de UBUNTU » Sam 27 Mai 2006 19:21
Formule 1: Michael Schumacher signe une pole bien discutable à Monaco
sam 27 mai, 20h00
Le pilote de Ferrari Michael Schumacher, meilleur temps des qualifications du Grand Prix de Monaco le 27 mai 2006
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MONACO (AFP) - Michael Schumacher (Ferrari) a signé le meilleur temps des qualifications du Grand Prix de Monaco de Formule 1, samedi dans la Principauté, mais cinq heures après la fin de la séance, il n'était toujours pas certain d'occuper la pole position dimanche, étant accusé de manoeuvre douteuse.
Schumacher, dont la carrière brillantissime est cependant émaillée d'incidents de ce type, a été convoqué par les commissaires de course appointés par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour s'expliquer.
Mais à 19h30 (17h30 GMT), aucune décision n'avait encore été prise. L'Allemand pourrait perdre sa pole position au profit de Fernando Alonso (Renault) qui a signé le deuxième temps.
A quelques secondes de la fin de la séance et alors qu'il détenait le meilleur temps mais qu'Alonso était dans un tour nettement plus rapide selon les deux premiers partiels, la Ferrari du septuple champion du monde s'est arrêtée -sans raison apparente- en travers de la piste à la sortie du virage de la Rascasse, l'avant-dernier du circuit.
Les autres pilotes, dont Alonso, ont été obligés de ralentir pour éviter la monoplace arrêtée.
Schumacher a expliqué avoir manqué son freinage, "bloqué les roues" et réussi à s'arrêter in extremis avant de toucher le mur de pneus de protection, évitant ainsi d'endommager sa monoplace, mais obstruant en partie le passage.
Le pilote allemand de l'écurie Ferrari Michael Schumacher, lors des qualifications du Grand Prix de Monaco le 27 mai 2006
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"Au début, je n'avais pas calé, mais je ne parvenais pas à reculer à cause du trafic, il y avait des voitures qui arrivaient, je le savais, mais je ne les voyais pas suffisamment pour savoir quand reculer, puis mon moteur a calé", a raconté l'Allemand, bien mal à l'aise en conférence de presse, assis entre Alonso et Mark Webber (Williams-Cosworth), auteur du troisième temps.
De son côté, Alonso a assuré que sans ça, il aurait eu "facilement la pole". "J'étais 3/10 plus vite", a souligné le Champion du monde, dépité. "Après avoir dominé tout le week-end, perdre la pole sur ce dernier tour est désolant", a-t-il ajouté, sans vouloir commenter plus avant l'incident. "J'ai mon opinion, mais je ne l'exprimerai pas", a-t-il lancé.
Le pilote de Renault Fernando Alonso, lors des qualifications du Grand Prix de Monaco le 27 mai 2006
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Toutefois, d'autres pilotes ont moins rechigné à exprimer leur colère, à l'image de Jacques Villeneuve (BMW Sauber), qui a déjà eu maille à partir avec Schumi par le passé.
"C'est lamentable, honteux, s'est emporté Villeneuve. On ne peut pas être pilote et être capable de faire de telles erreurs, c'est impossible". "Ce n'était pas une erreur! Soit c'est un problème d'électronique et sa voiture s'est mise à accélérer, mais ce serait très surprenant, soit ce sont des neurones qui se sont déconnectés", a affirmé Villeneuve.
"On ne devrait pas avoir le droit de piloter une voiture de course si l'on fait des choses pareilles. Je ne comprends pas ce qui peut passer par la tête pour faire une chose comme ça", a poursuivi le Québécois.
Le patron de l'écurie Renault, Flavio Briatore, a également accablé Schumacher. "C'est un septuple champion du monde et l'on ne me fera pas croire qu'il n'a pas fait exprès!", a-t-il lancé, regrettant une manoeuvre "hallucinante" qui allait "à l'encontre de l'esprit sportif car Fisichella, Alonso et Räikkönen prenaient des risques en piste au même moment".
"On était tous dans un tour rapide", a rétorqué Schumacher.
Mais l'Allemand "savait qu'il était plus lent et que Fernando (Alonso) allait signer la pole", a encore accusé Briatore.
Jarno Trulli (Toyota) n'était pas aussi directement concerné par l'incident, mais il a néanmoins ajouté sa voix au concert de critiques. "Michael (Schumacher) a garé sa voiture pour que les autres ne puissent pas passer", a lâché l'Italien.
"Nous sommes Renault, nous pouvons y arriver et nous allons le prouver."
Fernando Alonso.