- Le circuit :
Le circuit International de Sepang est le circuit utilisé pour le Grand Prix de Malaisie de Formule 1. Il est également utilisé pour d'autres évènements de sport motorisés comme le MotoGP.
Ce rendez-vous est considéré comme un standard, vis-à-vis des autres Grands Prix, avec d'immenses complexes techniques et de presse, et de vastes stands. Cependant, certains se plaignent que la piste s'enfonce peu à peu. Cela est dû au fait que la piste est construite sur l'emplacement d'un ancien marais.
Il a été conçu, au même titre que de nombreux circuits récents, par l'architecte allemand Hermann Tilke.
Record du tour : 1:34.223 - JP Montoya (2004)
- Données techniques :
Plein régime : 63% du tour
Freinage : 16% du tour
Force G la plus importante : 3,5 dans le virage 5, pendant 03 secondes
Vmax : 317 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 253 km/h au virage 13
Vitesse la plus faible en virage : 75 km/h au virage 9
Changements de vitesse par tour : 57
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 500 m
Effet du carburant : 0,46 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 2.45 kg par tour
Aileron arrière : Les niveaux d’appui sont très similaires à ceux de Melbourne.
Freins : Il y a quatre zones de gros freinage : avant les virages 1, 4, 14 et 15. Les hautes températures ne suscitent pas d’inquiétude particulière puisque de longues lignes droites précèdent les points de freinage et permettent de refroidir les freins.
Suspension : Sepang réclame une voiture efficace dans tous les domaines. Parce qu’il offre des grandes lignes droites, des changements de direction très rapides aux virages 5 et 6, des exigences certaines en motricité en sortie des épingles des virages 1 et 2. En revanche, l’absence de bordures hautes permet de régler la hauteur de caisse assez bas, ce qui procure un meilleur appui.
Pneus : Pirelli a désigné les spécifications tendre et dure. En clair, un écart plus important que celui proposé à l’Albert Park (tendre et médium). La piste est très exigeante pour les pneus en raison de son revêtement agressif, des gros freinages et de la grande variété de vitesses et de virages.
Aileron avant : Le risque de sous-virage n’est pas aussi prédominant qu’à l’Albert Park. Aussi nous pouvons rouler avec un aileron avant un peu moins chargé.
Moteur : La Malaisie se situe au sommet des « circuits de moteur », avec 60% du tour à pleine charge. Mais le plus difficile est de préparer les systèmes de refroidissement à affronter une chaleur et une humidité extrêmes. La température ambiante peut atteindre 40°C, le refroidissement moteur est donc crucial. Le système de refroidissement du RS27 est peaufiné dans des ateliers spéciaux à Viry-Châtillon, où on peut recréer des conditions avec 100% d’humidité et 40°C.
- Notes de piste :
Le revêtement de la piste est très abrasif surtout en comparaison avec celui de l’Albert Park qui est très lisse.
La stabilité à haute vitesse est une exigence primordiale pour les pneus en Malaisie, en raison du profil du circuit qui comporte de longues lignes droites et des changements de direction très rapides.
Virage 1 et 2 : Une bonne motricité est nécessaire ici, en particulier pour bien sortir du deuxième virage qui commande une longue ligne droite.
Virage 3 : Pour renforcer la confiance du pilote, une forte stabilité des pneus est impérative dans cette courbe très rapide.
Virage 4 : Gros freinage en entrée.
Virages 5 et 6 : Ces virages rapides requièrent une suspension dure. La voiture peut être réglée plus basse et plus raide parce qu’il n’y a pas de gros vibreur à Sepang.
Virage 7 : Il peut s’avérer méchant pour les pneus puisqu’on y entre sur les freins.
Virage 15 : Un gros freinage au bout d’une longue ligne droite précède ce dernier virage qui commande la ligne droite de départ/arrivée. Il offre une belle possibilité de dépassement et plusieurs trajectoires sont utilisées ici.
Ligne droite de départ/arrivée : Le KERS est plus efficace en qualifications à Sepang en raison de la position de la ligne de chronométrage puisque vous bénéficiez de l’apport du KERS dans le tour de lancement. Gros freinage au bout de la ligne droite. Les freins se sont refroidis sur la ligne droite et ne doivent pas surchauffer. Bonne opportunité de dépassement.
- Le circuit de Sepang côté moteur :
Virages 1 et 2 : Le virage 1 suit une grosse phase de freinage. Au bout de la ligne droite des stands, dans laquelle le moteur est à pleine charge durant près de onze secondes, le pilote doit rétrograder du septième au deuxième rapport pour ralentir jusqu’à 80 km/h. Le moteur doit fournir suffisamment de couple — à 9000 tours/minute — pour une très brève accélération vers le deuxième virage. Les ingénieurs de Renault Sport F1 agissent sur la cartographie pour proposer suffisamment de sensibilité lorsque le pilote effleure la pédale.
Virages 5 et 6 : Les virages 5 et 6 sont deux des courbes les plus rapides du circuit avec une moyenne de 225 km/h. En projetant les fluides de part et d’autres, ces changements de direction à haute vitesse mettent tout particulièrement le système de lubrification à rude épreuve. Au contraire des deux premiers virages, où la pédale doit être très sensible en début de course, cette portion réclame une grande précision dans les derniers pourcentages. Le pilote a besoin d’être en pleine confiance avec son moteur pour être rapide dans ces courbes. C’est encore plus vrai lors du passage sur les vibreurs.
Ligne droite des stands : La vitesse maximale est atteinte au bout de cette ligne droite. Avec le DRS activé, les monoplaces arrivent à environ 310 km/h. L’équilibre entre la vitesse de pointe et l’accélération est primordial. Il faut pour cela choisir les bons rapports de boîte de vitesses, en ayant l’objectif est d’atteindre la vitesse maximale juste avant la fin de la ligne droite pour profiter de la meilleure accélération possible. Le comportement de la voiture à cette vitesse est important : il doit être aussi neutre que possible pour ne pas perturber l’accélération longitudinale. Un moteur souple au bout de la ligne droite permettra d’atteindre la vitesse maximale tout en facilitant les dépassements. Il peut être difficile de le calibrer, surtout à Sepang où il y a deux longues lignes droites dans des directions opposées. Le vent est donc un paramètre à prendre en compte.
- L'an dernier :
Course :
- Présentation du GP 2012 :
"Après une première victoire à Melbourne, nous nous sommes rapidement concentrés sur Sepang. Ce circuit de 5,543 kilomètres représente un défi pour les moteurs. Une grande partie du tour est parcourue à pleine charge, notamment dans les deux longues lignes droites. A chaque fois, le moteur est à 100% durant plus de dix secondes. Il est nécessaire d’associer une bonne accélération et une bonne vitesse de pointe. Les deux lignes droites sont parcourues dans des sens opposés ; c’est un paramètre à prendre en compte lors de la sélection du septième rapport de boîte. Si on a le vent dans le dos dans une ligne droite, l’accélération peut être compromise dans l’autre si les ratios ne sont pas bien calculés."
"Il y a aussi plusieurs virages à basse ou moyenne vitesse. Le moteur doit être souple pour être suffisamment réactif au point de corde et en sortie de virage. En particulier, le premier virage requiert une grande stabilité au freinage avant une brève accélération pour la longue courbe rapide qui suit. Les ingénieurs doivent trouver le meilleur compromis avec l’overrun pour aider le pilote à tourner sans compromettre la relance."
"Mais la caractéristique principale de Sepang est l’humidité ambiante. Même s’il ne pleut pas, le degré d’hygrométrie modifie les propriétés de l’oxygène et ralentit le processus de combustion et, par conséquent, la puissance du moteur. S’il pleut, comme chaque année jusqu’ici, le défi est d’établir des paramètres pour limiter cette perte de puissance en conservant suffisamment d’adhérence. Les ingénieurs Renault Sport F1 vont proposer une cartographie spécifique pour la pluie afin que le pilote puisse s’aider du couple. Nous surveillerons les données fournies par les capteurs pour vérifier que le couple réellement délivré est en adéquation avec celui demandé par le pilote. C’est particulièrement important dans les virages rapides, principalement entre les 9 et 13."
"En plus de la difficulté intrinsèque de la piste, il faut aussi penser à la stratégie de gestion des moteurs durant toute la saison. A Melbourne, nous avons utilisé avec un premier moteur. En arrivant à Sepang, nous avons deux options : conserver le même bloc pour un second week-end consécutif — il atteindrait 1 600 kilomètres à l’arrivée de la Malaisie — ou installer un moteur neuf pour samedi et dimanche. Cette seconde possibilité nous donne davantage de flexibilité pour travailler durant la journée de vendredi. Ces deux stratégies seront partagées à Sepang. Nous aurons donc beaucoup d’informations sur la façon dont les écuries gèrent ce sujet."
- Red Bull Racing
A venir.
A venir.
- Lotus F1 Team
Quels sont vos principaux souvenirs sur le circuit de Sepang ?
J’ai connu du bon et du mauvais dans le passé en Malaisie. J’y ai vécu quelques mauvaises courses, mais j’ai aussi gagné deux fois sur ce circuit, dont ma toute première victoire en Grand Prix. Alors c’est agréable de revenir là où tout a commencé. C’est sûr, je n’oublierai jamais que ma première victoire en Grand Prix est arrivée en Malaisie en 2003.
Cela signifie-t-il que cet endroit est spécial pour vous ?
Je ne dirais pas que ce circuit est plus important pour moi, il n’est pas si spécial pour moi, mais c’est un endroit où je prends plaisir à courir. Je l’aime bien et c’est toujours un challenge des plus relevés en début d’année dans la chaleur. C’est aussi un circuit où il pleut parfois pendant le week-end. Il faut donc inclure cette possibilité dans le programme aussi.
Votre victoire a fait de vous le leader du championnat du monde. Un beau début d’année…
C’est bien, mais ce n’était que la première course. Cela ne change pas vraiment nos objectifs et notre approche de la saison. Nous sommes absolument ravis après cette victoire, mais il reste encore un sacré bout de chemin à faire pour remporter le championnat. Notre voiture a paru bonne à l’Albert Park, alors j’espère qu’il en ira de même pour les prochaines courses.
Une victoire aussi tôt dans la saison prend-elle plus d’importance ?
Une victoire est une victoire, quelle que soit la manière dont vous l’obtenez. Bien sûr, je suis content que nous n’ayons pas été obligés d’être à fond en permanence, c’est plutôt bon signe, une bonne course pour nous. Mais en Malaisie, cela pourrait être une histoire complètement différente. Alors ce n’est pas le moment de sauter en l’air et de se réjouir exagérément. La saison est longue, la finalité est de nous trouver aux avant-postes sur toutes les courses et ce sera dur. Tout a bien marché en Australie, nous n’avons connu aucun problème sur la voiture de tout le week-end, elle a été performante et l’équipe a bien fait son travail. C’est bien de rebondir après les essais hivernaux où j’ai été, probablement, le pilote qui a le moins tourné. En ce sens, notre hiver n’a pas été très exceptionnel.
Quel est votre sentiment avant de vous rendre à Sepang ?
C’est un endroit différent, il va faire beaucoup plus chaud, alors il est difficile de prévoir comment vont se comporter les voitures, qui sera le plus performant, après une seule course. Je pense qu’il faut attendre deux ou trois courses pour savoir quel est le niveau de chacun et ce qui va se produire. Il va probablement encore pleuvoir, à un moment ou à un autre, en Malaisie, mais ce sera un circuit différent, des conditions différentes. Notre voiture a bien fonctionné ici et comme d’habitude – du moins l’an dernier – dans les conditions de forte chaleur, alors j’espère que notre prochain week-end sera aussi bon.
Pensez-vous que l’équipe puisse continuer sur cet élan initial ?
Une des grandes questions de l’an dernier était de savoir si notre équipe pouvait soutenir le rythme de développement des meilleurs et je pense que nous n’avons pas fait du mauvais travail. Evidemment, cela ne sera pas facile, mais je suis sûr que nous avons les gens et les outils pour réussir. Le budget est toujours un facteur déterminant et ce n’est pas un secret que nous n’avons pas les mêmes moyens que Ferrari, Red Bull ou Mercedes. Si nous avions plus de sponsors, je suis convaincu que nous aurions de meilleures chances contre ces équipes. La saison est longue. Si vous faites bien les choses, tout se passera bien, mais un détail peut tout changer. Si vous commettez de toutes petites erreurs, cela peut inverser le cours des choses et aboutir à une dégringolade. Alors nous devons juste agir normalement, comme l’an dernier et faire des efforts sur nos nouveautés. Si nous en sommes contents, nous les adoptons, sinon nous devons chercher plus profondément. Mais comme je l’ai dit, pour l’instant, tout va bien, alors il n’y a pas de raison de ne pas continuer ainsi.
Vous aimez beaucoup Sepang. Pourquoi ?
C’est probablement mon circuit préféré de toute la saison. J’y ai couru pour la première fois en 2008 en GP2 Asie et j’ai vraiment adoré ce circuit. Il est beau et large, avec des courbes fluides et rapides, ainsi que des sinuosités qui le rendent très agréable à piloter. Le dernier virage est très compliqué, mais tout est un plaisir en course ici. Bon, peut-être mis à part la chaleur et l’humidité. Mais en fin de compte, c’est juste une difficulté supplémentaire pour les pilotes ! Je suis vraiment pressé d’y être.
Parlez-nous de votre course à Melbourne. Elle ne s’est pas passée comme vous le souhaitiez…
Oui, c’est dommage parce que tout se présentait bien après les qualifications le matin. Mais en course, quelque chose n’allait pas sur ma voiture. J’en ai discuté avec mes ingénieurs pour trouver l’origine du problème et j’espère que nous serons plus performants à l’avenir. La voiture était tellement bien par moments au cours du week-end, mais à d’autres moments, elle ne réagissait pas comme je le voulais. Cela a signifié que la course a été longue et très difficile pour moi. Nous savons que l’Albert Park peut être un circuit compliqué à comprendre et la météo ne nous a, sans doute, pas aidés. C’était très frustrant et je suis déçu pour l’équipe, comme pour moi, parce que je voulais démarrer la saison avec un gros résultat. Mais je vais parler avec les ingénieurs et travailler sur la meilleure façon de progresser pour la course à venir. Nous allons faire le maximum, comme toujours. Si la voiture est capable d’obtenir un podium, alors je veux y monter.
Après une course frustrante, appuyez-vous simplement sur le bouton reset pour la course suivante ?
A peu près. Evidemment, vous voulez vous servir de tout ce que vous avez appris, mais vous abordez toujours une course avec l’envie de faire du mieux possible et vous ne laissez pas un résultat moins bon qu’espéré se mettre en travers de votre route. Je vais profiter d’un très court répit entre l’Australie et la Malaisie pour recharger mes batteries et arriver à Sepang frais et prêt à donner le meilleur de moi-même sur la piste.
La bonne nouvelle c’est que la voiture parait très performante. Cela vous donne-t-il confiance avant la Malaisie ?
Clairement, la voiture de Kimi a très bien marché en Australie et le fait que la mienne était bonne par moments nous situe l’objectif à atteindre pour le réglage et c’est un guide des possibilités de la voiture. Je veux marquer 25 points sur un Grand Prix pour l’équipe. Je travaille très étroitement avec mes ingénieurs pour comprendre exactement ce qu’il faut faire pour que la E21 donne le meilleur d’elle-même avec moi. Savoir que nous sommes très proches d’amener la voiture à ce point, est, sans aucun doute, prometteur.
Sepang est-il difficile sous la pluie ?
L’an dernier, il l’était, c’est sûr. Mais nous avons bien progressé dans nos performances sous la pluie, ce que nous avons montré dans des conditions difficiles en Australie. Cela veut dire que j’ai confiance dans nos capacités à produire une belle prestation quelles que soient les conditions climatiques.
Les courses enchainées ajoutent une fatigue supplémentaire, surtout avant de se diriger vers un climat comme celui de la Malaisie. Comment allez-vous récupérer et vous préparer pour la prochaine course ?
Un certain nombre de choses aident dans ces circonstances. D’abord, il est important de continuer votre régime d’entrainement, quelle que soit votre envie de dormir. Ensuite, il faut juste adapter votre corps au décalage horaire et au climat, sur ce dernier point en particulier en Malaisie où la chaleur et l’humidité en font l’une des courses les plus difficiles de l’année au niveau physique.
Commençons par Melbourne, une course, une victoire. Pensiez-vous que l’équipe en était capable ?
Après avoir vu le départ de Kimi, j’ai espéré secrètement que nous pourrions monter sur le podium. Ensuite, pendant le deuxième relais, lorsque nous avons vu les autres équipes s’arrêter une deuxième fois, ce qui impliquait des stratégies à trois pit stops, je me suis dit ‘oui, nous pouvons le faire’. Nous avions décidé d’une stratégie à deux arrêts avant la course, même pour Romain. Malheureusement, lorsqu’il s’est retrouvé pris dans le trafic, il a changé de stratégie, sinon nous aurions pu obtenir un excellent résultat avec les deux voitures.
Etiez-vous confiant avec ce choix de l’équipe ?
Vous ne savez jamais ce que préparent les autres teams, mais nous savions que nous pouvions tenir une stratégie à deux arrêts, je ne dirais pas confortablement, mais nous savions que cela passerait. Nous comptions sur notre cadence, notre cadence relative en course aussi, et elle était très bonne.
Quels paliers Kimi a-t-il franchi cet hiver ?
Il sourit un peu plus ! Kimi est Kimi, il se construit tout seul, vous avez vu son excellente saison l’an dernier, terminée encore mieux qu’il ne l’avait commencée. Il entame cette saison comme il a fini la précédente et il va continuer à construire. Je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un sur cette terre qui puisse dire à Kimi ce qu’il doit faire, alors je ne vais pas commencer ! C’est vrai que l’environnement qui est le nôtre, à Enstone, est différent. Nous encourageons chacun à se montrer créatif et à être soi-même et cela semble être le mieux pour tout le monde. Concernant Kimi, nous appliquons ce principe autant que possible en limitant ce qu’il déteste.
Pensez-vous que la victoire de Melbourne fasse de Lotus F1 Team un prétendant au titre mondial pour 2013 ?
Nous n’avons fait que la première course. Nous avons déclaré ouvertement que nous voulions être un top-team cette année et démarrer la saison de cette façon signifie que nous devrions avoir les moyens de nous battre pour atteindre notre objectif, terminer troisième du championnat des constructeurs. Je pense que Lotus F1 Team fait vraiment partie des top-teams maintenant. Si nous pouvons nous trouver en situation de jouer les victoires, alors nous sommes à la place que nous visions. Sur la base de ce que nous avons réussi lors de la première course, nous pouvons bâtir sur cette belle dynamique pour redevenir, un jour, champions du monde.
Pensez-vous que, cette saison, avoir la voiture la plus rapide sur un tour n’est pas une garantie de victoire ?
Nous l’avons déjà constaté l’an dernier. Quelques fois au cours de la saison, nous avons rattrapé les leaders parce que nous avions une stratégie différente ou parce que notre voiture exploitait mieux ses pneus. Nous avons fourni de gros efforts pour conserver les forces de la E20 et il est exact qu’avec les pneus 2013 qui se dégradent un peu plus, cela nous place en meilleure position. Cela dit, Melbourne est un circuit tellement particulier qu’ilfaut attendre encore un peu avant de se prononcer sur notre potentiel.
Vous attendez-vous à une réplique de vos adversaires sur ce terrain ?
D’abord, le week-end n’a pas été vraiment normal et je ne suis pas sûr que tout le monde ait eu la possibilité de trouver les bons réglages, surtout pour la course. Alors attendons la Malaisie, si le week-end est normal. Ce sera le test. Je suis certain que ce sera un peu plus dur pour nous, mais je suis convaincu que nous réaliserons encore une belle performance.
Quel est le plan pour Sepang ?
Nous avons de nouveaux développements, ce qui est une bonne nouvelle, et la forte chaleur devrait nous aider à faire encore mieux.
Vous devez être plutôt content après la performance dominante de la E21 à Melbourne…
Nous avons assisté à quelque chose de splendide à l’Albert Park. Ce sont des jours comme ceux-là, où vous êtes comblé de satisfaction, qui font que tout ce travail en vaut la peine et c’est vrai pour chaque personne impliquée dans l’équipe. Nous étions un peu désappointés après les qualifications parce que nous savions que la voiture valait mieux que ne le suggéraient les places sur la grille. Mais tous les éléments de la performance en course, du pilotage de Kimi à la stratégie et aux pit stops, se sont additionnés pour aboutir à un fantastique résultat d’équipe.
Avez-vous été surpris de la longévité des pneus ?
D’après notre cadence sur les longs relais aux essais de vendredi, nous étions confiants dans le fait de pouvoir tenir une stratégie à deux arrêts. Mais même sur cette base, c’était une énorme satisfaction de voir les chronos défiler de manière métronomique, sans réelle crainte de voir les pneus ne pas tenir la distance. Même à la fin d’un long relais, les ultimes moments ont vu Kimi sortir les meilleurs tours en course et ses pneus ne montraient pas de signe de fatigue. A la fin, il n’était pas à la peine ou en parade, il pilotait simplement au rythme auquel la voiture était à l’aise et c’est énormément encourageant.
Quelques pépins aux essais d’hiver et l’incertitude concernant le plateau cette année rendaient difficile de savoir où vous vous situiez avant l’Australie. La E21 est-elle maintenant un leader certifié ?
Mécaniquement, je pense que notre voiture est forte. Nous l’avons répété depuis le début de la saison, les ennuis que nous avons eus au stand n’étaient que cela, des ennuis, plutôt que des inquiétudes. Nous l’avons clairement démontré en amenant nos deux pilotes à l’arrivée, sans problème. Kimi ne tarissait pas d’éloges sur sa voiture dimanche soir et les deux pilotes se sont montrés performants à différents moments du week-end. Mais, si vous lisez les propos de Romain après la course, je pense que cela montre à quel point cela peut être ténu. Trouver le bon réglage et créer l’harmonie entre le pilote et la voiture est loin d’être garanti, aussi il n’y a pas de place du tout pour la complaisance.
A quel point la Malaisie est-elle un challenge différent ?
L’Albert Park n’est pas un circuit de F1 habituel. Il présente beaucoup de similitudes dans les virages à moyenne vitesse, mais peu dans le spectre des très hautes et des basses vitesses. Par ailleurs, la course s’est déroulée dans une température plus fraiche que prévu. Dans ces circonstances, l’usure des pneus est déterminée par le graining. Nous avons pu faire fonctionner la voiture dans ces conditions, mais il faudra voir si nous pouvons réaliser la même chose lorsque le mécanisme d’usure bascule sur la traditionnelle dégradation en haute température. Nous pouvons être sûrs d’une chose, la Malaisie va nous offrir de la dégradation en haute température à la pelle. Pour l’instant, nous n’avons rien vu d’autre de la E21 qu’une bonne cadence sur les longs relais. Mais nous aurons une idée plus claire de notre niveau après la deuxième séance d’essais libres, vendredi. Nous sommes optimistes, mais il est encore très tôt et tout peut arriver.
Des modifications sur la voiture avant la deuxième manche ?
Nous avons un ensemble expérimental échappements-carrosserie, ainsi qu’un nouvel aileron avant à essayer. Mais, compte tenu de la part prépondérante tenue, probablement, par la performance des pneus au cours du week-end, nous devrons veiller à ne pas trop nous disperser dans les tests de nouveautés, aux dépens de la définition des bons réglages visant à bien exploiter les gommes. Nous allons chercher à profiter de notre élan et espérer que nous pourrons réitérer la performance fantastique de Kimi ce week-end, avec les deux voitures.
- Williams F1 Team
"Le Grand Prix de Malaisie est l’un de mes préférés, mais c’est aussi l’une des courses les plus difficiles de la saison, car il met en évidence votre habilité et votre niveau de concentration en fin de course. Il y fait en effet généralement très chaud et c’est très dur physiquement. Les conditions climatiques peuvent changer en un instant. Ces dernières années, on est parfois passé subitement d’une température de 40° au soleil à un orage avec de fortes pluies. Mon Grand Prix d’Australie a été décevant ; la voiture n’est pas au niveau souhaité, mais nous allons travailler d’arrache-pied pour débloquer le potentiel que nous avions vu en essais privés."
"Le Grand Prix de Malaisie est un grand test pour les pilotes, d’autant plus que les conditions climatiques sont régulièrement difficile. Les virages rapides du deuxième secteur pour les pneus, car avec ces hautes températures, il faut prendre garde à ne pas les dégrader trop rapidement. J’ai beaucoup appris lors de mon premier Grand Prix, car si je n’ai pas été aussi compétitif qu’espéré, le fait d’être allé jusqu’à l’arrivée est positif. Nous allons maintenant essayer d’améliorer les performances de notre voiture pour cette course."
Traduction par Nextgen-Auto.com
"En ce moment nous n'avons pas suffisamment d'adhérence. Cela s'est traduit par une usure prématurée des pneumatiques ainsi que des problèmes pour réchauffer les gommes, alors je ne pense pas que les pneus eux-mêmes soient en cause. Nous ne produisons pas suffisamment de grip. La voiture est très similaire à celle de l'an dernier et nous n'avons rien changé de fondamental, même si un grand nombre d'éléments sont nouveaux. Nous avons suivi une voie de développement qui n'a pas porté fruit, alors ce que nous devons faire maintenant, c'est faire un pas en arrière et regarder certains réglages et configurations aéro utilisés l'an dernier. Ensuite nous ferons une nouvelle évaluation."
[i]Traduction par ESPN-F1.COM
- Caterham F1 Team
"Le Grand Prix de Malaisie est la première course à domicile à laquelle je participerai pour ma nouvelle équipe et j’ai hâte d’entamer ce week-end au programme très chargé. Ce sera une course qui mettra à rude épreuve notre condition physique. Il y a quelques évènements prévus ce week-end durant lesquels nous allons rencontrer les fans, mais lorsque nous nous installerons dans la voiture, il faudra nous remettre au travail pour bien faire dans ce Grand Prix le plus difficile de l’année. La chaleur et l’humidité vont rendre les 56 tours de la course très difficiles. Quoi qu’il arrive ce dimanche, ce sera de toute façon un bon week-end pour moi. Tony (Fernandes, le patron) nous a invités à suivre une rencontre de basket à Kuala Lumpur et nous allons aussi visiter le Pavilion Shopping Centre ce mercredi pour y rencontrer les fans. Nous allons donc rencontrer de nombreuses personnes qui nous soutiennent et ce sera très agréable pour moi et pour l’équipe."
"Après la course de dimanche en Australie, je me suis rendu immédiatement en Malaisie, car il était important que je m’habitue à la chaleur locale. J’ai déjà roulé sur le circuit de Sepang en GP2 l’année passée, mais ce sera plus difficile en F1 du point de vue physique et mental. Il sera important de bien s’hydrater et je vais donc emporter pas moins de six litres le jour de la course. Je vais aussi essayer de passer le plus de temps possible à l’extérieur, loin des systèmes de climatisation, afin de m’habituer rapidement à ces conditions. Les ingénieurs de l’équipe m’ont dit que depuis l’arrivée de l’équipe dans le championnat de F1 en 2010, notre voiture a toujours été plus performante sous la chaleur et Tony (Fernandes, le patron) explique cela par le fait que son équipe avait un cœur malaisien. J’espère que cela se vérifiera encore cette année. J’ai une surprise pour ce week-end : une nouvelle décoration pour mon casque et celle-ci devrait plaire aux fans malaisiens. Nous allons dévoiler cette décoration cette semaine et je suis curieux de voir la réaction des gens. Pour les pilotes, la décoration d’un casque est un moyen d’expression et je veux donc montrer à quel point cela me plaît de participer à la course nationale de l’équipe. J’ai hâte que ça commence. Ce sera un week-end génial."
Traduction par Nextgen-Auto.com