A 19 km au nord de Budapest, le Hungaroring a été de 1986 à 89 une anomalie capitaliste derrière le "rideau de fer" communiste. Un tourniquet sans intérêt, si ce n'est celui d'offrir une vue imprenable sur la quasi-totalité du tracé.
En 2003, le morceau de ligne droite fut rallongé de 250 m pour garnir de dépassements la traditionnelle procession dominicale. Une réussite.
La saleté est la première particularité du Hungaroring, qui souffre de l'absence de tradition automobile. 30 km/h seulement plus rapide que Monaco, il fait donc la part belle aux qualités de motricité, d'appui aérodynamique des voitures mais aussi de vivacité dans ses chicanes rapides.
Les enchaînements soutenus et la chaleur en font un test physique imparable. Attention à la fiabilité moteur. Concernant les pneumatiques, les paraboliques aux premier et dernier virages entraînent une usure excessive à l'avant gauche.
Particularité : c'est l'épreuve d'adoption des Finlandais, qui s'y massent en raison de sa proximité.
- 1er Grand Prix en 1986
- 34 éditions, toutes à Budapest
- 31 dépassements en 2019
- 22% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 15 vainqueur parti de la pôle position sur ce circuit, soit 44%
- Record du tour : 1:14.572 - Max Verstappen (pôle 2019)
Les premières lignes de la grille se trouvent sur une pente assez raide. Les pilotes doivent alors tenir les freins tout en devant gérer une procédure de départ déjà assez complexe. Le tracé met à l’épreuve le pneumatique arrière droit, mais le T11 et le T12 sont cruciaux en cas d’attaque ou de défense en course. Il y a donc un compromis à faire entre la gestion de ce pneu et la compétition face aux voitures devant ou derrière.
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C2 (Blanc) - Daniel : 2, Esteban : 2
- Médiums, C3 (Jaune) - Daniel : 3, Esteban : 3
- Tendres, C4 (Rouge) - Daniel : 8, Esteban : 8
À quel point aimez-vous le Hungaroring ?
Je suis impatient de revenir à Budapest. Je suis content qu’il soit resté au calendrier comme c’est l’un de mes préférés. J’ai hâte d’y réaliser une belle prestation et de découvrir la voiture de cette année sur un tracé demandant beaucoup d’appuis. Je me réjouis que les courses s’enchaînent, et comme nous avons été compétitifs en Autriche, je sais que nous aurons une chance d’obtenir un bon résultat en Hongrie.
Où se situent les zones clés de cette piste ?
Le Hungaroring possède ses propres défis. C’est rapide et étroit, mais cela ne veut pas dire que les dépassements y sont impossibles. Chaque tour est assez intense, notamment le secteur intermédiaire avec ses virages qui arrivent très vite les uns après les autres. C’est un circuit de pilotes et un immense défi. C’est assez difficile, même physiquement avec la chaleur.
Quel retenez-vous du Grand Prix de Styrie ?
C’est un peu frustrant puisque nous savons qu’il y avait davantage de points à prendre. Nous avons gardé la sixième place si longtemps et tout s’est échappé à deux tours de la fin. C’était une course positive avec un bel envol et un bon rythme. Il y a des points positifs et nous avons affiché la vitesse nécessaire pour viser un meilleur résultat. Nous avons une nouvelle chance ce week-end. Nous allons dans la bonne direction et la voiture a fait un pas en avant. Nous devons juste en tirer le maximum et montrer où nous méritons vraiment d’être au classement.
À quel point aimez-vous courir en Hongrie ?
J’adore Budapest. À vrai dire, c’est l’une de mes pistes préférées. C’est fantastique d’y piloter, surtout quand vous parvenez à régler la voiture comme vous le souhaitez. J’en garde d’excellents souvenirs de la Formule 3 où j’avais signé trois pole positions et remporté deux des trois courses. J’y étais également en confiance en F1 même si les résultats manquent peut-être pour le prouver. Nous avons affiché un bon rythme en Autriche cette année et j’espère que nous pourrons en faire de même en Hongrie. Nous progressons, mais nous savons que ce sont les points au championnat qui comptent.
Quels en sont les pièges sur un tour ?
J’aime le rythme du Hungaroring. C’est sinueux, rapide et très amusant. Le premier secteur contient la longue ligne droite menant au premier virage avec des opportunités de dépassement, puis le deuxième virage où l’on peut aussi tenter quelque chose. Le quatrième virage est rapide et en aveugle, mais les sensations sont vraiment géniales quand on parvient à le négocier parfaitement. Le tronçon intermédiaire propose des courbes plutôt rapides, à l’exception de la chicane. On doit y trouver le bon rythme et tout mettre bout à bout pour claquer un temps. Les derniers virages constituent la partie piégeuse du tracé. Les pneus deviennent très chauds, procurant alors moins d’adhérence. Il faut donc y être très attentif.
Comment comptez-vous rebondir après l’abandon du week-end dernier ?
Nous sommes tous très déçus de ce qu’il s’est passé en course. Cela avait demandé un gros effort collectif samedi pour nous retrouver bien placés et nous l’étions toujours à ce moment. C’est dommage, mais les choses sont parfois ainsi en sport automobile. Comme les courses s’enchaînent, cela nous donne l’occasion immédiate de revenir plus forts et de faire de notre mieux pour obtenir un beau résultat. Je suis convaincu que nous pouvons le faire.
Quels sont les principaux éléments à prendre en considération au Hungaroring ?
Le Hungaroring possède de nombreux virages et peu de lignes droites. Cela en fait un circuit demandant beaucoup d’appuis et la plupart des écuries rouleront avec un maximum de charge aérodynamique. Il y a peu de courbes lentes et le secteur intermédiaire se compose principalement de virages à vitesse moyenne où il est essentiel de trouver le bon rythme. Le tracé peut causer un problème de surchauffe des pneus, notamment à l’arrière. Cela peut même être le cas dans les derniers virages en qualifications et il faut parfois compromettre l’équilibre de la voiture pour signer un temps plus rapide.
Les dépassements sont très difficiles au Hungaroring, le premier virage offrant probablement la meilleure chance de tenter une manœuvre. Cela peut être dur de doubler quelqu’un même en étant plus rapide et cela souligne l’importance de réaliser de bonnes qualifications.
À quel type de performance nous attendons-nous ?
Nous sommes encouragés par ce que nous avons vu de la monoplace jusqu’à présent. Elle a constamment été meilleure à Barcelone et en Autriche, les deux seuls tracés visités à ce jour cette saison. Je ne pense pas que ces améliorations soient spécifiques à ces pistes et nous nous attendons à ce que cette progression se poursuive sur d’autres circuits. Il peut faire chaud en Europe centrale à cette période de l’année, en particulier à Budapest, donc il nous faudra peut-être prévoir davantage de refroidissement bien que les prévisions actuelles annoncent un week-end principalement frais avec des risques de pluie.
Quel bilan l’équipe tire-t-elle du Grand Prix de Styrie ?
C’était un week-end mitigé pour notre part. Nos voitures se sont bien qualifiées sur une piste humide samedi et elles semblaient en mesure d’en profiter dimanche en course. Cependant, nous n’avons pas marqué tous les points à notre portée et c’est la mesure ultime de notre performance. Nous ne pouvons donc pas être satisfaits. Néanmoins, la voiture s’est nettement améliorée en affichant un bon rythme tout au long du week-end dans les conditions humides et sèches sur un circuit où nous avons eu du mal par le passé. Nous pouvons donc être optimistes quant aux courses à venir.
Vendredi 17 juillet
Essais L1 : 11h à 12h30
Essais L2 : 15h à 16h30
Samedi 18 juillet
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 19 juillet
Course : départ à 15h10