L'endroit n'a plus rien à voir avec les légendaires 22,5 km et ses 174 virages magnifiés par Fangio et sa Maserati, en 1957. Construit au début des années 80 et niché au coeur du massif de L'Eifel dans le froid, le brouillard et peut-être la pluie, le nouveau "ring" est la conséquence sécurisée et aseptisée de l'accident qui failli coûter la vie à Niki Lauda en 1976.
En 2002, la première chicane disparaît au profit d'un enchaînement de virages plus lents avec notamment un virage en épingle à droite au bout de la ligne droite des stands, baptisé « Haug-Haken » du nom du vice-président de Mercedes-Benz Motorsport Norbert Haug, dans le but de créer de nouvelles opportunités de dépassements et ainsi améliorer le spectacle en piste. Le « S » Audi est rebaptisé « S Schumacher » en 2007.
- 1er Grand Prix en 1951 (sous le nom de GP d'Allemagne)
- 15 vainqueur parti de la pôle position sur ce circuit, soit 37,5%
- Record du tour : 1:28.351 - Michael Schumacher (pôle 2004)
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C2 (Blanc) - Daniel : 2, Esteban : 2
- Médiums, C3 (Jaune) - Daniel : 3, Esteban : 3
- Tendres, C4 (Rouge) - Daniel : 8, Esteban : 8
Que pensez-vous du Nürburgring ?
Cela fait un moment que je n’ai pas roulé au Nürburgring puisque ma dernière expérience remonte à 2013. J’ai toutefois hâte de retrouver ce circuit. Au niveau de la piste, la dernière chicane est assez plaisante, car on l’aborde rapidement pour sauter sur les vibreurs, d’où une sortie du virage assez violente. Cela sera très rapide avec les F1 actuelles, donc cela devrait être amusant et nous nous y rendons en voulant poursuivre sur notre dynamique positive.
Quel est votre historique sur ce tracé ?
Je n’y ai pas souvent piloté durant ma carrière, mais je m’étais qualifié sixième en 2013 en ayant un dernier secteur « violet » en Q2. J’étais encore relativement novice en F1, donc j’étais plutôt content ! J’ai également couru ici dans quelques formules de promotion. J’ai fini deuxième en 2011 dans ce que l’on appelait alors les World Series by Renault. J’y ai aussi disputé ma première course de F3 en 2008. J’étais toujours en Formule Renault 2.0 à l’époque, mais on m’a donné ma chance lors d’un week-end de repos. Je crois que l’un de mes anciens équipiers allemands avait gagné… Un certain Nico quelque chose ! Je suis sûr que c’est l’un de ces circuits classiques que la plupart des pilotes ont déjà affronté au moins une fois.
À quel point la météo pourrait-elle être difficile à cette période de l’année ?
Les prévisions font état d’un temps assez froid et humide, donc cela s’annonce très différent des derniers rendez-vous où il faisait chaud. Il sera intéressant de voir comment la voiture se comporte dans ces conditions. Dans l’ensemble, compte tenu de la saison, le week-end pourrait être assez imprévisible et nous pourrions connaître une course folle. Attendons de voir ce qu’il se passe, mais je serai prêt, quel que soit la météo !
Avez-vous déjà roulé au Nürburgring ?
Je n’ai couru au Nürburgring qu’à quelques reprises dans mes jeunes années. Je me souviens y avoir été en Formule Renault Eurocup en 2012 et j’y avais également fait l’une de mes piges en Formule Renault NEC en 2013. J’étais d’ailleurs monté sur le podium ! La dernière fois que j’y suis allé, c’était lors de la saison 2014 du Championnat d’Europe FIA de Formule 3. J’avais fini troisième d’une des courses. Ce serait tellement génial de pouvoir aller sur la Nordschleife avec les F1 ! Je n’ai jamais piloté sur ce tracé, hormis en jeu vidéo. Peut-être vais-je me laisser tenter par un tour en Mégane R.S. cette année...
Quels sont les éléments-clés du tour ?
Le premier virage est un véritable défi et il représente une opportunité de dépassement. Il y a plusieurs façons de l’aborder comme il s’agit d’une large épingle difficile à négocier parfaitement. Le deuxième secteur est amusant avec la courbe Schumacher, une montée, un premier gauche-droite rapide, puis un second. Le dernier secteur propose une ligne droite menant à la chicane, puis le dernier virage à droite vers la ligne d’arrivée. Cela sera très rythmé avec une F1 moderne. Nous retrouvons un type de tracé plus classique, correspondant davantage à ceux auxquels nous sommes habitués. Bien que le circuit soit « nouveau » au calendrier, la plupart des équipes et des pilotes y possèdent une certaine expérience. D’une certaine manière, cela devrait être plus simple que le Mugello ou Portimão. Je suis content que le Nürburgring soit de retour. C’est une excellente nouvelle, comme j’aime courir en Allemagne. J’ai la piste sur mon simulateur chez moi et je vais m’entraîner autant que possible.
À quel point la météo pourrait-elle être intéressante à cette période de l’année ?
Le temps dans le nord de l’Europe peut être froid et humide à cette saison. Nous verrons ce qu’il se passera, mais je pense que nous sommes parés à toutes les conditions. Cela sera complètement différent pour les pneus et il faudra être sûrs qu’ils soient aux bonnes températures pour les réglages. S’il pleut, nous savons ce dont nous sommes capables. La voiture était performante sous la pluie en essais, mais aussi lors des qualifications en Autriche. Qu’il pleuve ou non, nous essaierons de faire du bon travail et de poursuivre sur notre lancée pour avoir notre mot à dire au championnat.
Que faut-il prendre en considération au Nürburgring ?
Le premier secteur est assez technique avec une séquence de courbes très rapprochées à vitesses faibles et moyennes, où la précision de la trajectoire est importante. Le secteur intermédiaire est plus fluide, avec des virages plus rapideset sa chicane piégeuse avant le dernier droite menant à la ligne droite des stands. C’est une piste demandant beaucoup d’appuis avec des caractéristiques exigeant des compromis sur les réglages.
Comment l’écurie préparera-t-elle ce « nouveau » circuit ?
Le dernier Grand Prix au Nürburgring a eu lieu en 2013, soit plus récemment que notre dernière visite au Mugello avant la course du mois dernier. Nous avons également des données sur la piste qui nous aideront dans nos préparatifs. Les monoplaces ont toutefois beaucoup changé depuis et nous devrons nous appuyer plus que d’habitude sur notre travail de simulation.
Dans quelle mesure les conditions seront-elles difficiles à cette saison ?
Le temps est normalement frais et parfois humide à cette période de l’année. Nous devons être prêts à mettre les pneus dans leur fenêtre d’opération s’il fait sec tout en réfléchissant à la manière et au moment où nous utiliserons notre quota limité de gommes pluie et intermédiaires si des averses sont prévues. Nous avons récemment montré que notre voiture fonctionnait bien sur la plupart des circuits et qu’elle était compétitive sur piste mouillée. Nous serons prêts pour toutes les conditions.
Quel bilan tirez-vous après le Grand Prix de Russie ?
Sotchi était à nouveau un bon week-end. La monoplace était performante et le nouveau fond plat ainsi que le nouvel aileron avant introduit en Russie nous ont permis de franchir un pas sur le plan des performances. Nous avons marqué de gros points et nous sommes désormais bien placés au Championnat Constructeurs. Nous sommes bien entrés dans la seconde moitié de la saison et nous avons encore une ou deux évolutions à apporter. Nous en aurons besoin pour relever le défi, car nos concurrents ne lâcheront rien.
Vendredi 9 octobre
Essais L1 : 10h à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h30
Samedi 10 octobre
Essais L3 : 12h à 13h
Qualifications : 15h
Dimanche 11 octobre
Course : départ à 14h10