A 19 km au nord de Budapest, le Hungaroring a été de 1986 à 89 une anomalie capitaliste derrière le "rideau de fer" communiste. Un tourniquet sans intérêt, si ce n'est celui d'offrir une vue imprenable sur la quasi-totalité du tracé.
En 2003, le morceau de ligne droite fut rallongé de 250 m pour garnir de dépassements la traditionnelle procession dominicale. Une réussite.
La saleté est la première particularité du Hungaroring, qui souffre de l'absence de tradition automobile. 30 km/h seulement plus rapide que Monaco, il fait donc la part belle aux qualités de motricité, d'appui aérodynamique des voitures mais aussi de vivacité dans ses chicanes rapides.
Les enchaînements soutenus et la chaleur en font un test physique imparable. Attention à la fiabilité moteur. Concernant les pneumatiques, les paraboliques aux premier et dernier virages entraînent une usure excessive à l'avant gauche.
Particularité : c'est l'épreuve d'adoption des Finlandais, qui s'y massent en raison de sa proximité.
- 1er Grand Prix en 1986
- 33 éditions, toutes à Budapest
- 20 dépassements en 2018
- 23% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 15 vainqueur parti de la pôle position sur ce circuit, soit 45%
- Record du tour : 1:16.276 - Sebastian Vettel (pôle 2017)
Même s’il est généralement considéré comme lent en raison de ses courtes lignes droites, ce circuit ne possède pas de virages particulièrement lents. La plupart se négocient à moyenne ou basse vitesse, sans oublier le T4 et le T11, pris à 230 km/h environ. Sur un tour de qualification, les voitures ne descendent jamais en dessous de 100 km/h. Les enchaînements entre courtes lignes droites et courbes à moyenne vitesse y rendent les dépassements difficiles. Et si le T1 offre la seule véritable occasion, il faut tout de même effectuer une excellente sortie depuis le dernier virage pour oser.
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C2 (Blanc) - Nico : 1, Daniel : 2
- Médiums, C3 (Jaune) - Nico : 2, Daniel : 1
- Tendres, C4 (Rouge) - Nico : 10, Daniel : 10
Hockenheim nous a laissé un goût amer, car des courses exceptionnelles comme celle de dimanche peuvent rapporter de gros points.
En Hongrie, nous avons une nouvelle chance de démontrer ce dont nous sommes capables et je sais que nos deux pilotes sont motivés pour exploiter notre potentiel et prendre le chemin des vacances sur une note positive.
Nous restons mobilisés sur notre objectif de construire une voiture plus compétitive. Nous avons eu un avant-goût de ce que l’on peut ressentir à évoluer aux avant-postes au mérite et c’est tout ce dont nous avons besoin avant la pause estivale. Le championnat est ouvert et il est évident que nous devons marquer de gros points en Hongrie pour rester dans le match.
Aimez-vous courir en Hongrie ?
Le Grand Prix de Hongrie est toujours un bon week-end qui annonce la fin de la première partie de saison et le début d’une pause estivale que j’attends avec impatience. Les derniers mois ont été très intenses avec les courses européennes du calendrier, donc cela fera du bien de pouvoir recharger les batteries dès l’arrivée.
Le Hungaroring est un circuit très technique ne laissant aucun repos. Les virages s’enchaînent et sont tous reliés en quelque sorte. Une petite erreur dans une courbe impacte la suivante, d’où la complexité d’y réussir un tour parfait. Il faut avoir confiance dans sa voiture. C’est une course physique, non seulement parce que l’on n’a aucun répit, mais aussi à cause de la chaleur. La condition physique est donc très importante, mais c’est un défi que j’adore relever.
Avez-vous le temps de visiter Budapest ?
J’aime beaucoup la ville de Budapest. C’est l’une de mes étapes préférées du calendrier. C’est à la fois beau et pittoresque avec des bâtiments somptueux et le fleuve qui coupe la ville en deux. La nourriture locale est délicieuse, surtout le goulasch ! Les fans sont toujours passionnés par la Formule 1 et cela rend la semaine d’autant plus agréable. Nous viserons un bon résultat en piste pour aller en vacances avec le sourire.
Qu’avez-vous ressenti après l’Allemagne ?
C’était amer et je suis très déçu pour l’équipe et moi. Nous faisions de l’excellent travail dans des conditions difficiles. Cela fait mal, mais nous avons l’occasion de rebondir immédiatement en Hongrie dès ce week-end. Je suis plus que jamais déterminé à obtenir un résultat solide.
Qu’aimez-vous en Hongrie ?
Le Grand Prix de Hongrie est très amusant. Budapest est une ville vraiment géniale avec des paysages magnifiques, une bonne gastronomie et, quand notre agenda le permet, de belles visites à faire. Et tout le monde se rend en Hongrie avec un certain entrain comme la pause estivale approche !
Quels sont les défis d’un tour du Hungaroring ?
Les gens le comparent à un Monaco sans rail, mais toute référence est piégeuse puisque chaque piste a ses propres caractéristiques. C’est assez rapide, plutôt étroit, mais cela ne signifie pas que les dépassements y sont impossibles. On ne chôme vraiment pas au volant. Le deuxième secteur est l’un des meilleurs de toute la saison. Il est très rapide, avec des changements de direction et beaucoup de travail de notre part. Ce circuit est taillé pour offrir un défi aux pilotes. J’ai toujours aimé y courir et j’y ai un bon bilan avec une victoire inoubliable après une course épique en 2014.
Que dire du Grand Prix d’Allemagne ?
Nous ne pouvons pas dire grand-chose sur l’Allemagne comme notre journée s’est terminée assez tôt. Les choses devenaient intéressantes, mais un problème d’échappement nous a contraint à l’abandon. L’équipe examinera l’incident pour prévenir toute récidive. Je suis impatient d’être à Budapest et je suis conscient qu’un résultat solide sera important pour que tout le monde puisse partir en vacances sur une note positive.
Quels sont les défis du Hungaroring ?
La piste est étroite avec beaucoup de virages lents. La seule longue période d’accélération est la ligne droite des stands et nous utilisons une configuration à forts appuis aérodynamiques. C’est d’ailleurs l’une des quatre fois seulement de la saison où nous l’exploitons avec Monaco, Singapour et le Mexique. La vitesse moyenne est basse, mais les pneus souffrent, notamment à l’arrière. Enfin, les opportunités de dépassement sont rares, ce qui rend les qualifications encore plus critiques que sur les autres rendez-vous.
L’Europe connaît une vague de chaleur, comment cela affecte-t-il les voitures ?
Statistiquement, le Grand Prix de Hongrie est la course la plus chaude de l’année. La pluie est rare, mais il y en a eu l’an dernier en qualifications. Ce n’est donc pas une inconnue même si les températures ambiantes sont généralement très élevées et dépassent allègrement 30°C tout le week-end. Nous avons une carrosserie au cas où, plus ouverte pour une meilleure dissipation de la chaleur. Il est probable que nous l’utilisions aussi au Mexique, où le mercure peut également monter très haut. C’est éreintant pour les pilotes qui n’ont aucun répit en l’absence de ligne droite. De plus, la course est longue. C’est l’une des plus physiques de l’année.
Le Grand Prix de Belgique, la prochaine manche, aura lieu quelques semaines plus tard. Quels sont les projets durant la pause estivale ?
Tout le monde est fatigué après un début d’année assez intense, mais ce sera l’occasion de se ressourcer et de se concentrer sur un programme important d’évolutions prévues pour la seconde partie de saison.
Vendredi 2 août
Essais L1 : 11h à 12h30
Essais L2 : 15h à 16h30
Samedi 3 août
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 4 août
Course : départ à 15h10