Le Sochi Autodrome (initialement dénommé circuit urbain international de Sotchi) est un circuit automobile temporaire situé au sein du Parc olympique de Sotchi, à Adler, dans le sud de la Russie, sur le bord de la mer Noire. Pour sa construction, le gouvernement russe a investi plus de 150 millions d'euros.
Avec la construction de ce circuit, c'est une lutte de près de trente ans pour la résurrection du Grand Prix de Russie (absent depuis 1914) qui prend fin. En effet, en 1983, Bernie Ecclestone avait tenté sans succès d'organiser un Grand Prix d'URSS ce qui avait par la suite amené la construction du Hungaroring.
- 1er Grand Prix en 2014
- 6 éditions, toutes à Sotchi
- 29 dépassements en 2019
- 67% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 2 vainqueur parti de la pôle position sur ce circuit, soit 33%
- Record du tour : 1:31.387 - Valtteri Bottas (pôle 2018)
Le T15 et le T16 sont des virages piégeux, la surface de la piste est fortement cambrée à l’entrée et les vibreurs peuvent déstabiliser la voiture sur les deux cordes. Le T3 est négocié à plein régime, mais cette longue courbe rapide s’avère difficile pour les pneumatiques puisque les monoplaces y passent plus de cinq secondes avec une accélération latérale de 3 g. Cette saison, la course est organisée plus tard dans l’année qu’auparavant. Les températures risquent donc d’être plus élevées, ce qui pourrait affecter le comportement des pneus.
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C3 (Blanc) - Daniel : 2, Esteban : 2
- Médiums, C4 (Jaune) - Daniel : 3, Esteban : 3
- Tendres, C5 (Rouge) - Daniel : 8, Esteban : 8
Quel est l’objectif cette semaine à Sotchi ?
Je veux poursuivre cette série d’entrées dans les points. L’an passé, ma course avait été assez courte à Sotchi avec un peu de grabuge au quatrième virage. Je me rappelle très bien avoir pensé après cela que « nous devons faire mieux en qualifications pour ne pas partir au cœur du peloton ». Ce n’était pas mon meilleur week-end dans l’exercice, donc c’est un sujet sur lequel je souhaite mettre l’accent cette année tout en parvenant à maîtriser toutes les subtilités de la piste. Sotchi n’a jamais été mon meilleur circuit et il me reste quelques trucs à y apprendre. J’ai hâte d’y retourner pour essayer de le dompter !
Que pensez-vous de l’Autodrome de Sotchi ?
Il y a une longue phase vers le premier véritable virage, qui est une grande zone de freinage. Le DRS a un effet assez important sur cette ligne droite. La course peut être riche en action entre les murs et les courbes à moyenne et haute vitesse. Il pourrait faire plus frais à cette période de l’année, donc je vais emporter un sweat à capuche ou deux ! C’est une piste plate, complètement différente du Mugello qui est assez vallonnée. Sotchi est littéralement le contraire. À titre personnel, je tenterai aussi d’améliorer mes petites faiblesses ici.
Comment évaluez-vous les dernières courses ?
Nous voulons poursuivre notre belle série et marquer de bons points ce week-end. Nous sommes au cœur d’une bataille extrêmement serrée où plusieurs équipes entre la deuxième ligne sur la grille et en dehors du top dix se tiennent en seulement un ou deux dixièmes. C’est un défi passionnant et il implique de devoir absolument tout extraire de notre voiture. Nous avons terminé deux fois quatrièmes sur les trois derniers rendez-vous, donc l’objectif est de continuer de prendre ces gros points pour rester dans le match au championnat.
Qu’aimez-vous à Sotchi ?
Sotchi est une piste où il est agréable de piloter. J’en garde de bons souvenirs, notamment en F1 en 2017 et 2018 où j’ai marqué de bons points et où je me souviens que mes performances étaient au rendez-vous. J’ai vraiment hâte de retrouver le volant en Russie ce week-end. C’est assez spécial et j’ai toujours reçu un accueil chaleureux de la part des fans russes. Il y en aura cette année, donc il me tarde aussi de revoir un peu d’ambiance ! Dans l’ensemble, c’est extrêmement positif. Nous pensons que la voiture sera compétitive là-bas et nous ferons de notre mieux pour être prêts et le prouver le moment venu.
Quels sont les principaux défis sur un tour ?
La piste se compose de courbes à vitesse moyenne et de virages lents. Le premier secteur est amusant avec la longue ligne droite et des opportunités de dépassement dans le deuxième virage. À basse vitesse, il y a une opportunité de gagner du temps et c’est un domaine où notre monoplace a brillé cette saison.
Êtes-vous satisfait des performances actuelles ?
Nous sommes au cœur de la bataille pour être en tête des équipes se disputant la troisième place du championnat. Parmi celles-ci, nous sommes celle ayant inscrit le plus de points entre la Belgique et le Mugello. Nous avons donc clairement les moyens de faire de belles choses. Nous nous concentrons uniquement sur la prochaine course et nous ferons de notre mieux pour marquer de bons points. Il y a des aspects sur lesquels nous pouvons travailler et, de mon côté, nous n’avons pas tout à fait tiré entièrement profit de certaines occasions. L’objectif sera donc d’obtenir de gros points ce week-end.
Que faut-il prendre en compte pour les réglages au Grand Prix de Russie ?
À Sotchi, les deux premiers secteurs sont principalement constitués de courbes à vitesse moyenne bien qu’il y ait le troisième virage - long et rapide – se négociant à plein régime en qualifications tout en étant éprouvant pour les pneumatiques. Le secteur final propose une série de virages plus lents et plus rapprochés où les gommes arrière peuvent surchauffer, y compris en qualifications. On retrouve des vibreurs à différents endroits autour de la piste, parfois inhabituels comme au quinzième virage. De bons réglages peuvent aider à gérer ces spécificités.
Que peut-on dire de la sélection effectuée par Pirelli ?
Les pneus seront un cran plus tendre que l’an dernier sur ce circuit. Nous verrons donc le composé le plus tendre de la gamme, le C5, pour la première fois cette année. Notre roulage de vendredi se concentrera sur son comportement sur les courts et longs relais et ce travail nourrira nos décisions stratégiques pour les qualifications samedi et la course dimanche.
Comment l’équipe évalue-t-elle ses performances au Mugello ?
Nous sommes partagés quant au Mugello. Nous avons bien développé nos réglages tout au long du week-end en nous adaptant à la piste et aux pneumatiques. Notre monoplace était ainsi compétitive en qualifications même si nous n’avons pas réussi à en tirer pleinement profit en Q3. L’abandon d’Esteban était frustrant, car il aurait pu bien finir, mais nous avons compris le problème et nous savons comment l’éviter à l’avenir. Avec Daniel, nous avons pu goûter du bout des lèvres au podium, mais nous avons été battus par des voitures plus rapides. Nous avons cependant égalé notre meilleur résultat depuis notre retour avec une quatrième place tout en marquant plus de points que nos rivaux directs au championnat constructeurs. Nous ne devrions donc pas être trop déçus, mais plutôt nous réjouir du bon rythme de la voiture sur les dernières courses.
Vendredi 25 septembre
Essais L1 : 10h à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h30
Samedi 26 septembre
Essais L3 : 11h à 12h
Qualifications : 14h
Dimanche 27 septembre
Course : départ à 13h10