- Le circuit :
A 19 km au nord de Budapest, le Hungaroring a été de 1986 à 89 une anomalie capitaliste derrière le "rideau de fer" communiste. Un tourniquet sans intérêt, si ce n'est celui d'offrir une vue imprenable sur la quasi-totalité du tracé.
En 2003, le morceau de ligne droite fut rallongé de 250 m pour garnir de dépassements la traditionnelle procession dominicale. Une réussite.
La saleté est la première particularité du Hungaroring, qui souffre de l'absence de tradition automobile. 30 km/h seulement plus rapide que Monaco, il fait donc la part belle aux qualités de motricité, d'appui aérodynamique des voitures mais aussi de vivacité dans ses chicanes rapides.
Les enchaînements soutenus et la chaleur en font un test physique imparable. Attention à la fiabilité moteur. Concernant les pneumatiques, les paraboliques aux premier et dernier virages entraînent une usure excessive à l'avant gauche.
Particularité : c'est l'épreuve d'adoption des Finlandais, qui s'y massent en raison de sa proximité. L'autre pilote à "domicile" est bien évidemment Robert Kubica, là encore pour des raisons géographiques.
Record du tour : 1:19.071 - M Schumacher (2004)
- Données techniques :
Niveau de grip : 5/5
Plein régime (%) : 57
Effet carburant : 0.38 (s/10kg)
Conso. d’essence : 2.16 (kg/tour)
Utilisation pneumatiques : 2/5
Puissance de freinage : 3/5
- Un tour du GP de Hongrie côté moteur :
- Secteur un
- Secteur deux
- Secteur trois
- L'an dernier :
Course :
- Présentation du GP 2011 :
Une semaine seulement après le passionnant Grand Prix d’Allemagne va se tenir la manche suivante du Championnat du Monde FIA 2011 de Formule Un : le Grand Prix de Hongrie. Courue sur le Hungaroring, ce circuit de 4,381 km situé à l’extérieur de Budapest, la course affiche une vitesse moyenne parmi les plus faibles du calendrier, 182 km/h seulement, déterminantes une température ambiante moyenne parmi les plus élevées avec 26°C. En tant que tel, le Hungaroring requiert un moteur qui puisse fonctionner efficacement dans les bas régimes, avec des solutions de refroidissement encore plus cruciales qu’à Monaco compte tenu des conditions climatiques plutôt chaudes.
Le Grand Prix de Hongrie a été inscrit au calendrier en 1986, premier Grand Prix à se dérouler en Europe de l’Est, derrière ce qu’on appelait encore à l’époque le Rideau de Fer. Ayrton Senna, au volant d’une Lotus-Renault, a assuré la toute première pole position tandis que Thierry Boutsen remporta la première victoire pour Renault en 1990 avec la Williams-Renault FW13B. Les moteurs Renault l’ont ensuite emporté à six reprises, dont trois victoires consécutives entre 1995 et 1997. Nos partenaires moteur actuels de chez Red Bull Racing-Renault ont raflé la mise l’année dernière avec Mark Webber.
Le Hungaroring est un circuit très « vif », avec des virages lents reliés par des lignes droites très courtes qui nécessitent de brèves et précises impulsions de puissance plutôt que de longues et soutenues pressions sur l’accélérateur. En termes de données caractéristiques, c’est essentiellement un circuit typé Monaco, comme une piste de karting, mais sans les rails de sécurité. Outre la ligne droite des stands et celle allant du virage 3 au 4, il n’y a pas de longue ligne droite et la combinaison de virages pris sur le deuxième, troisième ou quatrième rapport met la voiture et le moteur à rude épreuve, tout particulièrement en cette saison où les températures ambiantes peuvent être élevées.
Le refroidissement est crucial et Renault Sport F1 travaillera en étroite collaboration avec les équipes châssis pour inclure des solutions qui ne compromettent pas l’aéro de la voiture. Comme à Monaco, les virages lents nécessitent des appuis importants de sorte que toute entrée d’air supplémentaire que nous créons pour refroidir le moteur a un impact direct sur le potentiel d’adhérence de la voiture. Pour éviter cela, nous préparons soigneusement le Hungaroring aux bancs, à Viry, travaillant spécifiquement sur les bas régimes dans des températures ambiantes élevées.
L’environnement de poussière et de sable autour de la piste ne fait qu’ajouter à la difficulté de préparer cette course. Des filtres spéciaux seront utilisés pour éviter à ce sable et à cette d’être ‘avalés’ par le moteur. Nous allons aussi travailler avec Total pour utiliser des lubrifiants à haut grade de viscosité afin d’éviter toute usure supplémentaire causée par le sable abrasif. C’est une course difficile pour terminer la première partie de la saison !
Les courses qui ont lieu dans des endroits sablonneux, comme les Grand Prix de Bahreïn ou d’Abu Dhabi qui se situent dans ou à côté d’un désert, et le Grand Prix de Hongrie où la zone environnante possède beaucoup de fines poussières, peuvent être potentiellement très dommageables pour le moteur. Puisque le sable est essentiellement constitué de petits granules de verre, les particules sont très abrasives si elles pénètrent dans les entrailles du moteur. Pour éviter de tels phénomènes, l’équipe moteur travaillera en étroite collaboration avec les équipes châssis afin d’inclure des filtres à air spéciaux qui évitent l’entrée de sable ou de poussière.
- Red Bull Racing
"Le Grand Prix de Hongrie est l'un des plus dures pour les pilotes. Il peut faire très chaud dans le cockpit. On perd beaucoup d'eau. C'est très bosselé, il n'y a pas de grande ligne droite donc aucune chance de se reposer. C'est pour cela que c'est un Grand Prix qui épuise. Il y a trois virages qui sont extrêmement lents et où il est assez difficile de doubler alors que l'on peut atteindre les 315 km/h sur la ligne droite de départ/arrivée. Le premier virage est à peu près le seul endroit pour doubler mais il faut bien sortir du virage précédent pour se mettre dans l'aspiration."
"La Hongrie est toujours un bon Grand Prix, avec une bonne ambiance. J'adore la ville de Budapest. Elle est magnifique et il y a plein de restaurants et d'endroits pour sortir. La piste est courte et technique et il y a peu de place pour dépasser. On va voir comment le DRS nous y aide cette année. Le Hungaroring devrait convenir à notre voiture. On était très forts ici l'année dernière. C'est toujours bien de partir dans la trêve estivale sur un gros résultat et c'est ce à quoi nous allons nous appliquer."
Traduction par ESPNF1.com
- Lotus Renault GP
Comment s’est passée votre course à domicile ?
Pas de la façon dont je l’imaginais, c’est sûr ! Avant la course, je nous voyais inscrire de gros points. Mais dès le premier tour, j’ai fait une mauvaise rencontre avec Paul (di Resta). J’ai bloqué mes roues et je n’ai pas pu l’éviter. Ensuite, je me suis retrouvé en fin de peloton, mais j’ai récupéré des places assez vite. A ce moment-là, j’avais un bon rythme, même si la course s’annonçait difficile évidemment. Je suis remonté à la 16è place et je me sentais bien. J’ai rattrapé Sébastien (Buemi) qui couvrait la partie gauche de la piste en arrivant sur la chicane, jusque-là pas de problème. Je me suis placé à sa droite pour le doubler et il s’est déporté vers moi, m’envoyant dans l’herbe. Malheureusement, j’ai décollé et c’était l’accident. Par chance, je n’ai rien eu, mais quelle déception de finir ainsi une course où je voulais tellement bien faire.
Avez-vous senti des signes d’amélioration sur la voiture depuis Silverstone néanmoins ?
Oui. Notre résultat brut en Allemagne n’est pas bon. Mais si vous regardez bien notre rythme comparé à celui de Silverstone, où nous étions qualifiés en 14 et 16è positions, cela va dans le bon sens. Maintenant, ce n’est pas encore suffisant mais nous travaillons sans relâche pour y arriver. Je suis optimiste parce que nous avons constaté des progrès significatifs en soufflerie dernièrement. Maintenant le problème est d’avoir les nouvelles pièces sur la voiture rapidement. J’espère que nous bénéficierons de quelques nouveautés à Budapest et je sais que plus tard, à Spa et à Monza, de grosses améliorations arriveront
Etes-vous impatient de courir à Budapest ?
Absolument. C’est un de mes circuits préférés. J’aime rouler ici et cela semble bien se passer à chaque fois, aussi j’espère que cela ne changera pas ce week-end. Je suis monté deux fois sur le podium au Hungaroring, alors j’en ai de bons souvenirs. Normalement, il y fait plutôt chaud, mais un rapide coup d’œil sur les prévisions météo nous annonce un risque de pluie ! Je sais aussi que, d’habitude, un grand nombre de fans polonais se déplacent pour cette course, alors cela me donnera une motivation supplémentaire pour mener la voiture qui devait être celle de Robert.
Le circuit présente peu d’endroits favorables au dépassement et la qualification pourrait encore jouer un rôle primordial…
Cela se pourrait et j’en suis même sûr. Cela dit, le DRS pourrait aider un peu. C’est un circuit sinueux et étroit, avec un revêtement qui donne en principe beaucoup de grip. C’est très agréable à piloter et je suis impatient de courir là-bas.
Quel résultat vous satisferait au Hungaroring avant le break du mois d’août ?
Le plus important est de nous sentir avancer dans la bonne direction. J’espère que nous disposerons de quelques nouveaux éléments pour nous aider à hausser le rythme. Nous voulons obtenir un bon résultat, en particulier avant les vacances d’août. Cela renforcerait notre moral pour passer à la deuxième demi-saison sur une bonne note. Si jamais cela ne marche pas, mais que je sens que nous allons dans le bon sens avec un bon rythme, ce ne sera pas la fin du monde. Il n’y a pas deux façons de voir, nous visons haut et nous le devons, parce que c’est pour cela que nous courons.
Comment s’est passé le GP d’Allemagne pour vous ?
Eh bien, j’ai marqué un point de plus, mais nous devrions terminer bien plus haut. Nous avions de bons développements en Allemagne, mais il nous a peut-être manqué un peu de réussite et nous n’avons pas concrétisé nos opportunités. Il est évident aussi que d’autres équipes commencent à nous menacer sérieusement, comme Force India et Sauber. Alors nous devons reprendre l’initiative et effectuer un pas en avant important pour rester devant eux. Nous devrions lutter pour la quatrième place au championnat des constructeurs et pour que cela arrive, il faut nous améliorer par rapport à notre résultat en Allemagne. Si vous analysez la course, je n’ai probablement pas fait mon pit stop assez tôt pour rivaliser avec le groupe de tête. Cela m’a coûté quelques places et c’était de plus en plus difficile de remonter dans les points.
L’équipe va-t-elle dans la bonne direction depuis Silverstone, cependant ?
Oui. C’est bien d’avoir résolu le problème des échappements qui a été à l’origine de beaucoup de discussions à Silverstone. Mais ce point seul ne suffit pas à nous ramener là où nous devrions nous situer. Nous devons nous battre avec les équipes de tête parce que nous sommes un top team. Les modifications apportées en Allemagne nous ont aidé, sans aucun doute. Mais nous allons continuer à pousser les développements pour revenir où nous devrions être.
A propos de la Hongrie, où viennent des hordes de supporters russes, aimez-vous courir là-bas ?
C’est un beau circuit et j’en garde de bons souvenirs de mon époque GP2. J’ai remporté ma première course à Budapest, alors c’est toujours un plaisir de revenir ici. L’ambiance est super, avec beaucoup de supporters et je suis toujours heureux d’être là. Et oui, beaucoup de fans russes se déplacent à Budapest. Alors je ferai tout mon possible pour Ieur offrir, comme à l’équipe, un bon résultat.
Que pensez-vous du circuit ?
Il est assez technique et vous devez avoir de bons réglages pour réussir ici. Il n’y a que deux courbes rapides, le reste est plus technique. Le réglage de la voiture est très important à Budapest.
Comment résumeriez-vous votre première moitié de saison ?
Nous nous souvenons tous qu’elle a bien commencé. Ensuite, nous avons décliné de manière significative au cours de la saison et donc perdu beaucoup de points. Nous avons connu quelques difficultés avec notre ensemble aéro, ce que nous analyserons pendant la pause du mois d’août, entre autres choses. Je reste confiant néanmoins, notre saison va reprendre une courbe ascendante sur la seconde partie de l’année. Nous poussons tous dans ce sens.
Décrivez Budapest en trois mots
Nick: chaud, technique, fun!
Vitaly: culture, musées, ponts!
Restaurants et bars préférés ?
Nick: je ne sais pas les noms, mais ils ont un vin très agréable, le tokay.
Vitaly: c’est devenu une ville très internationale, avec une grande variété d’endroits pour diner.
Que pensez-vous du circuit ?
Nick: je l’aime beaucoup. C’est probablement le circuit le plus lent et le plus similaire à Monaco, sans les murs. J’ai toujours apprécié de courir ici en Formule 3000 et, bien sûr, en Formule 1.
Vitaly: il est très technique et très plaisant à conduire, mais il comporte beaucoup de virages lents et il réclame un excellent réglage.
Meilleur souvenir de Budapest ?
Nick: ma victoire au championnat de Formule 3000.
Vitaly: de bons souvenirs de l’an dernier et aussi de mes courses en GP2.
En Allemagne, le résultat n’a pas été celui espéré par l’équipe ?
Non, ce n’était pas ce que nous espérions. Nous sommes arrivés au Nürburgring avec des développements qui nous donnaient de meilleurs espoirs pour le week-end. Vitaly a mené une course pugnace, alors que Dame Chance n’était pas avec Nick au cours de sa remontée dans le peloton, après qu’il se soit retrouvé au 22è rang. C’était un point de plus, mais nous étions bien au-dessous de la cible. Ce n’était pas le week-end que nous attendions. Ce n’était pas assez bon et nous allons essayer de revenir aux affaires en Hongrie, même si nous n’apporterons pas de modifications significatives sur la voiture avant le break d’été.
Nous arrivons maintenant en Hongrie, inscrite au calendrier depuis 1986. Quelle est l’importance de ce rendez-vous pour la F1 ?
La Hongrie est une pièce importante de la Formule 1 depuis 25 ans. Au milieu des années 80, c’était une révolution d’instituer une course à cet endroit et je pense que cette décision a été justifiée. Cela a positionné la F1 sur la carte et derrière le rideau de fer pour la première fois. Cela a aidé à promouvoir son image dans une partie de l’Europe où elle n’était jamais venue. Nous savons, en arrivant en Hongrie, qu’il y aura des fans partout Les Hongrois aiment le sport automobile et nous voulons vraiment effectuer notre come-back aux avant-postes devant une foule enthousiaste comme celle-là. Ne vous trompez pas, nous allons essayer de donner aux fans de LRGP quelque chose à fêter à Budapest ce week-end, même si le podium semble encore un peu éloigné pour nous en ce moment.
Pour ce dernier Grand Prix avant la pause estivale, quelles sont vos attentes ?
J’attends mieux de notre voiture depuis plusieurs courses maintenant et nous progressons. Mais nous devons rester concentrés et faire de plus gros progrès. Nous sommes dans une vraie compétition, avec Force India et Sauber qui viennent se mêler à la lutte pour de meilleures places. Alors nous devons élever notre niveau de jeu dès la Hongrie.
Nous avons franchi le cap de la mi saison. Qu’en retenez-vous et comment envisagez-vous la suite ?
Ce n’est pas un secret que je ne suis pas satisfait de notre situation, personne ne l’est dans l’équipe. Nous avons bien débuté, mais cela semble loin maintenant et nous devons accepter les faits. Nous ne sommes plus dans le rythme et nous faisons de gros efforts pour revenir. Nous avons apporté des développements en Allemagne qui n’ont pas produit d’impact suffisant. Nous sommes maintenant tournés vers la Hongrie pour faire en sorte d’arriver à la pause estivale sur une bonne impression.
Le Hungaroring présentant peu d’opportunités pour les dépassements, James explique comment les qualifications vont être la clé de la course à Budapest. Quelles sont les difficultés du Hungaroring ?
Comme à Monaco, tout se joue en qualifications au Hungaroring. Le DRS changera un petit peu la donne, mais cela restera très difficile de dépasser. Pour faire un bon tour en qualification, cela nécessitera une voiture réglée avec beaucoup d’appui et capable d’absorber les bosses sur la piste.
Ce circuit conviendra-t-il à la R31 ?
Nous n’étions pas spécialement bien à Monaco cette année, un autre circuit de fort appui. Mais je crois que nous avons résolu quelques soucis qui nous ont contrariés là-bas et nous espérons une meilleure prestation en Hongrie.
Traditionnellement, la surface de cette piste évolue beaucoup. Est-ce difficile de travailler sur une cible mouvante ?
C’est dur pour les ingénieurs piste et pour les pilotes. Les changements de réglage produisent normalement des résultats d’environ 0,1 seconde au tour. Mais l’évolution de la piste peut créer une différence de plus d’1 seconde au tour. Cela dit, le challenge est le même pour toutes les équipes.
Nous sommes maintenant dans la seconde moitié de la saison. Quel est le programme de développement et quels moyens consacrez-vous à la R32 ?
Nous prévoyons beaucoup de développements sur les cinq prochaines courses. Ils sont largement le fruit de recherches qui sont déjà achevées. Il nous reste à les dessiner et à les fabriquer pour les utiliser en course. A la fin de la pause estivale, la plupart de nos moyens sur la recherche et la moitié environ de notre capacité de fabrication seront transférées sur la voiture de l’année prochaine.
Le break du mois d’août est tout proche. Est-ce frustrant de fermer l’usine et cogiterez-vous sur des concepts pendant vos baignades cet été ?
Les règles interdisant le travail pendant cette période sont plutôt strictes. Mais elles n’empêchent pas la méditation aquatique. Il faudrait même imposer deux semaines de bain continu! La fermeture est un peu frustrante en un sens, mais elle est maintenant bien établie et elle permet aux équipes de prendre deux semaines de repos bien méritées.