Le Sochi Autodrome (initialement dénommé circuit urbain international de Sotchi) est un circuit automobile temporaire situé au sein du Parc olympique de Sotchi, à Adler, dans le sud de la Russie, sur le bord de la mer Noire. Pour sa construction, le gouvernement russe a investi plus de 150 millions d'euros.
Avec la construction de ce circuit, c'est une lutte de près de trente ans pour la résurrection du Grand Prix de Russie (absent depuis 1914) qui prend fin. En effet, en 1983, Bernie Ecclestone avait tenté sans succès d'organiser un Grand Prix d'URSS ce qui avait par la suite amené la construction du Hungaroring.
- 1er Grand Prix en 2004
- 4 éditions (toutes à Sochi)r
- 1 dépassement en 2017
- 75% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 2 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 50%
- Record du tour : 1:33.194 - Sebastian Vettel (pôle 2017)
Le T15 et le T16 sont des virages piégeux, la surface de la piste est fortement cambrée à l’entrée et les vibreurs peuvent déstabiliser la voiture sur les deux cordes. Le T3 est négocié à plein régime, mais cette longue courbe rapide s’avère difficile pour les pneumatiques puisque les monoplaces y passent plus de cinq secondes avec une accélération latérale de 3 g. Cette saison, la course est organisée plus tard dans l’année qu’auparavant. Les températures risquent donc d’être plus élevées, ce qui pourrait affecter le comportement des pneus.
- Plein régime : 70% du tour
- Freinage : 15% du tour
- Vmax : 325 km/h
- Force G la plus importante : 3,6 dans le virage 3, pendant 4,2 secondes
- Changements de vitesse par tour : 72
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 630 m
- Longueur de la voie des stands : 416 m (moyenne : 367 m)
- Effet du carburant : 0,40 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,98 kg par tour
Pneumatiques à disposition :
- Tendres (jaune) – Hülkenberg 2, Sainz 1
Ultratendres (violet) – Hülkenberg 1, Sainz 2
Hypertendres (rose) – Hülkenberg 10, Sainz 10
Nous avons quitté Singapour avec un minimum de satisfaction. Nous avons assuré notre première double entrée dans les points en cette seconde moitié de saison et nous avons réussi l’intégration de nouvelles évolutions aérodynamiques et mécaniques. Enstone, Viry et l’équipe de piste ont très bien travaillé ensemble pour concrétiser les gains de performance observés dans les données. De ce fait, nous avons pu légèrement accroître notre avance sur nos poursuivants et ainsi confirmer notre quatrième place au Championnat Constructeurs.
Notre objectif est de poursuivre cette dynamique en Russie. Nous avons d’autres améliorations et modifications mécaniques qui devraient nous apporter davantage de stabilité. Une fois de plus, Singapour a confirmé à quel point la compétition est serrée en ce moment, mais aussi la compétitivité des équipes de pointe, y compris sur des circuits où nous espérions profiter de nos atouts. Nous devons continuer nos efforts dans tous les domaines et prendre les points dès que nous le pouvons. Nous savons que nos adversaires en feront de même.
Appréciez-vous le Grand Prix de Russie ?
J’aime voyager en Russie. C’est un pays intéressant où il se passe plein de choses et où l’on ne s’ennuie pas. Sotchi reste un circuit relativement nouveau au calendrier, mais il est plaisant d’y piloter et l’ambiance y est toujours très bonne.
Que dire sur le tracé de Sotchi ?
C’est l’un des plus longs de l’année avec beaucoup de virages. Cela augmente le défi, car il faut réussir chaque enchaînement et chaque secteur, notamment en qualifications. C’est une piste très rapide et fluide, ce qui explique pourquoi je l’apprécie. Il y a d’abord une longue ligne droite avant un gros freinage au premier virage et une interminable courbe à gauche. Dès lors, c’est très rythmé avant une dernière portion légèrement plus lente avec ses virages à 90°. Dans cette dernière, on doit surtout veiller à ne pas faire surchauffer les pneumatiques à l’arrière. C’est un circuit amusant dans l’ensemble.
Quel est votre historique en Russie ?
J’ai achevé ma mauvaise série à Sotchi en terminant huitième l’an passé. C’était ma deuxième entrée dans les points sous les couleurs de Renault. Avant cela, je n’avais jamais eu beaucoup de chance en Russie avec plusieurs abandons à mon actif… Nous avons toutefois mis cela derrière nous et nous chasserons un autre résultat solide cette saison.
Dans quel état d’esprit êtes-vous après Singapour ?
C’est bon de retrouver le top dix après un petit passage à vide. Dans notre combat pour la quatrième place du Championnat Constructeurs, il est important de marquer des points avec les deux voitures. Nous devons nous appuyer sur les aspects positifs. Bien sûr, nous en voulons toujours plus et je ne peux pas m’empêcher de penser que nous aurions pu faire mieux à Singapour. Nous viserons plus haut en Russie.
Que pensez-vous de l’autodrome de Sotchi ?
Sotchi est un circuit intéressant, mais j’en garde des souvenirs mitigés. En 2015, j’avais eu un accident en essais. Nous nous étions bien ressaisis en remontant dans les dix premiers alors que j’étais parti en fond de grille. Nous avions toutefois dû abandonner. C’est un circuit où nous avons le potentiel de marquer de bons points. Comme je préfère toujours aller de l'avant, alors je veux être clairement dans le top dix cette année.
Racontez-nous un tour…
C’est assez long avec trois secteurs différents. Le premier est principalement négocié à plein régime avec une longue ligne droite suivie d’un gauche sans fin. Le deuxième est rythmé et assez rapide avec une nouvelle période d’accélération menant à la dernière section, assez lente cette fois. La principale caractéristique de ce tracé est probablement le virage trois, si long qu’il met le cou à l’épreuve.
À quel point connaissez-vous Sotchi et ses événements sportifs ?
Les Jeux Olympiques de 2014 et la Coupe du Monde cette année ont récemment permis de placer Sotchi sur la carte du sport international. L’Espagne n’a pas eu beaucoup de chance au mondial. Elle a d’ailleurs joué un match de poule contre le Portugal à Sotchi. J’espère apporter plus de réussite à l’Espagne en marquant plus de points dimanche.
Quel conseil donnerez-vous à Artem Markelov pour les EL1 ?
Vendredi, Artem me remplacera pour la première séance d’essais libres. Ce sera sa première dans le cadre d’un week-end en Grand Prix. Je l’aiderai là où c’est possible. Néanmoins, j’ai un peu regardé la F2 cette saison et j’ai pu voir qu’il a du talent et qu’il mérite cette opportunité. La plupart des pilotes de F1 ont été à sa place à un moment donné. Je vais donc lui dire de profiter de chaque instant et les résultats suivront. Après son roulage, je serai de retour en EL2 et j’essaierai d’être dans le rythme d’entrée et de boucler un maximum de tours. Nous devons poursuivre sur notre lancée.
Que pouvons-nous dire de l’autodrome de Sotchi ?
C’est assez intéressant. La surface de la piste est assez lisse. Il peut donc être compliqué d’y avoir suffisamment d’adhérence. On a besoin d’appuis moyens à élevés, mais les lignes droites empêchent de mettre trop de charge aérodynamique, sans quoi l’on souffre au niveau de la vitesse de pointe. C’est un tracé plutôt typé ‘moteur’. Les lignes droites sont assez longues, d’où des accélérations prolongées. La clé est d’essayer de faire fonctionner la monoplace sur ce billard et de générer assez de grip, tout en l’équilibrant pour les nombreuses phases de traction. Cela offre une stabilité dans les virages et une bonne motricité en sortie tout en gérant le sous-virage en courbe. Il y a beaucoup de choses à prendre en considération !
Avez-vous hâte de voir Artem Markelov au volant lors des EL1 ?
Artem se débrouille bien et il a signé de très bons résultats en Formule 2. Il mérite cette opportunité et ce sera instructif d’observer ce qu’il peut faire avec la voiture. Depuis son arrivée à ce rôle cette saison, Artem est un élément positif de l’équipe, qui apporte une contribution importante à ce que nous faisons et au fonctionnement de la R.S.18.
Quel est votre verdict sur la sélection des pneumatiques pour Sotchi ?
C’est délicat et l’écart entre les Hypertendres et les autres pneumatiques est intéressant. Ces derniers sont beaucoup plus rapides sur un tour que les autres gommes, mais la dégradation est bien plus prononcée. À Sotchi, ils seront chaussés en qualifications. La majorité des dix premiers devront donc partir avec et les pilotes devront gérer cela en course. Ce sera peut-être un peu plus facile puisque cette piste assez lisse ne fait pas trop souffrir les pneus.
Avons-nous des évolutions pour Sotchi ?
Nous avons des améliorations sur le fond plat. C’est une évolution de celui vu à Spa et il devrait nous offrir un petit gain. Nos déflecteurs et ailettes latérales utilisés à Singapour se sont eux comportés comme prévu donc ils seront conservés en Russie.
Que retenir de Singapour ?
Cette double entrée dans les points a fait du bien et nous l’attendions depuis un moment. Carlos a mené une belle course. Il a été un peu aidé en ne s’élançant pas avec les Hypertendres, mais il a fait un travail parfait pour terminer huitième. Nico a été piégé au départ, mais il a très bien piloté par la suite, notamment lors de son long relais. Au final, ces cinq points de plus nous permettent de conforter notre quatrième place. C’est l’essentiel.
Vendredi 28 septembre
Essais L1 : 10h à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h30
Samedi 29 septembre
Essais L3 : 11h à 12h
Qualifications : 14h
Dimanche 30 septembre
Course : départ à 13h10