en Formule 3. J’étais aussi sur le podium en GP3, donc j’ai de bons souvenirs de Silverstone. En Formule 1, j’ai fini plusieurs fois dans les points. L’an dernier, nous avions été compétitifs en tant qu’équipe avec de bons résultats sur les deux courses. L’objectif est bien sûr de récidiver ce week-end.
Avez-vous hâte de disputer les qualifications sprint ?
Les qualifications sprint offriront un peu de fraîcheur au week-end. Cela apporte une nouvelle dynamique à l’événement, donc je suis curieux de savoir comment cela se passera. Avant cela, nous devons toutefois planifier des essais libres productifs, puis nous assurer d’être le plus haut possible sur la grille après les qualifications le même jour. Cela sera différent de d’habitude, mais j’aime l’idée et il me tarde de voir ce que tout cela va donner.
Comment comptez-vous rebondir après vos frustrations récentes ?
Les trois courses en France et en Autriche n’ont pas été aussi fructueuses qu’espérées. C’est une bonne chose d’aller sur un circuit complètement différent pour relever un nouveau défi et remettre les compteurs à zéro. L’équipe et moi avons travaillé très dur en coulisses pour découvrir ce que nous pourrions faire pour améliorer nos performances. Je sais que nous reviendrons à notre niveau du début de saison et le travail acharné se poursuivra jusqu’à ce que nous y parvenions, voire mieux. Je suis déterminé à obtenir un bon résultat ce week-end.
Comment analysez-vous votre deuxième course de la saison en Autriche, où vous êtes entrés dans le top dix pour la quatrième fois d’affilée ?
J’étais finalement content de repartir avec un point après une séance de qualification frustrante où nous avions le rythme pour faire beaucoup mieux. La voiture s’est bien comportée pendant les trois jours, donc c’est un point positif que nous devons conserver à Silverstone. La course sera toutefois différente et je pressens des écarts moins grands qu’en Autriche dans le peloton en raison de la physionomie du tracé. La monoplace offrait de bonnes sensations lors des trois courses en France et en Autriche, donc je suis confiant sur notre capacité à être compétitifs ce week-end.
Vous avez de bons souvenirs de Silverstone, notamment votre pole position, votre victoire et votre meilleur tour en course en 2006. Aimez-vous courir ici ?
C’est une piste fantastique proposant toujours de belles passes d’armes entre les pilotes. J’y ai signé de bons résultats et l’un de mes meilleurs souvenirs est ma victoire avec Renault en 2006. Il y a un mélange de virages rapides et à moyennes vitesses et la météo peut bien entendu varier. Cela s’annonce donc intéressant. C’est également bon de disputer le deuxième Grand Prix à domicile de l’équipe et je rendrai visite à l’usine avant la course comme elle est proche d’Enstone.
Quelle est votre section préférée de Silverstone ?
J’aime le circuit dans son ensemble, mais si je ne devais choisir qu’une partie, ce serait le passage de Copse à Maggotts et Becketts dans le deuxième secteur plutôt rapide. Cet enchaînement à de tels niveaux d’adhérence et de vitesse dans une Formule 1 contemporaine, elle offre des frissons à tous les pilotes. C’est assez dur pour les pneus en raison des courbes rapides, donc ce sera un aspect à gérer au cours du week-end. Ce sera aussi formidable de voir les fans en tribunes, car l’ambiance est toujours unique à Silverstone.
Quels défis le nouveau format de qualification sprint apportera-t-il cette semaine ?
Nous sommes impatients de tester le nouveau format de week-end de course pour la toute première fois ce week-end à Silverstone. C’est assurément quelque chose d’inédit et cela créera de l’action sur chacun des trois jours. Pour les écuries, le principal défi sera de régler les monoplaces et de bâtir la confiance des pilotes en seulement une heure d’essais le vendredi matin avant de passer directement aux qualifications. Les voitures seront désormais en parc fermé, ce qui signifie que l’on ne pourra plus vraiment les toucher. Il existe également des règles différentes liées à l’utilisation des pneus, avec notamment le choix libre pour la course en elle-même. Nous nous attendons à ce que tout cela apporte plus d’incertitude, car certains prendront les bonnes décisions et d’autres non. Cela pourrait bouleverser la grille et offrir plus de spectacle en piste. Les équipes détestent l’imprévisibilité comme elles essaient toujours de tout optimiser à la perfection, mais cela devrait être plus excitant pour les fans !
À quel point l’équipe a-t-elle hâte de disputer son Grand Prix à domicile ?
C’est fantastique de courir près d’Enstone et beaucoup de membres de notre écurie seront en tribunes avec leurs familles. De manière générale, le retour du public est vraiment un plus. Nous avons beaucoup apprécié l’ambiance lors de la dernière épreuve en Autriche. Nous attendons une foule nombreuse à Silverstone et les fans britanniques sont extrêmement passionnés et connaisseurs, donc nous espérons leur proposer du beau spectacle.
Que fait l’équipe pour aider à améliorer les performances actuelles d’Esteban ?
Esteban a connu deux courses difficiles en Autriche et nous enquêtons toujours pour savoir si des raisons techniques peuvent l’expliquer. Pour éradiquer tout doute, nous avons décidé d’apporter des modifications importantes sur sa monoplace pour Silverstone, dont un nouveau châssis. Esteban a signé de très belles performances en début de saison et s’est hissé en troisième ligne au mérite sur deux courses d’affilée il y a quelques semaines, donc nous travaillons tous ensemble pour qu’il rebondisse. Ce week-end est l’occasion idéale de le faire.
Quel est votre verdict sur le niveau de performance de l’équipe avant Silverstone ?
La voiture était compétitive en Autriche, mais le résultat final ne reflétait pas notre potentiel. Fernando avait un bon rythme en qualifications et en course, mais nous n’avons pas pu le convertir avec davantage de points à cause de l’incident des qualifications. Silverstone propose toutefois un défi complètement différent. C’est un tracé passionnant avec beaucoup de virages rapides que les pilotes adorent. La météo peut également jouer son rôle et le nouveau format fait que le week-end s’annonce très intéressant !
Vendredi 16 juillet
Essais L1 : 15h30 à 16h30
Qualifications : 19h à 20h
Samedi 17 juillet
Essais L2 : 13h à 14h
Qualifications sprint : 17h30 à 18h
Dimanche 18 juillet
Course : départ à 16h