- Le circuit :
Circuit permanent, situé à 50km de Northampton.
Le fantastique circuit de Silverstone se trouve au coeur de l'Angleterre, à quelques kilomètres de Northampton.
Son tracé propose deux longues lignes droites et un savant mélange de virages tantôt lents, tantôt rapides.
Cerné par les ateliers et les bureaux d'étude des écuries Midland, Williams, RedBull, Renault, Honda et McLaren, cette ancienne piste d'aviation est souvent le théâtre de Grands Prix très disputés.
En 1991, il est jugé trop rapide et les organisateurs décident de rajouter des chicanes un peu partout.
<center>60 tours x 5,141 km = 308,355 km
</center> - Données techniques :
L'arrivée du moteur V8 l’an dernier couplé aux appuis aérodynamique toujours plus importants ont transformé les exigences du circuit de Silverstone. Les virages qui jusque là demandait aux pilotes la chute d’un rapport, ne demandent plus qu’un léger soulagement de la pédale d’accélérateur jusqu’à Vale où il faut freiner, un peu. Les moteurs sont soumis à une longue période à pleine charge, avec un temps au tour à pleine puissance qui a augmenté de près de 12% entre 2005 et 2006. Si les pneus utilisés cette année vont sans doute faire chuter ce chiffre puisqu’ils offrent moins de grip, ce circuit n’en reste pas moins ce que l’on peut appeler un circuit exigeant pour la mécanique. La vitesse moyenne en virage est de 180 km/h mais la voiture doit également aborder une partie plus lente et plus complexe en fin de tour et s’adapter à une surface bosselée et capricieuse. Un mot pour décrire Silverstone ? Sélectif, aussi bien pour les pilotes que pour les monoplaces.
Appuis aérodynamiques
Les appuis embarqués à Silverstone sont moyens à élevés, du même type que ceux utilisés à Magny-Cours il y a une semaine, alors que la R27 a confirmé une fois de plus ses progrès récents. Les appuis importants sont nécessaires pour la première partie du tour, plus sinueuse et la perte éventuelle en termes de vitesse de pointe ne devrait pas être un problème étant donné le fait que les lignes droites et zones de freinage restent relativement courtes. Cela ne devrait donc pas représenter un danger vis-à-vis de la concurrence. L’absence de gros freinage implique aussi que nous utiliserons des écopes de freins plus petites pour optimiser les performances aérodynamiques.
Comportement sur les bosses
Le comportement de la voiture sur les bosses est un paramètre important à Silverstone où maintenir un fort niveau de performance aérodynamique est si critique dans les virages rapides. La surface est plutôt bosselée, notamment dans la zone de freinage du virage numéro 8 où la surface à elle seule peut déstabiliser la voiture. Dans leur recherche de la trajectoire idéale, les pilotes ont tendance à monter sur les vibreurs à la sortie des virages, ce qui amplifie l’effet bosselé de la piste.
Suspension
Nous exploitons la voiture avec un équilibre sur l’avant, c’est-à-dire avec des suspensions plus dures à l’avant et plus souples à l’arrière. L’avant plus dur permettra à la voiture d’être plus réactive dans les changements rapides de direction dans les virages rapides et lents alors que l’arrière plus souple offrira une meilleure adhérence en sortie, notamment dans les virages 9, 11 et 16.
Pneumatiques
Les pneus sont toujours soumis à rude épreuve sur ce circuit qui compte plusieurs virages à haute vitesse et cela fait de Silverstone un des circuits du championnat les plus difficiles de la saison avec Spa et Sepang à ce niveau. Bridgestone mettra à disposition des équipes les mélanges durs et intermédiaires de sa gamme 2007.
Conditions ambiantes
En tant qu’ancien aérodrome, Silverstone est inévitablement exposé au vent, ce qui a un impact notable sur les performances de la voiture. Les bourrasques de vent perturbent l’équilibre aérodynamique de la voiture et rendent son comportement parfois imprévisible, notamment dans les virages rapides. Les pilotes doivent donc être capables d’évaluer la force et la direction du vent et d’adapter en conséquence leur pilotage
Moteur
Le temps au tour passé à pleine charge a diminué cette saison, en raison du passage au manufacturier de pneus unique, et est passé de 71% à 68% en 2007. Cependant, le tracé de Silverstone reste un des circuits les plus difficiles en termes d’exigences moteur qui doit être souple mais doit aussi répondre à haut régime lorsque le pilote aborde les virages rapides à fond ou en soulageant légèrement. En ce qui concerne le refroidissement, nous avons déjà roulé ici cette saison et nous nous sommes par conséquent bien préparés à ce niveau.
Stratégie
La consommation de carburant est assez élevée à Silverstone et la pénalité en temps liée à la charge d’essence embarquée l’est par conséquent également. Cela signifie que les stratégies retenues pour cette course s’éloignent généralement peu de la norme, puisque deux tours supplémentaires d’essence peuvent coûter près de deux dixièmes au tour. Nous nous attendons donc à voir les équipes opter pour une stratégie standard 2007, c'est-à-dire à deux arrêts généralement tôt pour les équipes de pointe notamment, afin de garantir une bonne position sur la grille. Avec des dépassements quasiment impossibles sur ce circuit, la position de départ sera capitale ! - L'an dernier :
Renault a fêté son 200è départ en Grand Prix en tant que constructeur avec la victoire de Fernando Alonso, décrochée à Silverstone en 2006, le circuit sur lequel l’équipe a fait ses débuts en 1977.
Elle ne s’y était pas imposée depuis 1983. Le champion du monde a remporté sa troisième victoire d’affilée après s’être élancé de la pole position pour la quatrième fois consécutive, et il permit a Renault de compter six succès en huit courses disputées. Son coéquipier, Giancarlo Fisichella, est parti 6ème et termine 4ème, juste derrière Kimi Raikkonen.
Course :
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- Présentation du GP 2007 :
Giancarlo, vous vous êtes élancé de la cinquième place dimanche après-midi et vous terminez ce Grand Prix de France à la sixième position. Un résultat satisfaisant après une campagne nord américaine en demie teinte ?
Oui, tout à fait ! C’est cependant frustrant de ne pas avoir réussi à garder les BMW derrière ou de gagner des places en course mais il fallait avant tout finir. Ensuite, le point positif reste le fait que nous étions très proches des BMW ce week end à Magny-Cours. Nous avons peut être commis une erreur dans mon second relais et nous aurions bien sûr préféré revenir sur nos rivaux plutôt que de conclure ce Grand Prix avec 6 points supplémentaires de retard. Malgré tout, je crois qu’il y avait plus de positif à retenir après ce week end en France que de points négatifs.
Comment ça ?
Tout d’abord les qualifications. Nous sommes entrés dans le Top10 relativement facilement en Q2 et nous avons décroché une troisième ligne 100% Renault. C’est beaucoup mieux que ce que nous étions capables de faire il y a encore deux mois et cela souligne les efforts qui ont été fournis dans les usines et que nous sommes par conséquent en train de revenir. Ensuite en course, j’ai été capable de contenir Alonso dans mon dernier relais. Pour moi, cela démontre bien que nous réduisons l’écart avec les équipes leaders, doucement mais sûrement.
Comment abordez-vous le Grand Prix de Silverstone ce week end ?
Je suis plutôt positif. En ce qui concerne le week end en lui-même d’abord : c’est une autre course à domicile pour nous après Magny-Cours, avec beaucoup de membres de l’écurie qui viendront nous soutenir dimanche. Alors bien entendu, un bon résultat aurait une importance toute particulière. Mais aussi car nous montrons depuis plusieurs courses maintenant que nous réduisons l’écart avec les équipes de pointe et que nous revenons dans la bataille. Lorsque vous êtes dans cette situation vous souhaitez courir tous les week end pour essayer de progresser encore un peu plus vite. Notre bataille se situera avec BMW une fois encore et notre objectif sera de finir devant eux.
Et en ce qui concerne ce circuit ?
C’est un circuit fantastique, une légende dans le calendrier F1 et c’est très sélectif aussi bien pour les voitures que pour les pilotes. Les virages rapides sont très exigeants au niveau du châssis et demandent un bon équilibre, ce que nous avons désormais avec la R27. C’est plutôt bosselé et physique avec beaucoup de « G » encaissés par les pilotes. Un bon tour à Silverstone est toujours grisant car la voiture et le pilote doivent tous deux être performants pour y arriver. J’ai terminé quatrième ici les deux dernières saisons, si nous parvenons à répéter ce résultat, ce sera une belle performance !
.:: Heikki Kovalainen ::.
Heikki, vous avez eu un après-midi frustrant à Magny-Cours…
Oui, tout à fait. Cela n’a pas été une bonne journée pour nous mais cela fait partie de la course. Parfois vous vous accrochez avec d’autres voitures, parfois ce sont d’autres voitures qui s’accrochent avec vous. Jarno a commis une erreur et cela a ruiné ma course mais c’est comme cela que cela se passe. C’est de l’histoire ancienne maintenant, je suis positif en ce qui concerne la voiture, mon pilotage et nos perspectives. Ce sera bien de reprendre le volant dès ce week end.
Quelle sera votre attitude à Silverstone ?
Je pense que nous pouvons aborder cette course sereinement. Nous avons tourné en essais il y a deux semaines et tout s’est très bien passé, nous aurons donc une bonne base en ce qui concerne le réglage de la monoplace pour les essais du vendredi. Comme toujours nous chercherons à faire le maximum et je crois que nous avons une bonne chance de marquer des poins. La France a été une course difficile mais je suis persuadé que notre niveau de performance a montré que nous étions dans le rythme et que nous progressions sans cesse. Nous nous remettons doucement de notre début de saison et nous continuons d’avancer. Espérons que ce week end cela porte ses fruits.
Vous attendez-vous à une lutte serrée avec les BMW ?
C’est toujours difficile à dire avant une course mais si la tendance se poursuit, alors oui nous tâcherons de lutter avec eux et de les battre. En ce moment c’est très difficile de dire si nous serons devant ou derrière eux en termes de performance pure mais nous ne nous concentrons pas uniquement sur les BMW. Nous devons regarder au-delà, vers McLaren et Ferrari car nous voulons avoir une chance de les battre également. Je sais que nous finirons par y arriver et nous ne devons absolument pas relâcher notre effort pour être sûrs d’y arriver.
Vous vivez au Royaume-Uni depuis plusieurs années maintenant. Silverstone est-elle une course particulière ?
Oui. C’est important, surtout pour les membres anglais de l’équipe, tous les mécaniciens ont leur famille ici, il y a les membres de l’usine d’Enstone, alors j’ai envie de décrocher un bon résultat ici pour eux. Je vis en Grande-Bretagne depuis de nombreuses années, j’y ai beaucoup d’amis, ce sera donc forcément un week end particulier.
Vos résultats ici sont également plutôt impressionnants…
Je crois que oui, en effet. J’ai gagné ma première course de Formule Renault sur ce circuit et en 2002 j’ai gagné en F3, dans le cadre du week end de Grand Prix. Je suis monté deux fois sur le podium en GP2 mais vous savez rien de tout cela n’a de valeur en F1. Vous décrochez de bons résultats car vous travaillez dur, car vous vous efforcez d’avoir la meilleure voiture possible, à chaque tour. Rien ne tombera du ciel juste parce que j’ai eu de bons résultats jusque là sur ce circuit.
Renault fête ses 30 ans ce week end. Est-ce important pour vous ?
C’est un grand moment pour Renault sans aucun doute mais cela ne changera pas mon week end. Faire mon maximum, décrocher un solide résultat, peu importe les circonstances, c’est ce que j’essaierai de faire une fois encore et j’espère ainsi apporter moi aussi ma pierre à l’édifice, c’est le mieux que je puisse faire je suppose.