.:: Leçon d'ingénierie de course : Imola, Saint-Marin ::.
Rod Nelson, l’ingénieur de piste de Fernando Alonso, livre les petits secrets qui font le différence sur le circuit italien.
Rod Nelson connaît Imola… et son pilote. Lorsqu’il s’agit de penser au set-up de base pour la R25 sur la piste italienne, il sait exactement ce qu’il faut faire pour trouver la performance dès les premiers tours de roues. « En 2005, la nouveauté est la priorité donnée à l’expoitation des pneumatiques. », explique Rod, « Il faut en effet que ceux-ci puissent travailler à leur optimum du début à la fin de la course. » Chaque numéro ci-dessous correspond aux dessins de la R25 à droite de la page.
1. Aileron avant : l’appui est assez limité à l’avant. Imola, en effet, ne compte qu’un seul virage rapide, dans lequel le sous-virage n’est pas un problème trop pénalisant.
2. Aileron arrière : c’est cet élément qui procurera l’appui aérodynamique dont la voiture aura besoin. A Imola, l’équilibre de la charge est poussé légèrement vers l’arrière afin de favoriser notamment la stabilité au freinage.
3. Suspension avant : afin de favoriser les changements de direction rapide, barres anti-roulis et ressorts seront assez rigides.
4. Suspension arrière : afin de favoriser la traction en sortie de virage, barres anti-roulis et ressorts sont plutôt souples.
5. Pneumatiques : ils sont généralement choisis assez tendres pour Imola, dont l’asphalte n’est pas très abrasive.
6. Différentiel : il doit être bloqué dans les chicanes, mais légèrement relâché dans certains secteurs, comme le 2ème Rivazza ou Tosa afin de limiter le sous-virage.
7. Garde au sol : Imola compte de nombreux vibreurs, mais relever la hauteur de caisse ne sert à rien. En effet, 3mm de plus signifieraient une perte de 0.5 sec au tour… et ne changerait rien à la manière d’escalader ces trottoirs.
8. Moteur : il faudra privilégier l’arrivée progressive de la puissance afin d’éviter tout patinage des roues arrière à la relance.
9. Carrossage : nous avions l’habitude de jouer avec ce paramètre pour gagner un peu en performance mais, aujourd’hui, cet outil nous sert surtout à limiter l’usure des pneumatiques en vue de la course.
10. Freinage : Imola est un circuit difficile dans ce secteur, mais bien moins que Bahrein. Nous allons donc utiliser des écopes un peu plus petites. Elles se situent dans notre gamme « moyenne ». Côté répartition, elle favorise légèrement l’avant et lors des freinages violents, nous augmentons la répartition vers l’avant.
de
Renault F1