Le Sochi Autodrom (initialement dénommé circuit urbain international de Sotchi) est un circuit automobile temporaire situé au sein du Parc olympique de Sotchi, à Adler, dans le sud de la Russie, sur le bord de la mer Noire. Pour sa construction, le gouvernement russe a investi plus de 150 millions d'euros.
Avec la construction de ce circuit, c'est une lutte de près de trente ans pour la résurrection du Grand Prix de Russie (absent depuis 1914) qui prend fin. En effet, en 1983, Bernie Ecclestone avait tenté sans succès d'organiser un Grand Prix d'URSS ce qui avait par la suite amené la construction du Hungaroring.
- 1er Grand Prix en 2014
- 3 éditions (toutes à Sochi)
- 27 dépassements en 2016
- 67% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 2 vainqueurs partis de la pôle position, soit 67%
- Record du tour : 1:35.417 - Nico Rosberg (2016)
- Meilleur tour en 2016 : 1:35.417 - Nico Rosberg (pôle)
Avec ses murs et ses virages à 90°, le Sotchi Autodrome possède de nombreux éléments caractéristiques des tracés urbains. Sa longue ligne droite et sa surface extrêmement lisse le rendent néanmoins unique. Le troisième virage place les pneumatiques sous d’incroyables charges, mais le reste de la piste est relativement tendre avec les gommes. N’attendez pas beaucoup d’arrêts aux stands même si les rails peuvent être la raison des interventions de la voiture de sécurité.
Virage 1 : La ligne droite des stands et l’entrée du virage 2 constituent la zone la plus rapide. Après 15 secondes d’accélération, les vitesses y dépassent 320 km/h, DRS ouvert.
Virage 2 : Un gros freinage où les pilotes se bousculent au premier tour. Le grand dégagement permet de belles opportunités de dépassements.
Virage 3 : Impitoyable pour les monoplaces sous-vireuses, cette longue courbe fera pression sur le pneu avant droit.
Virage 8 : Une séquence rapide de freinages et de reprises marque cette section. Un bon freinage est requis entre les virages 4 et 10, puis entre les 13 et 18.
Virage 10 : La sortie du virage 10 à l’entrée du virage 13 forme la deuxième période d’accélération continue du circuit. En 12 secondes, pas moins de 900 mètres seront avalés.
Virage 13 : Après les deux courbes précédentes négociées à pleine charge, trouver la bonne trajectoire au freinage s’avère être tout un défi.
Virage 14 : Les vitesses descendent à près de 80 km/h dans le plus lent virage.
Virage 17 : L’étroite entrée vers la voie des stands piégera les intrépides.
- Plein régime : 62% du tour
- Freinage : 15,1% du tour
- Vmax : 325 km/h
- Force G la plus importante : 3,6 dans le virage 3, pendant 4,3 secondes
- Changements de vitesse par tour : 72
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 630 m
- Effet du carburant : 0,40 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,98 kg par tour
Bahreïn a été l’occasion d’afficher une nouvelle étape positive dans notre développement, tout en soulignant un domaine où notre attention doit se porter.
Pour la première fois dans la courte histoire de l'écurie, nous avons placé nos deux voitures dans le top dix des qualifications. Cela a été possible grâce au travail fourni par tous les membres de l’équipe qui étaient sur le circuit, mais aussi ceux à Enstone et à Viry. Nico a pu réaliser des tours rapides dès que nécessaire et Jolyon a effectué une impressionnante remontée après des EL3 difficiles.
À l’issue du Grand Prix, nous avons marqué nos premiers points de la saison avec Nico. Cette joie a néanmoins été atténuée par le constat que nous aurions dû en obtenir davantage.
Notre objectif à l'usine d'Enstone et aux tests de Bahreïn dans la foulée du GP était donc de débloquer le rythme de la R.S.17 en conditions de course.
Durant les essais, Nico et Sergey étaient au volant et tous deux ont pu offrir des retours positifs. Même s’il n’avait pas piloté depuis l’an dernier, Sergey nous a impressionné en se mettant très rapidement en jambes avec cette nouvelle génération de F1.
À Sotchi, Sergey participera aux EL1 aux côtés de Jolyon. La Russie est un marché qui est important et il est essentiel que Sergey soit en piste devant et pour son public.
Nous espérons que les avancées issues des essais pourront être introduit à Sotchi et que toutes les nouvelles pièces testées y fonctionneront aussi bien que lors des évaluations. Placer les deux voitures dans les points en Russie serait une fantastique récompense et un autre pas en avant dans notre aventure en 2017.
Par ailleurs, Renault a renouvelé son engagement à long terme en F1 en présentant R.S. 2027 le 19 avril au Salon automobile de Shanghai. Les réactions ont été enthousiastes face à ce concept-car anticipant le futur à dix ans de la discipline. Nous avons hâte de poursuivre cette démarche.
Enfin, le week-end dernier a vu nos premiers éléments de la Renault Sport Academy lancer leur campagne en Formule Renault Eurocup. Max Fewtrell, Jarno Opmeer et Sun Yue Yang étaient en piste pour démontrer un solide potentiel lors de leurs débuts dans ce championnat extrêmement compétitif.
Quel est le moral sur la route de Sotchi ?
J'ai beaucoup d'optimisme ! Je crois que nous avons bien progressé aux tests de Bahreïn. Ceux-ci nous permettront d'améliorer notre rythme de course à Sotchi et nous disposons également de nouveaux éléments sur la monoplace pour y parvenir. Bien évidemment, le Sotchi Autodrome est un circuit totalement différent. Nous ne pouvons donc pas prédire avec précision notre performance relative avant que nous y soyons, mais je suis confiant.
Que pensez-vous de cette épreuve ?
J'aime voyager en Russie. C’est assez cool. J’apprécie la piste et les infrastructures. Mon principal objectif sera bien sûr le tracé - très plaisant en lui-même. Je m’y rends avec le sourire. J’estime que nous avons fait de bons progrès avec la voiture avec des évolutions positives. Cela devrait aussi me combler.
Que pensez-vous du circuit une fois au volant ?
C'est l'un des plus longs tours de la saison avec beaucoup de courbes. Cela en fait un défi pour tous les pilotes, qui doivent réussir parfaitement chaque virage de chaque secteur, notamment en qualifications. C'est une piste très rapide et fluide. Voilà pourquoi je l'aime autant. Quelques portions complexes sont également à recenser, en particulier le freinage au terme de la ligne droite opposée. La dernière section est un peu plus technique et lente, mais c’est dans l’ensemble un tracé amusant.
Qu’y avait-il sur votre liste de souhaits aux essais de Bahreïn ?
Je reste évidemment un pilote. Je veux des progrès dans tous les domaines ! La monoplace est fondamentalement bonne. Nous devons progresser sur certains détails. L’avantage est que nous savons où nous devons le faire et ce qu’il faut faire pour y parvenir. Nous souhaitons davantage d’appuis, améliorer l’aérodynamique de la voiture et mieux exploiter les pneus en course.
Quels sont vos antécédents en Russie ?
Je n'ai pas eu énormément de chance à Sotchi avec deux abandons et une douzième place. Ce serait donc super d’y obtenir enfin des points en 2017 !
Après trois courses, à quel point appréciez-vous les duels au volant des nouvelles F1 ?
C'est amusant, mais on s’habitue si vite à de nouveaux jouets ! Nous sommes au sommet des niveaux d’appuis. Pour un pilote, c’est vite le statu quo. C'est différent dans les batailles, mais pourtant, j’en veux toujours plus pour remonter dans le peloton !
Que pensez-vous de Sotchi ?
Personnellement, mon meilleur souvenir de Russie est ma victoire pour la toute première épreuve de GP2 organisée dans le pays. Et ce succès m’a offert le championnat. J’ai donc d’excellents souvenirs du Sotchi Autodrome ! J'avais pris un bon départ pour mener dès le premier tour, mais il y avait ensuite beaucoup de pression. S’imposer est toujours génial, mais y parvenir en étant incessamment attaqué est une véritable réussite.
Quel est le défi proposé par Sotchi dans une F1 ?
C'est une piste lisse et relativement nouvelle. Le tracé témoigne de beaucoup de réflexions. Nous avons déjà vu que les niveaux d’adhérence étaient très faibles en début de week-end, mais la comparaison sera intéressante avec le surplus d’appuis en 2017. L’an passé, nous avions eu des difficultés pour obtenir la monoplace que nous voulions en qualifications, mais c’était meilleur le dimanche.
Comment jugez-vous les progrès réalisés jusqu’à présent cette saison ?
Il y en a clairement eu, mais il en reste assurément davantage en réserve. C’était particulièrement satisfaisant d’entrer à Bahreïn pour la première fois dans le top dix des qualifications. J'avais eu beaucoup de mal en EL3. Mon ingénieur Chris Richards et moi-même nous étions concertés pour changer les réglages et l’ensemble fonctionnait bien mieux ensuite. La course était frustrante. Nous n’avons pas su débrider le rythme de la voiture, et Nico en a également souffert. Le vrai point positif est que l'équipe franchit un nouveau pas à chaque épreuve et nous espérons que Sotchi soit dans la même veine.
Quelles sont les perspectives en Russie ?
Nous nous rendons à Sotchi avec un degré raisonnable d'optimisme. Nous avons montré de bons progrès jusqu’ici en 2017, illustrés notamment à Bahreïn par la première qualification de nos deux monoplaces dans le top dix, puis par l’obtention de nos premiers points. Il ne fait aucun doute qu’il nous reste du travail, même s'il est clair qu’une étape tangible a été franchie.
Où se concentre actuellement le développement ?
C'est assez évident et nous ne nous faisons aucune illusion. Nous sommes en ce moment mieux en qualifications qu’en course. C’est un symptôme de la performance de notre voiture actuelle. Nous comprenons pourquoi, et nous disposons d’un certain nombre d’évolutions à apporter sur l’aérodynamique et les suspensions pour y remédier. Nous avons essayé de nouvelles pièces à Bahreïn, dont un nouvel aileron avant, conçues pour être plus performantes aérodynamiquement et obtenir une R.S.17 plus efficace en course. C’est un plus de réaliser des essais sur un circuit où l’on vient tout juste de courir. Nous avons ainsi beaucoup de données comparables.
Pourquoi la voiture est-t-elle meilleure en qualifications qu’en course ?
La R.S.17 n'est pas aussi bien équilibrée que nous le voudrions sur un relais complet. Si l’on peut surmonter cela sur un tour, les pneus neufs pouvant masquer le souci sur l'équilibre, la performance est moins constante sur des runs plus longs.
La R.S.17 est un peu nerveuse en entrée de virage, sous-vire en courbe avant une sortie nerveuse rendant la traction compliquée. Si nous pouvons résoudre ces domaines, nos pilotes auront une monoplace très efficace à leur disposition. Nous estimons que l’aérodynamique en est la raison. Nous y cherchons donc la solution en priorité. Une fois la phase d’entrée réglée, le reste devrait suivre plus facilement.
Le gros point positif est que la voiture a fondamentalement le rythme nécessaire pour bien se qualifier. Notre problème actuel est de l’extrapoler en course. Quand vous avez le rythme, la clé est de le maintenir. C’est plus facile de convertir le rythme des qualifications en conditions de course que de trouver une performance innée.
Que voulons-nous en Russie ?
Notre objectif pour Sotchi est un nouveau pas en avant par rapport à Bahreïn. Nous nous réjouirons de positions similaires en qualifications, alliée à un meilleur rythme de course.
Vendredi 28 avril
Essais L1 : 10h à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h30
Samedi 29 avril
Essais L3 : 11h à 12h
Qualifications : 14h
Dimanche 30 avri
Course : départ à 14h