- Le circuit :
Le circuit International de Sepang est le circuit utilisé pour le Grand Prix de Malaisie de Formule 1. Il est également utilisé pour d'autres évènements de sport motorisés comme le MotoGP.
Ce rendez-vous est considéré comme un standard, vis-à-vis des autres Grands Prix, avec d'immenses complexes techniques et de presse, et de vastes stands. Cependant, certains se plaignent que la piste s'enfonce peu à peu. Cela est dû au fait que la piste est construite sur l'emplacement d'un ancien marais.
Il a été conçu, au même titre que de nombreux circuits récents, par l'architecte allemand Hermann Tilke.
Record du tour : 1:34.223 - JP Montoya (2004)
- Données techniques :
Plein régime : 65% du tour
Freinage : 17% du tour
Force G la plus importante : 3,4 dans le virage 5, pendant 2,8 secondes
Vmax : 315 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 247 km/h au virage 13
Vitesse la plus faible en virage : 75 km/h au virage 9
Changements de vitesse par tour : 57
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 500 m
Aileron arrière : Les niveaux d’appui sont très similaires à ceux de Melbourne.
Freins : Il y a quatre zones de gros freinage : avant les virages 1, 4, 14 et 15. Les hautes températures ne suscitent pas d’inquiétude particulière puisque de longues lignes droites précèdent les points de freinage et permettent de refroidir les freins.
Suspension : Sepang réclame une voiture efficace dans tous les domaines. Parce qu’il offre des grandes lignes droites, des changements de direction très rapides aux virages 5 et 6, des exigences certaines en motricité en sortie des épingles des virages 1 et 2. En revanche, l’absence de bordures hautes permet de régler la hauteur de caisse assez bas, ce qui procure un meilleur appui.
Pneus : Pirelli a désigné les spécifications tendre et dure. En clair, un écart plus important que celui proposé à l’Albert Park (tendre et médium). La piste est très exigeante pour les pneus en raison de son revêtement agressif, des gros freinages et de la grande variété de vitesses et de virages.
Aileron avant : Le risque de sous-virage n’est pas aussi prédominant qu’à l’Albert Park. Aussi nous pouvons rouler avec un aileron avant un peu moins chargé.
Moteur : La Malaisie se situe au sommet des « circuits de moteur », avec 60% du tour à pleine charge. Mais le plus difficile est de préparer les systèmes de refroidissement à affronter une chaleur et une humidité extrêmes. La température ambiante peut atteindre 40°C, le refroidissement moteur est donc crucial. Le système de refroidissement du RS27 est peaufiné dans des ateliers spéciaux à Viry-Châtillon, où on peut recréer des conditions avec 100% d’humidité et 40°C.
- Notes de piste, avec Alan Permane :
Le revêtement de la piste est très abrasif surtout en comparaison avec celui de l’Albert Park qui est très lisse.
La stabilité à haute vitesse est une exigence primordiale pour les pneus en Malaisie, en raison du profil du circuit qui comporte de longues lignes droites et des changements de direction très rapides.
Virage 1 et 2 : Une bonne motricité est nécessaire ici, en particulier pour bien sortir du deuxième virage qui commande une longue ligne droite.
Virage 3 : Pour renforcer la confiance du pilote, une forte stabilité des pneus est impérative dans cette courbe très rapide.
Virage 4 : Gros freinage en entrée.
Virages 5 et 6 : Ces virages rapides requièrent une suspension dure. La voiture peut être réglée plus basse et plus raide parce qu’il n’y a pas de gros vibreur à Sepang.
Virage 7 : Il peut s’avérer méchant pour les pneus puisqu’on y entre sur les freins.
Virage 15 : Un gros freinage au bout d’une longue ligne droite précède ce dernier virage qui commande la ligne droite de départ/arrivée. Il offre une belle possibilité de dépassement et plusieurs trajectoires sont utilisées ici.
Ligne droite de départ/arrivée : Le KER est plus efficace en qualifications à Sepang en raison de la position de la ligne de chronométrage puisque vous bénéficiez de l’apport du KERS dans le tour de lancement. Gros freinage au bout de la ligne droite. Les freins se sont refroidis sur la ligne droite et ne doivent pas surchauffer. Bonne opportunité de dépassement.
- Le circuit de Melbourne côté moteur :
Le Grand Prix de Malaisie présente un sacré défi pour les moteurs, en raison de la température et de l’humidité élevées. Comme pour Abu Dhabi et Bahreïn, la température ambiante peut aller au-delà des 40°C : le système de refroidissement du moteur devient donc primordial. L’humidité élevée diminue la proportion d’air servant à la combustion et ralentit ce processus. Ceci devrait théoriquement diminuer la puissance du moteur mais Renault Sport F1 — après avoir simulé ces conditions lors de ses essais au banc — fournira des moteurs optimisés pour ce tracé et ses conditions.
Si Monza présente le plus haut taux de pleine charge de la saison (75 %), Sepang offre deux lignes droites d’environ 850 mètres de long. Si les pilotes n’utilisent le moteur à pleine charge « qu’à » 60%, la durée de course reste importante. Au total, la durée d’utilisation du moteur à pleine charge est équivalente (voire même légèrement supérieure) à celle du Grand Prix d’Italie.
Les deux longues lignes droites sont utilisées dans des directions opposées, ce qui aide à dissiper l’effet d’un changement de direction du vent. Le choix de la démultiplication du 7e rapport de boîte découle d’un compromis entre la performance en course et en qualifications. Régler au mieux la septième pour les qualifications induirait un rapport trop long pour le début de course, quand la voiture est chargée en essence.
L’humidité régnant en Malaisie représente un challenge de taille pour le moteur RS27, au niveau de sa souplesse d’utilisation. Les ingénieurs Renault Sport F1 suivront, via un capteur dont les mesures sont relayées en direct sur leurs écrans, que le couple moteur est en adéquation avec la demande du pilote. Ce dernier peut modifier la cartographie des pédales en fonction de l’humidité de la piste, afin d’adapter au mieux le couple aux conditions d’adhérence.
Garder sous contrôle la température du carburant est primordial à Sepang. Il peut en effet s’échauffer au-delà des limites recommandées, ce qui signifie que le moteur utilise une essence à l’indice d’octane moins élevé. Total, partenaire de RSF1, a élaboré deux types de carburant pour l’utilisation du RS27. Malgré la température élevée en Malaisie, les partenaires de Renault peuvent utiliser le meilleur carburant grâce aux progrès effectués dans la compréhension des propriétés chimiques du carburant et son confinement dans le réservoir.
Les moteurs RS27 disputeront leur deuxième Grand Prix. La fiabilité et la continuité dans la performance de ces blocs permettent de les utiliser en Malaisie après leur utilisation lors du Grand Prix d’Australie.
- L'an dernier :
Course :
- Présentation du GP 2012 :
Une semaine seulement après le coup d’envoi de la saison de F1 lors du Grand Prix d’Australie, le Circuit International de Sepang accueille le deuxième rendez-vous de l’année, en Malaisie. Long de 5,543 km et riche de 15 virages, le circuit est l’un des plus exigeants pour la mécanique avec 60% de pleine charge moteur. Le plus gros défi est d’adapter les systèmes de refroidissement à la chaleur malaisienne, à l’humidité élevée et au climat tropical.
Renault Sport F1 va travailler en étroite collaboration avec ses quatre écuries partenaires, afin de consolider les bases solidement posées en ce début de saison. Red Bull Racing a enregistré un podium en Australie par l’intermédiaire de Sebastian Vettel, Mark Webber s’étant classé quatrième ; Lotus F1 Team a enregistré les points de la septième place grâce à Kimi Räikkönen. Williams F1 Team a pris un départ prometteur après avoir vu Pastor Maldonado passer l’essentiel de sa course dans le top 10, alors que Caterham F1 Team a poursuivi inexorablement sa route vers le milieu de grille.
"Nous sommes impatients de prendre part au Grand Prix de Malaisie après de bonnes performances de nos partenaires en Australie. Ce n’est pas évident d’enchaîner deux courses si différentes. Mais grâce à l’apport des équipes de Viry et au travail effectué sur le RS27 via des essais au banc spécifiques à Sepang, nous nous sentons bien préparés."
"Environ 25 % du tracé est composé de lignes droites se terminant par des épingles à cheveux. Les deux longues lignes droites sont d’une longueur de 850 m environ, ce qui veut dire que le moteur sera à son maximum de 18 000 tours/minutes durant 12,5 secondes, alors qu’un tour dure environ 1’35’’. Nous devons donc fournir des moteurs capables de délivrer le maximum de puissance à ce haut niveau de sollicitation. Ces lignes droites pourraient également offrir des possibilités de dépassement. Le fonctionnement du KERS aura donc son importance pour faire gagner des places. En Australie, nous avons malheureusement constaté des problèmes de KERS pour Red Bull et Caterham. Mais nous avons identifié les raisons de ces dysfonctionnements et pensons maintenant qu’il est de nouveau opérationnel."
"Les virages situés au bout de ces deux lignes droites sont assez rapides, permettant une vitesse de 210 km/h, ce qui demande à RSF1 de fournir un moteur apportant du répondant et de la souplesse. C’est l’une des principales qualités du RS27, nous abordons donc ce rendez-vous avec confiance."
- Red Bull Racing
"Le circuit en Malaisie est en fait plus difficile qu'il n'y paraît. La piste est large et les zones de dégagement sont grandes, alors cela paraît facile, mais ce n'est pas le cas. La chaleur, la grande humidité et la météo ne sont pas les seuls défis car il faut également trouver des réglages idéaux pour la voiture. On y trouve deux lignes droites longues d'un kilomètre ou presque, mais vous avez également besoin d'avoir beaucoup d'appuis pour les virages.Il faut être futé pour trouver le bon compromis. J'espère signer un autre bon résultat."
"Bien sûr, il fait très, très chaud en Malaisie. La température de la piste agit très durement sur les pneus, alors il faudra bien les gérer. C'est un circuit magnifique sur lequel piloter, il vous permet vraiment de vivre toutes les sensations d'une monoplace de Formule 1, particulièrement dans le deuxième secteur. C'est un très bon circuit.Les exigences sont différentes de celles du circuit de Melbourne. Alors nous tenterons de trouver les bons réglages très rapidement."
Traduction par ESPN-F1.com
- Lotus F1 Team
Quelle sensation vous a procuré ce retour après deux ans d’absence ? Etait-ce facile de trouver le bon tempo avec une nouvelle voiture, de nouveaux pneus et le DRS ?
Honnêtement, ce n’était pas différent de ma période précédente. Il y a bien quelques modifications de règlement, mais la course reste très similaire. Le DRS est plus facile à utiliser en course que lors des essais ou en qualifications parce qu’il ne peut être activé que sur certaines portions. Aux essais, certains veulent pousser les limites et s’en servir dès que possible, ce qui peut entrainer une erreur si vous vous montrez trop agressif.
Après votre performance aujourd’hui et celle de Romain en qualifications, quel est le potentiel de la E20 selon vous ?
La voiture fonctionne très bien. En course, je suis resté longtemps coincé dans le trafic et cela ne s’est pas vraiment remarqué, mais qui sait ce qui se serait produit avec une meilleure place de grille ? En tout cas, la voiture a tous les ingrédients de la performance.
A la radio, vous avez posé une question à propos des drapeaux bleus…
Je me demandais simplement ce qui se passait parce que les drapeaux s’agitaient devant moi. Je me suis dit que cela devait s’adresser à la voiture derrière moi puisque je venais de la dépasser, mais cela a duré un bon moment. Alors je voulais savoir pourquoi ces drapeaux continuaient à s’agiter devant moi !
La première manche est déjà dans le rétroviseur. Quels sont vos sentiments avant de vous rendre en Malaisie ?
Je suis heureux que cette première course soit passée. Nous irons en Malaisie pour faire mieux, bien sûr. Là-bas, les conditions climatiques seront chaudes et humides, ce qui ajoutera une difficulté. Mais nous avons une bonne voiture et si les qualifications se passent bien, nous avons des chances de lutter pour le podium. Wait and see !
Le circuit de Sepang est-il très différent de l’Albert Park ?
De toute façon, il faut toujours avoir une bonne voiture et il semble bien que nous en ayons une. J'espère que nous ferons un meilleur week-end qu’en Australie, sans erreur. Nous ne savons pas comment se comportera la voiture, mais elle s’est montrée efficace partout jusque-là. Alors j’espère qu’il en sera de même en Malaisie.
Quels sont vos souvenirs de Sepang ?
La Malaisie me rappelle de bons et de mauvais souvenirs. Quelques mauvaises courses, mais j’ai aussi gagné trois fois là-bas. Et en particulier ma première victoire. Alors c’est plus agréable de revenir là où tout a commencé. Il y fait chaud et humide, ce qui est une difficulté supplémentaire pour les pilotes, mais tout le monde est à la même enseigne.
Le circuit comporte deux longues lignes droites. Sera-t-il plus favorable aux dépassements grâce au DRS et au KERS ?
Je ne me suis jamais servi du DRS sur ce circuit alors je ne sais pas à quel point il peut être utile. Mais notre voiture est rapide en ligne droite et j’espère que cela nous aidera. Il faudra voir.
Pensez-vous que vous tirez déjà le maximum de la E20?
Nous en avons encore beaucoup en réserve. Nous en apprenons sur la voiture à chaque sortie en piste, mais la première course ne nous a pas donné vraiment l’occasion d’utiliser tout son potentiel. J’espère que la Malaisie nous fournira une meilleure opportunité.
D’abord, revenons sur les qualifications en Australie. Quel beau résultat…
C’était un rêve devenu réalité. Je n’ai découvert l’Albert Park par temps sec que le samedi matin puisqu’il a plu pendant les essais libres, vendredi et que je n’avais jamais roulé sur ce circuit. Quand j’ai entendu ma position par la radio, je n’y croyais pas !
Que s’est-il passé en course ?
D’abord, mon départ n’a pas été fameux. Ensuite, Pastor (Maldonado) a heurté ma voiture et c’était déjà fini, ma course était terminée. D’après moi, il a freiné bien trop tard et il m’est arrivé dessus pour toucher ma roue avant droite, ce qui a brisé la direction.
A la réflexion, auriez-vous pu agir différemment ?
J’ai fait en sorte de rester prudent pendant les premiers tours, mais je ne peux pas contrôler les autres pilotes et je ne pouvais rien faire pour l’éviter. Je ne pouvais pas aller virer dans les graviers, juste pour laisser le passage. Je ne conduis pas un 4x4 ! Lorsque vous dépassez quelqu’un, vous devez au moins lui laisser assez d’espace pour que sa voiture reste sur la piste. Et ce n’était pas le cas.
La bonne nouvelle, c’est que la voiture se montre performante. Cela renforce-t-il votre confiance avant la Malaisie ?
La voiture est en effet très performante. Je suivais le rythme de ceux qui me précédaient et j’attaquais. Aussi, avec un peu de chance, un très beau résultat était possible aujourd’hui. Je suis déçu pour l’équipe parce qu’elle a fourni tellement d’efforts pour nous donner une bonne voiture !
Souhaitez-vous un développement ou une amélioration particulière sur la E20 ?
Honnêtement, la voiture a très bien fonctionné pendant tout le week-end en Australie. Vous pouvez toujours faire quelques petites améliorations, mais je ne vois rien de majeur à changer maintenant, ce qui est plutôt une bonne chose. Depuis les essais hivernaux, ma relation avec l’équipe est très forte, nous avons atteint un très bon niveau de compréhension. Alors je sais que s’il existe un domaine où nous pouvons gagner des dixièmes, je peux leur faire confiance pour les trouver. C’est formidable de sentir une équipe derrière soi, où tous travaillent les uns pour les autres, dans la même direction, dans les bons comme dans les mauvais jours.
Les courses enchainées d’un week-end sur l’autre imposent une fatigue supplémentaire à l’équipe. Surtout en arrivant dans climat comme celui de la Malaisie. Comment allez-vous récupérer et vous préparer ?
Des petites choses peuvent être utiles. D’abord, il est important de conserver un rythme d’entrainement normal, sans tenir compte de l’envie de dormir. Ensuite, il faut adapter votre corps au décalage horaire et au climat. Spécialement en Malaisie où la chaleur et l’humidité en font l’une des courses les plus éprouvantes de l’année physiquement.
A la différence de Melbourne, vous connaissez déjà le circuit de Kuala Lumpur. Qu’en pensez-vous ?
Sepang est sans doute mon circuit préféré. J’y ai couru en 2008 pour le GP2 Asie et vraiment, j’ai adoré ce circuit. Il est beau, la piste est large, avec des grandes courbes rapides, une sorte d’ondulation dans le tracé qui le rend très agréable à piloter. Le dernier virage est serré, mais j’apprécie vraiment tout sur ce circuit. Bon, à part peut-être la chaleur et l’humidité. Mais en fin de compte, ce n’est qu’une difficulté de de plus pour les pilotes. J’ai vraiment hâte d’y être. Je crois que nous pouvons obtenir de bons résultats cette saison et, je l’espère, dès la Malaisie.
Eric, si vous deviez résumer le GP d’Australie en mot, quel serait-il ?
Fierté, je pense.
Pourquoi ?
Nous sortons d’une dure saison 2011. D’un point de vue humain et technique, l’année a été très, très dure. Nous avons pris des risques qui n’ont pas payé avec un concept innovant. Mais nous en avons payé le prix. Pourtant, lorsque nous avons abordé le sujet 2012, cette expérience ne nous a pas empêchés de nous montrer courageux, encore une fois. L’équipe a prouvé qu’elle n’avait toujours pas peur de sortir des sentiers battus. C’est exactement ce que j’attendais. Je crois que c’est dans l’ADN d’Enstone. En tant que Team Principal, je ne peux qu’être impressionné par cette approche.
Vous attendiez-vous à une telle performance de la E20 à Melbourne ?
Avant les qualifications, personne ne savait vraiment à quoi s’attendre. Il y avait peut-être un peu plus que les années précédentes des bribes d’informations fiables à retenir des essais hivernaux. Nous savions notre voiture rapide, mais nous n’avions aucun indice sur les autres. Samedi nous a apporté un soulagement: une deuxième ligne sur la grille n’est pas le fruit de la chance.
Maintenant, que pensez-vous de Sepang ?
C’est un circuit totalement différent de l’Albert Park, bien sûr. Cela dit, nous estimons que la E20 devrait se montrer compétitive ici. Une de ses plus grandes qualités est qu’elle dégrade très peu ses gommes. Dans les conditions très chaudes de la Malaisie, cela ne peut être qu’un avantage.
Romain et Kimi semblent former un duo très compétitif …
Oui et c’est ce que nous cherchions cette année. Ils s’entendent bien et ils se motivent l’un l’autre. Pour nous, c’est idéal. Nous le savions dès le début. Romain n’a vraiment pas eu de chance en Australie parce qu’il pouvait se battre pour une place parmi les meilleurs. Malheureusement, il s’est fait sortir de la course par un autre pilote. Cela fait partie du jeu, je crois, mais c’est terriblement frustrant. De telles manœuvres de la part d’un concurrent sont inutiles à ce stade de la course. Ce pilote, d’ailleurs, n’a pas franchi la ligne d’arrivée non plus, comme quoi il existe une justice immanente, il me semble… Kimi a réussi à remonter 11 places pendant la course, cela montre assez sa motivation.
Le championnat 2012 se jouera, probablement, sur le développement. L’équipe sera-t-elle capable de l’assumer ?
Développement signifie ressources et investissement. Avec Genii Capital derrière nous, nous savons bénéficier d’une structure solide et fiable. Ils feront tout ce qui est possible pour nous aider à concevoir et à produire les pièces pour être encore plus compétitif. Genii ne s’est pas engagé en Formule 1 pour finir deuxième.
Comment l’équipe peut-elle rivaliser avec Mercedes, Ferrari ou Red Bull ? Votre budget n’a rien de comparable…
C’est exact. Mais notre philosophie est que l’argent n’achète pas les victoires ni les championnats. Pour nous, la Formule 1 est d’abord une affaire d’intelligence et de de coûts maitrisés. La E20 est la première voiture d’Enstone conçue avec l’aide de notre soufflerie à 60% et améliorée avec la CFD. Dans quelques semaines, le nouveau simulateur sera opérationnel. Les employés d’Enstone disposent des bons outils pour aller de l’avant et nous investissons où c’est nécessaire. Cela dit, il ne faut pas non plus nous considérer comme une équipe de deuxième zone. Avec des partenaires comme Lotus, Total, Rexona, Clear, et Microsoft Dynamics, nous sommes clairement une des structures les plus attractives.
Vous êtes la seule équipe à avoir annoncé cette année des accords commerciaux avec des groupes de taille mondiale…
Exact. Cela signifie que notre approche plait aux plus grandes entreprises mondiales. Lorsque des partenaires signent avec Lotus F1 Team, ils ne s’engagent pas dans une relation commerciale. Ils deviennent membres d’une famille très spéciale. L’aspect humain est négligé habituellement en Formule 1, mais nous le plaçons en tête de notre liste de priorités. Notre philosophie de communication et de marketing est unique dans ce sport. Nous sommes honnêtes, ouverts, abordables, parfois même un peu impertinents. Nous aimons nos fans et nous ne racontons jamais de mensonges aux médias. C’est inhabituel dans le paddock et c’est qui fait de Lotus F1 Team une entité unique. Cela finira par payer. Les gentils gagnent toujours à la fin.
Quelle est votre analyse de la première course de la saison ?
La seule septième place ne suffit pas à raconter toute l’histoire. Dans l’ensemble, nous pouvons être fiers de la façon dont la voiture, l’équipe et les pilotes se sont comportés. La E20 s’est montrée rapide à Jerez, à Barcelone et maintenant à Melbourne. Romain a accompli une prestation sensationnelle pour se qualifier en troisième position. Il n’a pas eu de réussite au départ et il a été encore plus malheureux de subir un accrochage avec un autre pilote qui a causé son retrait prématuré. Mais nous avons un motif de satisfaction avec la course très solide de Kimi qui a su s’extirper d’une mauvaise place sur la grille pour glaner une poignée de points.
Quels enseignements avez-vous tiré du week-end de l’Albert Park, sachant qu’il n’a pas été limpide à cause de la pluie le vendredi qui a réduit le temps de piste ?
D’après les essais hivernaux, nous avions le sentiment de nous trouver en bonne position. Nous ne pensions pas avoir la voiture la plus rapide, mais nous avions de bonnes sensations. Nous avions constaté aussi que les niveaux des équipes étaient très proches. La pluie de vendredi (qui nous a poussé à retenir les pilotes au stand afin d’éviter tout risque inutile pour les voitures) signifiait qu’il fallait attendre le samedi pour avoir une véritable hiérarchie. Cela a été autant une satisfaction qu’un soulagement de voir la voiture aussi performante, au niveau maximum de notre estimation.
En quoi le challenge de la Malaisie est-il différent ?
Même s’il est un peu atypique, l’Albert Park n’est pas un mauvais baromètre pour la saison, en fait. Sa variété de virages et ses exigences en motricité font que les voitures qui se sont montrées à leur avantage à Melbourne seront généralement bonnes pour la suite de la saison. La prochaine course se disputera sous une chaleur beaucoup plus forte, ce qui impose des contraintes différentes pour les voitures, les pilotes et les pneus. Mais sur la base de notre forme de Melbourne, associée à notre excellent rythme de Jerez et de Barcelone, nous sommes convaincus de nous montrer compétitifs en Malaisie.
Des changements sur la voiture pour cette deuxième manche ?
Pas de grosses évolutions. Le programme est serré avec ces courses qui s’enchainent. Nos efforts vont surtout se concentrer sur la définition d’un bon réglage pour le package dont nous disposons, afin de bien faire fonctionner les pneus. Sepang est assez exigeant en ce domaine, à cause des hautes températures que la piste peut atteindre.
Avez-vous avancé sur le réglage de la direction pour qu’il convienne aux souhaits de Kimi ?
Nous avons un réglage de base avec lequel Kimi peut vivre. Ce n’est, certes, pas l’idéal pour lui et c’est notre devoir de lui fournir un système qui corresponde parfaitement à ses demandes. Nous avions apporté une nouvelle option pour qu’il l’essaie à Melbourne. Mais la météo nous a empêchés de juger si elle représentait un progrès. Nous sommes donc revenus au « bon vieux » système avec une abondance de précautions. Nous continuerons jusqu’à ce que le réglage réponde exactement à ses desideratas.
Sur quelle zone spécifique de la direction l’équipe se focalise-t-elle ?
Chaque pilote est différent en matière de réglage de direction. Ils disposent tous d’une direction assistée hydrauliquement, parce que la lourdeur serait insupportable autrement. Les ingénieurs ajustent le niveau d’assistance en fonction des demandes du pilote. Kimi aime une direction assez légère, mais avec une grande précision. Notre base est précise, mais pas assez légère pour le style de pilotage de Kimi. Notre challenge consiste donc à réaliser une assistance plus forte sans sacrifier la précision. Nous n’y sommes pas encore, mais nous réussirons.
- Williams F1 Team
"La prochaine course en Malaisie sera un vrai défi à relever pour toutes les équipes à cause de la chaleur et du taux d’humidité que l’on rencontre dans cette région. L’équipe est dans un bon état d’esprit et notre voiture est compétitive, nous ferons donc de notre mieux pour être encore dans le top 10. J’ai confiance en l’équipe et en son dur travail durant cet hiver. J’aimerais faire aussi bien qu’en Australie et signer un bon résultat en Malaisie."
"C’est un circuit très difficile, très physique. En outre, la chaleur est toujours problématique là-bas. Il sera très important de s’acclimater avant le début du week-end et bien régler la voiture pour ces conditions. Nous allons poursuivre l’apprentissage de la voiture commencé en Australie. J’ai déjà roulé à Sepang et je connais donc ce tracé et j’attends cette course avec impatience."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Caterham F1 Team
""A propos de la pénalité qui m'a été infligée en Australie, c’est un peu dur mais les règles sont les règles et c’est dommage d’avoir commis cette erreur. J’ai accepté cette pénalité mais ce ne sera pas vraiment un problème. Ce ne sera pas un problème parce que nous savons que nous pourrons dépasser les HRT et les Virgin. Quoi qu’il en soit je ferai de mon mieux samedi pour me qualifier le plus haut possible et minimiser l’impact de cette pénalité. C’est bon de revenir en piste aussi vite, je suis impatient d’être en Malaisie, l’une de nos deux courses à domicile. Elle est très dure et je plains les gars qui travaillent dans le garage dans une telle chaleur et une telle humidité. Rester hydraté est la clé, je ferai en sorte d’habituer mon corps aux températures en allant dehors lors des moments les plus chauds de la journée. Sinon derrière le volant, c’est la routine !"
"Ce sera mon premier Grand Prix de Malaisie avec ma nouvelle équipe et je suis curieux de voir comment le public local réagira, car c’est leur écurie nationale. La course en Australie ne s’est pas terminée comme nous le souhaitions, mais jusqu’à ce que je rencontre des problèmes avec ma direction assistée, je me sentais à l’aise au volant de la voiture. Mon ingénieur Gianluca m’a dit après la course qu’il était content, malgré la façon dont s’est terminée ma course. Nous avons en effet bien travaillé sur la voiture et lors des arrêts au stand et c’est donc une bonne source de motivation pour la course de Sepang. Si l’on met de côté les conditions climatiques qui vont affecter tout le monde de la même façon, le circuit en lui-même représente un beau défi. Pour la première fois en Malaisie, l’équipe disposera d’un KERS et je crois que nous allons être en mesure de démontrer que nous avons progressé depuis l’année passée. Nous allons essayer de faire mieux en qualification qu’en Australie et en course, il faudra éviter les problèmes que nous avons eus au départ de la course de Melbourne"
"Nous avons évidemment amélioré notre rythme par rapport à 2011 mais les équipes de devant ont également progressé. Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour combler l’écart lors des qualifications. Toutefois, en course, je pense que c’est un peu différent. A la fin de l’année dernière, nous étions proches d’un certain nombre de voitures de devant et cette année, nos chronos en course en Australie étaient sur un pied d’égalité avec au moins trois voitures nous devançant. Avec un peu de chance - ce qui nous a évidemment manqué à Melbourne - je pense que la course malaisienne nous donnera une chance de montrer ce que nous avons réalisé au cours de l’hiver. Cela nous donne de bonnes raisons d’être optimiste au sujet de cette fin de semaine à venir "
"Nous avons vu en Australie que nous avons du travail à faire pour faire monter les pneus en température le plus vite possible lorsque les voitures sont sur la piste. La hausse de la température ambiante en Malaisie devrait évidemment aider. Mais la gestion de la dégradation des pneus jouera un rôle clé dans les stratégies de course de toutes les équipes. Nous devons nous assurer que nous pouvons améliorer nos performances en qualifications et je pense que nous pourrons répéter le genre de rythme que nous avions en course en Australie. Nous savons de quoi la voiture est capable et nous avons besoin de maximiser le temps en piste le vendredi et le samedi pour extraire de la performance. Notre objectif sera donc d’avoir un week-end fiable, sans problèmes et de faire bonne figure devant nos supporters et actionnaires."
Traduction par Nextgen-Auto.com