- Le circuit
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Caractéristiques :
Le Grand-Prix de Malaisie fait partie du paysage F1 depuis 1999.
Sepang est une piste moderne aux infrastructures hors paire. La chaleur et l’humidité sont en général accablant sur cette belle piste variée, dont la largeur est unique dans le championnat du monde. La canicule fait souffrir les hommes et les machines. Pilotes et ingénieurs optent pour des appuis moyens et essaient de conserver une bonne vitesse de pointe dans les longues lignes droite d’un tracé qui possède une caractéristique devenue rare : de vraies possibilités de dépassement.
Statistiques :
● 1er GP de Malaisie : 1999
● 1er vainqueur sur cette piste : Eddie Irvine (Ferrari)
● Pilote le plus victorieux sur cette piste : Michaël Schumacher (vainqueur en 2000, 2001 et 2004)
Commentaires :
Sepang est un circuit qui propose un peu de tout : des virages rapides, des changements de direction à haute vitesse (virages 5 et 6) et des épingles demandant beaucoup de motricité. De ce fait, la monoplace doit être stable et parfaitement équilibrée, prête à encaisser les gros freinages et les virages lents. Les équipes adoptent des suspensions assez dures bien que le circuit de Sepang ne comportant ni bosses ni des vibreurs hauts. Les appuis aérodynamiques sont moyennement élevées, afin d'optimiser la performance des monoplaces sur les longs virages rapides et au freinage. Cependant, le réglage idéal n'est pas toujours le plus adapté pour la course. Enfin, les écuries vont devoir affiner les niveaux de refroidissement en fonction de la température ambiante.
De par sa configuration, le tracé de Sepang n'est pas particulièrement exigeant à l'égard du moteur. Avec seulement 57 % du tour à plein régime, le circuit se situe dans la moyenne basse de la saison en termes de contraintes moteur. En outre, il ne propose aucun virage très lent forçant le moteur à tourner à très bas régime, ce qui implique que la plage d'utilisation reste dans la norme. Le principal danger pour le moteur est lié aux phases de dosage à haut régime qu'il subit en particulier dans les virages 5 et 6. Si ce problème n'est pas bien géré, les pistons et les segments peuvent être endommagés suite à des fuites de gaz de la chambre de combustion, phénomène décrit par le terme anglais blow-by. Les caractéristiques les plus inhabituelles du circuit de Sepang pour le moteur sont essentiellement climatiques. Les hautes températures et le taux d'humidité élevé font chuter la puissance du moteur et altèrent l'acoustique de l'entrée d'air de telle façon que la puissance maximale requiert des régimes plus élevés. Ainsi, les ingénieurs doivent composer avec deux contraintes opposées. D'un côté, optimiser le refroidissement pour lutter contre la température ; de l'autre, augmenter le régime moteur pour maximiser la puissance. Sauf que ce faisant, on augmente le dégagement de chaleur... Ainsi, pour tirer la quintessence des V8 à Sepang, le maître-mot sera encore et toujours "compromis". - En 2005
Fernando Alonso : 1er
Giancarlo Fisichella : abandon (accrochage)
Podium : 1- F. Alonso (Renault) en 1h31
2- J. Trulli (Toyota) à 24.3 sec
3- N. Heidfeld (Williams) à 32.1 sec
Meilleur tour en course : K. Raïkkonen (1:35.483)
Pole position : F. Alonso (3:07.672)
Fernando Alonso a mené la course de bout à bout, sur une stratégie à deux arrêts qui l’a vu passer aux stands aux tours 21 et 40. Il a fait preuve d’une bonne gestion de ses pneumatiques sur toute la distance de la course, et a pu exploiter l’excellente performance de sa R25 et du moteur RS25, qui n’a connu aucun incident lors de son deuxième week-end de Grand Prix.
Giancarlo Fisichella partait troisième sur la grille, position qu’il a maintenue pendant les deux premiers relais de la course. Cependant, après son premier arrêt, des endommagements à l’avant de sa monoplace l’ont significativement privé d’appuis, ce qui a généré beaucoup de sous-virage et qui lui coûtait jusqu’à deux secondes par tour. Au tour 37, sa course a terminé au virage 15 suite à un accrochage avec la Williams de Mark Webber.
Fernando Alonso :
"Ce fut une course physiquement très difficile, et j’ai vraiment senti l’effort lorsque j’étais sur le podium après. Mais c’est un sentiment formidable de gagner ici, et la manière dont j’ai pu le faire démontre que nous sommes à la hauteur de nos concurrents cette saison, sur tous les types de circuit. Tout a bien marché du début à la fin : la voiture, le moteur et les pneumatiques Michelin. Un grand merci à toute l’écurie : ils ont fait un excellent travail cet hiver à Enstone, à Viry et à Clermont-Ferrand chez Michelin. A ce stade, je pense que nous avons toutes nos chances pour lutter au championnat"
- Giancarlo Fisichella :
Il était décevant de ne pas voir le drapeau à damiers, mais j’avais vécu une course difficile. La voiture n’était pas très bien équilibrée au début de la course, et après mon premier arrêt, j’ai perdu beaucoup d’appuis à l’avant de la voiture : je pense que quelque chose a cassé. J’étais jusqu’à deux secondes plus lent que le rythme en tête, et la voiture sous-virait partout : je ne trouvais pas de grip. Quant à l’accrochage, Webber m’a doublé à l’entrée du virage 14 mais sur la ligne droite qui suit, je l’avais redoublé. J’étais devant, et il était à l’extérieur lorsqu’il a pris sa trajectoire. L’arrière de ma voiture a glissé sous le freinage, Mark n’avait pas laissé de marge et nous nous sommes donc accrochés. Pour moi, c’était un incident de course.